Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 7 novembre, l’armée turque a une nouvelle fois bombardé deux régions sous contrôle du PKK. Selon les villageois, ainsi que la HPG (Forces de Défense du Peuple), branche armée du PKK, l’artillerie turque a cette fois utilisé des bombes à sous-munitions. Alors qu’il semble de plus en plus évident que les forces turques aient fait usage d’armes chimiques lors de la dernière offensive aérienne dans la région, l’utilisation de ces armes démontré à nouveau la volonté des autorités turques d’intensifier la contre-guérilla. 5 à 45% des sous-munitions n’explosent pas à l’impact et se transforment de ce fait en mines anti-personnelles.

Bombe à sous-munitions

Bombe à sous-munitions

Le 16 septembre, un membre de DCB (Désobéissance Civile Belgique) était perquisitionné et voyait son ordinateur saisi suite à une campagne d’affichage dans la région. Un juge d’instruction de Marche-en-Famenne avait décidé de le poursuivre sur base de la loi du 20 juillet 1830 sur la presse… Les démarches pour récupérer l’ordinateur se voient toujours opposer un refus (la demande est « recevable mais non fondées »), en première instance comme en appel (à la Chambre des mises de Liège). L’absurde est de règle parce que les fichiers de cet ordinateur n’ont toujours pas été examinés et que le statut du membre de DCD, n’est pas inculpé, « doit être considéré comme ayant les mêmes droits (sic) que l’inculpé » au sens de l’article 61bis alinéa 2 du code d’instruction criminelle ».

Hier, quatre commandants maoïstes ont été arrêtés dans deux districts du Jharkhand. Dans le premier cas, deux maoïstes ont été capturé dans la jungle dans le district de Simdega. Les deux hommes, sous-commandant de zone du People’s Liberation Front of India, une organisation interdite par les autorités, ont été cueillis par la police sur base d’un renseignement obtenu d’un informateur. Elle a également saisi un pistolet, des cartouches et des documents. Deux commandants d’une autre organisation maoïste – Tritiya Prastuti Committee – ont été arrêtés dans le district de Ramgarh. Là aussi, la police leur a saisi un pistolet, des cartouches, mais également trois téléphones portables et de l’argent liquide. Ces arrestations sont intervenues le jour même où le ministre de l’intérieur Chidambaram était en visite officielle dans l’état. Il s’est dit satisfait des actions menées dans les différents districts contrôlés par la guérilla, rappelant que quatorze bataillons de la CRPF et deux bataillons des forces CoBRA sont déployés dans la zone. Il s’est ensuite rendu dans l’Orissa, où il a déploré les récents succès maoïstes malgré le déploiement de 10000 hommes supplémentaires, les exhortant d’obtenir des résultats. Au cours de ces deux conférences, il a une nouvelle fois garanti le soutien total du gouvernement central dans la lutte contre les maoïstes.

Aujourd’hui, cinq guérilleros ont été arrêtés après un combat avec les forces de sécurité. Celui-ci s’est déclenché durant une opération menée par une équipe conjointe de la police et d’une unité CoBRA de la CRPF. La fusillade a duré plus de deux heures, et les nombreuses traces de sang retrouvées sur les lieux ont fait dire à la police que plusieurs guérilleros avaient été blessés. Trois fusils, 25 détonateurs, 25 cartouches, trois magazines et du matériel destiné à la fabrication d’armes ont été saisis. Une opération de ratissage est toujours en cours pour retrouver les guérilleros blessés.

Ce mercredi, des milliers de manifestants (entre 6000 et 30000) ont manifesté à Santiago au moment où le gouvernement débattait du budget 2012 de l’éducation. Depuis plusieurs mois, la jeunesse chilienne – très vite rejointe par de nombreuses couches de la population – réclame une réforme du système éducatif chilien et dénonce le manque de moyens accordé à l’enseignement public. Les manifestations et autres rassemblements ont systématiquement été réprimé par les forces de l’ordre, celles-ci ayant même tué un jeune manifestant lors d’affrontements au mois d’août. Hier, la manifestation a à nouveau entraîné des heurts entre la police et les jeunes. Cette dernière a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour disperser les étudiants qui tentaient de s’approcher du Parlement, protégé par un énorme dispositif policier. Les autorités ont en outre procédé à une dizaine d’arrestations. La prochaine mobilisation est prévue les 17 et 18 novembre à Santiago.

Suite à la manifestation du 15 octobre dernier, treize personnes avaient été incarcérées. Le 27 octobre, cinq mineurs ont été placés en résidence surveillée. Ils avaient été identifiés et mis en examen le jour de la manifestation et sont accusés de rébellion avec circonstances aggravantes et de dégradations suivies d’un incendie. Hier, un jeune de 19 ans a également été placé en résidence surveillée, accusé de dévastation, pillage et rébellion avec circonstances aggravantes. Il y a trois jours, neuf des treize personnes qui se trouvaient en prison ont été transférées en résidence surveillée alors que deux autres se sont uniquement vu imposé l’obligation d’aller pointer. L’un d’entre eux reste incarcéré tandis que le cas des derniers doit être examiner par le tribunal dans les jours à venir.

Le 28 octobre, les autorités belges ont arrêté Ventura Tomé Quiroga, membre présumé d’ETA, sur base d’un mandat d’arrêt européen délivré par l’Espagne. En 1999 et en 2000, il a été condamné à plusieurs peines de prison pour diverses actions à l’explosif menées au début des années 80 en Navarre. Hier, le tribunal de première instance de Bruxelles a rejeté la demande d’extradition en Espagne de ‘l’enterra’. Le ministère public a immédiatement annoncé son intention d’interjeter appel.

L’occupation surprise de Trafalgar Square, un des principaux sites touristiques de Londres avait suivi mercredi le passage par la place de plusieurs milliers d’étudiants manifestant contre le doublement, voire le triplement des frais universitaires à partir de 2012 en Angleterre.

La police a délogé les occupants qui avaient réussi à planter une vingtaine de tentes sur Trafalgar square. La police a démonté les tentes érigées autour de la colonne de Nelson, après avoir arrêté une vingtaine d’occupants. Ces derniers revendiquaient leur appartenance au mouvement « Occupy LSX » (London Stock Exchange, la bourse de Londres), à l’origine de l’occupation depuis le 15 octobre du parvis de la cathédrale St-Paul au coeur du district financier de la City.

Grande-Bretagne: La police évacue Trafalgar Square

Les agents du Front Policier Huallaga ont capturé deux membres présumés, du PCP-SL près de la ville de Tingo Maria, dans le Huánuco. Il s’agit de Ferdinand Julca Valerio, « camarade Pacheco », de 46 ans et Hugo Pérez Durand, « camarade Hugo », de 39 ans. La police les accuse d’avoir levé l’impôt révolutionnaire chez les marchands de bois tropicaux de la région.

Pérou: Encore deux arrestations

Depuis deux jours, de violents affrontements opposent des manifestants aux forces de l’ordre dans le district de Yüksekova (Hakkari, sud-est). Hier, la police a utilisé des canons à eau et du gaz lacrymogène pour disperser une centaine de manifestants qui ont répliqué en brûlant des pneus et en jetant des pierres et des cocktails Molotov dans le centre de Yüksekova. Le 7 novembre dernier, plus de 20.000 personnes ont assisté à l’enterrement de deux des 37 guérilleros du PKK tués par l’armée turque au cours de la récente opération menée dans la vallée de Kazan. C’est après cette cérémonie que les premiers affrontements ont eu lieu.

Par ailleurs, le ministère des finances a annoncé ce matin que son site officiel avait été piraté durant la nuit par des membres du PKK a des fins de propagande. La page internet a immédiatement été désactivée et une enquête a été ouverte pour trouver le responsable.

Dans une communication présentée lors de l’Internet Measurement Conference 2011, qui s’est tenu à Berlin du 2 au 4 novembre, des chercheurs ont démontré que tous les utilisateurs de Skype pouvaient voir leurs adresses IP identifiées, et donc les zones géographiques d’où ils se connectent, mais également qu’il était possible de savoir s’ils téléchargeaient ou partageaient des fichiers sur un système de partage de fichiers P2P. Et ce, quand bien même ils auraient configuré leur logiciel pour ne permettre qu’à leurs amis de voir s’ils sont connectés, ou pas…

Skype est censé garantir la confidentialité de nos télécommunications, en les chiffrant via un algorithme propriétaire. Nul ne sait jusqu’où cet algorithme propriétaire est fiable, ou pas (en vertu du Principe de Kerckhoffs, un système ne peut être considéré comme sécurisé que si l’on en connaît le code source, et donc le mode d’emploi, le secret ne devant reposer que sur la clef, secrète, en tout cas personnelle). Mais en l’espèce, le problème n’est pas une « faille de sécurité » plus ou moins facile de corriger, mais un problème de conception : par défaut, Skype transmet en effet l’adresse IP de tous ses utilisateurs, quand bien même ils aient pourtant interdit aux autres utilisateurs de savoir s’ils étaient connectés… ce que les chercheurs ont pu vérifier en traquant 20 volontaires, et 10.000 utilisateurs de Skype choisis aléatoirement (et anonymisés). Pour 500$ seulement, il a été possible de créer une base de données circonstanciée de 10.000 utilisateurs (avec leurs noms, prénoms, adresses, professions et employeurs), en croisant ces données avec celles disponibles sur les réseaux sociaux…