Jeudi dernier, 19 personnes ont été interpellées car elles sont accusées par les autorités d’être impliquées dans une fusillade avec des membres de l’armée. Le commandant de la brigade militaire en question a déclaré que toutes ces personnes avaient été arrêtées sur les lieux de l’échange de tir à proximité de la ville d’Isabelle (est du pays). Deux soldats ont été tués et quatre autres blessés au cours de cette fusillade. Néanmoins, selon plusieurs sources, les 19 personnes interpellées plusieurs heures après n’auraient rien à voir avec le combat, mais se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment. Le commandant a toutefois décider de tous les poursuivre pour le meurtre des deux soldats décédés, et pour la tentative de meurtre des quatre soldats blessés.

Les 19 inculpés ont été transférés au commissariat central d’Isabela où une enquête approfondie se poursuit, avec notamment des tests de la paraffine qui permettront de déterminer s’ils ont fait usage d’armes à feu. Tous sont par ailleurs accusés d’être membres de la NPA. Sur les lieux de la fusillade, les soldats ont démantelé un campement de la guérilla pouvant accueillir cinquante personnes et ont saisi des armes, des munitions, des documents et des drapeaux.

Philippines: Arrestation de 19 guérilleros présumés

Samedi, au cours d’une opération anti-naxalite, le 170ème bataillon de la CRPF a abattu un guérillero et a saisi une grosse quantité de matériel dans la région de Kachlaram, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale du district, Bijapru (Karnakata). Les autorités, ayant reçu un tuyau selon lequel une brigade armée de la guérilla stationnait dans un coin densément forestier du district depuis deux jours, ont envoyé le bataillon de la CRPF sur place. Celui-ci, arrivé sur les lieux, a commencé à encercler le groupe de guérilleros. Ceux-ci avaient néanmoins été alertés de l’avancée des soldats et ont donc immédiatement ouvert le feu à leur approche. La CRPF a répliqué, entraînant une violente fusillade de plus d’une heure à l’issue de laquelle les guérilleros sont parvenus à battre en retraite. Dans l’opération de ratissage organisée peu après par les soldats, ils ont découvert le corps d’un maoïste mort durant l’échange de tirs. Ils ont également retrouvé 23 détonateurs, une bombe, des munitions, un fusil et des articles d’usage quotidien.

La police a arrêté un cadre maoïste armé dans le district de Sundargarh (Odisha) au cours d’une opération de ratissage ce samedi. Il s’agit de Ram Gagrai (23 ans), alias Chotu. L’homme est originaire du district de West Singhbhum dans le Jarkhand et est accusé par les autorités d’être impliqué dans diverses affaires de meurtre.

Toujours samedi, la police du Chhattisgarh a annoncé que deux guérilleros avaient été interpellé au cours de deux opérations distinctes menées par les forces de sécurité. Sop Singh, âgé de 38 ans, a été arrêté dans la zone de Pakhanjur après qu’une équipe conjointe de la police du district et de la Border Security Force ait encerclé la zone. Singh est accusé d’être impliqué dans une série d’actions imputées à la guérilla (incendie criminelle, pillage,…). Les soldats se sont également emparés de son arme. Dans une seconde opération, Chaituram Raut, âgé de 30 ans, a été interpellé dans la forêt de Mendra, également par une équipe de la police du district et de la Border Security Force. Sur les lieux, elle a découvert un IED contenant vingt kilos d’explosif.

Enfin, vendredi, un tribunal local a pris la décision de prolonger de sept jours la garde à vue de Anand Kharwar, commandant sub-zonal du CPI(maoïste) que la police a arrêté jeudi dans un hôtel de Tezpur. ‘Nous avons des renseignements selon lesquels les maoïstes déploient leurs tentacules a travers l’Assam et dans ce cadre, l’arrestation de Kharwar est vitale. Nous pensons pouvoir lui soutirer des informations sur les mouvements de la guérilla dans l’état’.

Le département national spécialisé dans la surveillance technologique, le NTRO (National Technical Research Organisation) a mis en place sa première base dans une zone occupée par les maoïstes au Chhattisgarh pour suivre le mouvement des cadres de la guérilla et faire voler des UAV pour aider les forces de sécurité pour les traquer. Le projet a été rendu opérationnel par l’installation par le NTRO, aidé par la CRPF, de cinq stations reliées à des satellites. La CRPF va maintenant pouvoir coupler les opérations de ses UAV avec le nouvel équipement du NTRO qui sera fonctionnel 24h sur 24. Les stations serviront à rassembler les données relevées par les satellites pour les transmettre aux patrouilles sur le terrain. Les UAV pourront alors être envoyés vers des lieux déterminés. Le centre a également la possibilité d’analyser les renseignements concernant les caractéristiques météorologiques, le temps, les renforts de troupes disponibles,… avant que les commandements sur le terrain ne lancent leurs opérations. L’équipement, utilisé par des fonctionnaires de la CRPF formés par le NTRO, partagera également les renseignements et les informations géographiques recueillies avec le quartier général du NTRO à Delhi.

Plusieurs artistes s’étaient dit prêts à jouer gratuitement en solidarité avec les grévistes de Ford Genk pour la semaine qui commence. La SABAM a menacé d’une facture de 15’000€ les syndicats si les concerts avaient lieux. Les évenements ont donc été annulés, et la SABAM nie évidemment d’avoir précisé le prix et d’avoir interdit le concert.

Les opérations d’expulsion se sont poursuivies hier sur la ZAD, zone menacée par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Aux lieux-dit le Sabot et les 100 Chênes, les forces de l’ordre ont dû intervenir à grand renfort de gaz lacrymogènes pour faire reculer les opposants et faire descendre de force les personnes qui défendaient les habitations en en occupant les toits. L’intervention s’est faite avec une grande violence, avec des tirs de grenades lacrymos et de flashball effectués depuis un hélicoptère sur des manifestants.

Dans la forêt de Rohanne, également menacée de destruction, il a fallu toute la journée aux gendarmes mobiles et à leur équipe de gendarmes de haute montagne pour déloger les habitants de quatre cabanes et détruire celles-ci. Au sol, de nombreuses personnes de tous âges, voisins, paysans, opposants venus de plus loin, ont soutenu celles et ceux qui résistaient perchés en hauteur. Là encore de nombreux témoignages font part de violences excessives envers les occupants, étouffements, coups et doigts enfoncés dans les orbites.

France: Toujours des affrontements à la ZAD

Plus de 500 gendarmes et CRS et deux hélicoptères ont été mobilisés pour déloger mardi matin les opposants (activistes et agriculteurs locaux) au futur aéroport de Nantes, qui occupaient des maisons situées sur la zone du chantier, à Notre-Dame-des-Landes.

L’opération d’évacuation massive de la ZAD (« Zone d’Aménagement Différée ») a débuté à l’aube. Plusieurs dizaines de véhicules de gendarmerie et de CRS venus d’autres régions sont arrivés vers 6h30 sur les lieux occupés. Les médias conviés par le collectif et « Radio Klaxon » – une radio pirate émettant sur la fréquence occupée par la radio d’autoroute du groupe Vinci, concessionnaire de l’aéroport – ont indiqué que la première expulsion avait eu lieu quinze minutes plus tard. Durant toute la journée, des cabanes et yourtes ont été démontées, des caravanes et maisons squattées vidées, des barricades ont été dégagées (ce qui a parfois nécessité charges et gaz lacrymogènes).

A Bruxelles, la nuit de mardi à mercredi, en solidarité avec les occupants de la ZAD, du purin a été répandu a travers les boites aux lettres et les portes des locaux de Vinci.

France: Expulsion de la ZAD

La centaine de manifestants arrétés a été relachée à partir de 23.30 dans des lieux décentrés de Bruxelles (Place de l’Yser, Gare du Nord,…) alors qu’il n’y avait plus ou peu de transports en commun. Deux manifestants auraient été discrètement arrétés « à part » avant le kessel, ceux-ci n’auraient pas été emmenés aux Casernes d’Etterbeek avec les autres manifestants.
Lors des arrestations, les manifestants ont été tabassés et la brigade canine est arrivée sur les lieux. Les chiens policiers ont fait deux blessés : une passante et un policier.

Belgique : Banquet de la révolte, plus d’infos
Belgique : Banquet de la révolte, plus d’infos

Les forces de sécurité ont déjoué une tentative majeure d’action à leur encontre ce lundi soir en découvrant dix kilos d’explosifs cachés sous le sol à proximité d’une route menant à Dornapal, district de Sukma, Chhattisgarh. Les troupes visées se composaient d’hommes de la police du district et de la CRPF qui se rendaient dans un camp de la CRPF situé à Dornapal pour le ravitailler. Sur le chemin, ils ont repéré des fusibles et du fil. Ils ont immédiatement stoppé le convoi et appelé une équipe de déminage qui a trouvé et désamorcé dix kilos d’explosifs, suffisant pour faire exploser n’importe quel véhicule lourd. Des détonateurs et du fil électrique ont également été trouvés sur les lieux.

Alberto Patishtán Gómez est un activiste indigène tzotzil, membre de “l’autre Campagne” de l’EZLN qui se trouve en prison depuis près de 12 ans. Il a été condamné à 60 ans de prison suite à une embuscade contre des forces de police en 1998, alors que différents témoins attestent qu’il n’était pas présent sur les lieux lors de l’attaque. Alberto Patishtán Gómez participait activement à la vie politique de sa municipalité, dénonçant la corruption de la mairie, et sollicitant la destitution du Président Municipal et la création d’un conseil municipal. En prison, il n’a pas cessé de chercher à organiser les prisonniers, pour exiger de meilleures conditions d’emprisonnement et fut ainsi fondateur de la voz del amate. Il est devenu le porte parole des prisonniers du Chiapas, surtout après à la grève de la faim de 2007.

Le Centre des Droits de l’Homme Frayba (Chiapas) a signalé vendredi qu’Alberto Patishtán Gómez a déjà perdu, suite à un diagnostic erroné (glaucome) et faute de soin adéquat, 90% de sa vue. Depuis le 6 septembre, Alberto a progressivement du renoncer à ses activités quotidiennes dans la prison, comme lire, écrire, marcher avec assurance, entre autres.

Mexique: Un prisonnier zapatiste devenu aveugle faute de soin