Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La justice vaudoise a reçu la plainte déposée contre Nestlé pour homicide involontaire par négligence dans l’assassinat d’un syndicaliste colombien. L’origine de l’affaire remonte à septembre 2005 lorsque le leader syndical Luciano Romero Molina a été assassiné à Valledupar, dans le nord-est de la Colombie. Il avait quitté Cicolac, filiale de Nestlé, depuis trois ans. Ses meurtriers, des paramilitaires, ont été condamnés.

A l’origine de la plainte, le syndicat colombien Sinaltrainal et le European Center for Constitutional and Human Rights (ECCHR) jugent que Nestlé est coresponsable par négligence du meurtre parce qu’elle n’a pas protégé cet ex-employé menacé. Ils veulent en faire un cas «exemplaire». Selon le syndicat, des membres de la direction de Cicolac aurait désigné Luciano Romero comme membre de la guérilla, ce qui aurait signé son arrêt de mort dans le contexte colombien de l’époque. Luciano Romero a été tué un mois avant sa venue à Berne devant le Tribunal des Peuples qui devait débattre des activités de Nestlé en Colombie.

Un manifestant a été tué et des dizaines d’autres blessés dans les affrontements de la nuit passée entre les manifestants et la police dans la ville de Mansoura. Cette ville du delta est le théâtre de violentes manifestations depuis une semaine.

Par ailleurs, des manifestants ont mis le feu à un commissariat à Port Saïd ce samedi, alors que le secrétaire d’Etat américain arrivait au Caire pour discuter avec responsables et opposants de la transition politique dans le pays en proie à la crise. Quelque 500 manifestants de cette ville du nord-est de l’Egypte ont lancé des cocktails Molotov et des pierres sur le commissariat, provoquant un incendie, et bloqué l’accès aux pompiers.

Egypte: Affrontements à Mansoura et à Port Saïd

Trois guérilleros présumés de la NPA ont été tués mardi dans une fusillade avec des troupes du 2nd Regional Public Safety Battalion (RPSB) et de la Cagayan Provincial Public Safety Company (CPPSC). La fusillade s’est produite à Lakambini, Tuao town dans la province de Cagayan Valley. Les forces de la contre-guérilla avaient répérés les présumlés guérilleros dans une maison. Les forces gouvernementales ont récupéré deux fusils d’assaut et un pistolet et ont lancé une opération de ratissage pour retrouver les huit guérilleros qui se sont échappés.

Les 28 et 29 décembre derniers, des manifestations s’étaient déroulé dans la banlieue pauvre de Marrakech pour dénoncer les prix de l’eau et de l’électricité. Les affrontements entre les forces de l’ordre et la population avaient été très violentes, faisant plus de soixante blessés. Mercredi, un tribunal a condamné six personnes à des peines de prison allant jusqu’à deux ans d’incarcération des suites de ces manifestations. Dix personnes également arrêtés en marge des ces heurts s’étaient déjà vues condamnées à des peines de 18 à 30 mois de réclusion, tandis que deux adolescents avaient été condamnés séparément à deux mois de prison. Mercredi, les six inculpés ont été reconnus coupables d’avoir formé une foule armée, d’avoir détruit des biens publics, de désobéissance et d’insultes à officier. Deux des accusés écopent d’un an de prison, deux autres de 18 mois et les deux derniers de deux ans.

Manifestation à Marrakech

Mardi, les forces de sécurité auraient arrêté un dirigeant haut placé de la NPA sur l’île de Bohol. Ruben Nabas, également connu sous divers pseudonymes – Ka Ebyong, Ka Elmer, Ka Padi, Ka Rex – aurait été interpellé par des policiers et des soldats à un point de contrôle à Barangay Catbigian (Bohol, région Visayas centrales). D’après les autorités, Nabas serait le dirigeant de la Special Partisan Unit de la NPA pour la région Visayas Centrales. Il a été arrêté pour possession illégale d’armes. Les forces de sécurité ont saisi sur lui un .45, un 9mm, du liquide et des documents qui contiendraient des renseignements de haute importance.

Ce jeudi, la Chambre d’application des peines (Chap) a examiné un appel du parquet, contestant le report de la décision finale du Tribunal d’application des peines (TAP) de Paris sur la demande de libération conditionnelle, dans l’attente d’un hypothétique arrêté d’expulsion signé par le ministère de l’Intérieur. Elle a mis sa décision en délibéré au 21 mars à l’issue d’une audience à huis-clos.

Consultez notre page spéciale sur les mobilisations du 27 février

Communiqué du Secours Rouge de Belgique

La Chambre des mises en accusation a décidé de renvoyer nos quatre camarades devant un tribunal sous l’accusation de « participation à une activité terroriste », tentative de faux » et, pour un d’entre eux, détention d’un brouilleur d’ondes.

Les avocats de nos camarades et nos amis solidaires du collectif « No Procès » ont déjà exposé la signification de cet arrêt confirmant que la nouvelle législation anti-terroriste permet de poursuivre sur base de tout et de n’importe quoi. Ce dossier étant particulièrement caricatural, puisqu’au lieu de s’étoffer au fil de l’instruction, il s’est au contraire dégonflé, « piste » après « piste », « élément suspect » après « élément suspect », par le travail des enquêteurs qui reconnaissent noir sur blanc n’avoir pu, malgré leurs efforts, avoir découvert des éléments à charges…

Nous tenons à préciser ce nouvel épisode dans l’attaque juridico-policière contre notre Secours rouge ne nous empêchera pas — et nous dissuadera encore moins — d’occuper notre rang sur le front de la lutte contre la répression de classe. La défense de nos membres ne nous détournera pas de nos devoirs de solidarités envers les révolutionnaires communistes, anarchistes, antifascistes et anti-impérialistes emprisonnés, et envers tous les militants réprimés pour des faits de lutte de classe.

Chaque attaque de la justice de classe nous fourni davantage de raison de la mépriser que de la craindre, et nous déterminé à la combattre avec plus d’énergie et de rigueur.

Abattre le capitalisme !
Construire la solidarité !

Depuis décembre 2012, la police du Kent expérimente l’utilisation du logiciel Predpol, abréviation de Predictive Policing. Ce programme, mis au point par des chercheurs de l’université UCLA aux Etats-Unis doit permettre de prédire le lieu et la date des délits grâce à un algorithme. Predpol, inspiré des logiciels de prévention des séismes fournit à la police une cartographie actualisée en temps réel des zones où le risque d’infraction est le plus élevé sur un périmètre de 150 mètres carrés à un instant T. Selon ses concepteurs, ‘Grâce à une base de données recensant les infractions passées, la formule mathématique – complexe et tenue secrète – permet d’aiguiller très précisément les forces de l’ordre’.

Outre les deux rassemblements qui se sont déroulés en France évoqués dans notre article d’hier (édité depuis), de nombreuses manifestations de solidarité avec le prisonnier libanais se sont déroulées à travers l’Europe et le monde arabe.

A Athènes, des dizaines de personnes s’étaient rassemblées devant l’ambassade de France. Les policiers, présents en nombre, sont rapidement intervenus pour disperser les gens et le empêcher de se tenir sur le trottoir devant l’ambassade. Des initiatives se sont tenues à Milan, Malmö, Stuttgart, Hambourg (photo du rassemblement devant le consulat général de France), Berlin, Dublin, Zürich, Saida (Liban), dans la Bekaa (Liban), à Tunis et à Amman (Jordanie).

Pour Georges Abdallah à Athènes

Pour Georges Abdallah à Athènes

Consultez notre page spéciale sur les mobilisations du 27 février

Pour Georges Abdallah à Athènes
Pour Georges Abdallah à Athènes
Journée internationale pour Georges Ibrahim Abdallah

L’Équipe intégrée de la sécurité nationale (EISN) de la Gendarmerie Royale Canadienne (GRC) a mené entre lundi et hier mercredi des perquisitions à plusieurs endroits en lien avec une enquête sur un attentat commis en 2010 contre un centre de recrutement des Forces armées canadiennes. Les perquisitions ont visé les locaux de l’association étudiante du Collège Lionel-Groulx à Sainte-Thérèse et des appartements privés, à Saguenay, dans l’arrondissement de Saint-Hubert, à Longueuil, ainsi qu’à Montréal.

La GRC précise que cette opération a lieu dans le cadre de l’enquête sur un attentat à la bombe commis en 2010 contre un centre de recrutement militaire à Trois-Rivières, revendiqué par le groupe Initiative de résistance internationaliste. Dans le passé, ce groupe avait également revendiqué des attentats contre un pylône d’Hydro-Québec en Estrie, en 2004, et contre la voiture de Carol Montreuil, porte-parole de l’Institut canadien du pétrole, en 2006. La GRC dit avoir arrêté mardi un homme des Laurentides en lien avec cette affaire.

Canada: Perquisitions et arrestation