Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les ouvriers de l’entreprise Mc Bride, entreprise qui fabrique des détergents à Estaimpuis (Mouscron), ont décidé de poursuivre la grève entamée mardi pour une hausse de leur pouvoir d’achat. Mc Bride emploie quelque 260 ouvriers.

Mercredi en fin de journée, un huissier de justice est venu signifier aux syndicats une ordonnance du juge du tribunal de première instance de Tournai. « Cette ordonnance nous interdit de bloquer le site. Dès lors, nous avons décidé d’alléger les piquets et quelques camions ont pu entrer dans l’usine. Mercredi déjà, les membres de la direction, le conseiller en prévention et quelques employés sont entrés dans les bâtiments », expliquait jeudi une syndicaliste de la CSC.

vendredi, la FGTB a introduit une action en référés en tierce opposition devant le tribunal de première instance de Tournai. La FGTB entend, par son action au tribunal, défendre le droit de grève. Un cas de figure similaire s’était produit à l’entreprise Inéos de Feluy. Dans le cas de Mc Bride, le tribunal se prononcera à 10H30 ce lundi matin.

Estaimpuis: Bataille juridique autour de la grève chez Mc Bride

Trois militaires ont été tués et 10 blessés hier par l’activation d’un champ de mines dans le sud de la Colombie, lors d’un assaut d’un campement des FARC par l’armée dans le département de Cauca (sud), non loin des municipalités de Santander de Quilichao et Caldono. Le camp serait une des bases de la colonne mobile « Jacobo Arenas », l’une des plus actives des FARC.

Après l’opération d’évacuation de mardi soir à Oakland, la police californienne est intervenue cette nuit à San Diego. Depuis trois semaines, des militants du mouvement ‘Occupons Wall Street’ campaient devant l’Hôtel de Ville de San Diego. A deux heures du matin, les autorités ont débarqué pour faire évacuer le campement. 51 personnes ont été interpellées devant le bâtiment, onze autres dans un parc voisin. L’opération a duré 45 minutes.

Arrestations à San Diego

Arrestations à San Diego

Vendredi, les autorités belges ont arrêté Ventura Tomé Queiruga en application d’un mandat d’arrêt européen délivré par les autorités espagnoles. Le parquet fédéral, en charge des dossiers de terrorisme a confirmé l’interpellation: ‘Il a été privé de liberté vendredi et doit être présenté à un juge d’instruction dans les 24 heures‘. Celui-ci n’examinera pas le fond du dossier, mais uniquement la conformité du mandat d’arrêt européen. Quant au fond, il reste aux mains de l’Audience Nationale espagnole. Selon les autorités ibériques, Ventura Tomé Queiruga est recherché pour des actions commises dans les années ’80.

Vendredi matin, les autorités françaises ont commencé les opérations de contrôle à la frontière franco-italienne afin de refuser l’accès en France à toute personne susceptible de ‘menacer l’ordre public’ durant le sommet du G20 programmé les 3 et 4 novembre à Cannes. Vendredi, une centaines d’hommes étaient déployés aux points de passages frontaliers, et dès lundi, ils seront trois fois plus. Bruxelles a accordé à la France le droit de rétablir le contrôle systématique aux frontières (article 23 du Code frontière de Schengen) jusqu’à la fin de la semaine prochaine. Dans ce cadre, et jusqu’au 5 novembre à minuit, les policiers et gendarmes mobiles sont habilités par la justice à ouvrir les coffres de voiture. Outre l’autoroute, la route côtière et les trains seront passés au peigne fin. Aux postes de péages autoroutiers, les forces police disposent de lecteurs automatiques de plaques d’immatriculation avec caméra. Un ordinateur fait retentir une alarme lorsqu’une plaque figure dans un fichier de voitures recherchées. En cas de besoin, les autorités françaises peuvent également prendre contact avec la police italienne qui vérifiera les fichiers italiens. Il est également prévu que des équipes mixtes franco-italienne patrouillent munies de terminaux embarqués avec leurs fichiers respectifs.

Dans une vaste opération menée à Istanbul aujourd’hui contre la Kurdish Communities Union (KCK), les autorités ont arrêtés près de 70 personnes, parmi lesquelles une professeur de l’université de Larmara. Büsra Ersanli, professeur de science politique, est membre du Peace and Democracy Party (BDP) et dispose d’un siège à la commission de préparation du parti qui travaille actuellement à l’ébauche d’une nouvelle constitution. Le BDP se concentre essentiellement sur la question kurde. Le KCK, visé par la rafle de ce vendredi, est accusé d’être la branche urbaine du PKK.

Büsra Ersanli

Büsra Ersanli

Deux officiers de police ont été tués dans une attaque de présumés guérilleros du PKK ce matin dans la province d’Osmaniye (sud du pays). Selon les autorités, les officiers auraient été attaqués par un groupe de guérilleros et auraient répliqué. Deux d’entre eux et un guérilleros sont décédés au cours de la fusillade qui a suivi.

Une manifestation rassemblant plusieurs centaines de personnes s’est déroulée mercredi soir à Huzhou, dans l’est de la Chine. Les manifestants protestaient contre le doublement d’une taxe professionnelle dans le domaine de la confection, taxe exigée par le gouvernement local de manière discriminatoire. Les manifestants se sont rendus devant le siège du gouvernement local, après avoir bloqué une route nationale, renversé plus de cent voitures et incendié un bus. La police a été déployée en nombre pour contenir la foule. Selon certains témoins sur place, la police aurait interpellé plus de mille personnes après avoir appelé en renfort les forces de l’ordre de trois villes voisines. Les heurts qui s’en sont suivis auraient fait entre trois et huit morts. En outre, plusieurs agents de police ont été blessés et une dizaine de manifestants ont dû être hospitalisés après avoir été renversé par une voiture.

Emeutes en Chine

Emeutes en Chine

Une semaine après avoir promis aux prisonniers politiques palestiniens, afin qu’ils cessent leur grève de la faim, qu’elles mettraient fin à leur isolement et que tous les prisonniers à qui ce régime était infligé retrouveraient un ‘régime pénitentiaire normal’, les autorités israéliennes viennent d’annoncer leur intention de prolonger d’un an au moins l’isolement de Ahmad Sa’adat, dirigeant du FPLP. Un tribunal israélien de Bir Saba a publié ce 27 octobre une décision qui prolonge le régime d’isolement de Sa’adat. Pourtant, l’arrêt de cette mesure était une des demandes clés des prisonniers en grève de la faim, et c’est suite à l’engagement des autorités israéliennes d’y mettre un terme qu’ils avaient mis fin à leur grève. Le jugement du tribunal, fondé sur des ‘preuves secrètes’, date du 8 août dernier, mais n’avait pas été rendu public. Sa’adat a assisté à l’audience, sans y être accompagné par ses avocats. Vingt prisonniers palestiniens se trouvent aujourd’hui toujours à l’isolement, malgré la suspension de la grève de la faim le 17 octobre. Israël avait promis la fin de l’isolement immédiatement après la libération des 477 prisonniers dans le cadre de l’accord d’échange, mais malgré cette promesse publique, les autorités israéliennes n’ont pas tenu parole.