Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Hier soir, environ 150 personnes s’étaient rassemblées devant le Parlement, à Londres, pour dénoncer les projets de loi dont les discussions doivent commencer aujourd’hui. Parmi ceux-ci, les manifestants souhaitaient montrer leur opposition au projet qui vise à criminaliser le squattage. En protestation, ils avaient prévu de faire une nuit à la belle étoile collective devant le Parlement, et ainsi être présents à l’arrivée des politiciens. Mais la police est intervenue en force peu après minuit. En vertu de la section 132 du Serious Organised Crime and Police Act, organiser ou participer à une manifestation ‘non autorisée’ à moins d’un kilomètre du Parlement est un délit criminel. Des centaines de policiers ont quadrillé la zone et ont utilisé la technique du kettel contre les manifestants. Au moins douze d’entre eux ont été arrêtés, alors que les forces de l’ordre ont utilisé des mégaphones et des bâtons pour disperser le reste de la foule. Ces dernières ont affirmé que le nombre d’arrestations en rapport avec les événements de la nuit allaient probablement être revus à la hausse.

Ce matin, la 29ème chambre du tribunal correctionnel de Paris jugeait onze ‘indignés’ pour ‘dégradation de biens publics’. Le 21 septembre dernier, les forces de l’ordre étaient intervenues lors d’une manifestation place de la Bourse, à Paris, embarquant plusieurs manifestants dans un de leur fourgon pour les emmener en garde à vue. Durant le trajet, une des vitres du véhicule s’est décollée, raison pour laquelle ces onze ‘indignés’ ont comparu ce matin. La procureure, les accusant de s’y être mis à plusieurs, de manière concertée, pour pousser intentionnellement la vitre, a requis une peine de trois mois de prison ferme pour une des manifestantes (selon la présidente du tribunal, celle qui a le ‘casier le plus chargé’: une arrestation pour conduite en état d’ivresse). Les dix autres ont été condamnés à une peine de cent jours-amende à cinq euros, soit 500 euros d’amende. La date du délibéré a été fixée au 14 novembre.

Selon la presse britannique, la force de police la plus importante de Grande-Bretagne utiliserait une technologie de surveillance clandestine qui est capable de se faire passer pour un réseau de téléphonie mobile, émettant un signal qui permet aux autorités de couper les téléphones à distance, d’intercepter les communications et de rassembler des données au sujet des milliers d’utilisateurs dans une région donnée. Ce système de surveillance a été procuré à la Metropolitan Police par la société Datong qui compte également, entre autres, parmi ses clients, les services secrets américains, le ministère de la défense britannique et plusieurs régimes du Moyen-Orient. Classé strictement secret en vertu d’un protocole gouvernemental en tant que ‘Listed X’, il peut émettre un signal sur une zone pouvant aller jusqu’à dix kilomètres carrés, obligeant des centaines de téléphones par minute à donner leurs codes uniques d’identités IMSI et IMEI qui peuvent alors être utilisés pour suivre les mouvements de la personne en temps réel. Le site internet de Datong affirme que ses produits sont conçus pour fournir aux services charger de faire respecter la loi, à l’armée, aux agences de sécurité et aux forces spéciales des moyens pour ‘rassembler les premiers renseignements afin d’identifier et d’anticiper la menace avant qu’elle ne soit déployée’. Le système permet aux autorités d’intercepter les messages et les appels téléphoniques en amenant les téléphones portables dans un certain rayon à utiliser un faux réseau, où ils peuvent être soumis au ‘rejet de service intelligent’, fonction destinée à couper le téléphone.

Datong propose également un émetteur-récepteur, de la taille d’une valise, qui peut être placé dans un véhicule (ou tout autre endroit fixe) et utilisé à distance par les officiers, ainsi que des émetteur-récepteurs portables clandestins avec ‘options d’antenne dissimulée’. Selon certaines sources, la Metropolitan Police aurait acheté du matériel à Dalong pour 143.455 livres (environ 160.000 euros) en 2008-2009, et en 2010, la société aurait rapporté que ses recettes en Grande-Bretagne, entre 2005 et 2010, s’élèveraient à plus de trois millions de livres (près de 3,5 millions d’euros).

Entre 4000 et 7000 personnes ont participé à Hambourg à la manifestation contre la très forte hausse des loyer dans la ville. Quelques incidents ont émaillés la fin de la manifestation: bouteilles de peinture contre le siège d’un parti politique et limousine incendiée. La police a opéré un kessel (photo).

Allemagne: Incidents en fin de manif contre les hauts loyers

Les détenus sahraouis arrêtés lors de l’attaque en novembre 2010 par les forces d’occupation marocaine du camp de Gdeim Izik entameront incessamment une grève de la faim pour dénoncer leurs conditions de détention. Le 8 novembre 2010 à Gdeim Izik, les forces marocaines avaient, rappelle-t-on, attaqué des milliers de Sahraouis sans défense, détruisant et brûlant leurs tentes, et les soumettant à la terreur. 23 militants sahraouis avaient été alors arrêtés par les forces marocaines.

Les militants sahraouis sont détenus dans la prison de Salé près de Rabat (Maroc) depuis plus d’une année. Les détenus, qui se plaignent de la lenteur de la procédure menée par un juge d’instruction militaire, sont en détention préventive depuis plus d’un an, alors que les dispositions de l’article 177 du code de procédure pénale marocain, stipulent que l’instruction ne peut dépasser un an. Affirmant que l’état de santé des détenus sahraouis se détériore, la plupart des prisonniers souffrent de plusieurs maladies.

Maroc/Sahara occidental: Vers une grève de la faim

Samedi, au cours d’une opération de ratissage, une brigade du Special Operation Group (SOG) a découvert une mine le long d’une route forestière du district de l’Orissa. Les forces de sécurité ont également mis au jour une grosse quantité d’explosifs. Tout ce matériel, suspecté d’avoir été installé par les maoïstes, a pu être détecté grâce à des appareils sophistiqués. En plus de la puissante mine, la brigade a trouvé quinze mètres de fil électrique, dix kilos d’explosifs, deux détonateurs et deux batteries. L’opération de ratissage a immédiatement été intensifiée pour tenter de trouver si d’autres explosifs avaient été dissimulés par les guérilleros.

Aujourd’hui, dans une opération similaire mais dans le Jharkhand, les forces de sécurité ont découvert une mine terrestre contenant 65 kilos d’explosifs. Celle-ci avait été déposée le long d’une route à 55 kilomètres de Ranchi, la capitale de l’état. Les autorités du Jharkhand ont également annoncé ce dimanche avoir arrêté Akshoya, alias Vinod Singh, un membre haut placé du CPI(Maoïste) de la région qu’elles accusent d’avoir été la tête pensante d’une action le 3 mai dernier au cours de laquelle onze policiers avaient été tués. Il était également recherché dans le cadre de onze autres affaires, notamment pour incendie criminelle et extorsion. Un revolver, un pistolet, quatre balles et de la documentations maoïste lui ont été saisis au moment de son arrestation.

La police a arrêté samedi 36 manifestants qui protestaient sur le parvis du Capitole de l’Etat du Tennessee à Nashville dans le cadre du mouvement « Occupy Wall Street » contre les inégalités sociales, le chômage et le renflouement des banques par l’Etat. Les manifestants ont installé depuis trois semaines environ un campement de fortune à cet endroit. Les forces de l’ordre sont intervenues à l’initiative du gouverneur républicain qui a décrété un couvre-feu nocturne.

A New York, la brigade des sapeurs-pompiers a confisqué vendredi les groupes électrogènes et le combustible utilisés pour se chauffer par les manifestants retranchés dans le parc de Lower Manhattan, non loin de Wall Street, depuis six semaines, alors que les premières chutes de neige de l’année sont attendues ce samedi. Le maire a expliqué que les groupes électrogènes et le combustible saisis représentaient un danger pour la sécurité des occupants et que cette mesure ne visait pas à chasser les occupants…

Un second membre présumé d’ETA a été placé sous mandat d’arrêt hier samedi par une juge d’instruction bruxellois. L’homme, originaire du pays basque, a été interpellé vendredi en compagnie de Ventura Tomé Queiruga, et a été inculpé pour « recel de criminels, usage d’un faux nom et faux en écritures ».

Tandis que l’International Association of Chiefs of Police tenait sa conférence annuelle à Chicago, les hackers d »anonymous et de antisec ont détruit plusieurs cibles informatiques policières, captant plus de 600Mo d’informations protégées incluant des documents internes, des listes d’adhésion, des adresses, des mots de passe, des numéros de Sécurité Social et d’autres données confidentielles. Ces attaques ont été menées , en la solidarité avec le Mouvement d’Occupation de Wall Street et avec la Journée Internationale d’Action Contre des Brutalités policières

Ont ainsi été attaqué MatrixGroup.net, à Washington DC, qui héberge plus de nombreux sites officiels et d’associations et d’entreprises. Les pirates ont délibérément laissé intacts les sites appartenant aux syndicats mais ont viedés de leurs données les sites de la police, de l’armée et d’autres institutions gouvernementales. Les hackers ont aussi pris pour cible la police de Boston en riposte aux arrestations massives et brutales des manifestants de « Occupe Boston ». Le site de l »Association des Agents de police de Police de Boston ainsi été craqué. Des sites policiers de l’Alabama ont aussi été attaqués avec succès.