Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) poursuit sa mue, sous l’impulsion de son nouveau patron depuis juin 2012, Patrick Calvar (photo) et se recentre inexorablement vers la lutte contre le terrorisme. Le décret réorganisant en profondeur la DCRI a été signé — mais il n’a pas été publié, puisque toutes les activités du service sont couvertes par le secret défense. La sous-direction du contre-terrorisme, directement en cause dans les ratés du suivi de Mohamed Merah, a été renforcée, grâce au sacrifice d’une autre sous-direction, celle de la subversion violente.

La nouvelle grande sous-direction a été confiée à Lucile Rolland, 48 ans, qui était adjointe de M. Calvar à la direction du renseignement de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), entre 2009 et 2012, avant cela directrice de cabinet du directeur de la DST, puis de chef d’état-major de la DCRI lors de la création du service. L’ancienne patronne du contre-terrorisme, Dominique Roulière, a donc été débarquée. La réorganisation de la DCRI suit également les conclusions du rapport Léonnet-Desprats sur les dysfonctionnements des services, rendu fin octobre 2012 au ministre de l’intérieur. Une inspection interne a été créée, et confiée à Michel Guérin, auparavant numéro deux de la DCRI.

France: Remaniement à la DCRI

La police a annoncé hier avoir saisi deux IED et des explosifs dans le district de Ramgarah (Jharkhand). D’après les autorités locales, les policiers ont effectué une descente dans une maison du district. Ils y ont découvert deux mines de dix et trois kilos chacune ainsi que dix détonateurs et des bâtons de gélatine, affirmant que ceux-ci étaient destinés à la guérilla. La maison était vide au moment de leur assaut.

Environ 300 personnes, surtout des militants CGT dont quelque 200 ouvriers de l’usine, se sont rassemblées vendredi matin devant le commissariat de Bobigny où sont convoqués sept grévistes soupçonnés d’avoir participé à l’agression d’un huissier lors de l’occupation de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois, le 18 janvier. Parmi eux, Agathe Martin, une mère de famille, qui fait également partie des quatre salariés mis à pied par la direction en vue d’un licenciement.

Quatre grévistes, dont trois mandatés CGT, ont été mis à pied « en vue de licenciement » par la direction en raison de leur implication présumée dans l’agression d’un huissier sur le site, selon des annonces de la direction. Il s’agit d’une « mise à pied conservatoire en vue de licenciement ». Au moins deux huissiers envoyé à l’usine par la direction de PSA avaient porté plainte pour agression et une enquête, menée par la Sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis, a été diligentée. Les grévistes maintiennent l’usine quasiment à l’arrêt; jeudi, l’usine, qui produit en moyenne 700 voitures un jour normal, en a fabriqué 85.

France: Sept grévistes de Peugeot entendus par la police, quatre mis à pied

La police anti-émeutes soudanaise a fait usage de grenades lacrymogènes vendredi contre les étudiants de la principale université de Khartoum, attaquée peu auparavant par des partisans du régime. Des partisans du Parti du congrès national (NCP), le parti du président Omar Hassan al Bachir, ont saccagé l’université en début de soirée et mis le feu aux dortoirs. Des dizaines d’étudiants pris de panique ont fui les locaux en feu de l’université, centre de la contestation contre le pouvoir en place. Plus d’une centaine de policiers anti-émeutes ainsi que des agents de sécurité en civil ont cerné le campus, où plusieurs fourgons de police étaient stationnés. Des grenades lacrymogènes ont également été tirées. L’université aurait été prise pour cible en représailles à une manifestation d’étudiants opposés au gouvernement, jeudi, lors d’une cérémonie de remise des diplômes à laquelle participait le second vice-président Al Haj Adam Youssef.

Soudan: Affrontement à l’université de Khartoum

Les autorités militaires colombiennes ont publié un communiqué ce samedi affirmant avoir tué le commandant du 5ème Front des FARC ainsi que cinq autres guérilleros dans l’attaque aérienne de leur campement dans la province de Cordoba située au nord du pays. Selon l’armée, les analyses des empreintes digitales ont confirmé que le commandant Jacoba Arango figure parmi les personnes abattues au cours de l’attaque de jeudi dernier.

Yannis Michailidis et Dimitris Politis ont été arrêté le 1er février par la police à Athènes avec deux autres personnes. Ils étaient recherchés pour participation à l’organisation révolutionnaire anarchiste la Conspiration des Cellules de Feu. La police tente de les impliquer dans deux attaques de banques dans la région de Kozani (nord de la Grèce).

Hier, un homme a fait exploser une bombe devant l’ambassade des Etats-Unis à Ankara. Aujourd’hui, le DHKP-C a publié un communiqué revendiquant l’action de Ecevit Alisan Sanli qui s’est fait sauter devant un sas d’entrée de l’ambassade, causant de nombreux dégâts matériels et la mort d’un agent de sécurité. Dans le texte, le DHKP-C accuse les Etats-Unis d’être le bourreau des peuples et dénonce les massacres commis par ces derniers en Irak, en Afghanistan, en Libye, en Syrie et en Egypte. Par ailleurs, l’organisation accuse la Turquie et son gouvernement d’être les complices des actions américaines visant à remodeler le Moyen-Orient.

Ecevit Alisan Sanli

Deux guérilleros ont été arrêtés et leur campement détruit par les forces de sécurité dans une forêt du district de Malkangiri (Odisha), à la frontière avec le Chhattisgarh. Sur base de renseignements, les hommes de l’armée ont pris d’assaut un camp d’entraînement de la guérilla mercredi soir. Ils sont parvenus à capturer deux maoïstes tandis que le reste de la brigade battait en retraite dans les jungles avoisinantes. Les militaires ont saisi des brochures, des affiches, des calicots et de la littérature maoïste. De vigoureuses opérations de ratissage et des patrouilles policières ont été lancées dans toute la région.

Guérilleros à l’entrainement

En 2010, des milliers de Saharaouis avaient installé un camp à proximité de El Aaiun pour exiger une amélioration de leurs conditions de vie ainsi que le référendum promis depuis 1991 sur l’indépendance. Le 8 novembre 2010, les autorités ont violemment démantelé le campement, entraînant des affrontements qui se sont propagés jusqu’à Laayoune. Suite à cette intervention policière, 24 Saharouis ont été arrêtés et sont accusés ‘d’atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, formation d’une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction’. Leur procès à commencé ce vendredi alors que les 24 sont en détention préventive depuis plus de deux ans. Plus de cent personnes, parmi lesquelles des membres de leurs familles et des militants saharaouis, s’étaient rassemblés devant le tribunal de Rabat. Les manifestants ont dénoncé les tortures subies par les 23 durant leur détention ainsi que le fait qu’ils soient jugés par un tribunal militaire pouvant les condamner à la peine de mort alors que ce sont des civils.

Ce vendredi, les combattants de la NPA ont d’abord attaqué un détachement de la milice de contre-guérilla dans la région de Caraga (province d’Agusan del Sur), et ont ensuite abattu un milicien non loin de là. Un sergent de l’armée a été tué le même jour dans un affrontement dans le village de Malamodao (près de Maco, dans la province de Compostela Valley). Un troisième groupe de guérilleros a mitraillé un poste de l’armée dans la ville voisine de Mabini.