Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Jeudi 4 juillet (jour de la fête nationale états-unienne), une manifestation pro-palestinienne réunissant plusieurs centaines de personnes se déroulait dans le centre de Philadelphie. Certains manifestant·es ont brulé plusieurs drapeaux, dont celui des États-Unis. La manifestation s’est ensuite heurtée à un dispositif policier important stationné dans les rues adjacentes, menant à 6 arrestations.

Manifestant·es pro-palestinien·nes brulant des drapeaux états-uniens à Philadelphie

Manifestant·es pro-palestinien·nes brulant des drapeaux états-uniens à Philadelphie

Le mardi 2 juillet, de nouvelles manifestations se sont déroulées au Kenya (voir nos articles précédents ici et ici) avec l’arrestation de 272 personnes dans le pays. Bien que le projet de loi, source de la contestation, ait été retiré, les manifestations se poursuivent contre le président. Les policiers anti-émeutes ont chargé avec des gaz lacrymogènes contre les manifestants. Des pillages et des dégâts ont eu lieu dans certaines villes. Depuis le début des manifestations, 39 personnes ont été tuées et 361 blessées.

 

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Le 29 et 30 juin, se tenait à Essen le congrès annuel du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD). Le samedi 29 juin, des affrontements ont eu lieu entre policiers et manifestants venus s’opposer à la tenue de la conférence. Plus de 100 000 manifestant.es étaient attendu.es à Essen ce week-end là pour bloquer l’accès au lieu du congrès où environ 600 délégué.es de l’AfD étaient attendu.es. Plusieurs policiers furent blessés lors des affrontements et des manifestant.es arrêté.es. La ville d’Essen avait tenté depuis plusieurs mois d’empêcher la tenue du congrès, mais les demandes ont été débouté par le tribunal.

La police kenyane a tiré jeudi des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes sur des manifestants dans la capitale, Nairobi. Des manifestants se sont dirigés vers le quartier central des affaires de Nairobi, tandis que des soldats et des policiers déployés en tenue anti-émeute bloquaient l’accès aux routes menant à la State House – le bureau du président William Ruto – et au Parlement. S’adressant à la nation mercredi, le président Ruto a défendu la décision d’augmenter les taxes sur les produits de base tels que le pain et l’huile de cuisson, affirmant que cela était nécessaire pour réduire l’énorme dette du pays, qui s’élève à près de 80 milliards de dollars. Mais il a admis que l’opinion publique n’avait pas soutenu le projet de loi de finances et avait décidé de ne pas le signer. Le président s’exprimait au lendemain de la mort de plus de 20 personnes lors de manifestations contre le projet de loi, qui ont conduit à des affrontements avec la police.

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Après une période de calme relatif sur l’archipel, la vague d’arrestations de militants indépendantistes et le transfert de plusieurs d’entre eux en France ont relancé le soulèvement kanak. Des barricades, des heurts et des incendies de bâtiments (dont un commissariat et une mairie) ont eu lieu dans plusieurs villes dont Nouméa, Païta, Bourail, La Foa et Lifou. Quatre véhicules blindés dont un de dernière génération – un Centaure – sont intervenus, tandis que des militants cagoulés en position derrière des barricades de fortune lançaient des projectiles vers les forces de l’ordre en les invectivant. Un homme de 23 ans en état de « détresse respiratoire » est décédé dans la nuit après s’être rendu sur des barrages à Nouméa. 11 militants ont été arrêtés et 9 d’entre eux ont déjà été déportés dont Christian Tein, le porte-parole de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT). Les autorités annoncent l’interdiction des rassemblements de samedi matin à dimanche soir et prolongent jusqu’au 8 juillet le couvre-feu.

 

Un sous-officier de l’armée gouvernementale et un guérillero de la Nouvelle Armée Populaire ont trouvé la mort lors d’affrontements séparés à Samar et à Samar Nord dimanche dernier. Le militaire tué est un sous-officier,  sergent  au 46e bataillon d’infanterie de l’armée de terre. Il faisait partie d’un détachement effectuant une opération à Barangay Nagbac lorsque ce détachement a été pris pour cible par les maoïstes de la NPA. Dimanche également, des troupes du 20e régiment d’infanterie de l’armée ont affronté des combattants de la NPA à Barangay Hitapi-an à Catubig, dans le nord de Samar. Les maoïstes, de l’Unité de guérilla sous-régionale ont battu en retraite en laissant derrière eux le corps d’un de leurs camarades, Lino Pajanusta Norcio, alias Kidlat.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Deux militants indépendantistes de Nouvelle-Calédonie ont été placés mardi en détention provisoire à Nouméa à la suite de leur interpellation la semaine dernière dans le cadre d’une vaste opération policière. Ces deux militants, parmi lesquels figure Joël Tjibaou, l’un des fils du leader kanak Jean-Marie Tjibaou assassiné en 1989, avaient été arrêtés mercredi dernier avec neuf autres personnes soupçonnées d’avoir « commandité les violences » lors du soulèvement kanak déclenché depuis la mi-mai.Sept de ces militants, dont Christian Tein, le porte-parole de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), ont été transférés en métropole en vue de leur incarcération, et deux autres ont été placés sous contrôle judiciaire. Deux de ces onze mis en examen (inculpés), Joël Tjibaou et Gilles Jorédié, avaient sollicité un débat différé devant le juge des libertés et de la détention, qui a eu lieu mardi. A l’issue de ce débat, le juge a décidé que leur détention provisoire aurait lieu au centre pénitentiaire de Nouméa (Camp Est).

Ce matin à 6h, sans notification d’expulsion, la police est entrée dans le bâtiment « Walid Daqqa » occupé en défonçant des portes de manière violente avec de l’équipement lourd (matraques, boucliers, gros marteaux, etc.). Plusieurs occupants ont été frappés. Une fois l’identification faite, tout le monde a été expulsé du bâtiment. Lors de l’expulsion, la police a cassé plusieurs appareils électroniques d’étudiant·es, y compris des ordinateurs.

Dimanche, un grand « Festival intifada » avait réuni des centaines de personnes à l’occupation avec stands, concerts, slogans etc..
L’initiative avait donné lieu à un rassemblement appelant à la libération de Georges Ibrahim Abdallah.

Julian Assange a quitté, dans la nuit de lundi à mardi, le Royaume-Uni et la prison de haute sécurité de Belmarsh, où il était incarcéré depuis 2019. Il a accepté de plaider coupable pour « complot pour obtenir et divulguer des informations relevant de la défense nationale » et devrait être condamné à 62 mois de prison, déjà purgés en détention provisoire à Londres.  Cet accord judiciaire ne constitue pas une victoire totale étant donné que Julian Assange devrait plaider coupable, lors de sa comparution mercredi à 09h00 locales (01h00 HB) devant un tribunal fédéral des îles Mariannes, territoire américain du Pacifique. C’est ce tribunal qui devrait avaliser l’accord conclu entre la justice américaine et Julian Assange.

 

Affrontements et heurts ont éclaté samedi soir entre la police allemande et des manifestants qui protestaient samedi  lors d’un grand rassemblement à Berlin contre le génocide des Palestiniens dans la bande de Gaza. Des manifestants pro-Palestine ont défilé à Berlin et  à Francfort. La police a gazé et chargé les manifestants vers le centre-ville, alors qu’au centre commercial Alexa, plusieurs dizaines d’entre eux organisaient un sit-in de protestation. La police allemande a arrêté 11 manifestants, alors que des ambulances sont intervenues pour secourir des manifestants blessés ou qui se sont évanouis lors des affrontements avec la police allemande.