Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

De nombreux jeunes manifestants de la gauche nationalistes sont descendus à l’appel de la Gazte Koordinadora Sozialista, dans les quartiers de La Rochapea et Chantrea à Pampelune samedi après-midi, renversant et incendiant des conteneurs, détruisant des terminaux bancaires, et affrontant la police nationale venu soutenir de la police municipale. Il n’y a eu aucune arrestation. Les policiers ont essuyé des jets de projectiles et ont tiré des balles en caoutchouc.

 

Mercredi 4 novembre, des manifestations de lycéen·nes se sont déroulées dans plusieurs lycées de France pour dénoncer l’absence de mesures sanitaires. Le lendemain c’était au tour des élèves du lycée de Pont-l’Abbé (département du Finistère en Bretagne) de se mobiliser. Au cours de la manifestation un engin explosif à base d’acide chlorhydrique a été lancé sur une voiture de la gendarmerie. Trois lycéens de 17 ans ont été arrêté vendredi et déférés le lendemain au parquet de Quimper. Ils ont tous trois été mis en examen pour « violence aggravée sur gendarmes et fabrication d’engins explosifs ». Laissés en liberté sous contrôle judiciaire, les trois lycéens seront prochainement convoqués devant un juge pour enfants.

Trois lycéens mis en examen pour violence aggravée sur gendarmes et fabrication d’engins explosifs

Trois lycéens mis en examen pour « violence aggravée sur gendarmes et fabrication d’engins explosifs »

Des manifestants sont descendus dans les rues du Lower Manhattan, à New-York,  pour une deuxième journée consécutive, ce qui a entraîné des incidents avec la police et des arrestations. Les manifestants scandaient «Defund the Police» et «Can’t Stop the Revolution». Initialement, le rassemblement était organisé par le mouvement Black Lives Matter (BLM) et des militants LGBT, mais il a été rejoint par ceux qui étaient mobilisés en raison de l’incertitude des l’élection présidentielle. Les manifestants se sont rassemblés au Stonewall Inn, monument LGBT, et ont défilé dans plusieurs rues du Lower Manhattan. À un moment donné, la police a exigé qu’ils restent sur le trottoir. Les manifestants ont scandé « Notre ville – Nos rues » et ont insultés les policiers. La police a refoulé et cogné les manifestants, en arrêtant certains.

Demonstrators verbally confront NYPD officers while demonstrating in Union Square, Thursday, Nov. 5, 2020, in New York. (AP Photo/Seth Wenig)

Au cours d’une marche de protestation contre le non paiement de leurs bourses, initiée par des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, un des leurs a été atteint par une balle au pied dans des affrontements avec les forces de l’ordre. Ce qui a entraîné la colère des étudiants, qui promettent de descendre à nouveau sur le terrain, menaçant de poursuivre la grève jusqu’au paiement de leurs bourses.

 

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Plusieurs dizaines de personnes étaient rassemblées,hier, devant l’Hôtel-Dieu à Paris pour manifester contre la fermeture (temporaire) du service des urgences pendant l’épidémie de la Covid-19. Les manifestant·es, parmi lesquel·les se trouvait des soignant·es, se sont fait verbaliser pour leur participation au rassemblement.

 Les manifestants contre la fermeture des urgences de l’Hôtel-Dieu verbalisés

Les manifestants contre la fermeture des urgences de l’Hôtel-Dieu verbalisés

Samedi 7 novembre 2020, une manifestation s’est tenue dans les rues de Toulouse à l’initiative des syndicats CGT et Sud du CHU de Toulouse afin de réclamer plus de moyen pour l’hôpital public et dénoncer les mesures liberticides du gouvernement. Plus de 5000 manifestant·e·s étaient présent·e·s malgré le confinement en vigueur en France.

Dans la manifestation, de nombreux secteurs étaient présents. Un pôle rouge et noir a été formé ainsi qu’un cortège de salarié·e·s de l’aéronautique avec une banderole « De l’aéro aux hôpitaux, ensemble contre le macronavirus ». Deux initiatives auxquelles des membres du Secours Rouge Toulouse ont participé.

Crédit photo : Révolution Permanente Toulouse

Trois membres des forces armées péruviennes ont été tués et trois autres blessés dans une embuscade perpétrée par les guérilleros maoïstes du PCP-SL dans son bastion de la vallée des fleuves Apurímac, Ene et Mantaro (VRAEM), dans le au sud des Andes péruviennes. L’attaque s’est produite jeudi passé alors que plusieurs patrouilles s’étaient infiltrées sur le territoire du PCP-SL dans le cadre de l’opération « Eye of the Eagle ». Au cours de cette opération, une patrouille a été fauchée par l’explosion d’un IED placé sur sa route, puis longuement mitraillée par les guérilleros. Un sous-officier de l’armée et un autre de la police ont été tués sur le coup. Parmi les quatre blessés évacués des lieux de l’embuscade, figurait un capitaine de l’armée qui est décédé le lendemain, des suites de sa blessure. L’embuscade a eu lieu dans le secteur de Banderita, situé dans la municipalité de Canayre, dans la région sud d’Ayacucho.

Combattants du PCP-SL

 

Édit 7/11 : Le parquet général d’Angers a annoncé hier qu’il se pourvoira en cassation contre l’arrêt de cour d’appel d’Angers.

La cour d’appel d’Angers a refusé, ce mercredi 4, de remettre à l’Italie Vincenzo Vecchi pour sa condamnation principale prononcée après les émeutes du G8 de Gênes, en 2001, et a ordonné un supplément d’information pour un reliquat de peine (voir nos articles). Les magistrats ont par ailleurs refusé l’exécution en France de cette peine principale de dix ans de prison pour « dévastation et pillage », car cette incrimination n’a pas d’équivalent en France. La cour déterminera par ailleurs lors d’une nouvelle audience si Vincenzo exécutera un reliquat de peine d’un an, deux mois et 23 jours de prison en France ou en Italie. Avant cette audience, la juridiction invite le procureur général d’Angers à demander à la justice italienne si elle accepte que Vincenzo, 47 ans, purge ce reliquat de peine en France. Le président de la cour a précisé qu’une telle peine pouvait être aménagée.

 

Une amende de 10 millions de livres turques (un peu plus d’un million de dollars) a été imposée aux réseaux sociaux tels que Facebook, Instagram, Twitter, Periscope, Youtube et TikTok, qui n’ont pas nommé un représentant en Turquie avant la date limite légale. La nouvelle loi, entrée en vigueur en octobre en Turqui, (voir notre article) oblige les réseaux sociaux ayant plus d’un million de connexions par jour, tels que Twitter ou Facebook, à déclarer un représentant en Turquie et à respecter les tribunaux lorsqu’ils sont tenus de retirer une publication dans les 48 heures.

Si elles ne se conforment pas à ces exigences, les plateformes peuvent être sanctionnées par des amendes , une interdiction des revenus publicitaires et une réduction significative de leur bande passante. En outre, elles doivent assumer la responsabilité des « dommages causés » si elles ne retirent pas le contenu dans les 24 heures suivant une décision de justice. De plus, ces réseaux sociaux doivent s’assurer que les données des utilisateurs turcs sont stockées sur un serveur situé en Turquie, un aspect qui a été controversé en raison des craintes que cela puisse faciliter l’accès de la police turque à des données confidentielles. L’année dernière, la Turquie a bloqué l’accès à 408 000 sites web et a forcé la suppression de 40.000 tweets, 10.000 vidéos Youtube et 6.200 publications sur Facebook. Wikipédia, fermé pendant trois ans, n’a été rendu accessible qu’après un avis de la Cour constitutionnelle.

Des forces de la police et de la Garde nationale de l’Oregon ont pourchassé mercredi soir des centaines de manifestants de la gauche révolutionnaire dans le centre de Portland et ont procédé à au moins dix arrestations. Cette ville avait été placée en alerte renforcée par la gouverneure de l’Oregon, Kate Brown. Elle a prolongé un état d’urgence instauré pour la nuit de l’élection présidentielle pour prévenir des manifestations violentes.

Les manifestants ont participé à un rassemblement pacifique dans un parc du centre de Portland, où un ensemble de groupes anticapitalistes proposaient des conférences et de la musique. Lors que la marche qui a suivi, plusieurs manifestants portaient des armes à feu, dont des fusils. Une banderole portait le slogan « On ne veut pas de Biden. On veut la vengeance / pour les crimes policiers / pour les guerres impérialistes / pour les massacres fascistes » Le bureau du shérif du comté de Multnomah a déclaré que la situation qui prévalait correspondait légalement à une émeute, après l’arrestation d’un homme soupçonné d’avoir lancé un cocktail Molotov. Il y a eu des heurts, des caillassages, des tirs de gaz lacrymogènes, des vitrines brisées et des arrestations.