Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Des paysans et des étudiants se sont réunis jeudi pour bloquer la route interaméricaine sur plusieurs points à l’ouest de Guatemala City pour protester contre une augmentation des tarifs de l’électricité et un projet de refonte du système éducatif. Des affrontements ont éclaté quand la police est intervenue pour dégager la route. A Santa Maria Ixtahuacan (province de Solola), les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les manifestants, tuant quatre d’entre eux et blessant de nombreux autres.

Guatemala: Répression meurtrière de manifestations poplaires

Les ouvriers des chantiers navals Hellenic Skaramangas (HSY), qui travaillent principalement avec l’armée grecque, n’ont pas été payés depuis des mois. Comme ces chantiers travaillent principalement pour l’armée les ouvriers ont organisé une manifestation qui a forcé le passage pour pénétrer dans l’enceinte du ministère de la Défense situé à cinq kilomètres au nord du centre d’Athènes. La police anti-émeutes a été appelée en renfort pour repousser les manifestants en colère et les affrontements ont été sévères, au moins un manifestant a été blessé.

Plusieurs dizaines de manifestants ont été détenus pour être interrogés, donnant lieu à une nouvelle manifestation devant le siège de la police.

Grèce: Les ouvriers des chantiers navals affrontent la police

Depuis le 12 septembre, des grèves bloquent les puits miniers du site d’Amplats, numéro un mondial du platine. Les travailleurs réclament entre autre une augmentation de leurs salaires. Depuis le début du mouvement, celui-ci est régulièrement victime de la répression violent des forces de l’ordre. Les affrontements qui ont éclaté après le week-end ont fait cinq morts, et hier soir, un homme a été tué par la police. Un syndicaliste témoigne: ‘Hiern les flics ont tiré surbeaucoup de gens, une personne est morte. Le corps était encore là où il était hier soir, il n’a pas été emporté. Les policiers tiraient des balles réelles’. De leur côté, les autorités soutiennent que la police n’a fait usage ‘que’ de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes pour disperser le rassemblement qualifié d’illégal.

Deux micros policiers ont été découverts à l’occasion de travaux dans le « spazio anarchico 76/A », à Naples. Ils étaient placés dans les grilles d’aération des deux salles où se déroulent concerts et initiatives. Le dispositif était composé de trois piles de 9 volts, montées en parallèle, liées ensemble au micro-émetteur par du scotch isolant, le tout recouvert par du scotch d’emballage.



Italie: Micros découverts dans un local anarchiste
Italie: Micros découverts dans un local anarchiste

Ce jeudi, un groupe de manifestants rassemblés dans un cortège anti-guerre a tenté de se rendre devant le parlement à Ankara, où les législateurs débattaient d’un projet de loi qui autoriserait l’armée à poursuivre ses raids transfrontaliers dans le nord de l’Irak. La police a utilisé du spray au poivre pour disperser les manifestants à la suite de l’éclatement de tensions entre elle et les manifestants.

Spray au poivre contre des manifestants à Ankara

La police du district de Kondagaon (Chhattisgarh) a détruit ce mercredi un camp maoïste situé à proximité du village de Sejan et y a découvert un plein camion d’explosifs et d’autres matériaux de destruction. D’après l’inspecteur général local, la police avait reçu un renseignement selon lequel les guérilleros accumulaient une grande quantité d’explosifs dans cette zone densément forestière, à 225 kilomètres de Raipur, la capitale de l’état. Une équipe conjointe de la police du district et de soldats des Chhattisgarh Armed Forces ont encerclé la zone, entrainant une intense fusillade avec les guérilleros lorsque ceux-ci ont eu repéré la manoeuvre. Le combat a duré plus d’une heure avant que les maoïstes ne parviennent à battre en retraite. En plus de matériel destiné à la vie quotidienne, les forces de sécurité ont saisi quatre lance-roquettes, deux bombes sous pression, quatre paquets de grenades, cinq kilos de poudre à canon, du fil, des détonateurs, des batteries, des chargeurs et de la littérature maoïste.

L’administration pénitentiaire marocaine de la carcel negra (prison noire) à la ville d’El Aaiun occupée, a procédé lundi à une violente agression contre les prisonniers politiques sahraouis. 14 prisonniers politiques sahraouis qui croupissent dans cette prison, ont été condamné la semaine dernière à de lourdes peines allant de 8 mois à à 3 ans de prison ferme.

Les prisonniers politiques saharaouis incarcérés à la prison marocaine de Salé 2 ont déclenché hier une grève de la faim de 24 heures pour protester contre les conditions inhumaines et les mauvais traitements infligés par les autorités marocaines à leur encontre. Ces 23 prisonniers ont été arrêté en novembre 2010 à la suite des évènements du camp de protestation de Gdeim Izik, près d’El Aaiun. Connus sous le nom du « groupe de Gdeim Izik », ils ont également appelé à ouvrir une enquête sur les actes de torture physique et psychologique qu’ils ont endurés avant et après leur transfert à la prison de Salé 2 et la décision des autorités marocaines de les traduire devant le tribunal militaire de Rabat à la fin d’octobre.

Des affrontements ont eu lieu mardi matin entre des habitants du quartier Ard Daoula à Tanger et les forces de l’ordre venues exécuter un ordre d’évacuation prononcé la veille par le tribunal de première instance à l’encontre d’une famille. Cette dernière a refusé de quitter les lieux. Voulant exprimer leur solidarité, des voisins ont attaqué les éléments des forces de l’ordre à coup de pierres. Les forces de l’ordre auraient fait usage de bombes lacrymogènes. Bilan : des blessés des deux côtés et des arrestations.

Maroc: Résistance aux expulsions

La grève des travailleurs du transport à Cali débouche sur des incidents de plus en plus nombreux et violents. 500 travailleurs se sont affrontés aux policiers anti-émeutes del’ESMAD qui ont blessé six manifestants. Par ailleurs, cinq personnes ont été blessées alors qu’un cocktail Molotov ait été lancé contre un bus conduit par un jaune.