Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Deux puissants IED ont été découverts et désamorcés par les forces de sécurité le long d’une route du district de Kandhamal (Orissa) hier tandis qu’un troisième a été retrouvé dans le district de Malkangiri (Orissa). Pendant ce temps, une vaste grève était menée dans une partie de l’état. L’appel avait été lancé par trois organisations pour protester contre l’arrestation d’un chef de village lundi en raison de ses prétendus liens avec la guérilla maoïste. La police l’accuse d’avoir pris part à l’action au cours de laquelle trois policiers ont été tués le 5 janvier. Le commissaire de police local a déclaré que les deux IED posés par les maoïstes avaient été découverts durant une opération anti-naxalites commune de la CRPF, d’un bataillon CoBRA et de la police de l’état. Une intense opération de ratissage est en cours depuis le 5 janvier, et se poursuivra encore plusieurs jours.

En août dernier, les autorités turques avaient déposé plainte contre la chaine de télévision kurde ROJ TV ainsi que contre sa maison-mère, Mesopotamia Broadcast A/S METV devant la justice danoise. ROJ TV ne possède pas de studio à Copenhague mais émet vers 68 pays depuis la capitale danoise via satellite grâce à une licence obtenue en 2004. Le gouvernement d’Ankara exigeait l’interdiction pure et simple d’émission pour la chaîne en raison du fait qu’elle ferait de la propagande pour le PKK. Hier, un tribunal a statué que ROJ TV avait violé la loi antiterroriste danoise mais que la législation nationale ne permettait pas d’exiger sa fermeture. Néanmoins, elle a été condamnée à une amende de 400.000 euros pour avoir fait la propagande d’une organisation terroriste ainsi que pour avoir reçu des fonds de celle-ci. Les autorités turques ont immédiatement réagi à l’annonce du verdict en disant qu’elles allaient probablement faire appel de cette décision afin d’empêcher ROJ TV de poursuivre ses activités. Quelques 300 manifestants pro-kurdes s’étaient rassemblés devant le tribunal et ont scandé des slogans et chanté à l’annonce du verdict.

Ce matin du 10 janvier, les membres de l’Assemblée Solidaire pour le cas
de la Lutte Révolutionnaire ont fait irruption dans les locaux de la radio
privée Flash.gr sur l’Avenue Kifisias à Athènes. Ils ont interrompus le
programme et transmis un message de solidarité aux inculpés.

Malgré le fait que ni la direction ni le personnel de la radio n’ait
souhaité la présence de la police dans les locaux de la radio, des unités
anti-émeutes et des policiers en civil ont débarqués en quelques minutes
et ont bouclés le batiment. Les militants sont bloqués à l’intérieur selon
un communiqué parut il y a 30 minutes (vers 13h) sur IMC Athènes où
ils déclarent également que ceux qui approchent du lieu sont embarqués
vers le Quartier Général de la police sur l’Avenue Alexandras.

Action pour Lutte Révolutionnaire

MAJ: Le groupe de 10 personnes a été embarqué. Des appels tournent pour se
rassembler devant le commissariat. Plusieurs dizaines de militants sont
déjà sur place, 20 minutes avant l’heure du rassemblement.

Action pour Lutte Révolutionnaire

De plus en plus d’écoles aux Etats-Unis disposent de leurs patrouilles de police. Des officiers en uniforme, munis d’armes de service, circulent dans les couloirs, à la cantine et dans la cour de récréation. Chaque jour, des enfants et adolescents comparaissent devant des tribunaux accusés de délits tels que d’avoir prononcé un juron, de s’être mal conduit dans le bus scolaire ou de s’être bagarré dans la cour. En 2010, rien qu’au Texas, la police a dressé près de 300.000 procès-verbaux à des enfants de six ans et plus pour de séduits commis à l’école ou sur le trajet se soldant par des amendes (allant jusqu’à 500 dollars), des travaux d’intérêts généraux et même des peines de prison. Dans de nombreux cas, les officiers n’hésitent pas à faire usage de la force ou du gaz lacrymogène dont elle dispose. Certains sont également muni de Taser. La semaine dernière, un étudiant a été tué par balle par un officier dans son école. Ce dernier a cru que le jeune homme pointait une arme devant le bureau du directeur, alors que celui-ci tenait en main un fusil à air comprimé. De nombreux autres cas de réaction disproportionnée et de répression dans les locaux des écoles sont recensés toutes les semaines, des plus sérieux – comme ce meurtre – au plus ‘anodins’ – un adolescent condamné par un tribunal d’Austin pour avoir versé du lait sur sa copine après qu’elle ait rompu avec lui.

Des milliers de manifestants ont été dispersés mardi dans le nord du Nigeria et des barrages ont été érigés dans la capitale économique Lagos, au deuxième jour d’une grève générale contre le doublement des prix du carburant dans le pays. Au moins six personnes ont trouvé la mort lundi lors de heurts parfois violents avec les forces de l’ordre. Des dizaines de milliers de manifestants avaient défilé lundi dans les principales villes du pays.

Jock Palfreeman, un jeune Australien en voyage en Bulgarie, était intervenu pour empêcher un rom de se faire passer à tabac par un groupe de hooligans nazis. Le jeune rom est parvenu à fuir mais Jock se fait agresser à son tour par les nazis et en tue un avec son couteau. Le jeune nazi est un rejeton d’un politicien bulgare bien connu.

Le procès s’est tenu entre le 21 mai 2008 et le 2 décembre 2009 et a condamné l’antifasciste à 20 ans de prisons. Le procès en appel qui s’est tenu dés le 21 octobre 2010 a conclu le 19 janvier 2011 que la version de Jock était la vraie : le groupe agressait effectivement un homme. Mais les condamnations ne sont pas révoquées et Jock est toujours en prison. Le tribunal a été jusqu’à refuser de laisser la défense visionner les vidéos tournées par les caméras de sécurité. Par la suite, la cour de cassation a confirmé le verdict de la cour d’appel. La famille et le comité de soutien (Lien : http://www.freejock.com) examinent maintenant les possibilités que sont une plainte devant la CEDH ou un rapatriement en Australie où il purgerait sa peine.

Bulgarie: Un antifasciste condamné

LE 22 décembre, 400 migrants ont manifesté contre la police à Patras suite à
une opération qui a gravement blessé un Afghan de 16 ans. Le 5 janvier à
7h, la police est descendue en masse dans un campement de réfugiés, a rassemblé papiers, matelas, etc et a brûlé le campement. Cinquante migrants ont été arrêtés, ceux qui sont parvenus à fuir ont rapidement été accueillis dans d’autres zones occupées par les anarchistes ou les sans-papiers.

Incendie d’une centre pour migrants à Patras

Le 2 janvier 2012, une Cellule de Solidarité revendique une attaque à la
masse contre un fast-food et un institut de formation privé. L’action se
revendique solidaire de l’anarchiste Stella Antoniou. Le lendemain, la
police descend en masse dans le quartier d’Exarchia. Très violente, elle
brise les vitres des cafés et fait cinq arrestations très musclées
concernant l’attaque de la veille. Quelques heures plus tard, à midi, on
apprend que les 5 doivent comparaître devant le procureur général.
Certaines commentateurs pensent que la colère de la police a été provoquée
par la diffusion par RealDemocracy.gr d’une vidéo filmée lors de la grève
générale du 29 juin où l’on voit des policiers anti-émeute arréter un
homme et dissimuler de fausses preuves (ce qui ressemble à un petit engin
incendiaire) dans son sac à dos. Les 3 à 4 personnes inculpées
comparaîtrons libres le 13 janvier. Depuis le 30 décembre, une quarantaine de prisonniers sont en grève de la faim en solidarité avec Stella Antoniou.

Incendie d'une centre pour migrants à Patras

Un déserteur de la NPA qui avait accepté le bénéfice du programme gouvernement de réinsertion a été abattu devant sa résidence Mina-utok Barangay. L’homme faisait partie d’un groupe qui s’était rendu au 62e Bataillon d’Infanterie et avait reçu de l’argent et un emploi du gouverneur de la province. Il y a trois semaines, un autre déserteur de la NAP, qui avait également bénéficié du programme gouvernemental, avait été abattu à Moises Padilla.

Les forces de sécurité péruviennes ont capturé le commandant en second du PCP-SL du haut Huallaga, Marin Tapullima Tapullima, alias « Camarade Dante ». Selon les analystes de la police, Marin Tapullima Tapullima assurait le commandement opérationnel de la guérilla maoïste sur la rive droite du Huallaga et supervisait la sécurité du principal dirigeant du PCP-SL de l’Huallaga, le « camarade Artemio ». Il était recherché depuis des années pour de nombreuses actions de la guérilla maoïste. A son arrestation, il a immédiatement été transporté par avion puis par hélicoptère à la capitale.

Pérou: Succès pour la contre-guérilla

Le rapport 2010 de la Sûreté de l’Etat a été rendu public cette semaine. Notre Secours rouge et « l’affaire du 5 juin » y sont longuement évoqués (sans que cela présente beaucoup d’intérêt). Pour les curieux:

Télécharger le rapport (.pdf)

Belgique: Rapport 2010 de la Sûreté de l’Etat