Le patron des renseignements généraux allemands, mis en cause dans l’enquête sur des crimes néonazis, a démissionné lundi. Le groupe Clandestinité National-Socialiste (NSU) a tué neuf étrangers, dont huit Turcs, entre 2000 et 2006, ainsi qu’une policière en 2007. Depuis la découverte de la NSU en novembre, les services de renseignements intérieurs allemands (Verfassungsschutz ou VS), sont sur la sellette.

Non seulement le VS n’avait pas suffisamment pris au sérieux la thèse des crimes racistes (les enquêteurs allant jusqu’à accuser les familles des victimes), mais les collusions directes entre le VS et les NSU apparaissent. La semaine passée, la presse a révélé que peu après la découverte de la NSU, un des chefs d’unité du VS a détruit des dossiers démontrant que ce service d’enquête avait établi des contacts avec les milieux néonazis de Thuringe, dont certains membres étaient liés avec les membres de la NSU.

Quelques jours après la manifestation du 1er mai, la police avait perquisitionné et cassé plusieurs lieux alternatifs, arrêtant au moins 60 militants anarchistes. Parmi eux, 51 avaient été relâchés quatre jours après et neuf avaient été placés en détention, portant à 15 le nombre d’anarchistes emprisonnés depuis le début du mois de mai. Depuis le 11 juin, 14 d’entre eux ont entamé une grève de la faim contre les conditions d’incarcération et pour demander leur libération.

Le déménagement en cours d’une partie des services de la police fédérale est prévu de longue date. Les services de la police fédérale actuellement situés à Ixelles déménageront d’ici un peu plus d’un an et demi vers un autre site rénové rue Royale. Ce déménagement coûte des dizaines de millions d’euros. Chaque année, la Régie des bâtiments devra payer un loyer de 13,2 millions d’euros pour les nouveaux locaux du centre. Ce montant sera quelque peu compensé par la résiliation de baux pour d’autres sites, notamment la tour IBM où se trouve entre autres la police judiciaire fédérale. Mais les coûts d’installation – pour adapter les lieux aux besoins de la police fédérale – de 30 millions d’euros font l’objet de critiques. La police interviendra à hauteur de 13 millions d’euros et la Régie des bâtiments complétera avec 17 millions.

Dans la nuit du 30 avril au premier mai 2009, à Cognin, près de Chambéry, soufflées par l’explosion d’un engin explosif artisanal, Zoé mourait, presque sur le coup, tandis que Mike, grièvement blessé, parvenait à sortir de l’usine abandonnée dans laquelle ils se trouvaient. La police et les secours débarquent vite sur les lieux, alertés par le voisinage. Mike et le corps de Zoé sont identifiés. La sous-division anti-terroriste (SDAT) est chargée de l’enquête. Quelques jours plus tard, trois perquisitions sont exécutées dans trois maisons squattées. Celle où vivait Zoé, un lieu d’habitation pour quatre personnes devant lequel restait en général garé le camion de Mike, ainsi que Les Pilos, lieu d’habitation et d’activités proche du centre-ville.

Mike est déjà placé en détention préventive au régime grand blessé dans un hôpital de Lyon. Il y restera deux mois. Puis R, J, William, et N1N1 seront successivement interpellés, dans des conditions variées. Tous, à l’exception de William, passeront un moment en prison puis seront placés sous contrôle judiciaire. En 2011, la juge d’instruction de la SDAT se dessaisit du dossier. La fin de l’instruction est confiée au tribunal de Grande Instance de Chambéry, qui accepte la levée de tous les contrôles judiciaires, sauf celui de Mike. Le procès s’est ouvert ce vendredi 25 mai contre les quatre: Mike pour fabrication d’engin explosif et les trois autres pour dissimulation ou destruction de preuves. Le procureur a demandé 1 an de prison ferme pour le premier, 6 mois avec sursis et 5000 euros d’amendes pour les autres.

Lire ici le compte rendu d’audience

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France: Procès de l’explosion de Chambéry

Dans le cadre du premier anniversaire des mouvements des ‘indignés’ et ‘Occupy’, des dizaines de rassemblements ont eu lieu samedi dans le monde entier. A Londres, quelques 300 manifestants s’étaient réunis devant la cathédrale Saint-Paul (où les ‘indignés’ ont campé plusieurs semaines l’an dernier) avant d’entreprendre un défilé dont l’objectif était que ‘le 1% rende visite’ aux bureaux des plus grandes institutions bancaires basées dans la City pour terminer devant la Bank of England. Le cortège était totalement cadenassé par les forces de l’ordre qui avaient établi une dead-line à 17h45 pour évacuer les lieux. Le cordon autour du cortège a déjà donné lieu à de nombreuses échauffourées entre des manifestants et les policiers, et ceux-ci, à 18h, sont violemment intervenus pour déloger les dizaines de personnes qui avaient bravé l’ordre d’évacuation. Une quarantaine d’entre elles ont été interpellées pour ‘troubles de l’ordre public’.

Arrestation d’un indigné à Londres

Arrestation d'un indigné à Londres

La police a annoncé avoir délogé tôt dimanche matin quelques centaines de manifestants, interpellant 18 d’entre eux, qui passaient la nuit sur la place de la Puerta del Sol à Madrid, après une manifestation organisée pour le premier anniversaire du mouvement des « indignés ». En quelques minutes, les policiers antiémeutes ont évacué les manifestants restés sur la place en dépit de l’interdiction officielle, en vertu de laquelle ils étaient obligés de quitter les lieux samedi à 22H00 (20H00 GMT). En réaction à l’évacuation des manifestants, un nouveau rassemblement est prévu pour 15H00 GMT dimanche sur la Puerta del Sol.

La police a également délogé tôt dimanche matin, cette fois sans incidents, plus de 100 manifestants à Palma de Majorque, dans l’archipel des Baléares, et environ 70 « indignés » à Valence, ont indiqué les médias espagnols. Dans la soirée, des dizaines de milliers d’ »indignés » avaient manifesté à Madrid, où ils étaient environ 30.000 selon la police, un an après la naissance de ce mouvement de contestation inédit, qui avait surpris l’Espagne en pleine crise économique. A Barcelone, la deuxième ville de ce pays, ils étaient entre 45.000 selon la police et 220.000 selon les organisateurs. Au total, des manifestations étaient organisées dans 80 villes d’Espagne. Le gouvernement conservateur avait annoncé cette fois qu’il interdirait tout nouveau campement, et avait imposé aux manifestants de quitter la place samedi soir à 22 heures.

Espagne: La police évacue les « indignés » de la Puerta del Sol

Un combat s’est soldé par la mort de quatre guérilleros maoïstes dans le district de Tinsukia (Assam). Un policier a été grièvement blessé dans la fusillade. Parmi les tués, Sanjeev Borah, un commandant maoïste qui dirigeait l’implantation d’une base d’appui dans la région. Les opérations de ratissage se poursuivent dans la région alors qu’une énorme quantité d’armes, parmi lesquelles des AK-47 et des grenades a été découverte sur les lieux de la fusillade. Cette opération des forces de sécurité aujourd’hui intervient après que plusieurs agences de renseignement aient averti que les maoïstes sont actuellement en train d’étendre leurs opérations dans l’Assam et que le nombre de leurs cadres augmente très rapidement. Ces agences ont également récemment affirmé avoir la certitude que les guérilleros sont parvenus à constituer une Armée de Guérilla Révolutionnaire pour combattre le gouvernement dans l’état grâce à une vaste campagne de recrutement et d’information parmi les pauvres et les jeunes sans emploi. Suite à tous ces renseignements, les autorités ont décidé de décupler les patrouilles et les opérations dans la région. Par ailleurs, davantage de troupes paramilitaires doivent être déployées sur place dans les jours qui viennent.

Guérilla en Inde

La guérilla maoïste a abattu un policier dans le district de Nuapada, dans l’Etat de l’Odisha. Affecté au commissariat de Dharambandh, ce policier escortait un convoi de ravitaillement pour le camp de paramilitaire de la CRPF installé à proximité, lorsque ce convoi a été intercepté par la guérilla.

Guérilla en Inde

La machine de guerre « anti-terroriste » américaine ne cesse de grandir. Environ 45 agences de sécurité nationales (dotées d’un budget officiel annuel de 75 milliards de dollars), 1.270 organisations gouvernementales ainsi que 1.970 sociétés privées travaillent à des tâches de renseignement militaire et de contre-terrorisme, dans près de 10.000 sites confidentiels, répartis sur l’ensemble du territoire. Les effectifs de l’agence de renseignement du Pentagone (Defense Intelligence Agency) seraient passés de 7.500 à 16.500 en dix ans. Le FBI, qui ne comptait qu’une trentaine d’unités antiterroristes en 2001, en dispose désormais de 106. Et la CIA, à l’étroit dans son immense siège de Langley, fait bâtir deux annexes imposantes à Washington, qui permettront d’augmenter d’un tiers sa surface de bureaux.

Pourtant, la multiplication (et la rivalité) des services, et la masse d’informations à traiter entraîne de nombreuses défaillances. L’homme qui, le 25 décembre 2009, avait échouer à faire exploser sa bombe dans un avion de Northwest Airlines figurait depuis des mois dans un fichier de 550.000 « personnes d’intérêt » compilé par les services antiterroristes US (son passage au Yémen, dans un camp d’Al-Qaeda était documenté par la CIA). Il a pourtant suffi d’une faute d’orthographe lors de la saisie de son nom, et d’un bug du moteur de recherche, pour que la machine anti-terroriste devienne sourde et aveugle. Incapable, en particulier, de repérer que l’homme disposait d’un visa pour les USA.

Le 1er mai 2010, une personne a pu garer une voiture piégée au milieu de la foule de Times Square. Là encore, le détonateur a cafouillé, épargnant le coeur touristique de Manhattan. Les services disposaient des éléments prouvant les liens de cet homme avec la mouvance Al-Qaeda au Pakistan et au Yémen, mais là non plus, ils services n’avaient rien vu venir, les informations était enfouies dans les milliards d’autres livrées aux analystes.

Le problème ne s’améliorera pas avec la décision d’Obama d’étendre de six mois à cinq ans la période pendant laquelle les spécialistes de l’antiterrorisme peuvent garder des informations glanées sur des citoyens sans l’accord d’un juge – écoutes téléphoniques ou relevés de navigation Internet, par exemple. Obama a d’ailleurs reconduit presque toutes les décisions de son prédécesseur. En témoigne un chantier gigantesque, près de Salt Lake City où des milliers d’ouvriers achèvent la construction du plus grand centre de stockage de données de la planète, à l’usage exclusif du renseignement américain. A partir de 2013, les analystes du Utah Data Center y traiteront une partie du milliard et demi d’informations recueillies chaque jour par la National Security Agency (NSA), chargée de la surveillance téléphonique et informatique. Le siège principal de la NSA, situé à Fort Meade, près de Washington, offre, pour seule indication de ses effectifs, un parking d’une vingtaine de milliers de places. Cette institution a vu son budget doubler depuis 2001. Ses dispositifs d’écoute, disséminées dans 18 lieux différents de la planète, permettraient de suivre les quelque 2,7 milliards d’internautes que le monde devrait compter en 2015.

USA: Le gigantisme de l’anti-terrorisme et ses couacs

La revue Information Polity a publié la première véritable somme sur les usages et les effets de la vidéosurveillance des lieux publics dans 12 pays européens.

L’Angleterre est le pays le plus vidéosurveillé du monde (5 millions de caméras, soit une pour 14 habitants), ceci grâce à une police très centralisée et à une protection de la sphère privée moins stricte que dans le reste de l’Europe. Pour autant, les 500.000 caméras de Londres n’en font pas la ville la plus sûre du monde. En 2008, Scotland Yard admettait que 3% seulement des délits de rue avaient été résolus grâce à leurs images, alors qu’un passant londonien est filmé en moyenne 300 fois par jour. Les études montrent qu’on assiste souvent à une diminution de la criminalité et à une augmentation du sentiment de sécurité dans les premiers temps. Mais passé 5, 6 ou 7 mois, cet effet disparaît. Les caméras ne dissuadent pas les braquages et, pour la petite délinquance de rue, si les gens se déplacent quand on installe des caméras, ils ne tardent pas à revenir. Et quand ils voient qu’il ne se passe rien, tout recommence comme avant. Le seul domaine où la vidéosurveillance fonctionne, ce sont les autoroutes, pour repérer les accidents, téléguider les interventions (les caméras sont alors couplées avec des logiciels qui repèrent par exemple les objets immobiles). On estime à 1,24 milliard d’euros le poids du marché de la vidéosurveillance en 2010 dans les 27 pays de l’Union européenne.

camera fail

camera fail

Les experts de la police scientifique américaine, y compris des membres de l’US Computer Emergency Response Team, ont rendu il y a quatre mois un rapport dans lequel ils expliquent que les techniques de chiffrement pour disque dur comme Truecrypt sont tellement efficaces qu’il leur est impossible de les décoder. Sans le mot de passe, quasi-impossible pour ces experts d’accéder aux contenus des disques durs.

Ils rencontrent plusieurs problèmes. Tout d’abord, lorsque les agents de police arrivent sur les lieux et font leur perquisition, le plus souvent, ils éteignent la machine afin de l’emmener. Du coup, s’il y avait un accès au disque chiffré, des données ouvertes ou une méthode d’injection possible, c’est mort. Ensuite, lorsque les agents procèdent à une copie des disques à des fins d’analyse, ils perdent un temps considérable à comprendre que le disque est chiffré et que ça ne sert à rien d’essayer de le déchiffrer. Autre constat, certains disques sont conçus pour garder chiffrées les données si la machine d’origine n’est pas reconnue comme valide. Enfin, dernière difficulté, le 5e amendement de la constitution américaine dont certains suspects usent afin de ne pas donner leur mot de passe. Ces derniers donnent aussi souvent de faux mots de passe prétextant que le disque chiffré ne fonctionne plus ou n’hésitent pas à dire qu’ils ont totalement oublié leur password.