Une unité de fabrication de mines terrestres gérée par la guérilla maoïste a été découverte par les forces de sécurité ce dimanche dans,le district de Koraput (Orissa). Environ 18 kg d’explosifs, 28 gros pots en fer, du fil avec des prises, un appareil de déclenchement à distance et un uniforme maoïste ont été saisi. L’équipe du Special Operation Group est arrivée sur les lieux vers 7h30 mais à leur arrivée dans le village, tous les guérilleros avaient déjà battu en retraite dans les forêts avoisinantes. Récemment, les forces de sécurité ont désamorcé plusieurs IED plantés par la guérilla, lesquels se trouvaient dans des pots semblables à ceux saisis hier. Ils permettent le transport aisé des explosifs vers le lieu de l’action. Après avoir rempli les pots avec les explosifs, les maoïstes les scellent avec du béton.

En guise de feuilleton de l’été, nous vous présentons les programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE (petit nom: FP7) en cours (il s’échelonne de 2007 à 2013). Nous commencerons par le plus ambitieux d’entre eux: INDECT

INDECT est un programme de recherche, lancé le 1er janvier 2009, dont l’objectif principal est de détecter automatiquement les menaces, comportements anormaux ou violence par une surveillance généralisée et intelligente du milieu urbain, via l’utilisation de caméras de surveillance, la géolocalisation des téléphones portables et la détection de données biométriques. INDECT sera lié à une base de données regroupant les fichiers policiers et les fichiers biométriques d’identité. Le projet est passé par un examen éthique le 15 mars 2011 à Bruxelles et a été déclaré viable et sans vice.

Outre l’analyse intelligente de données pour la détection de menace dans des milieux urbains, les objectifs connexes d’INDECT sont :
– la création d’outils et la technologie pour la vie privée et la protection de données pendant le stockage et la transmission d’informations utilisant la cryptographie quantique et les nouvelles méthodes de watermarking (technologie de tatouage numérique),
– la détection assistée par ordinateur de menaces et des crimes ciblés dans internet,
– la construction d’un moteur de recherche pour la recherche sémantique rapide et la mise en œuvre d’un système informatique capable d’un traitement efficace.
INDECT coûtera 14 millions d’euros dont 11 financés par l’UE. Son coordinateur est le Département des télécom et de l’ingénierie électronique de l’université de Cracovie, mais aussi d’autres universités (Gdansk, Madrid, Sofia, Ostrava, Grenoble etc.), des services de police et des sociétés privées.

Le site d’INDECT (en anglais)

Programmes sécuritaires de l’UE (1): INDECT

Une première enquête a été ouverte samedi sur les responsabilités de la police dans la fusillade qui a fait 34 morts et 78 blessés jeudi à la mine de Marikana. Samedi matin, des experts de la police des polices sont arrivés à la mine de platine exploitée par Lonmin, près de Rustenburg. A quelques centaines de mètres des lieux du massacre, toujours bouclé par les forces de l’ordre, plusieurs centaines de mineurs se sont de nouveau rassemblés samedi, dans le calme. Comme la veille, nombre d’entre eux portaient des bâtons ou des barres de fer. Un hélicoptère de la police survolait les environs. De nombreuses familles étaient toujours à la recherche d’un proche, sans savoir s’il était mort, blessé ou simplement au nombre des quelque 500 personnes arrêtées après les violences.

Afrique du Sud: Bilan de la fusillade et enquête

Un soldat turc a été tué et onze autres blessés lorsqu’un bus militaire dans lequel ils se trouvaient a explosé sur un IED. Le véhicule les conduisait vers une base navale de la province d’Izmir (ouest de la Turquie) lorsqu’il a roulé sur une mine déposée par des guérilleros du PKK. L’explosion a détruit le bus et endommagé plusieurs véhicules qui se trouvaient à proximité. Plusieurs représentants de l’armée et de la police étaient déjà sur les lieux lorsqu’une seconde explosion a touché une pompe à incendie, environ huit minutes après la première explosion. Les soldats ont alors ouvert le feu vers la zone boisée le long de la route, mais personne n’a répliqué à cette contre-attaque.

Bus incendié par le PKK

Hier, un soldat avait déjà succombé à ses blessures après avoir été touché par l’explosion d’un IED au cours d’une opération militaire dans la province de Sirnak (sud-est). Dans un même temps mais dans la province de Hakkari, un bataillon de l’armée a été la cible de tirs de mortiers. Plusieurs obus sont tombés juste devant la garnison. Les soldats, dont aucun n’a été blessé, ont immédiatement déclenché une frappe d’artillerie vers les positions présumées des guérilleros.

Bus incendié par le PKK

Ce lundi, des guérilleros maoïstes ont fait sauter un véhicule anti-mines (Mine Protected Vehicule – MPV) dans le district de Dantewada (Chhattisgarh). Un membre de la CRPF a été tué dans l’explosion qui a également blessé quatre autres hommes. Le contingent des forces de sécurité effectuait une patrouille dans la zone d’Aranpur lorsque le véhicule a roulé sur un IED et a été totalement détruit dans l’explosion. Un hélicoptère a été dépêché sur place pour évacuer les blessés avant que des renforts ne soient envoyés sur les lieux pour y mener une vaste opération de ratissage.

Deux soldats ont été tués ce matin dans une embuscade tendue sur une voie routière du district de Lice de la province de Diyarbakir (sud-est du pays). L’attaque a débuté lorsque des guérilleros du PKK ont mis à feu un puissant explosif vers 7h30 au bord de la route. Personne n’a été blessé par l’explosion qui s’est déroulée à 50 mètres d’un escadron des forces spéciales qui effectuait une patrouille. Mais les soldats sont sortis de leurs véhicules pour inspecter les lieux et c’est alors que des guérilleros en embuscade ont ouvert le feu, tuant deux soldats avant de battre en retraite. Des renforts aériens et terrestres ont immédiatement été envoyé sur place pour tenter de capturer les guérilleros.

Un membre du comité technique central du CPI(maoïste) a été arrêté jeudi par la Special Task Force de la police de Calcutta. D’après la police, ce comité est chargé du développement et de la fabrication d’armes pour les guérilleros. Toujours selon les autorités Mohan Viswakarma, 60 ans, est originaire du district de Gaya (Bihar) mais vit à Calcutta depuis quelques temps. Il a été arrêté en possession d’une énorme quantité de matériaux destinés à la fabrication de grenades.

Une fusillade entre les forces de sécurité et des guérilleros s’est déroulée jeudi vers 10h30 dans les forêts du district de West Singhbhum (Jharkhand). La police a déclaré qu’une de ses sources avait repéré une large brigade de guérilleros dans la zone et qu’une équipe avait été envoyée sur place pour y mener une opération de ratissage. La rencontre entre les deux camps s’est soldée par une fusillade de plus d’une heure. Les forces paramilitaires ont déclaré qu’il y avait probablement des blessés parmi les guérilleros car elles ont retrouvé des traces de sang sur les lieux. Par ailleurs, elles ont également saisi plus de cent cartouches et un IED.

Jeudi soir, la police a arrêté deux présumés maoïstes dans le district de Koraput (Orissa). Des membres de la District Voluntary Force (DVF) et de la Border Security Force (BSF) ont procédé aux arrestations après avoir reçu l’information de la présence des deux hommes dans la sub-division de Bandhugaon. Ils sont accusés d’avoir pris part à plusieurs actions menées par la guérilla dans la région.

La police est intervenue vendredi avant l’aube pour ouvrir les portes du site sidérurgique du groupe Hellenic Halyvourgia, situé à Aspropyrgos à 50 kilomètres à l’ouest d’Athènes, et s’est opposée à des salariés en grève présents sur les lieux. Le 6 juin, un tribunal d’Athènes avait déclaré « illégale » la grève des ouvriers de ce groupe, la plus longue grève anti-rigueur dans le pays, entamée il y a neuf mois. La police a procédé à l’arrestation de neufs membres du piquet.

Grèce: La police force les piquets de grève de l’aciérie d’Asprogyros

Le Conseil des ministres a approuvé en deuxième lecture un avant-projet de loi qui donne aux services de police un accès gratuit et libre aux images des caméras de surveillance des sociétés de transport en commun ainsi que de certains lieux stratégiques. Il s’agit de la concrétisation d’une des mesures annoncées dans la foulée de la mort d’un superviseur de la STIB.

L’accès aux images sera possible dans le cadre strict et déterminé des missions de police administrative pour prévenir un trouble de l’ordre public ou optimiser les interventions, ainsi que dans le cadre de leurs missions de police judiciaire. Le projet prévoit également que les services de la police fédérale et locale auront un accès libre et gratuit aux images des caméras installées dans les sites nucléaires. Les conditions et les modalités de cet accès seront définies ultérieurement dans un arrêté royal délibéré en Conseil des ministres tandis que les aspects techniques seront précisés dans un protocole d’accord entre les différentes parties concernées.

Selon le rapport 2011 du Comité R, il y a eu cette année là, pour la Sûreté de l’Etat et les renseignements militaires:
– 6094 usages autorisés de « méthodes spécifiques », autrement dit la pénétration et l’observation dans des lieux accessibles au public à l’aide d’un moyen technique, la prise de connaissance de données d’identification du courrier postal et électronique ou accès direct à des fichiers de données, prise de connaissance des données d’appel et de localisation de moyens de communication électroniques
– 794 usages autorisés de « méthodes particulières »,autrement dit la pénétration, l’observation et l’inspection, à l’aide ou non d’un moyen technique, de lieux privés qui ne sont pas accessibles au public, la création ou recours à une personne morale fictive, la prise de connaissance du courrier postal et de de données bancaires, l’intrusion dans un système informatique, l’écoute, la prise de connaissance et l’enregistrement de communications.

Les autorisations des « méthodes particulières » données à la seule Sûreté de l’Etat concernent l’espionnage (193 cas), le terrorisme et processus de radicalisation (371), l’extrémisme (319), la prolifération (17), les « organisations sectaires nuisibles » (4), l’ingérence (3), les organisations criminelles (3). A ces espionnages il convient d’ajouter ceux des services policiers.