Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La police a arrêté samedi 36 manifestants qui protestaient sur le parvis du Capitole de l’Etat du Tennessee à Nashville dans le cadre du mouvement « Occupy Wall Street » contre les inégalités sociales, le chômage et le renflouement des banques par l’Etat. Les manifestants ont installé depuis trois semaines environ un campement de fortune à cet endroit. Les forces de l’ordre sont intervenues à l’initiative du gouverneur républicain qui a décrété un couvre-feu nocturne.

A New York, la brigade des sapeurs-pompiers a confisqué vendredi les groupes électrogènes et le combustible utilisés pour se chauffer par les manifestants retranchés dans le parc de Lower Manhattan, non loin de Wall Street, depuis six semaines, alors que les premières chutes de neige de l’année sont attendues ce samedi. Le maire a expliqué que les groupes électrogènes et le combustible saisis représentaient un danger pour la sécurité des occupants et que cette mesure ne visait pas à chasser les occupants…

Un second membre présumé d’ETA a été placé sous mandat d’arrêt hier samedi par une juge d’instruction bruxellois. L’homme, originaire du pays basque, a été interpellé vendredi en compagnie de Ventura Tomé Queiruga, et a été inculpé pour « recel de criminels, usage d’un faux nom et faux en écritures ».

Tandis que l’International Association of Chiefs of Police tenait sa conférence annuelle à Chicago, les hackers d »anonymous et de antisec ont détruit plusieurs cibles informatiques policières, captant plus de 600Mo d’informations protégées incluant des documents internes, des listes d’adhésion, des adresses, des mots de passe, des numéros de Sécurité Social et d’autres données confidentielles. Ces attaques ont été menées , en la solidarité avec le Mouvement d’Occupation de Wall Street et avec la Journée Internationale d’Action Contre des Brutalités policières

Ont ainsi été attaqué MatrixGroup.net, à Washington DC, qui héberge plus de nombreux sites officiels et d’associations et d’entreprises. Les pirates ont délibérément laissé intacts les sites appartenant aux syndicats mais ont viedés de leurs données les sites de la police, de l’armée et d’autres institutions gouvernementales. Les hackers ont aussi pris pour cible la police de Boston en riposte aux arrestations massives et brutales des manifestants de « Occupe Boston ». Le site de l »Association des Agents de police de Police de Boston ainsi été craqué. Des sites policiers de l’Alabama ont aussi été attaqués avec succès.

Les ouvriers de l’entreprise Mc Bride, entreprise qui fabrique des détergents à Estaimpuis (Mouscron), ont décidé de poursuivre la grève entamée mardi pour une hausse de leur pouvoir d’achat. Mc Bride emploie quelque 260 ouvriers.

Mercredi en fin de journée, un huissier de justice est venu signifier aux syndicats une ordonnance du juge du tribunal de première instance de Tournai. « Cette ordonnance nous interdit de bloquer le site. Dès lors, nous avons décidé d’alléger les piquets et quelques camions ont pu entrer dans l’usine. Mercredi déjà, les membres de la direction, le conseiller en prévention et quelques employés sont entrés dans les bâtiments », expliquait jeudi une syndicaliste de la CSC.

vendredi, la FGTB a introduit une action en référés en tierce opposition devant le tribunal de première instance de Tournai. La FGTB entend, par son action au tribunal, défendre le droit de grève. Un cas de figure similaire s’était produit à l’entreprise Inéos de Feluy. Dans le cas de Mc Bride, le tribunal se prononcera à 10H30 ce lundi matin.

Estaimpuis: Bataille juridique autour de la grève chez Mc Bride

Trois militaires ont été tués et 10 blessés hier par l’activation d’un champ de mines dans le sud de la Colombie, lors d’un assaut d’un campement des FARC par l’armée dans le département de Cauca (sud), non loin des municipalités de Santander de Quilichao et Caldono. Le camp serait une des bases de la colonne mobile « Jacobo Arenas », l’une des plus actives des FARC.

Après l’opération d’évacuation de mardi soir à Oakland, la police californienne est intervenue cette nuit à San Diego. Depuis trois semaines, des militants du mouvement ‘Occupons Wall Street’ campaient devant l’Hôtel de Ville de San Diego. A deux heures du matin, les autorités ont débarqué pour faire évacuer le campement. 51 personnes ont été interpellées devant le bâtiment, onze autres dans un parc voisin. L’opération a duré 45 minutes.

Arrestations à San Diego

Arrestations à San Diego

Vendredi, les autorités belges ont arrêté Ventura Tomé Queiruga en application d’un mandat d’arrêt européen délivré par les autorités espagnoles. Le parquet fédéral, en charge des dossiers de terrorisme a confirmé l’interpellation: ‘Il a été privé de liberté vendredi et doit être présenté à un juge d’instruction dans les 24 heures‘. Celui-ci n’examinera pas le fond du dossier, mais uniquement la conformité du mandat d’arrêt européen. Quant au fond, il reste aux mains de l’Audience Nationale espagnole. Selon les autorités ibériques, Ventura Tomé Queiruga est recherché pour des actions commises dans les années ’80.

Vendredi matin, les autorités françaises ont commencé les opérations de contrôle à la frontière franco-italienne afin de refuser l’accès en France à toute personne susceptible de ‘menacer l’ordre public’ durant le sommet du G20 programmé les 3 et 4 novembre à Cannes. Vendredi, une centaines d’hommes étaient déployés aux points de passages frontaliers, et dès lundi, ils seront trois fois plus. Bruxelles a accordé à la France le droit de rétablir le contrôle systématique aux frontières (article 23 du Code frontière de Schengen) jusqu’à la fin de la semaine prochaine. Dans ce cadre, et jusqu’au 5 novembre à minuit, les policiers et gendarmes mobiles sont habilités par la justice à ouvrir les coffres de voiture. Outre l’autoroute, la route côtière et les trains seront passés au peigne fin. Aux postes de péages autoroutiers, les forces police disposent de lecteurs automatiques de plaques d’immatriculation avec caméra. Un ordinateur fait retentir une alarme lorsqu’une plaque figure dans un fichier de voitures recherchées. En cas de besoin, les autorités françaises peuvent également prendre contact avec la police italienne qui vérifiera les fichiers italiens. Il est également prévu que des équipes mixtes franco-italienne patrouillent munies de terminaux embarqués avec leurs fichiers respectifs.