Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Teresa Treacy est une femme de 65 ans qui a été mise en prison le 12 septembre suite à une accusation de la compagnie d’électricité ESB. Teresa Treacy qui tient une ferme à Tullamore dans le comté d’Offaly, avait refusé l’accès de ses terres à ESB, afin de protéger l’environnement et les arbres dont elle s’occupe depuis des années. ESB veut construire une ligne électrique de 110 kV de Cushaling à Thornsbury. Depuis 2006, Mme Treacy a fait connaître ses objections à l’ESB et leur demandé que les lignes électriques soient construites sous terre. Mais l’ESB, craignant qu’un précédent ne soit ainsi créé, a négocié des compensations avec les autres propriétaires, et à l’en été 2011, Teresa Treacy était la dernière à refuser l’accès à l’ESB. Mme Treacy restera en prison jusqu’au moment où elle « purgera son refus d’appliquer les décisions de justice » en acceptant de s’y soumettre.

Hier, en début de soirée, la police avait interpellé 85 personnes, alors qu’elle tentait de dégager une place occupée par les manifestants anti-Wall Street à Oakland (Californie, Etats-Unis), près de San Francisco. Les forces de l’ordre avaient alors déjà eu recours aux gaz lacrymogènes et aux grenades assourdissantes lors de cette opération. Un peu plus tard, la police anti-émeutes est intervenue pour évacuer les derniers manifestants. Au moins l’un des manifestants est tombé à terre, a saigné de la tête et perdu conscience. Il a ensuite été évacué par d’autres manifestants. Les protestataires, qui se sont ensuite regroupés, ont commencé à jeter des oeufs en direction de la police, qui a répondu en tirant des balles de peinture.

Etats-Unis: 85 manifestants arrêtés en Californie

Le procès de huit anarchistes membres présumés de « Lutte révolutionnaire », a finalement commencé hier devant la cour d’appel criminelle spéciale installée dans l’enceinte de la prison de Korydallos près d’Athènes. Devant initialement commencer le 5 octobre, le procès avait été reporté afin de permettre à un de ces accusé, Costas Katsenos, qui s’était rendu au début du mois aux autorités, de préparer sa comparution.

Costas Katsenos est le seul de huit accusés actuellement en détention provisoire, les trois principaux accusés (ceux qui revendiquent leur appartenance à « Lutte Révolutionnaire ») -Nikos Maziotis, sa femme Panayota Roupa, et Konstantinos Gournas-, ayant été placés tout récemment en liberté conditionnelle à l’expiration des 18 mois de leur période de détention provisoire. Tous les accusés ont refusé de déposer devant la cour spéciale, composée de trois juges. Nikos Maziotis a lu un texte devant la cour, qui soulignait que le procès était politique et qu’il fallait juger les politiciens, les banquiers et le capital, qui sont à l’origine du braquage social. « Lutte Révolutionnaire » est une organisation politique plus actuelle que jamais, a lancé Nikos Maziotis. Les accusés risquent de lourdes peines allant jusqu’à la prison à vie. Le procès doit reprendre le 1er novembre et devrait durer au moins jusqu’à la fin décembre.

Une quinzaine de personnes se sont rassemblée ce mardi après-midi devant l’ambassade de Grèce à Bruxelles pour manifester leur solidarité avec les inculpés de « lutte Révolutionnaire ».


Grèce: Début du procès contre « Lutte Révolutionnaire »
Grèce: Début du procès contre « Lutte Révolutionnaire »

Depuis près d’un mois, la population de l’île de Mayotte dénonce la vie chère par de multiples grèves générales et autres manifestations. Aujourd’hui, des dizaines de jeunes de Dzoumogné, dans le nord de l’île, ont bloqué la circulation en érigeant des barrages avec des troncs d’arbres sur diverses routes de la ville. Des affrontements se sont déclenchés lorsque les gendarmes sont arrivés pour lever ces barrages. Les 150 gendarmes ont répliqué aux jets de galets et de cocktails molotov par des jets de gaz lacrymogènes.

Les travailleurs du site H&M Logistics à Ghlin étaient entrés en grève mardi suite au refus de la direction d’entendre leurs revendications (augmentation du pouvoir d’achat et diminution des emplois précaires). La direction avait considéré illégales les mesures de blocage des travailleurs à l’entrée de l’entreprise. Huit huissiers de justice avaient été mandatés mardi par la direction pour signifier une astreinte des 5.000 euros par voiture empêchant l’entrée et la sortie des camions sur le site. Mercredi matin vers 6 heures, à nouveau, les huissiers se sont présentés à l’entrée. Ils ont constaté que la circulation des camions entrants et sortants.

La grève vient d’être reconsuite. Les ouvriers distribuaient aujourd’hui des tracts au rond-point de Ghlin. Ils se rendront ensuite à la gare de Mons et au complexe commercial des Grands Prés, à Mons.

Suspectant la présence de guérilleros en provenance du Chhattisgarh et du Jharkhand qui se seraient réfugiés dans l’Orissa, les autorités ont intensifié leurs opérations de ratissage dans les districts de Ganjam, Gajapati et Kandhamal. La force d’élite CoBRA, la CRPF, l’India Reserve Battalion, le Special Operation Group et les forces de police locales ont été déployées pour expulser les guérilleros de ces zones. Les maoïstes sont suspectés de camper dans ces trois districts alors qu’une vaste offensive policière a été déclenchée dans les deux états précités. La police craint également qu’ils soient en train de projeter une campagne d’actions dans l’Orissa. Elle a en effet récemment découvert et saisi une énorme quantité d’explosifs dans le district de Kandhamal et détruit un campement de guérilléros dans le district de Gajapati.

D’autre part, les autorités ont affirmé avoir capturé trois maoïstes et saisi des armes ce lundi dans le district de Bokaro. Ayant été renseignées, les forces de sécurité ont arrêté un guérillero dans la jungle et celui-ci les auraient guidé jusqu’à sa planque, où se trouvaient deux de ses camarades et trois fusils. Toujours lundi, mais dans le district de Rohtas (Bihar), les autorités ont annoncé avoir arrêté sept guérilleros. Dimanche, la police locale et un bataillon CoBRA ont effectué une descente sous un pont en construction sur le fleuve Sone. Le commandant maoïste Sudarashan Ram – alias Firoj – a été arrêté avec quatre de ses camarades. Ils étaient recherchés dans le cadre d’une enquête sur le meurtre d’un officier de police, ainsi que d’une douzaine d’autres affaires. Des armes traditionnelles, des cartouches et quatre téléphones portables leur ont été saisis. Dans un raid distincts, deux guérilleros ont été arrêté dans la région de Chutia, dans le district de Rohtas. Enfin, un homme originaire du Bihar a été arrêté lundi dans le district de Hazaribagh. La police l’accuse d’avoir mis en place un réseau pour fournir des armes au maoïstes.

Depuis plus de deux mois, plusieurs centaines d’Indiens protestaient contre un projet de route devant traverser leur territoire, le Parc National Isoboro Secure, dans le nord-est du pays? Le 15 août, ils ont entrepris une marche de protestation en direction de La Paz, qu’ils ont rallié la semaine dernière après plus de 600 kilomètres de marche. Le 25 septembre, la police avait violemment tenté de disperser le cortège, faisant 74 blessés. Depuis vendredi, les autorités boliviennes négociaient un accord avec les indigènes, alors qu’une centaine d’entre eux campaient devant la présidence dans l’attente d’une réponse favorable. Vendredi, le président Morales a annoncé l’annulation du projet routier. Et les négociations ont duré tout le week-end pour répondre au quinze autres exigences des Indiens. Parmi celles-ci, la fin des activités gazières dans le parc Aguragüe, des garanties sur la préservation de leur habitat, la réaffirmation de leur droit à vivre dans un milieu naturel préservé,… Lundi soir, un accord a été conclu, mais les détails n’en ont pas été communiqués.

Durant l’opération policière contre-terroriste « Huracán IV 2011 » , les forces de sécurité péruvienne ont capturé Edin Flores Amasifen, « camarade Cañaña », qu’elles présentent comme responsable de la logistique et des communications du PCP-SL dans le secteur de Pavayacu, la vallée de Magdalena.

Pérou: Arrestation d’un présumé responsable maoïste

Après plusieurs reports, le 24 octobre a été décidé comme jour d’ouverture du procès à Athènes de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » (« Επαναστατικός Αγώνας », « Epanastatikós Agónas »). Le procès (qui pourrait connaître un nouveau report) aura lieu dans la salle du tribunal de la prison de Koridallos, dans la banlieue d’Athènes. Huit personnes qui sont accusées d’avoir participé aux activités de l’organisation : les six anarchistes arrêtés le 9 avril 2010, mais aussi l’épouse de Costas Gournas et un militant en cavale.

Tract de la manifestation pour « Lutte Révolutionnaire »

En décembre 2010, Nikos Maziotis, Polia Roupa et Costas Gournas ont lancé un appel international à la solidarité dans la perspective de leur procès. Pour répondre à cet appel, le Secours Rouge International a organisé plusieurs initiatives en Europe, car la solidarité avec les anarchistes de « Lutte révolutionnaire » doit être, au-delà de toute divergence stratégique ou idéologique, un point de convergence pour tout le mouvement révolutionnaire en lutte contre l’oppression, contre l’exploitation, pour la libération des peuples par les peuples. Rassemblement ce mardi 25 octobre, à 17H30, devant l’ambassade de Grèce, 10 rue des Petits Carmes (entre le Sablon et la Porte de Namur).

Télécharger l’affiche du rassemblement – format pdf