Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 5 septembre, la police judiciaire française avait arrêté Josu Iraizoz Esparza, membre présumé d’ETA et visé par un mandat d’arrêt européen émis par les autorités espagnoles. Celui-ci visait sa possible appartenance à l’organisation basque Ekin, considérée par l’Espagne comme le coeur de l’ETA. Le 25 octobre, le pourvoi en cassation d’Esparza contre ce MAE avait été rejeté et il avait été placé sous contrôle judiciaire. Le second MAE, émis le 27 septembre, a été validé ce matin par le cour d’appel de Pau. Il porte sur des faits qualifiés d’exaltation du terrorisme commis à Pampelune entre le 26 mars et le 5 avril 2009. L’Espagne l’accuse d’avoir participé à une ‘korrika’ (course en faveur de la langue basque) en brandissant une pancarte avec la photo d’un prisonnier basque. Le tribunal de Pau a ordonné sa remise aux autorités espagnoles après avoir exigé la révocation du contrôle judiciaire et décerné un mandat d’arrêt français contre lui.

Josu Iraizoz Esparza

Josu Iraizoz Esparza

Hier matin, des centaines de policiers anti-émeutes ont été déployés pour faire évacuer le campement anti-Wall Street de Oakland. Vendredi, les manifestants avaient reçu l’ordre de quitter les lieux, mais avaient refusé de s’y conformer. Lundi, à l’aube, les forces de sécurité ont mis en place des barrières autour du campement faisant face à l’hôtel de ville. Un grand nombre ‘d’indignés’ ont refusé de s’en aller et les policiers ont procédé à 32 arrestations. Aujourd’hui, c’est à New York que les forces de l’ordre sont intervenues. Peu avant 4 heures du matin, des centaines de policiers sont intervenus dans le Zuccotti Park, où campent depuis deux mois les activistes du mouvement anti-Wall Street. Ils ont arraché les tentes, interdit l’accès au parc et bouclé le quartier. Un peu plus tard, il ne restait qu’un petit groupe de manifestants encerclé par d’importantes forces de police. Plus de septante d’entre eux se sont fait embarqués. Cette opération policière faisait suite à l’annonce faite un peu plus tôt par les manifestants de leur intention d’obliger la Bourse de New-York a fermé ses portes ce jeudi 17, jour anniversaire de la naissance du mouvement il y a deux mois.

Démantèlement du campement à New-York

Démantèlement du campement à New-York

Hier, quelques heures après le discours du nouveau premier ministre insistant sur la nécessité des mesures d’austérité financières pour maintenir la Grèce dans la zone euro, une bombe a explosé devant les bureaux de la ministre adjointe des affaires étrangères. L’action n’a pas été revendiquée, mais la bombe artisanale confectionnée avec des bouteilles de gaz oriente les autorités vers les organisations anarchistes dans le cadre de l’enquête qui a été ouverte. L’explosion a causé quelques dégâts minimes.

Depuis plusieurs mois, plusieurs pays européens ont développé l’utilisation des scanners corporels dans leurs aéroports. Jusqu’à aujourd’hui, celle-ci se faisait dans le cadre de procédures nationales. Ce lundi, la commission européenne a adopté des règles autorisant leur utilisation dans tous les aéroports européens. Les députés européens ont en outre appelé tous les gouvernements à se doter de la technologie adéquate avant la fin 2013, sans que cela soit une mesure contraignante. Les appareils, rebaptisés ‘scanners de sécurité’, ne pourront pas, entre autre, ‘enregistrer, conserver, copier et imprimer’ les images.

Scanner corporel

Scanner corporel

Le 11 novembre, deux des prisonniers de l’organisation anarchiste ‘La Conspiration des Cellules de Feu’ ont été brutalement transféré. Ces transferts interviennent résultent de la tension croissante dans les différents pénitencier en raison des réductions des articles de premières nécessité pour les prisonniers. Le premier a été emmené à la prison de Halkida. A son arrivée, il s’est opposé à la fouille corporelle que les gardiens voulaient lui faire subir et a été immédiatement placé en isolement (pour la quatrième fois en sept mois d’incarcération). Le second a été emmené à la prison de Trikala, où est emprisonné un autre membre de l’organisation. Les deux hommes ont demandé à être placé dans la même cellule. La direction n’ayant pas accepté sa demande, il a refusé d’être incarcéré dans une aile différente de la prison, et a également été immédiatement placé en isolement.

Par ailleurs, le début du procès pour les actions contre des organes gouvernementaux revendiqués par l’organisation a été fixé au 5 décembre prochain.

Le 19 septembre dernier, plus de 80 personnes avaient été interpellées place de la Bourse à Paris où les ‘indignés’ s’étaient rassemblés pour tenir une assemblée populaire. La plupart ont subi un contrôle d’identité avant d’être relâché, mais onze d’entre eux avaient été placé en garde à vue et poursuivis pour ‘dégradation de biens publics’, en l’espèce ‘le décollement d’une des vitres du fourgon’ dans lequel ils se trouvaient. Le 31 octobre, devant le tribunal correctionnel, la procureur avait requis de lourdes peines, dont trois mois de prison ferme pour une des manifestantes, affirmant que la situation avait dégénéré et que les prévenus avaient poussé cette vitre de leurs mains dans une action collective et concertée. Ce lundi matin, la présidente du tribunal a annoncé la relaxe des onze inculpés.

Ce week-end, la police est intervenue à plusieurs reprises à Denver pour disperser des rassemblements et finalement démonter les tentes du campement ‘Occupy Denver’. Cela faisait six samedis d’affilée que les activistes du mouvement descendaient dans les rues de la ville. Cette fois encore, la police est intervenue pour empêcher le rassemblement. 17 personnes ont été interpellées pour avoir tenté d’empêcher les policiers anti-émeutes de démonter leurs tentes. Dimanche, ceux-ci sont à nouveau intervenus et sont parvenus à démanteler l’entièreté du camp, saisissant au passage une grande quantité de matériel. Trois personnes supplémentaires ont été interpellées, et des heurts ont opposés les ‘indignés’ et les forces anti-émeutes, celles-ci faisant usage de gaz lacrymogène et de matraques pour disperser la foule.

A Portland, les autorités avaient également décidé de se débarrasser du campement dressé depuis plusieurs semaines dans le centre de la ville. Dimanche, plus de mille personnes s’étaient rassemblées pour empêcher l’action policière, alors que le bourgmestre leur avait donné dimanche matin comme date butoir pour avoir quitter les lieux. Les policiers anti-émeutes sont intervenus, menaçant les manifestants d’utiliser leurs gaz chimiques et leurs armes à impact s’ils ne se pliaient pas aux ordre de quitter le parc et les zones environnantes. Au moins quinze personnes ont été interpellées.

Les forces de l’ordre de Salt Lake City ont également démonté le campement de la ville ce week-end. Cela fait maintenant plus d’un mois que le mouvement ‘Occupy Wall Street’, né à New York pour protester contre les inégalités économiques s’est répandu à travers tout le pays.

Policier anti-émeute à Denver

Policier anti-émeute à Denver

Une soirée bénéfice du Secours rouge en soutien des arrêtéEs du 1er mai 2011 est organisée ce vendredi 16 décembre de 18h30 à 1h00, au Comité social Centre-Sud, 1710, rue Beaudry, Montréal (métro Beaudry). Billets: prix d’entrée 5$ (billet de solidarité 10$).

Initiative solidaire des 4 du SR à Montréal

Initiative solidaire des 4 du SR à Montréal

Vendredi, à T’boli (Sud Cotabato), six guérillero maoïstes ont abattu un garde armé d’une plantation de bananiers et blessé un deuxième. Les guérilleros de la NPA ont également pris en embuscade le convoi du 21e bataillon d’infanterie à Balbalan (Kalinga) samedi matin. Deux soldats ont été tués. Dimanche matin enfin, une unité du 58e bataillon d’infanterie opérant une opération de sécurisation des environs de Gingoog City s’est affrontée à un groupe d’une vingtaine de guérilleros. Un maoïste a été tué, du matériel militaire (mines et grenades) et un ordinateur ont été récupéré par l’armée.