Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le Département d’État des États-Unis offre une récompense de cinq millions de dollars pour le renseignement qui amènera à la capture de Víctor Quispe Palomino, alias « camarade José ». La guérilla dirigée par le « camarade José » est depuis des années la principale guérilla du PCP-SL (avec une colonne principale qui compterait, selon les forces de sécurité, au moins 200 combattants). Plus importante que celle du Haut Huallaga dirigée par le « ‘camarade Artemio », qui avait adoptée des position liquidatrices et qui vient d’être défaite militairement, la guérilla du « camarade José » est active dans la région de la Vallée des rivières Apurimac et Ene (VRAE), dans la zone centrale de l’Amazonie péruvienne.

Les forces de sécurité ont interpellés 109 personnes hier matin dans divers raids menés à travers la Turquie, notamment dans les quartiers généraux de plusieurs syndicats à Ankara dans le cadre de l’enquête liée à la KCK (Kurdish Communities Union). Des policiers ont perquisitionné les locaux de la Confederation of Public Sector Trade Unions (KESK), du All Municipal and Local Administration Workers Union (Tüm Bel Sen) et du Health Employees Union (SES) ainsi que les domiciles de plusieurs syndicalistes, plaçant quinze personnes en garde à vue à Ankara. Certaines de ces perquisitions seraient liées à un meeting organisé par plusieurs femmes membres du KESK en 2009. La police antiterroriste a également interpellé 42 personnes dans le district de Beyoglu à Istanbul après plus de deux heures de fouilles dans plusieurs lieux. Des douzaines d’autres personnes ont été arrêtées par les autorités dans plusieurs provinces du sud-est du pays: Sirnak, Izmir, Diyarbakir, Mus, Hakkari, Sanliurfa et Gaziantep ainsi que dans les provinces de Adana (sud), de Denizli et Mersin (sud-ouest) et de Kocaeli (nord-ouest). Par ailleurs, 24 personnes ont été arrêtées dans la province de Batman et immédiatement inculpées pour avoir bombardé au cocktail Molotov des fonctionnaires de police, des magasins et des véhicules. Ils ont également été accusés de fournir un support humain et matériel aux guérilleros du PKK dans les campagnes. La KCK est accusée par les autorités turques d’être la branche urbaine du PKK.

Hier, des unités du renseignement turc ont appris que des groupes de guérilleros étaient en train de se rassembler à proximité du district de Uludere de la province de Sirnak, proche de la frontière irakienne. Une division locale de l’armée a déclenché une opération soutenue par l’armée de l’air. Des soldats spécialement entraînés ont été largués depuis des hélicoptères et ont engagé le combat avec les guérilleros. Dix d’entre eux ont été tués et leurs armes saisies. Les autorités militaires ont déclaré que deux soldats avaient été blessés dans les combats.

La police londonienne a lancé ce lundi sa campagne contre-terroriste qui doit durer au minimum quatre semaines. Son nom: ‘It’s Probably Nothing, But…’ (Ce n’est probablement rien, mais…). Elle consiste en des publicités dans la presse locale et des minorités ethniques, ainsi qu’en un spot radio. Des tracts vont également être distribués dans 1,4 millions de domiciles londoniens. Stuart Osborne, sous-commissaire adjoint: ‘La menace terroriste pour Londres et la Grande-Bretagne demeure réelle. Nous, à la police de Londres, avons un rôle clé pour contrecarrer cette menace, qu’elle provienne de groupes inspirés d’al-Quaïda ou de groupes républicains dissidents irlandais – mais nous ne pouvons jouer ce rôle qu’avec le soutien de toutes nos communautés. Les terroristes vivent parmi nous. Nous voulons que vous nous disiez tout ce que vous voyez qui ne vous semble pas comme d’habitude dans vos vies quotidiennes. Nous savons qu’il se peut que vous soyez inquiets à l’idée de parler à la police, peut-être parce que vos amis ou votre famille pourrait le découvrir. Mais peut-être bien que vous avez des renseignements qui pourraient sauver des vies’.

Suite à des embuscades aux premières heures du 13 février (cordes tendues en travers de la route pour faire tomber les Voltigeurs Delta, policiers solitaires pris à parties,…) des balles réelles correspondant à des armes policières ont été retrouvées aux abords de la Clinique Insurgée.
À Thessalonique, au moins 4 personnes sont en attentes de procès. À Athènes, au moins 20 membres d’AK (Αντιεξουσιαστική Κίνηση – ‘Mouvement Antiautoritaire’) ont été arrétés.

Grèce: Des balles réelles…

Copwatch-Paris-IDF, inaccessible aux adresses IP françaises depuis plusieurs mois passait en procès ce 7 février, avec pour objectif la censure complète du site par les autorités.
Le collectif s’exprime dans un communiqué contre la droite et l’ordre social. Lire la déclaration.

France : Déclaration de Copwatch à la suite de l’audience du 7 février

Suite à une plainte de l’Association des employeurs indonésiens, l’organisation patronale du pays, qui avait argué qu’une hausse des salaires allait faire fuir les investisseurs étrangers, un tribunal indonésien a annulé une augmentation du salaire minimum local de 13%, pour le faire passer à 1,49 million de roupies par mois (127 euros). Les ouvriers indonésiens ont alors multiplié les actions spectaculaires. 20.000 ouvriers travaillant à Bekasi, dans la banlieue de la capitale indonésienne, qui ont déposé leurs outils pour bloquer une autoroute à péage (photo).

Dix heures de bouchon: même pour la mégapole Djakarta, habituée à une circulation infernale, l’embouteillage était historique. L’action des ouvriers de Bekasi a payé: le gouverneur local a réinstauré la hausse du salaire minimum. Les Honda, Nike ou autres Samsung se sont rués ces dernières années à Bekasi, coeur industriel de la capitale, pour profiter des salaires encore plus avantageux qu’en Chine ou en Inde. Le salaire minimum, qui varie en fonction des provinces, évolue entre 75 et 150 euros par mois en Indonésie, contre une moyenne de 230 euros en Chine et 205 en Inde.
Tandis que le pays connaît une croissance annuelle supérieure à 6% depuis 2005, le nombre d’Indonésiens vivant sous le seuil de pauvreté a augmenté de près de trois millions en trois ans, pour atteindre 43,1 millions en 2010, soit près de 20% de la population. L’archipel est ainsi le seul pays d’Asie du Sud-Est à ne pas réduire la pauvreté.

Indonésie: Un tribunal contre la hausse des salaires

Des manifestations ont eu lieu vendredi à Smara et Boujdour (Sahara occidental sous occupation marocaine) pour appeler à la libération immédiate et inconditionnelle des prisonniers politiques sahraouis et exprimer leur solidarité avec ceux de Gdeim Izik, qui se trouvent à la prison marocaine de Salé depuis plus de 15 mois sans jugement. Les manifestants ont brandi des banderoles sur lesquelles on peut lire : « l’Etat sahraoui indépendant est la solution ».
Les forces marocaines ont procédé au verrouillage des lieux et ont dispersé brutalement les manifestants, ainsi qu’au saccage des domiciles des sahraouis.

Maroc/Sahara occidental: Mobilisation pour les prisonniers politiques

A l´aube du 28 juin 2009, 300 militaires envahirent le palais présidentiel et expulsèrent du Honduras le président élu Manuel Zelaya. Ce coup d´État de l´oligarchie, appuyé par les États-Unis, avait pour but de stopper quelques réformes portant sur la terre et les salaires, mais aussi d´exclure le pays des accords de l´ALBA.

En 2012, le Honduras peut se prévaloir d’une longue liste d´assassinats impunis de paysans en lutte, de syndicalistes, d´opposants politiques, d´activistes sociaux, et de journalistes (avec 23 journalistes assassinés depuis le putsch, le Honduras est devenu l’endroit le plus dangereux sur terre pour les journalistes). Son peuple est aussi devenu le peuple le plus pauvre d’Amérique latine avec un taux global de pauvreté de 67,8%. La pauvreté a été réduite de 17% entre 1990 et 2010 en Amérique latine, ce qui est dû en partie aux politiques sociales mises en place par des gouvernements réformistes-progressistes. Le nombre de ménages pauvres n´a récemment augmenté qu´au Mexique et au Honduras.

La police de l’Etat du Jharkhand a arrêté samedi cinq militants maoïstes et saisi une importante cache d’armes et de munition dans le district de Gumla. Un des maoïstes arrêtés, Durjan Singh, était activement recherché.

Par ailleurs, la femme d’un officier de police grièvement blessé dans une embuscade maoïste (qui a coûté la vie à deux policiers) jeudi a provoqué un scandale en dénonçant le fait que son mari était resté en poste pendant 10 ans dans une des zones les plus gagnées à l’insurrection maoïste parce qu’ils étaient incapable de payer les pots-de-vin demandé par la hiérarchie pour un transfert. C’est la troisième fois que cet officier échappe par miracle à la mort dans une embuscade de la guérilla.

Le magazine Le point publie cette semaine un reportage photo sur une escouade de la guérilla maoïste: cliquer ici