Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

L’affaire Tarnac remonte au 11 novembre 2008, quand neuf personnes sont interpellées à Tarnac et accusées d’avoir posés des crochets métalliques sur des caténaires de lignes SNCF. Toutes sont mises en examen pour ‘association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte terroriste’, et Julien Coupat, considéré comme le leader du groupe, est accusé de ‘direction ou organisation d’un groupement formé en vue de la préparation d’un acte terroriste’. Plusieurs de ces neuf personnes ont été placées en détention provisoire. Coupat sera le dernier à être libéré, en mai 2009, sous un strict contrôle judiciaire, comme tous les autres.

Les écoutes téléphoniques sont antérieures, mais ont visé des membres du groupe de Tarnac. Le 4 avril 2008, un technicien de France Télécom avait retrouvé un boîtier branché sur une des lignes téléphoniques de l’épicerie du village. Or, l’enquête préliminaire pour ‘association de malfaiteur à visée terroriste’ n’a été ouverte que le 16 avril 2008 par le parquet de Paris. Ce 3 janvier, la juge d’instruction de Brive-la-Gaillarde a estimé qu’il y avait lieu à instruire sur le chef ‘d’atteinte au secret des correspondances’ et ‘d’atteinte à l’intimité de la vie privée’. Et cette instruction vient s’ajouter à une autre information judiciaire ouverte en novembre dernier par le parquet de Nanterre pour ‘faux et usages de faux en écriture publique’ concernant un procès-verbal policier. Si les écoutes sont jugées illégales, alors qu’elles sont à l’origine de la cascade de procédures à l’encontre du groupe de Tarnac, tout le dossier s’effondrerait.

D’après les informations de certaines agences de presse turques, de violents affrontements auraient opposé les forces de sécurité et des militants du PKK ce dimanche. Il semblerait que des milliers de militaires, soutenus par des hélicoptères et l’artillerie, aient effectué une mission dans les Mount Cudi, dans le sud-est du pays, mission au cours de laquelle ils se seraient confrontés aux guérilleros durant plusieurs heures. A la tombée de la nuit, les combats se poursuivaient, et des troupes additionnelles auraient été envoyées en renfort. Aucun bilan n’a été communiqué.

Hélicoptère militaire

Hélicoptère militaire

Un large contingent du Commando Battalion for Resolute Action (CoBRA) a atteint la région de la zone de police de Kotgarh dans le district de Kandhamal (Orissa) afin d’intensifier la lutte anti-maoïste qui y est en cours. Ce mouvement fait suite à l’explosion jeudi d’un IED qui a tué trois policiers et en a blessé trois autres. Le CoBRA est une unité spécialisée de la CRPF pour combattre la guérilla.

Le procès des deux anciens membres des Cellules révolutionnaires arrêtés en France et extradés en Allemagne devrait avoir lieu en mars/avril. L’acte d’accusation ne repose que sur la parole du repenti Hans-Joachim Klein, truffé d’invraissemblances. Christian, gravement malade, a été libéré en octobre. La détention est, comme d’habitude, l’occasion de multiples vexations politiques: Sonja s’est vu refuser le droit de recevoir le quotidien Süddeutsche Zeitung (un quotidien comme Le Soir), en raison de ce que l’abonnement est financé par la Rote Hilfe (Secours Rouge). Mi-décembre, les avocats de Sonja avaient fait une nouvelle demande de liberté pendant la durée de l’instruction. La réponse du juge est tombée la veille de Noël : Sonja est maintenue en prison parce « qu’elle risque de fuir »…

Le site de soutien (en français)

Ce matin dimanche 8 janvier, sept membres du PCF qui vendaient en rue l’Humanité Dimanche, conformément à une pratique militante pratiquée depuis la Libération se sont faits interpeller à Paris, par les forces de l’ordre pour « trouble à l’ordre public ». En février 2007, un militant avait déjà été verbalisé pour avoir « vendu à la sauvette » l’Humanité Dimanche. Refusant de s’acquitter de l’amende, ce militant s’était retrouvé devant la justice pour être finalement relaxé.

Un cadre de haut niveau de la guérilla maoïste, Arnel Balucas, nom de guerre « Layab », 35 ans, s’est rendu à l’armée la semaine passée. L’explication de cette reddition est la grave maladie dont il souffre. Il s’est rendu sans arme. Balucas était l’officier politique de la NPA de la région Kilusang Larangang Northeast (KL NE) et le responsable du département « Education » de la NPA et du parti Communiste des Philippines.

Un des enjeux de l’affaire du 5 juin a été l’utilisation par le Secours rouge de communication cryptée, et donc l’incapacité pour la police d’accéder au contenu de mails interceptés ou de fichiers trouvés sur des ordinateurs saisis. Le cryptage des données et des communications est (encore) totalement légal en Belgique, il est d’ailleurs systématiquement utilisé par de nombreux agents économiques. Les logiciels sont disponibles et simples d’emploi.

Le Secours Rouge organise le vendredi 13 janvier à 19h30 une soirée d’information/formation où un homme du métier donnera une conférence sur la sécurisation des communications et des données. Le programme de la conférence est le suivant:
– 1. hardware
– 2. internet : une accessibilité mondiale
– 3. la sécurité générale
– 4. surfer anonymement
– 5. effacer des fichiers confidentiels ?
– 6. truecrypt
– 7. openpgp (gpg)
– 8. questions/réponses

Cette conférence sera suivie d’un atelier où les participants pourront (faire) installer sur le PC portable les logiciels nécessaires, et où ils pourront se familiariser à l’utilisation de ces logiciels. Les détails pratiques de cette soirée seront communiqués ultérieurement sur ce site, mais réservez déjà votre soirée.

Depuis le 1er janvier, la loi ‘Salduz’ est entrée en vigueur en Belgique. Celle-ci prévoit la mise à disposition d’un avocat pour toute personne privée de liberté dès son premier interrogatoire avec la police ou le juge d’instruction. Comme nous l’avons déjà évoqué il y a quelques jours, la bonne exécution de la loi est extrêmement chaotique, notamment parce que de nombreux avocats rechignent à prendre part au dispositif. Dans le but de compenser la faiblesse de la présence des avocats bruxellois aux auditions, le parquet de Bruxelles a envoyé une circulaire aux polices de Bruxelles-Hal-Vilvoorde. Celle-ci reprend la liste des infractions pour lesquelles la privation de liberté n’est pas recommandée. Lorsque la police intervient dans le cadre d’une action reprise dans ce texte, elle est priée de convoquer le suspect quelques jours après son interpellation dans le but avoué de ne pas devoir faire appel à un avocat et donc de contourner la loi ‘Salduz’.

Hier, comme chaque année à cette date, des milliers de personnes ont défilé dans le centre-ville de Bilbao en faveur des prisonniers basques. Cette année, environ 3000 membres de familles de détenus se trouvaient en tête de la manifestation derrière un calicot exigeant ‘Les prisonniers basques au Pays-Basque’. Les quelques 700 prisonniers accusés d’être membres de l’ETA ou d’avoir pris part à des actions de l’organisation séparatiste sont actuellement dispersés dans les prisons espagnoles et françaises, ce qui crée un isolement de facto en raison de la distance qui les sépare de leurs familles.

Manifestation pour les prisonniers basques

Manifestation pour les prisonniers basques

Le site du California State Law Enforcement Agency a été neutralisé,
l’attaque a été revendiquée par la campagne Antisec. Depuis les attaques conjointes de Lulzsec de de cellules Anonymous pour la campagne Antisec (antirépression, qui vise spécifiquement la police), les attaques contre des cibles sécuritaires ou patronales sont courantes. Des agents du FBI impliqués dans la « guerre de la drogue » avait notamment été visés. En Belgique, c’est le site d’Arcelor Mittal qui a été victime d’une attaque vendredi.

Le collectif clame sa solidarité avec des militants tués par la police,
le mouvement Occupy et des ‘camarades Anonymous’ persécutés. Il pointe
également du doigt les conditions de détention aux Etats-Unis. ‘La police
californienne a une histoire notoire de brutalité, autant dire qu’ils sont
en tête de notre liste de tirs.’

Campagne Antisec

Campagne Antisec