Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 2 mars, un poste de police a été incendié, prés du Tugu Mahkota (le célèbre « Monument de la couronne ») à Surakarta, sur l’île de Java. Des cocktails Molotov ont également été lancés contre l’usine Waskita Colomadu, une entreprise de construction appartenant à l’État indonésien, dans la même ville. Ces actions ont été revendiquées dans le but d’attaquer les autorités et les entreprises responsables de l’accaparement des terres et des écocides. Le communiqué expose que « Le feu que nous avons lancé n’est pas une simple forme d’attaque vide de sens contre la propriété étatique et capitaliste, mais notre feu est également présent comme une forme de solidarité pour chaque combattant.e anarchiste qui est détenu.e ou qui est en fuite par les appareils mafieux d’État. Et sans oublier que nous sommes du côté des guérillas urbaines anarchistes en Ukraine et en Russie qui font face à la guerre par leur propre façon de se révolter contre toute forme d’autorité étatique, que ce soit l’État russe ou l’État ukrainien, solidarité avec les anarchistes partout ! » Lire tout le communiqué

Le membre du comité central du Parti Communiste d’Inde (Maoïste) Arun Kumar Bhattacharjee, alias Kancha Da, a été arrêté par la police de l’état de l’Assam dans le district de Cachar. Kanchan Da avait des responsabilités dans plusieurs états comme le Jharkhand, le Chhattisgarh, le Telangana, l’Andhra, l’Odisha. Un de ses proches collaborateurs, Akash Urang alias Rahul alias Kajal, membre du comité d’organisation du PCI(M) de l’État d’Assam, a également été arrêté.

Kancha Da

 

 

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La manifestation de soutien à Yvan Colonna qui a commencé hier lundi en début de l’après-midi à Corte. En tête de cortège, des étudiants de l’Université de Corse portent une banderole avec la mention « Statu Francese assassinu » : « Etat français assassin » et un portrait d’Yvan Colonna. Elle a rassemblé plus de 10.000 personnes. Après environ une heure de marche, une partie des manifestants s’est affronté aux forces de l’ordre. 24 manifestants ont été blessés ainsi que quatre gendarmes qui ont essuyés des jets de cocktails Molotov, de boules de pétanque, de fusées de détresse, des bombes agricoles et bien d’autres projectiles. Un véhicule a également été incendié.

 

Des centaines de personnes ont décidé, hier samedi, de prendre de l’avance sur la manifestation annoncé à 14h devant le siège national de Bayer-Monsanto. Elles se sont d’abord postées devant l’entrée du site Seveso Bayer-Monsanto de Limas à Villefranche-sur-Saône. Deux groupes se sont formés pour tenter d’attaquer l’enceinte du site, un dispositif d’environ 80 policiers et gendarmes était déployé. Les différents groupes ont été immédiatement mis en joue et gazé. Une première barrière est tombée, suivi d’une nouvelle grosse salve de gaz et de tirs de LBD avant la chute d’une une deuxième grille. Des ouvertures ont été faites de part et d’autre de l’entrée du site, mais deux personnes ont été interpellées à ce moment-là. Les manifestants sont alors reparti vers la ville.

Pendant que certaines personnes se rassemblaient devant le commissariat de Villefranche pour soutenir les personnes arrêtées, la manifestation lyonnaise commençait. 2000 personnes s’élancent et bifurquent en direction de la Saône, restant toujours assez loin du siège de Bayer. Elles tenteropnt de dévier du trajet imposé par la préfecture à différentes reprises, mais le dispositif policier l’empêche. De retour sur la place Valmy, une partie du cortège tente de s’approcher de Bayer. Les policiers gazent et chargent la place en différentes salves. La veille, le site chimique Seveso de BASF à Genay avait déjà paralysé par les Faucheurs Volontaires qui s’y était introduit. Depuis plusieurs semaines une campagne d’action contre Bayer-Monsanto a été lancée à l’échelle nationale sous le mot d’ordre «Bye Bye Bayer – Ciao Monsanto»: Voir ici

En amont du 8 mars, l’alliance «8. März United» avait lancé un appel pour une manifestation non autorisée à Zurich ce samedi. L’objectif de l’alliance est de «rassembler notre colère contre l’exploitation, la discrimination et l’oppression et nous engager ensemble pour une société émancipatrice». Le groupe a volontairement choisi de ne pas demander d’autorisation pour cette manifestation: «L’exigence d’une autorisation est un instrument répressif de l’État. Nous ne voulons pas nous y plier». La manifestation a commencer à défiler, encadrée d’un fort dispositif policier appuyé par un hélicoptère. Alors qu’elle bloquait certaines rues, la police est intervenue pour la disperser avec un canon à eau et des gaz lacrymogènes.

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Vingt-trois Palestiniens ont été blessés, vendredi, lors d’affrontements avec l’armée israélienne, à Beit Dajan et Beita, à l’est et au sud de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Parmi eux, sept ont été touchés par des balles en acier revêtu de caoutchouc à Beit Dajan, dont trois ont été hospitalisés. Un ambulancier a été également touché à l’épaule et à la main avec des balles en acier-caoutchouc. Dans la ville de Beita, un homme de 65 ans a été blessé par balle en caoutchouc au pied et 15 personnes ont été asphyxiées au gaz. Depuis plusieurs mois, la ville de Beita est le théâtre de manifestations quasi quotidiennes contre la colonisatiopn sioniste de terres palestiniennes à Jabal Sabih.

Une semaine après le début de l’attaque russe en l’Ukraine, les forces de sécurité russes arrêtent tous ceux qui s’y opposent dans la rue, perquisitionne les derniers médias indépendants et a déployé un nouvel arsenal juridique pour dissuader toute critique. La Russie a mis, ce vendredi, sur les rails de lourdes sanctions pénales en cas de distribution d’ « informations mensongères sur l’armée » et bloqué des médias. La chambre basse du Parlement, la Douma, a adopté à l’unanimité un amendement qui prévoit diverses peines pouvant aller jusqu’à quinze ans de prison en cas de propagation d’informations visant à « discréditer » les forces armées. Un amendement séparé, lui aussi adopté vendredi, prévoit par ailleurs des sanctions pour les « appels à imposer des sanctions à la Russie », confrontée à de dures mesures de rétorsion occidentales pour son invasion de l’Ukraine. Ces textes, qui s’appliquent à la fois aux médias et aux particuliers russes comme étrangers, ont été approuvés par la Chambre haute vendredi soir. Il ne leur manque plus que la signature du président pour entrer en vigueur. Enfin, plus de 8.000 personnes ont été arrêtées en Russie pour avoir manifesté, notamment à Moscou et Saint-Pétersbourg depuis le 24 février.

 

Un quotidien israélien a révélé que la police israélienne avait largement et illégalement utilisé la technologie d’espionnage Pegasus. Une dizaine de noms de personnalités politiques qui en ont été victimes, mais aussi des centaines manifestants anonymes qui participaient aux manifestations anti-Nétanyahou de 2020. Ils ont pu être pistés par la police, qui avait accès à leurs téléphones sans que ceux-ci puissent s’en apercevoir. Une fois installé, le logiciel permet de copier tous les messages, y compris ceux échangés sur des applications sécurisées, de mettre le téléphone sur écoute, ou encore d’accéder à la géolocalisation de son utilisateur. Le logiciel a aussi été utilisé à des fins de phishing, l’hameçonnage d’informations dans le téléphone de suspect avant même la preuve d’un délit.

Le recours à un tel outil de surveillance nécessite une autorisation judiciaire, que doit accorder un tribunal au préalable. Mais de tels mandats n’ont jamais été sollicités par la police israélienne. Cette cybersurveillance a été appliquée sur des citoyens israéliens avant même qu’une enquête ne soit ouverte contre eux. C’est en 2013 que la police israélienne se dote du logiciel Pegasus. Mais lorsque l’ancien chef adjoint des renseignements intérieurs, le Shin Bet, prend la tête de la police israélienne, il importe alors les techniques et la culture d’espionnage propres à ces derniers. Les ordres d’utilisation du logiciel de NSO auraient donc été donnés par des officiers de police de haut rang.

Voir aussi notre article

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Une blocage est en cours sur le port d’Ajaccio où les marins du Syndicat des travailleurs corsesempêchent un bateau de la Corsica Ferries d’accoster. Le navire transporte des véhicules et des agents des forces de l’ordre envoyé en renfort pour réprimer les protestations à l’agression d’Yvan Colonna, mercredi à la prison d’Arles (voir notre article). Un nouveau préfet a été expédié en Corse quarante-huit heures avant son arrivée prévue, sous une escorte policière conséquente. Des manifestations ont eu lieu hier, pour dénoncer le fait qu’un « Détenu Particulièrement Surveillé » (DPS) comme Yvan Colonna, 61 ans, ai pu être laissé à la merci d’un jeune jihadiste, lui-même DPS, qui a déjà eu de nombreux épisodes violents dans sa détention. La détention d’Yvan Colonna loin de la Corse était dénoncée depuis longtemps.  L’Université de Corse située à Corte (Haute-Corse) était bloquée jeudi par des étudiants qui portaient des banderoles « Statu francese Assasinu » (l’Etat français assassin) et « Gloria Ate Yvan » (Gloire à toi Yvan). L’état de santé d’Yvan Colonna, en coma post-anoxique et actuellement soigné à l’hôpital nord de Marseille, est toujours stationnaire.

La voiture d’Astrid Oppermann a été incendiée près de son appartement, rue Maria-Louisenstieg dans le quartier de Winterhude. En tant qu’agente infiltrée, sous le nom d’Astrid Schütt, Astrid Oppermann a espionné le milieu autonome de Hambourg entre 2006 et 2013. Elle participait régulièrement et activement à l’assemblée générale autonome, elle a contribué à la préparation du congrès autonome de Cologne, elle est allée aux manifestations contre le sommet mondial sur le climat de Copenhague, elle a participé aux mobilisations contre la conférence des ministres de l’intérieur de 2010 et aux protestations contre la soi-disante « journée de l’avenir allemand », en 2012 à Hambourg. Elle a rédigé des dossiers sur de nombreuses personnes, comme ses collègues Maria Böhmichen, Iris Plate et Kristian Krumbeck.

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