Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un officier de l’armée philippine a été tué, et un soldat blessé, dans une embuscade de la guérilla maoïste, samedi matin à Albay, dans la région du Bicol. Les guérilleros ont mitrraillé pendant 15 minutes un véhicule de l’armée ou se trouvaient les deux hommes. Ce même samedi, les guérilleros maoïstes ont abattu un milicien gouvernemental dans un village proche de la ville de Kabasalan, dans la province de Zamboanga Sibugay.

Ces actions s’inscrivent dans le cadre d’une recrudescence des activités de la guérilla. De nombreuses installations minières et des chantiers ont été attaqués. Il y a trois jours, un soldat du 2nd Scout Ranger Battalion, qui poursuivait un groupe de guérilleros qui venait d’attaquer une installation minière dans la province Agusan del Norte, avait été tué dans une fusillade.

Les forces de sécurité de la région de Huallaga ont capturé Julián Acosta Melitón, 44 ans, alias camarade ‘ Julián ‘ dans le hameau de Wiracocha (province de Leoncio Prado) sous l’accusation de terrorisme. La police l’accuse d’être le responsable du PCP-SL pour plusieurs localités de la régionm et de fournir une aide aux forces de la guérilla maoïste dans le Haut Huallaga.

Pérou: Arrestation d’un cadre présumé du PCP

Au début du mois de septembre dernier, Arundhati Roy a accordé un interview au magazine Outlook India. Nous continuons à proposer les traductions de ses interventions, articles et essais de l’auteur de ‘Ma marche avec les camarades’. Dans cet entretien, elle évoque entre autre les révoltes arabes, les soulèvements populaires et son engagement politique par le biais de ses écrits.

La presse décide quelles révolutions mentionner – format pdf

Le 7 octobre dernier, la France a signé un accord de coopération avec la Turquie pour s’associer à la lutte contre le PKK. Depuis lors, les autorités françaises ont encore intensifié leurs opérations contre la communauté kurde en France. Le 2 novembre, un tribunal correctionnel a notamment exigé la dissolution du centre culturel kurde dans un procès où celui-ci était accusé en tant que personne morale pour des faits liés au PKK aux côtés de cinq autres personnes. Les peines prononcées en France contre les kurdes sont toujours exemplaires. En juillet dernier, 17 kurdes ont écopé de peines avec sursis allant de un à cinq ans de prison. Ce dimanche, quelques trois mille personnes ont manifesté à Paris pour dénoncer cette politique répressive du gouvernement français, ainsi que les récentes actions contre les bases du PKK de la Turquie à la frontière avec l’Irak. Ils l’accusent entre autre d’avoir utilisé des armes chimiques et des bombes au napalm. Les corps d’une quarantaine de guérilleros ont été découverts entièrement brûlés suite à cette offensive turque.

Vendredi après-midi, des commandos de la marine israélienne ont intercepté deux bateaux qui transportaient des médicaments en direction de la bande de Gaza. Partis de Turquie, ils ont été escortés au port israélien d’Ashod et tous les membres d’équipage interpellés. Six d’entre eux ont été relâchés vendredi. Les 21 autres ont engagé une procédure contre leur détention auprès d’un juge israélien. Parmi eux, 14 Irlandais ainsi que des ressortissants du Royaume Uni, du Canada, d’Australie et des Etats-Unis. A l’issue de la procédure qui doit durer minimum 72 heures, ils seront tous expulsés.

Mardi matin, les autorités françaises avaient interpellé trois espagnols et les avaient placé en garde à vue. La police, en fouillant leur véhicule (ce qu’elle était autorisée à faire durant toute la semaine), avait découvert un piolet, des masques de ski, des paires de gants,… Inculpé pour ‘participation à un groupement en vue de commettre des dégradations’, ils ont été jugés en comparution immédiate jeudi après-midi par le tribunal correctionnel de Nice. Le parquet avait requis entre cinq et dix mois de prison ferme. Les trois hommes, âgés de 24 à 30 ans, ont chacun été condamné à quatre mois de prison, dont un ferme. Ils ont en outre été condamnés à une interdiction de séjour de trois ans dans les Alpes Maritimes. Ils ont été écroués dès la fin de l’audience.

Le président colombien à annoncé dans le courant de la nuit que les forces armées de gouvernement avaient abattu Alfonso Cano dans le département de Cauca (sud-ouest) plus tôt dans la journée. Le combat au cours duquel il a été tué s’est déroulé dans le cadre d’une opération des forces de l’armée de terre et de l’air entre les municipalités de Suarez et de Lopez. Depuis une quinzaine de jours, d’intenses combats opposaient la guérilla et l’armée, celle-ci ayant repéré le campement où se trouvait Cano. Peu avant de le tuer, les soldats ont capturé son responsable de la sécurité et tué sa compagne.

Cano avait succédé à la tête des FARC à Manuel Marulanda après le décès de ce dernier d’une crise cardiaque. Depuis 2008, la contre-guérilla à porté plusieurs coups importants aux FARC, tuant au moins cinq de ses militants haut placés. Toutefois, depuis le début de l’année, les actions des guérilleros se sont intensifiées, ceux-ci s’etant également réorganisés, limitant leurs communications et privilégiant les petites unités.

Alfonso Cano

Alfonso Cano

Dans le cadre d’une visite officielle au Bihar, le secrétaire d’état R.K. Singh à annoncé le renforcement de l’aide de son gouvernement dans la lutte contre les maoïstes dans l’état. Le gouvernement central à décidé de fournir un hélicoptère ainsi qu’un bataillon supplémentaires de forces paramilitaires au Bihar. Singh à déclaré que cela aiderait l’état à déclencher davantage d’opérations de ratissage contre les guérilleros et que tous les coûts de celles-ci seraient pris en charge par son gouvernement.

Hier en fin de journée, la police a communiqué davantage d’informations quant à ses intervention de mercredi, et surtout de la nuit, dans la ville californienne d’Oakland. Plus de 7000 personnes s’étaient réunies dès le matin, et avaient lancé un appel à la grève générale, parvenant à bloquer totalement l’activité du port. Quelques heurts ont opposés la police et les manifestants tout au long de la journée, mais c’est durant la nuit que cette dernière est intervenue en force, déployant plus de 400 hommes contre quelques dizaines de manifestants. Les jets de pierre et de bouteilles ont répondu à ceux de gaz lacrymogènes. Cinq manifestants et trois policiers ont été blessés. Plus de 80 personnes ont été interpellées et au moins l’une d’entre elles a été inculpée pour vandalisme. Les manifestants ont dressé un nouveau campement fort d’une cinquantaine de tentes près de la mairie, alors que la précédent a été violemment évacué la semaine dernière par les autorités.

Cordon policier à Oakland

Cordon policier à Oakland

La chef du gouvernement du Bengale occidental Mamata Banerjee a annoncé son intention de déclencher de nouvelles opérations contre les guérilleros maoïstes. Cette décision intervient après l’assassinat d’un membre du parti du Congrès dans le district de Purulia, que rien ne permet cependant de relier à la guérilla. La police a déclaré avoir ouvert une enquête, et personne n’a revendiqué l’action. Les opérations à venir seront menées conjointement par les forces paramilitaires et la police du Bengale occidental. Celle-ci viseront également les bases urbaines de guérilleros à Calcutta. Banerjee a également déclaré qu’elle soupçonne les maoïstes d’être soutenus par des forces étrangères ne pouvant pas tolérer ‘le succès économique indien’ et réfléchir aux moyens à mettre en oeuvre pour les contrer.

Dans le Chhatisgarh, et plus précisément dans le district du Bastar, 2500 soldats viennent de s’installer pour suivre une formation à la lutte dans la jungle et à la contre-guérilla. Ceux-ci forment le second contingent de l’armée à suivre cette formation, le premier vient de terminer un cycle entamé au mois d’août. Un des formateurs a déclaré qu’en plus de l’entraînement physique, au terme de la formation, les soldats auraient un énorme avantage psychologique sur les guérilleros. Bien que ces soldats soient uniquement présents pour s’entraîner, les autorités espèrent que leur présence mettra la pression sur les maoïstes qui contrôlent pratiquement totalement la région. Elle pense en outre que ce camp d’entraînement va attirer les attaques de guérilleros et a donc renforcer la présence policière. Des milliers d’hommes ont été déployés dans le district.