Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Pour la Journée Internationale contre les brutalités policières, 500 personnes, dont une délégation de notre Secours Rouge, ont manifesté jeudi soir dans les rues de Bruxelles et de Molenbeek. Un important dispositif policier était déployés tout au long du trajet dans les rues voisines de la manifestation. La manifestation était organisée par les Jeunes Organisés Combattifs (ex-Jeunesse Ouvrière Chrétienne) dans le cadre de leur campagne « stop-répression ».

Bruxelles: Succès de la manifestation anti-répression

Depuis dix jours, les mineurs de la province de Madre de Dios, frontalière avec le Brésil, protestent contre les récents décrets du gouvernement réglementant le secteur minier, et la répression accompagnant leurs mise en application. Le gouvernement affirme, par ce biais, vouloir éviter l’extraction illégale et encourager les mineurs à obtenir des permis de travail, alors que ces derniers l’accusent simplement de s’attaquer aux mines artisanales pour céder les concessions à de grandes sociétés multinationales. L’état a notamment créé un délit spécifique d’extraction illégale, passible de dix ans de prison. Hier matin, des milliers de personnes ont tenté d’occuper l’aéroport et de bloquer les routes de Puerto Maldonado en érigeant des barricades enflammées pour protester contre ces mesures. Plus de 10.000 personnes sont descendues dans les rues, paralysant totalement la ville. De violents affrontements les ont opposées aux forces de l’ordre, gaz lacrymogènes contre pierres et autres projectiles. Au moins trois manifestants ont été tués et 55 autres personnes blessées dans les heurts. Les autorités ont précisé que 60 personnes avaient été arrêtées, accusées d’avoir utiliser des armes à feu et des explosifs.

Manifestation de mineurs au Pérou

Manifestation de mineurs au Pérou

En grève depuis quatre semaines, les salariés de l’usine Arcelor Mittal de Florange, où deux hauts-fourneaux sont à l’arrêt depuis plusieurs mois et dont ils réclament le redémarrage ont manifesté ce midi à Paris. Partis en car ce matin de Lorraine, les 200 métallos se sont rendus devant le QG de campagne de Nicolas Sarkozy où ils ont été violemment accueillis par un important cordon policier. Les quatre cars avaient déjà été escortés par les CRS depuis le péage autoroutier de Marne-la-Vallée. Lorsqu’ils sont descendus des véhicules et ont tenté de s’approcher du siège de campagne, les métallos ont été aspergés de gaz lacrymogènes par la gendarmerie mobile et refoulés par la force. De loin, au milieu des feux de Bengale et des pétards, ils ont poursuivis leur rassemblement aux cris de ‘merci Sarko, travailler plus pour gazer plus’ et ‘l’acier lorrain vivra’. Cet après-midi, ils devaient se rendre à la Tour Eiffel pour y déployer une banderole.

Répression d’une manifestation de métallos

Répression d'une manifestation de métallos

Au moins trois paramilitaire de la BSF ont été tués, et quatre autres blessés, mardi dans le district de Kanker (état du Chhattisgarh). Les maoïstes ont provoqué l’explosion d’un IED près du village d’Erikbuta au passage du minibus des paramilitaires. Cinq bataillons de la BSF (5000 hommes) ont été déployés dans le district de Kanker pour la lutte anti-maoïste.

Soldats de la BSF

Sadanala Ramakrishna, le responsable du comité technique central du PCI(M) a exposé devant un tribunal que lui et ses trois co-inculpés avaient été torturés et forcés à signer des pages d’aveux blanches. Ramakrishna a dit qu’il avait été blessé aux mains et aux pieds, et qu’un de ses co-inculpés avait été blessé aux oreilles. Leur avocat a demandé que l’on constate ces blessures.

La DCRI est née en juin 2008 de la fusion fusion de la Direction de la surveillance du territoire (DST, le contre-espionnage) et les renseignements généraux (RG). Ce qui s’est traduit en pratique par une absorption d’une partie des RG par la DST. Les 3100 policiers du DCRI ont à leur charge la lutte contre l’espionnage étranger, la « répression des actes terroristes ou visant à porter atteinte à l’autorité de l’État », la « surveillance des communications », la surveillance des individus et groupes radicaux.

Plusieurs dizaines de policiers de la prestigieuse direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) s’apprêtent à manifester leur mécontentement, vendredi matin 16 mars, dans le hall du siège de la direction, à Levallois-Perret. En cause, le recrutement massif de jeunes commissaires sortis d’école à des postes élevés. La nomination d’un commissaire sorti d’école dans l’un des services a provoqué la colère des officiers pour qui le choix d’un commissaire débutant plutôt que celui d’un commandant (le grade le plus élevé chez les officiers) témoigne du manque de considération que la direction leur porte.
Le conflit entre officiers et commissaires — un classique du monde policier — a été relancé par la présentation au ministre d’un rapport sur une éventuelle fusion des deux corps, une revendication des officiers rejetée par les commissaires. Le malaise vient aussi de la personnalité contestée de Bernard Squarcini. Déjà mis en examen, en octobre 2011 dans l’affaire de l’espionnage des journalistes du Monde, Squarcini a récemment été mis en cause dans le livre L’Espion du président.

Dans le cadre de la Journée Internationale contre la brutalité policière et de sa Campagne Stop-Répression, une manifestation contre la répression policière aura lieu ce jeudi 15 mars 2012 à Bruxelles. La manifestation partira à 18h à De Brouckère.

Le site de la manifestation

Bruxelles: Manif antirépression demain jeudi

Plusieurs centaines de Réunionnais en lutte se sont rassemblés au boulodrome Ravine Blanche ce dimanche 11 mars pour un pique-nique solidaire. Concerts, expositions et surtout des prises de paroles se sont succédé. Pour terminer, une action s’est déroulée devant la prison de Saint-Pierre pour montrer leur solidarité avec les Réunionnais interpellés pendant les émeutes. Du 21 au 25 février 2012, 12 communes de La Réunion ont connu des émeutes contre l’apartheid social qui fait que plus de la moitié des Réunionnais vivent sous le seuil de la pauvreté. Plus de 250 personnes ont été interpellées. Une trentaine de Réunionnais ont été condamnés à de la prison ferme.

Cinq des sept personnes arrêtées dans la région de Reims, dans le cadre d’une enquête pour « association de malfaiteurs en vue d’une entreprise terroriste, financement du terrorisme et tentative d’extorsion » au bénéfice du PKK ont été mises en examen. Un mandat de dépôt a été décidé pour l’une d’elles, tandis que les quatre autres ont été placées sous contrôle judiciaire. Deux ont été libérées à la fin de leur garde à vue. Dans un dossier similaire de financement du PKK, quatre personnes avaient été mises en examen et trois d’entre elles placées en détention provisoire en février.