Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Dans la soirée du 8 mars 2012, onze militant-es antifascistes ont été interpellé-es à Paris et placé-es en garde-à-vue pour « dégradation de bien public », parce qu’ils participaient à un affichage contre la tenue des « Assises Nationales de la Nationalité, de la Citoyenneté et de l’Identité », qui doivent avoir lieu le 10 mars à Paris. Ce colloque raciste est organisé par le Bloc identitaire, pour la deuxième année consécutive.

Le Ministère de l’Intérieur turc est en train de mettre en place les dispositions légales qui instaureront un système de récompenses pécuniaires pour toute aide fournie aux ‘efforts anti-terroristes’ du pays. L’état turc offrira 4 millions de nouvelles livres turques (1,7 million d’euros) à toute personne fournissant des renseignements conduisant à la capture de Murat Karayilan, ou d’une des 49 personnes désignées par les autorités comme étant les ‘têtes pensantes’ du PKK. Par ailleurs, une récompense de 2 millions de nouvelles livres turques (850.000 euros) sera offerte pour la capture de n’importe quel dirigeant inférieur de l’organisation. Ceux qui aideront à la capture ‘de l’auteur ou du conspirateur d’une attaque terroriste’ recevront 100.000 nouvelles livres turques (40.000 euros) tandis que la récompense pour la capture d’un ‘membre ordinaire’ du PKK sera moindre. La Ministère de l’Intérieur a transmis ces dispositions au cabinet du Premier Ministre, qui doit encore les approuver.

A Bruxelles, la zone neutre est cette zone à l’intérieur de laquelle tout rassemblement est interdit sous peine d’arrestation administrative et d’une amende de 250€. Comme mentionné dans notre guide juridique, celle-ci comprend la rue Ducale, la rue de Louvain (de la rue du Nord à la rue Royale), la rue Royale (du carrefour de sures de la Croix de fer, de l’Enseignement et du Treurenberg à la Place Royale), la place des Palais, la place du Trône, la rue Bréderode et l’intérieur de la zone délimitée par ces voies publiques. Hier, la Chambre a adopté une disposition étendant cette zone neutre, y ajoutant le parlement de la Communauté Française, la maison des parlementaires flamands et le complexe du Forum appartenant à la Chambre.

Les Anonymous ont bloqué dimanche au Pérou le site internet de la police chargée de lutter contre les délits informatiques. L’attaque a empêché le fonctionnement normal du site du Bureau des enquêtes sur les crimes de haute technologie et a restreint l’accès au portail à partir de l’extérieur. « Si la police se plaît à nous infiltrer, peut-être pouvons-nous faire de même ? », a écrit le groupe Anonymous Pérou sur son compte Facebook: « PNP (Police nationale du Pérou) je te surveille », pouvait-on lire sur la page d’accueil du site attaqué.

En juin 2011, la police péruvienne avait demandé l’aide du FBI américain pour l’aider à localiser des pirates qui avaient perturbé le fonctionnement de sites du gouvernement (celui des ministères de la Santé, de l’Energie, l’Institut pénitentiaire national et le service des gardes-côtes, notamment). Selon Interpol, 25 hackers soupçonnés de liens avec le groupe des Anonymous ont été arrêtés en février à la suite de cyberattaques menées à partir de l’Argentine, du Chili, de la Colombie et de l’Espagne.

Le gouvernement kényan a annoncé jeudi le licenciement de 25.000 infirmières du secteur public. Les infirmières observaient une grève depuis jeudi dernier en accusant le gouvernement de n’avoir pas appliqué des revalorisations salariales promises plus tôt. Le gouvernement kényan avait menacé mercredi de licencier les infirmières qui refuseraient de reprendre le travail.

infirmières en grève au Kenya

infirmières en grève au Kenya

Jose Manuel Askarate Ramos, cible d’un MAE délivré par l’Espagne pour appartenance à ETA, a été interpellé ce matin à Ciboure (Pays basque nord) par la PJ de Bayonne. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Pau a décidé mercredi après-midi de sa remise en liberté sous contrôle judiciaire, le militant étant très malade.
La chambre de l’instruction procèdera le 13 mars à l’examen d’une demande d’extradition émise par les autorités espagnoles à son encontre.

Agé de 48 ans, Jose Manuel Askarate Ramos a d’abord fait l’objet d’un mandat d’arrêt national, délivré en juin 2011 par Madrid pour non respect de son contrôle judiciaire, mais resté lettre morte. L’Audience nationale, juridiction espagnole spécialisée dans les affaires de terrorisme, avait ensuite lancé pour le même motif le 27 février un mandat d’arrêt, européen cette fois-ci. Il a été condamné en 1986 à 51 ans de prison. Il avait obtenu une libération conditionnelle fin 1992 pour raisons de santé. Ce régime a été révoqué en 2004 et il était retourné en prison sous un régime spécial, toujours pour raisons de santé, mais s’était échappé en 2010.

C’est hier que la Chambre du Conseil devait décider si il y aurait procès ou non-lieu dans l’affaire du 5 juin contre les 4 du Secours Rouge. Cependant, un élément nouveau étant intervenu entre les débats du 25 janvier et ce 8 mars, à savoir l’arrêt de la cour de cassation de Milan qui invalidait la qualification de « terroriste » pour les inculpés de l’affaire PCPM, une requête pour la reprise des débats a été déposée et acceptée. Les débats reprendront le 22 mars.

Le 8 au soir, une soirée de solidarité a été organisée par le Secours Rouge à « la Pétroleuse », le centre occupé du 83 de l’avenue du Parc. Cette soirée a été une réussite. Merci à ceux qui y ont participé.

Le comité R, comité permanent de contrôle des services du renseignement et de sécurité vient de boucler son rapport annuel. En 2011, les services du renseignement ont obtenu 831 autorisations de recourir à des méthodes particulières de recherches: écoutes téléphoniques, inspection des données bancaires, traçage de numéros de téléphone,… Par ailleurs, le rapport révèle que c’est la Sûreté de l’Etat qui a le plus eu recours à ces techniques l’an dernier. Il souligne en outre que les 355 autorisations obtenues par la Sûreté pour tracer des numéros de téléphones concernaient 1892 numéros. A ce chiffre, il faut ajouter tous les numéros entrant en contact avec ces dernier, ce qui le fait augmenter de manière significative.

Mardi et mercredi, un policier de 25 ans comparaissait devant le tribunal correctionnel de Nantes pour des faits de ‘violences aggravées’ lors d’une manifestation de lycéens le 27 novembre 2007. Il est accusé d’avoir éborgné un adolescent avec une arme à balles souples, nouveau type de flash-ball plus précis et d’une plus longue portée. Le policier a reconnu avoir fait usage de son LDB40 à une reprise, mais a nié avoir tiré sur la victime, affirmant avoir visé et touché, également à la tête, un jeune plus âgé. Hier, le ministère public a requis la relaxe du prévenu, jugeant que sa responsabilité pénale ne pouvait pas être engagée malgré ‘le lien de causalité certaine et directe entre le tir du prévenu et les blessures causées’. Il a fait valoir que le policier n’avait fait qu’exécuter les ordres de tir de sa hiérarchie, ordres dont le caractère ‘manifestement illégal’ n’était pas constitué selon lui, entraînant l’exonération du fonctionnaire de sa responsabilité. Le jugement a été mis en délibéré.

Depuis le 20 février, les métallurgistes de l’aciérie de Florange mènent de multiples actions pour obtenir le redémarrage des deux hauts-fourneaux de l’usine. Depuis lundi, les ouvriers ont dressé des barrages filtrants devant la sortie des expéditions du site, ils bloquent l’accès de la gare d’Ebange approvisionnant l’usine en brames d’acier, forment des piquets de grève,… Toutes ces actions de blocage ont été jugées inacceptables par la direction qui a saisi la justice, arguant que celles-ci étaient illégales et qu’elles lui portaient un grave préjudice économique et financier. Hier, le tribunal de grand instance de Thionville a donné droit à la requête introduite en urgence par la direction, autorisant l’intervention de la force publique pour faire les piquets de grève. Cette décision a été notifiée au directeur du site qui peut désormais demander son exécution immédiate au préfet de la Moselle. Les syndicalistes ont quant à eux réaffirmé qu’ils resteraient sur les piquets.