Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

A Marseille, samedi, après une marche ayant conduit environ 200 personnes de l’Hôtel de Ville au Cours Julien et une rapide Assemblée Populaire, un campement d’indigné s’est installé. Vers 21 heures une vingtaine de camions de CRS est arrivé sur place. Ils ont évacués de force les indignés qui avaient formé une tortue afin de résister pacifiquement. Les CRS ont ensuite jeté les affaires du camp dans une benne à ordure. Vers 23h30 les CRS sont revenus à la charge et ont utilisé les gaz lacrymogènes.

Dimanche, rebelote: arrestation violente de 8 indignés sur la Canebière. Une manifestation d’une quarantaine d’indignés se forme pour revendiquer leur libération. Une soixantaine de policiers les chargent violemment, et arrêtent huit manifestants.

Une colonne d’environ trente guérilleros maoïstes a pris en embuscade vendredi une patrouille gouvernementale de sept militaires dans San Remigio (Antique), vendredi, tuant un soldat et deux miliciens après une fusillade d’un quart d’heure. Les guérilleros se sont retiré en emportant les armes, les munitions et le matériel radio de la patrouille.

Les policiers péruviens de la Direction Contre le Terrorisme (DIRCOTE), de Tingo Maria ont capturé hier Roosevelth Espinoza Gerón, membre du PCP-SL depuis 2005. sous le nom de « camarade Rusbel ». Il était recherché pour de nombreuses embuscades contre la police et l’armée en 2006 et 2007. Il aurait ensuite intégré le groupe de sécurité du « camarade Artemio » avant de prendre de nouvelles responsabilités dans le PCP-SL.

Il avait participé à la récente interview du « camarade Artemio » et, selon la police, aussitôt après celle-ci, s’était rendu à Santa-Rosa de Magdalena pour veiller au recrutement de nouveaux membres du PCP-SL. C’est là qu’il aurait été repéré et qu’il aurait été filé jusqu’Aucayacu d’abord et Tingo Maria ensuite.

Pérou: Arrestation d’un cadre du PCP-SL

Il a été décidé ce 22 novembre que Luciano ‘Tortuga’ Pitronello devait rester en détention à la prison de Santiago pour une période de 75 jours supplémentaires nécéssaire selon l’accusation à formuler des charges à son encontre.

Son avocat a précisé une énième fois que malgré les graves blessures dont il souffre et ses conditions d’incarcération – compromettent son état de santé – des soins adaptés n’étaient toujours pas garantis à Tortuga. Si la demande de transfert vers un hopital n’a pas été acceptée, l’accusation a précisé que Tortuga reçoit une fois par semaine la visite de médecins spécialisés.

Luciano Pitronello, surnommé ‘Tortuga’ avait été grièvement blessé par l’explosion prématurée de l’engin explosif qu’il transportait vers le siège de la filiale banquaire espagnole Santander Bank. Il a perdu sa main droite, trois doigts de la main gauche et est brulé sur 35% de la surface de son corps.
Le 7 décembre, un groupe anarchiste d’Uruguay a revendiqué une attaque par cocktail Molotov sur une agence Santander Bank en solidarité ‘avec Tamara [prisonnière espagnole membre de l’Anarchist Black Cross, emprisonnée pour l’envoi d’un colis piégé au chef des prisons espagnoles], avec le guerrier Tortuga kidnappé par l’état chilien pour l’explosion d’une bombe à la Santander Bank, et avec tous les camarades séquestrés dans différentes prisons à travers le monde’.

Ce 8 décembre, les occupants du Val Susa ont commémoré l’anniversaire de la Bataille de Venaus où le mouvement NO-TAV avait chassé la police hors de la vallée.

Les manifestants ont rapidement attaqués les barrières protégeant le chantier, barrières protégées elle-mêmes par un imposant dispositif policier réagissant immédiatement par des tirs d’auto-pompe. Les canons à eau se révelant très rapidement inneficaces, la police et ses hélicoptères ont bombardés les manifestants de grenades lacrymogènes, incendiant du même coup la forêt voisine.

Ce n’est qu’au bout de plusieurs heures que les forces de l’ordre ont finalement repoussé les manifestants vers l’autoroute où d’autres cortèges étaient présents.

Un groupuscule Anonymous a également revendiqué le piratage du site du député Ghiglia qui s’était distingué par la répression dont il avait fait oeuvre. À l’heure actuelle, le site est toujours inaccessible.

La Gendarmerie Nationale va finalement utiliser des UFED (Universal Forensic Extraction Device) développés par Cellebrite. Les UFFED sont des boitiers permettant l’extraction de données des périphériques portables : gsm, smartphones et gps. De l’aveu même du fabriquant, UFFED couvre 95% des périphériques existants et ne nécéssite pas les identifiants et mots de passe root. Il permet l’extraction d’à peu près toutes les données : sms, mms, e-mails, journeaux d’appels, journeaux de géolocalisation, géolocalisation des photos et vidéos prises, photos, videos, données supprimées, connexions wi-fi et bluetooth. Les données extraites seront valables en tant que preuves devant les tribunaux.

Une procédure a été confiée à la Brigade de Répression de la Délinquance à la Personne pour retrouver les auteurs d’un tract ‘antiflic’ diffusé depuis octobre 2010. Le site – depuis devenu inactif – ‘Retour à Belleville’ est également sous le coup d’une attaque judiciaire pour avoir repris le tract déjà diffusé par Indymedia.

Le père d’un anarchiste déja mis en examen a été harcelé par courrier et par téléphone afin d’obéir à une convocation au commissariat. Il a fini par s’y rendre, la police lui a posé plusieurs questions sur ses connaissances de l’anarchisme, sur les personnes qui avaient accès à son ordinateur puis sur son fils et sur ses fréquentations avant de le menacer de perquisition chez lui et ses proches et de saisie de matériaux informatiques ‘qu’ils ne sont pas prêts de revoir’.

Les personnes auteurs du tract appellent à nouveau à le diffuser: http://pix.toile-libre.org/upload/original/1323421415.png

La contestation envers le nouveau régime tunisien grandit. Depuis mardi des mouvements de jeunes chômeurs bloquent totalement l’activité économique, l’accès et les transports à Sakiet Sidi Youssef grâce à des barricades et à des incendies de pneus. Dès jeudi la police est intervenue pour débloquer l’entrée du gouvernorat de Gasfa, les bloqueurs avaient alors bloqué l’entrée du centre-ville. La police a répliqué à coups de gazs lacrymogènes et les bloqueurs ont riposté immédiatement par des jets de pierre.

Mercredi, un juge avait statué que les activistes du mouvement ‘Occupy Wall Street’ n’avait pas le droit de camper au Dewey Square, où ils étaient depuis dix semaines. Les autorités avaient exigé qu’ils aient quitté les lieux pour jeudi à minuit, ordres que les 150 personnes n’ont pas suivi. A cinq heures du matin ce samedi, les forces de l’ordre sont intervenues massivement pour évacuer le campement. En moins d’une heure, ils ont démonter toutes les tentes et interpellés plus de quarante personnes. Celles-ci s’étaient assises par terre en se tenant par les bras pour empêcher l’intervention policière. Ils ont tous été arrêtés pour ‘intrusion’, ‘trouble de l’ordre public’ et ‘résistance’.

Eviction à Boston

Eviction à Boston

Ce 10 décembre, des Russes, des anarchistes et des autonomes résidant à Paris se sont rassemblés devant divers symboles russes en soutien au mouvement anti-kremlin qui secoue la Russie actuellement. Si le mouvement qui entoure les élections russes est extrêmement large, des initiatives de la part de mouvements révolutionnaires ont également eu lieu, notamment le 3 décembre -veille du début des élections- où une trentaine d’anarchistes ont fait éclaté fumigènes et feu d’artifice devant la commission éléctorale de Moscou avant d’être violemment poursuivi par la police.

Voir la vidéo postée par un activiste moscovite

Anarchistes anti-kremlin

Anarchistes anti-kremlin