Ils étaient quatre à avoir été placés en détention préventive après que sept lieux de vie toulousains aient été perquisitionnés le 15 novembre dernier. Ces descentes avaient été menées par les forces de l’ordre suite une action contre les locaux de la Protection Judiciaire de la Jeunesse en juillet 2011 pour dénoncer l’incarcération des mineurs. Les quatre étaient accusés de participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction ou de dégradations de biens, de
 violence commise en réunion sans incapacité et de dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en réunion. Fin janvier, un des inculpés avait été libéré, avant que deux autres ne le soient début février. Ce jeudi, la dernière personne toujours incarcérée a finalement été libérée. Tous quatre ont été placés sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer au commissariat de façon hebdomadaire, interdiction de contact entre eux et obligation de rendre compte de leurs déplacements.

Des manifestations ont eu lieu vendredi à Smara et Boujdour (Sahara occidental sous occupation marocaine) pour appeler à la libération immédiate et inconditionnelle des prisonniers politiques sahraouis et exprimer leur solidarité avec ceux de Gdeim Izik, qui se trouvent à la prison marocaine de Salé depuis plus de 15 mois sans jugement. Les manifestants ont brandi des banderoles sur lesquelles on peut lire : « l’Etat sahraoui indépendant est la solution ».
Les forces marocaines ont procédé au verrouillage des lieux et ont dispersé brutalement les manifestants, ainsi qu’au saccage des domiciles des sahraouis.

Maroc/Sahara occidental: Mobilisation pour les prisonniers politiques

L’opposition égyptienne a marché par milliers vers le bâtiment du
Ministère de l’Intérieur ce jeudi soir, attaquant les barrages de police
par jets de pierre. Ces derniers ont répliqués par des jets massifs de
grenade lacrymogène, blessant et asphyxiant 400 personnes dans les rangs
des manifestants. Deux manifestants seraient également décédés des suites des inhalations de gaz. Les manifestants sont descendus à la suite du match de foot connu sous le nom de ‘Drame de Port-Saïd’ où 74 personnes sont
décédées il y a quelques jours. ‘Ceci n’est pas un incident sportif mais
un massacre militaire’ scandaient les manifestants.

Selon certains commentateurs, le Drame de Port-Saïd serait une vengeance
des pro-CSFA (Conseil Suprême des Forces Armées). En effet, ce sont les
supporters de l’équipe gagnante qui ont attaqués -fait inhabituel- ceux de
l’autre équipe, cette dernière qui, le 2 février 2011 avait prit le parti
des manifestants de la ‘Bataille du Chameau’, journée noire de la
résistance égyptienne. Cette attaque de pro-CSFA sur des sympathisants
révolutionnaires, un an après la Bataille, avec une quasi-absence
exceptionnelle des forces de sécurité et d’équipes médicales (aucune
ambulance sur les lieux) ressemble fort à une vengeance de la part des
sympathisants du nouveau régime.

Affrontements en Egypte

Affrontements en Egypte

La police antiterroriste a placé quatre personnes en détention hier dans le district de Maltepe de la ville d’Istanbul en rapport avec l’incendie de véhicules lors d’une manifestation ainsi que des procès en cours contre la KCK (Kurdistan Communities Union). Les autorités avaient lancé une enquête pour déterminer les lieux d’habitation de plusieurs individus suspectés d’avoir incendié des véhicules et d’avoir lancé des cocktails Molotov au cours d’une manifestation la semaine dernière. Les policiers ont fait usage d’écoutes téléphoniques et de surveillances physiques pour identifier les adresses des suspects et y ont fait des descentes simultanées hier matin.

Par ailleurs, cinq personnes parmi lesquelles un dirigeant local du Peace and Democracy Party, ont été arrêtées hier dans la province de Bitlis (sud-est) pour leurs liens présumés avec la KCK, organisation soupçonnée d’être l’aile urbaine du PKK.

Trois guérilleros maoïstes ont été tué lundi par les forces de sécurité dans le district de Rohtas (Bihar). Une équipe de la Special Task Force de la police du Bihar effectuait une opération de ratissage en compagnie d’un bataillon CoBRA de la CRPF lorsqu’elle est tombée sur un groupe de guérilleros. Une fusillade s’est rapidement déclenchée et trois maoïstes sont décédés sur place. Leurs corps ont été emmenés au quartier général de la police du Bihar où ils ont pu être identifiés. Un quatrième guérillero a lui été arrêté durant le combat. Les forces de sécurité ont retrouvé et saisi sur les lieux plusieurs armes (dont une volée à la police), un talkie-walkie, des détonateurs et des cartouches.

Juste après minuit, les forces de l’ordre sont intervenues pour démanteler les camps ‘d’indignés’ de Los Angeles et de Philadelphie. A Los Angeles, les autorités avaient exigé l’évacuation du campement il y a deux jours, invoquant des raisons de santé publique et de sécurité. A Los Angeles, 1400 policiers anti-émeutes ont fondu sur les tentes alors que plus de 500 personnes s’y trouvaient. Tous les activistes qui ont refusé de quitter les lieux ont été interpellés. Des balles lestées ont été utilisées pour évacuer les trois derniers manifestants qui s’étaient installés dans une cabane construite dans un arbre. Ils ont ensuite démonté toutes les tentes. Au total, plus de 150 personnes ont été arrêtées, et plusieurs d’entre elles ont été légèrement blessées. A Philadelphie, les forces de l’ordre sont intervenues après avoir lancé plusieurs injonctions aux campeurs. Une cinquantaine d’entre eux ont été interpellés. Une manifestation sauvage s’est ensuite déroulée dans une rue voisine pour dénoncer l’action policière. Là, les autorités ont affirmer devoir évacuer le camp en prévision de futurs travaux de rénovation.

Evacuation d’un camp ‘Occupy Wall Street’

Evacuation d'un camp 'Occupy Wall Street'

L’an prochain, Londres accueillera les Jeux Olympiques. Plus la date approche, plus les autorités britanniques prennent des dispositions et adoptent des mesures de plus en plus répressives. En fin de semaine dernière, les ministres britanniques ont annoncé qu’ils projetaient de mettre en oeuvre une action judiciaire afin de limiter les manifestations publiques durant les JO. Leur crainte principale est que des rassemblements du type ‘Occupy’ ne viennent ‘perturber’ les Jeux. Il semblerait que le ministère de l’Intérieur soit si inquiet de l’impact de l’impasse actuelle dans laquelle se trouve les autorités face au campement ‘d’indignés’ devant la cathédrale St Paul que les fonctionnaires ont reçu l’ordre d’élaborer des plans pour éviter semblable situation l’an prochain. Ceux-ci comprennent l’identification de ‘zones d’exclusion’ autour des lieux clés, et la suppression expéditive des manifestations non-autorisées. Tous ces projets de texte devraient permettre à la police d’intervenir et de disperser les campements et rassemblements rapidement, à l’image de ce qui s’est passé la semaine dernière à New-York. Le ministre a décidé d’accorder des pouvoirs accrus à la police durant les JO pour agir contre toute forme de protestation, parmi lesquels le droit de pénétrer dans les domiciles privés, ou celui de saisir les affiches politiques.

Ce lundi, le gouvernement britannique a présenté les mesures de sécurité qui seront déployées autour des prochains Jeux Olympiques de Londres. Le nombre d’agents initialement prévu a été largement revu à la hausse, ils seront finalement 21000 au lieu de 10000. Ces effectifs supplémentaires seront constitués de soldats, d’agents de sécurité privés, de volontaires ayant les qualifications nécessaires, et d’une grande quantité de personnes nouvellement formées. Les autorités ont également affirmé que l’armée et la marine apporteront leur soutien à la police. A l’origine, elles ne devaient entrer en compte que dans certains lieux très précis, mais il a récemment été décidé qu’elles seraient déployées partout, et même à l’intérieur des stades, piscines, et autres bâtiments. Des missiles sol-air seront déployés autour de plusieurs sites situés dans la ville de Londres.

Par ailleurs, les Etats-Unis, dubitatifs quant au dispositif britannique, envisagent de déployer un millier de leurs agents, parmi lesquels 500 membres du FBI, dans la capitale. D’autres nations enverront également probablement leurs propres équipes de sécurité pour accompagner leur délégation d’athlètes et de politiciens.

Hier matin, des centaines de policiers anti-émeutes ont été déployés pour faire évacuer le campement anti-Wall Street de Oakland. Vendredi, les manifestants avaient reçu l’ordre de quitter les lieux, mais avaient refusé de s’y conformer. Lundi, à l’aube, les forces de sécurité ont mis en place des barrières autour du campement faisant face à l’hôtel de ville. Un grand nombre ‘d’indignés’ ont refusé de s’en aller et les policiers ont procédé à 32 arrestations. Aujourd’hui, c’est à New York que les forces de l’ordre sont intervenues. Peu avant 4 heures du matin, des centaines de policiers sont intervenus dans le Zuccotti Park, où campent depuis deux mois les activistes du mouvement anti-Wall Street. Ils ont arraché les tentes, interdit l’accès au parc et bouclé le quartier. Un peu plus tard, il ne restait qu’un petit groupe de manifestants encerclé par d’importantes forces de police. Plus de septante d’entre eux se sont fait embarqués. Cette opération policière faisait suite à l’annonce faite un peu plus tôt par les manifestants de leur intention d’obliger la Bourse de New-York a fermé ses portes ce jeudi 17, jour anniversaire de la naissance du mouvement il y a deux mois.

Démantèlement du campement à New-York

Démantèlement du campement à New-York

Ce week-end, la police est intervenue à plusieurs reprises à Denver pour disperser des rassemblements et finalement démonter les tentes du campement ‘Occupy Denver’. Cela faisait six samedis d’affilée que les activistes du mouvement descendaient dans les rues de la ville. Cette fois encore, la police est intervenue pour empêcher le rassemblement. 17 personnes ont été interpellées pour avoir tenté d’empêcher les policiers anti-émeutes de démonter leurs tentes. Dimanche, ceux-ci sont à nouveau intervenus et sont parvenus à démanteler l’entièreté du camp, saisissant au passage une grande quantité de matériel. Trois personnes supplémentaires ont été interpellées, et des heurts ont opposés les ‘indignés’ et les forces anti-émeutes, celles-ci faisant usage de gaz lacrymogène et de matraques pour disperser la foule.

A Portland, les autorités avaient également décidé de se débarrasser du campement dressé depuis plusieurs semaines dans le centre de la ville. Dimanche, plus de mille personnes s’étaient rassemblées pour empêcher l’action policière, alors que le bourgmestre leur avait donné dimanche matin comme date butoir pour avoir quitter les lieux. Les policiers anti-émeutes sont intervenus, menaçant les manifestants d’utiliser leurs gaz chimiques et leurs armes à impact s’ils ne se pliaient pas aux ordre de quitter le parc et les zones environnantes. Au moins quinze personnes ont été interpellées.

Les forces de l’ordre de Salt Lake City ont également démonté le campement de la ville ce week-end. Cela fait maintenant plus d’un mois que le mouvement ‘Occupy Wall Street’, né à New York pour protester contre les inégalités économiques s’est répandu à travers tout le pays.

Policier anti-émeute à Denver

Policier anti-émeute à Denver