Jeudi, un violent combat a opposé une brigade de maoïstes et des membres des forces de sécurité dans la forêt de Sindesur (district de Gadchiroli, Maharashtra). Sur base de renseignements récoltés, des commandos de l’unité anti-naxale C-60 ont ratissé la zone. C’est durant l’opération qu’ils se sont retrouvés face à la brigade, déclenchant une longue fusillade. Quatre guérilleros, un policier et deux personnes toujours non-identifiées ont été tués dans l’affrontement. Depuis, les opérations militaires se poursuivent dans la région. La police a déclaré avoir retrouvé un SLR, un fusil traditionnel, d’autres armes et des munitions ainsi que du matériel naxalite sur les lieux.

Il y a quelques jours, tous les médias indiens relayaient l’information selon laquelle dix guérilleros maoïstes auraient été tués par les hommes d’une brigade du TPC (Tritiya Prastuti Committee), comité composé d’anciens membres du parti ayant déserté en 2001. D’après les médias, les forces armées auraient été informées d’une fusillade entre les deux groupes et seraient intervenues pour interrompre le combat. Quelques heures plus tard, elles auraient retrouvé les corps de dix guérilleros, dont neuf en uniforme, ainsi que des armes et de la littérature maoïste sur les lieux.

Le CPI(m) dément cette version des faits et l’a fait savoir publiquement. Un porte-parole du parti a contacté par téléphone le PUCL (People’s Union for Civil Liberties) pour déclarer qu’il n’y avait eu aucune fusillade. Selon lui, il s’agissait d’une opération conjointe planifiée et exécutée par les forces paramilitaires de l’état et la police locale en collusion avec le TPC. Il a affirmé que les forces armées et le TPC avaient utilisé des hommes infiltrés pour mélanger du poison dans la nourriture servie aux guérilleros. Lorsque ceux-ci sont tombés inconscients, leurs armes ont été saisies et ils ont été tués de manière sélective par les hommes du TPC et des forces armées. Le reste des 25 guérilleros ont ensuite été embarqués par le TPC. Le porte-parole a en outre confirmé que les quatre dirigeants cités par les médias figurent effectivement parmi les morts. Il a également confirmé qu’il y avait 200 hommes armés pour mener l’opération. Il faut noter que ce n’est pas la première fois que les autorités font usage de techniques telles que l’empoisonnement pour éliminer des guérilleros. Le CPI(m) a lancé un appel à une semaine de protestation et de grèves à partir de ce 1er avril pour dénoncer cette opération. Une enquête devrait également être ouverte à la demande de diverses organisations telles que le PUCL et le RDF (Revolutionary Democratic Front).

Corps de guérilleros

Corps de guérilleros

La police a délogé les travailleurs qui bloquaient le site de Meister à Sprimont. un huissier avait été appelé par la direction dans l’après midi, et malgré les tentatives de médiation, les ouvriers avaient refusé de quitter les lieux.Les travailleurs qui bloquaient le site de la société Meister à Sprimont ont été délogés vendredi soir par des policiers.

Des contacts ont eu lieu entre les représentants syndicaux, le conciliateur social et la direction mais n’ont pas permis de résoudre la situation. Les policiers ont donc évacué un par un la vingtaine de travailleurs qui bloquaient le site. L’opération s’est déroulée sans incident. Les expéditions n’ont toutefois pas encore repris, la direction de l’entreprise n’était pas parvenue jusqu’à présent à démonter le barrage installé. Les travailleurs se réuniront en assemblée générale lundi à 10h. Ils craignent une délocalisation des activités de Meister. Ils sont en grève « au finish » depuis lundi après-midi.

Sprimont: La police déloge les grévistes de Meister

Le Comité d’Unité paysanne (CUP) du Guatemala a dénoncé l’enlèvement de quatre leaders de la communauté indigène de Santa María Xalapán, Jalapa, ce dimanche 17 mars. Il s’agit de Roberto González, Président du Parlement Xinca et responsable de la communauté xinca de la Montaña de Santa María, Xalapán, d’ Exaltación Marcos Ucelo, Secrétaire du Parlement Xinca qui était très engagé dans le suivi des recherches relatives aux droits historiques de la terre telles que prévues par les accords engrangés par la marche paysanne de 2012, de Rigoberto Aguilar et de Roberto López.

Les quatre représentants du Parlement Xinca participaient en tant qu’observateurs à une consultation populaire relative à l’activité minière dans le village El Volcancito de San Rafael Las Flores, Santa Rosa. Ils ont quitté les lieux vers 20 heures. Une douzaine d’individus cagoulés ont intercepté le pick up dans lequel ils voyageaient lors de leur passage par le village Pino Dulce, Mataquescuintla, Jalapa. Rigoberto Aguilar et Roberto López ont réussi à s’échapper. Le corps sans vie d’Exaltación Marcos Ucelo a été retrouvé ce lundi matin dans un ravin.

EDIT: La population a bloqué les entrées de la ville de Jalapa en signe de protestation et pour exiger qu’une enquête soit réalisée sur ces évènements. Selon le Ministre de l’Intérieur, Le Président du Parlement Xinca, Roberto González a été retrouvé lundi soir dans un hôtel de Chimaltenango suite à l’intervention d’un commando anti séquestration. Le CUP dénonce l’existence d’escadrons de la mort à la solde d’entrepreneurs et de latifundistes qui commettent des assassinats systématiques de leaders indigènes et paysans et la criminalisation de leur lutte par le Ministre de l’Intérieur

Guatemala: Assassinat d’un leader paysan

La Hongrie connait un mouvement de protestation contre la 4è modification, dans un sens ultra-réactionnaire, de la Loi fondamentale du pays. Parmi les amendements proposés, des dispositions visant à chasser les sans-abris des centre urbains, en créant l’infraction d’« habitat dans les lieux publics comme un mode de vie ».

Hongrie: Mobilisation contre la 4e réforme de la constitution

Le conseil des ministres a approuvé vendredi la réforme de la justice qui prévoit :

1. Le nouveau découpage en arrondissements judiciaires. Conformément à l’accord gouvernemental, l’on réduira le nombre d’arrondissements judiciaires. En l’occurrence, il en restera 12, à la place des 27 actuellement : les 10 provinces belges, auxquelles il faut ajouter Bruxelles et Eupen. Si les arrondissements seront étendus, les lieux d’audience existants, eux, seront maintenus, car ils sont, explique-t-on, gages de « proximité » pour les administrés.

2. La mobilité des magistrats et du personnel administratif, pour que les magistrats ainsi que le personnel administratif puissent être « répartis » plus efficacement, selon les besoins.

3. La simplification de la machine judiciaire. Il prévoit de simplifier la Justice en donnant plus d’autonomie aux arrondissements. Les magistrats ne devront plus passer systématiquement par Bruxelles pour régler leurs problèmes d’intendance.

Dans deux domiciles et une voiture d’anarchistes de Naples, 6 micros et un GPS ont été retrouvés.

[EDIT] Dans le premier domicile, 3 micros de type GSM ont été trouvés, ils étaient directement reliés au courant dans les boîtiers des prises près du bureau où il y a un ordinateur (depuis quelque temps, les hauts-parleurs reliés à cet ordinateur étaient perturbés par une interférence identique à celle d’un téléphone qui reçoit un appel), un autre dans la prise près de la table de la cuisine, le dernier dans la chambre, dans la prise la plus proche du lit. De plus, le cache de la prise avait été percé pour diriger le micro vers la tête du lit. Au second domicile par contre, le micro de type GSM a été retrouvé dans la chambre, dans la prise la plus proche de la porte, qui donne sur la cuisine, afin de couvrir plusieurs lieux. Les deux derniers micros, toujours de type GSM mais avec un GPS en plus, ont été retrouvés dans une voiture, dans le sous-toit qui héberge la petite lampe de l’habitacle. Les micros avaient été dirigés vers les sièges de devant.

Les micros trouvés au premier domicile et dans la voiture sont des téléphones portables de marque Vodafone, avec un transformateur et des antennes avec un circuit préimprimé, pour donner une idée, ce sont les même utilisées dans les modems des ordinateurs. Le micro retrouvé au second domicile était un modèle plus ancien, avec deux transformateurs et une antenne à vis. Dans ce cas, la marque est Tim.

Italie: Micros et de GPS-espions découverts

Depuis mercredi, les manifestations se sont multipliées à travers la Tunisie pour dénoncer l’assassinat de Chokri Bel Aid, et plus largement pour s’opposer au gouvernement au pouvoir depuis le renversement de Ben Ali. Tard hier soir, le ministère de l’Intérieur a publié un bilan humain partiel de ces trois jours, partiel car il ne dresse pas l’état des lieux des victimes civiles. Par contre, il mentionne le décès d’un policier, tandis que 39 autres ont été blessés. 375 personnes ont été arrêtées par les forces anti-émeutes. Enfin, il signale qu’une dizaine de postes de forces de l’ordre ont été attaqué entre mercredi et vendredi.

Une vingtaine de combattants de la NPA embusqués dans un champ de canne à sucre ont tendu une embuscade dimanche matin un camion de policiers et de miliciens gouvernementaux, tuant neuf personnes et en blessant neuf autres dans le village de Puso dans les contreforts du mont Kanlaon (Negros Occidental). Plus de 300 coups de feu ont été tirés, tuant un policier, cinq miliciens et trois civils que les miliciens avaient pris en stop. Deux policiers blessés ont pu fuir les lieux de l’embuscade. Une vaste opération a été lancée dans les jungles du mont Kanlaon. Les guérilleros se sont emparés des armes des policiers et des miliciens.

Par ailleurs, les autorités philippines ont annoncé la reddition de Connie Santiago Valera, le commandant maoïste chargé du comité régional Ilocos-Cordillera.

Philippines: Embuscade meurtrière

Trois policiers, parmi lesquels un officier haut placé, ont été blessés dans une attaque maoïste dans le district de Gariaband au Chhattisgarh ce dimanche. D’après les autorités, l’incident a eu lieu lorsqu’une bombe cachée dans le sac d’un guérillero a explosé. La police a dépêché une équipe pour ratisser la zone durant la soirée mais celle-ci n’a pu obtenir aucun résultat.

Vendredi, la police de Rajnandgaon a effectué une grosse saisie de matériel appartenant à la guérilla dans les jungles de Kandhura, à la frontière entre le Chhattisgarh et le Maharashtra, à environ 80 kilomètres de son quartier général. Le commissaire local a déclaré qu’ils avaient reçu un renseignement selon lequel un commandant maoïste se trouvait dans la zone. Une équipe conjointe de la Indo-Tibetan Border Police et de la police du district a été envoyée sur les lieux où elle n’a découvert aucun guérillero. Par contre, les soldats sont tombés sur une cache renfermant une énorme quantité de matériel: douze pistolets, des balles, des détonateurs électriques, des panneaux solaires, des appareils de téléphonie mobile, des bouteilles de glucose, des lampes de poche, des rouleaux de fil électrique, des chaussures, des tentes, des sacs à dos, des couvertures, de la littérature maoïste et des drapeaux. Selon le commissaire, le matériel saisi était suffisant pour confectionner de puissantes bombes.