Durant le week-end, les troupes de la CRPF ainsi que de la police locale ont mené une vaste opération conjointe dans le district de Dantewada (Chhattisgarh). Une équipe spécialisée du bataillon CoBRA (Combat Batallion for Resolute Action) a également participé au raid, dont le but avoué par les forces de sécurité était de découvrir une éventuelle fabrique d’armes clandestine de la guérilla. N’ayant obtenu aucun résultat au cours du week-end, les forces de sécurité entendaient lancer une opération similaire lundi. Mais la CRPF n’étant pas disponible, seules les troupes locales sont retournées dans la zone suspectée d’abriter l’usine. Vers 9 heures, les 320 policiers sont tombés dans une embuscade maoïste à proximité du village de Morepalli. Trois d’entre eux sont décédés et plusieurs autres ont été blessés. A 11 heures, les renforts de la CRPF et du CoBRA sont arrivés sur place, mais les guérilleros s’étaient déjà retirés. Bien que la police n’ait pas encore retrouvé d’armes ni de corps sur les lieux, un rapport affirme que trois maoïstes, dont une femme, auraient été tués. Les autorités ont déclaré que des traces de sang auraient été retrouvées à 35 endroits différents à proximité du lieu de l’embuscade et que des analyses seraient effectuées.

Par ailleurs, une fusillade opposant des guérilleros et la police s’est déroulée lundi dans le district de Bijapur (Karnataka). De sources policières, il n’y aurait eu aucun blessé. Un groupe de guérilleros a également incendié dix véhicules dans le district de Kanker (Chhattisgarh). Et lundi soir, un groupe de cinquante guérilleros a fait sauté deux tours-relais de téléphonie mobile et ont incendié le générateur d’une société privée de télécom à proximité du commissariat de Dumaria, dans le district de Gaya (Bihar).

Lundi soir, une équipe de patrouille de la police est tombée dans une embuscade maoïste dans le district de Chatra (Jharkhand). Celle-ci revenait d’une tournée d’inspection lorsque les guérilleros ont ouvert le feu. Trois hommes, deux policiers et un miliciens sont décédés sur place et trois autres personnes ont été blessées. Après avoir saisi deux armes, les maoïstes ont mis le feu à la jeep et ont quitté les lieux.

Tôt ce vendredi matin, une fusillade a éclaté entre des guérilleros et les forces de sécurité dans le district de Latehar (Jharkhand). Le combat a duré pendant plus de cinq heures, et selon ses dires, la police aurait retrouvé les corps de neuf guérilleros sur les lieux de l’affrontement. Elle a également affirmé avoir saisi une grande quantité d’armes et de munitions.

Depuis plus de deux ans, les autorités irlandaises mènent ‘l’Operation Designer’, dont l’objectif est de pister et de localiser les ‘dissidents’ républicains et les ‘factions dissidentes’ de l’IRA en Irlande et en Irlande du Nord. Aujourd’hui, les forces de l’ordre ont annoncé avoir interpellé cinq membres présumés de l’IRA à proximité de Monasterevin, à 65 kilomètres de Dublin, au cours d’un raid mené dans le cadre de cette opération. Selon le rapport de la police, les cinq hommes, âgés de 20 à 55 ans, fabriquaient des armes dans une ferme isolée. Des tubes de métal et d’autres éléments permettant de monter des bombes artisanales ainsi que des mortiers embarqués sur véhicule ont été retrouvés sur les lieux.

Cinq guérilleros maoïstes, dont quatre femmes, ont été tués au cours d’une fusillade dans le district de Jajpur (Orissa) ce dimanche. Le Special Operation Group (SOG) et la police de l’état effectuaient une opération de ratissage dans une région forestière du district lorsqu’ils sont tombés sur un groupe de guérilleros. S’en est suivi une fusillade longue de six heures. Cinq corps ont été retrouvés sur les lieux alors que les autorités affirment qu’il n’y a aucun blessé du côté des forces de sécurité. Celles-ci ont également saisi douze fusils, des munitions, des affiches maoïstes et des brochures. La forêt a immédiatement été ratissée pour tenter de retrouver les guérilleros qui avaient pu s’échapper, mais aucun d’eux n’a pu être pris.

Des membres de la COBRA et de la CRPF ont déclenché une vaste opération de ratissage dans la région la forêt de Dekai (Purulia, Bengale occidental) hier matin. Une fusillade a éclaté dès leur arrivée devant un camp de la guérilla maoïste. Un membre de la CRPF est décédé tandis que quatre autres ont été blessés par balles. Selon certaines sources non confirmées, il y aurait également eu une violente explosion durant le combat. La police locale a également affirmé que des guérilleros avaient été blessés, mais aucun corps n’a été retrouvé sur les lieux. A Calcutta, le ministre délégué de l’état a immédiatement annoncé une intensification des actions de contre-guérilla dans le district de Purulia.

En outre, quatre membres de la CISF (Central Industrial Security Force) ont été blessés vendredi après que leur bus soit tombé dans une embuscade maoïste dans le district de Giridih (Jharkhand). Les guérilleros auraient attaqué à l’arme lourde le bus qui les ramenaient d’une mission de surveillance et de protection de fonctionnaires dans le cadre d’élections régionales. Une opération de ratissage de la police d’état et de la CISF est toujours en cours afin de retrouver les responsables de l’attaque.

Deux colis piégés ont explosé cet après-midi à Rome, l’un à l’ambassade de Suisse (où un employé de l’ambassade a été blessé), l’autre à l’ambassade du Chili, le troisième à l’ambassade d’Ukraine. Le parquet de Rome a immédiatement ouvert une information judiciaire pour « attentat à finalité terroriste ». Aucune de ces deux actions n’a encore été revendiquée, mais les enquêteurs visent les milieux anarchistes. Selon eux, ces actions pourraient être liés aux prisonniers actuellement détenus en Suisse, Marco Camenisch, Costa, Silvia et Billy. En octobre dernier, un paquet incendiaire avait déjà été retrouvé devant l’ambassade de Suisse à Rome exigeant la libération de Costa, Silvia et Billy. Tous trois ont été arrêtés au mois d’avril à Zurich, et sont soupçonnés d’avoir projeté un attentat contre le nouveau centre de recherche d’IBM.

Bombe à l’ambassade de Suisse à Rome

Bombe à l'ambassade de Suisse à Rome

Voici les principaux points concernant ou pouvant concerner la militance du projet de loi d’orientation et de programmation sur la sécurité intérieure (Loppsi 2) examiné hier par l’Assemblée nationale française en 2e lecture :

Justice
Peines plancher – entre 6 mois et 2 ans – pour des violences aggravées passibles de 3 à 10 ans de prison. Allongement de la période de sûreté, à 30 ans, pour les auteurs de meurtres de personnes dépositaires de l’autorité publique. Extension de la surveillance judiciaire, notamment via le bracelet électronique, pour les condamnés à une peine supérieure ou égale à 5 ans, en état de nouvelle récidive. Possibilité pour un procureur de poursuivre directement un mineur devant le tribunal pour enfants sans passer par le juge des enfants si des investigations sur les faits et sur la personnalité ne sont pas nécessaires. Elargissement du recours à la visioconférence dans les procédures pénales.

Internet/infomatique
Création du délit d’usurpation d’identité sur internet. Création de « cyberpatrouilleurs » pour lutter contre l’apologie de crimes terroristes sur internet. Captation à distance de données informatiques sur décision du juge d’instruction en cas d’enquête sur la criminalité organisée. Contrôle par le procureur des fichiers d’antécédents judiciaires (Stic et Judex), création de logiciels de « rapprochement judiciaire ». Expérimentation des scanners corporels dans les aéroports pour trois ans.

Divers
Extension de la « viodéoprotection » sur la voie publique, notamment les lieux exposés à des trafics de stupéfiants ou les parcs d’attraction. La Cnil chargée du contrôle de la « vidéoprotection » de la voie publique.
Possibilité pour les Policiers municipaux de participer aux contrôles d’identité ou fouilles des bagages. Le ministre de l’Intérieur peut interdire un déplacement collectif ou individuel de supporters en cas de graves troubles à l’ordre public, et le préfet peut restreindre leur liberté d’aller et venir. Création d’un délit de pénétration sans autorisation dans la cabine de pilotage des trains (jusqu’à 6 mois de prison). Possibilité pour les agents de transports publics de conduire d’office auprès d’un officier de police judiciaire une personne ayant commis une infraction. Evacuation des campements illicites en cas de risques graves pour la salubrité, la sécurité ou la tranquillité publique. Incrimination des squatters (passibles d’un an de prison et de 15.000 euros d’amende).

Trois guérilleros maoïstes présumés ont été arrêtés ce dimanche dans le district de Sundargarh (Orissa) au cours d’une opération de ratissage conjointe de la CRPF, du Special Operations Group et de la police. Les autorités les accusent d’être responsables de la mort de cinq civils la semaine dernière dans deux villages de la région. Au cours du raid contre le camp, les forces de sécurité ont saisi du matériel de propagande.

Par ailleurs, une grande quantité d’affiches du CPI(maoïste) ont été collées dans différents quartiers de Calcutta au cours de la nuit. Les textes affichés exigent la libération des guérilleros prisonniers et l’interruption de l’opération anti-naxalite déclenchée par les forces de sécurité dans la zone de Jangalmahal. Depuis ce matin, la police s’attèle à l’arrache de tous ces posters collés dans le métro, devant l’Académie des Beaux Arts et d’autres lieux culturels. Le préfet de police de la vile a affirmé que cette vague de propagande ne signifiait pas un regain de présence maoïste dans la ville et a immédiatement ajouté que les personnes responsables de cette action seraient rapidement arrêtées.

Quant à l’opération de contre-guérilla menée actuellement dans la zone de Jangalmahal, elle est également dénoncée par plus de 200 détenus de la Prison Centrale de Midnapore au Bengale occidental. Ces derniers ont débuté hier une grève de la faim illimitée jusqu’à l’arrêt définitif de l’opération conjointe des forces de sécurité. Parmi eux, 101 prisonniers sont accusés dans des affaires de violence maoïste, alors que les autres sont tous des sympathisants en accord avec les exigences de la grève.

Une violente fusillade a opposé la nuit dernière la police et les maoïstes dans un petit village du Jharkhand. Un commandant régional des guérilleros a été tué durant le combat et deux de ses camarades ont été arrêtés. Une troisième personne a été emmenée pour interrogatoire. Sur les lieux, les forces de sécurité ont retrouvé trois fusils de la police, un pistolet 9mm, un pistolet 7,65mm ainsi qu’une grande quantité de cartouches et d’argent liquide.

A 9 heures ce matin, un bataillon de 500 hommes de la CRPF accompagné de deux Special Police Officers et de quatre policiers ont encerclé un groupe de guérilleros présumés dans la jungle de Jagargunda (Dantewada, Chhattisgarh), avant de lui donner l’assaut. Selon la police, au moins 25 corps de maoïstes tués durant le combat auraient déjà été retrouvés sur place. Elle prétend n’avoir subi aucune perte de son côté. L’opération est toujours en cours (14 heures). Les forces de sécurité se sont lancées dans une vaste action de ratissage dans les environs. Sur le site, elles ont saisi de nombreuses armes et des explosifs.

Paramilitaire indien

Par ailleurs, également ce matin, un IED a explosé sous un véhicule de police dans le district du Bijapur (Chhattisgarh), tuant les deux paramilitaires qui s’y trouvaient.

Paramilitaire indien