Sur l’indication de leur service de renseignement sur un camp de la guérilla maoïste, les équipes spéciales de la CRPF et de la force anti-naxalite ont mené une vaste opération contre les guérilleros dans la jungle du Bengale occidental au cours de la nuit. Les maoïstes, qui auraient été pris par surprise, ont répliqué à cette attaque qui aura duré plus de quatre heures. De source policière, il semblerait que six d’entre eux aient été tués, ainsi qu’un membre de la force anti-naxalite. Douze armes ont été saisies sur les lieux de la fusillade, dont des SLR et des fusils INSAS.

Trois membres présumés de l’ETA, actuellement en détention en France pour d’autres faits, ont été mis en examen dans le cadre de l’enquête sur la fusillade de Dammarie-lès-Lys qui a eu lieu le 16 mars dernier. Mikel Karrera Sarobe, suspecté d’être le numéro un de l’ETA, Arkaitz Aguirregabiria de Barrio et Joseba Urbieta Alkorta ont été mis en examen pour l’ensemble des chefs d’accusation suivants: homicide volontaire en bande organisée, détention et transport d’armes, recel de faux et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. De source judiciaire, on affirme que ce sont des analyse de traces recueillies sur les lieux de la fusillade qui auraient permis de remonter aux trois hommes. Ces trois mises en examen s’ajoutent à celle de Joseba Fernandez Aspurz, interpellé sur les lieux de la fusillade qui a fait état de son appartenance à l’ETA et est aujourd’hui écroué.

Un nouveau système de surveillance, surnommé Sigard, a été installé dans plusieurs villes hollandaises, et récemment également anglaises. Sigard est un dispositif qui permet d’enregistrer les conversations en public. Selon son fabriquant, Sound Intelligence, il fonctionne en détectant les hausses de ton dans les schémas de conversation. Aux Pays-Bas, des micros ont ainsi été placés dans les centres villes, dans des bureaux du gouvernement, dans des prisons, des gares,… Ce système donne donc la capacité à la police d’écouter les conversations privées tenues dans les lieux publics. Sound Intelligence affirme que les agressions physiques sont régulièrement précédées de violences verbales, et que donc la détection de ces mouvements d’humeur par Sigard permet une intervention policière plus rapide où il pourrait y avoir un problème. Et par la même occasion, permettre une surveillance encore plus intrusive…

Ce dimanche, les forces de sécurité ont reçu un tuyau leur signalant la présence de guérilleros dans le village de Ghritakham située au Bengale occidental. Elles se sont immédiatement ruées au lieu mentionné et y ont été accueillies par les tirs maoïstes qui ont tenté de défendre leur poste. La fusillade a duré plus de cinq heures et a fait quatre morts, dont trois guérilleros, qui ont été emmenés par les autres combattants au moment de leur fuite. La police a saisi des armes et des munitions sur les lieux. Cette nouvelle offensive des forces de sécurité est la troisième en deux semaines dans cette région. Le chef de la police a déclaré: ‘Nous avions mené ce type d’action par le passé, mais maintenant, la qualité des informations qui nous sont fournis s’est singulièrement améliorée, et le réseau de renseignements s’est renforcé’.

Ce vendredi, une soixantaine de militants belges et étrangers ont mené une vaste action de blocage sur le chantier de construction du nouveau centre fermé de Steenokerzeel. Ils sont arrivés sur place vers 5h30 du matin et se sont enchaînés à l’aide de lock-ons (photo) à divers endroits du chantier afin d’empêcher les ouvriers de commencer à travailler. Un lock-on de plusieurs centaines de kilos a été placé pour bloquer l’accès aux portes d’entrée. La police est rapidement arrivée sur les lieux tout en laissant, chose rare, l’action se poursuivre et quittant finalement les lieux sans en déloger les militants, mais en leur demandant de ne pas perturber les ‘résidents’ du centre fermé 127bis situé juste en face! Les militants dénoncent les politiques racistes en matière d’immigration, réclamant la fermeture des centres fermés et la régularisation des sans-papiers.

Lock-on sur le chantier du centre fermé de Steenokerzeel

Lock-on sur le chantier du centre fermé de Steenokerzeel

La semaine dernière, une vaste opération anti-DHKP-C (visant en réalité des membres du Front Populaire, de Tayad, des syndicalistes,…) avait abouti à l’arrestation de 29 personnes, dont quinze ont été placées en détention préventive. Il semblerait que cette contre-offensive policière fasse suite au gigantesque concert du groupe Yorum, qui est une composante du Front Populaire, concert qui avait rassemblé plus de 55.000 personnes au stade de Besiktas le 12 juin. Le 21 juin, les forces de sécurité ont effectué des perquisitions dans les milieux de la gauche à Eregli, dans la province de Konya. Onze personnes, la plupart étudiantes, ont été arrêtées, soupçonnées de faire partie d’une structure clandestine du DHKP-C. Ce jeudi, sept d’entre elles ont été placées en détention préventive et incarcérées à la prison de type E de Konya.

Le Département de la Sécurité Intérieure des Etats-Unis est actuellement en train de tester une caméra qui fournit des séquences à 360° de la scène filmée. Les données récoltées sont intégrées grâce à la technologie d’assemblage d’images. Ce système d’imagerie pour une surveillance en immersion est un groupe de caméras hémisphériques qui fourni une couverture vidéo de haute résolution. Le système de caméra à vision ultra-large fait défiler des vidéos sans distorsion et en temps réel. Il a une capacité de résolution de cent mégapixels, ce qui fourni des images extrêmement détaillées. L’interface du système peut zoomer sur certaines zones précises sans perte de clarté, pendant qu’elle continue à saisir l’ensemble de la scène. Un éventail d’applications sont disponibles pour permettre au système d’exécuter des fonctions telles que le pistage automatique d’objets, de véhicules ou de personnes sélectionnées par l’utilisateur, même dans des milieux encombrés. Une autre application permet d’établir une ‘zone d’exclusion’ visuelle et alertera l’utilisateur si celle-ci est violée. Le Département de la Sécurité Intérieur teste ces caméras depuis décembre 2009 à l’aéroport de Boston, mais travaille déjà sur une caméra de deuxième génération qui ne sera pas plus grosse qu’une balle de basket mais qui tournera des images de meilleure résolution et encore plus largement. De plus, il travaille également sur un système à infra-rouge pour la surveillance de nuit.

Caméra de surveillance à 360°

Le 10 juin, lorsque le véhicule que conduisait Oscar Molina, beau-frère de Porfirio Ponce, vice-président du Syndicat des travailleurs de l’industrie des boissons et des secteurs connexes (STIBYS) a fait halte à un feu rouge en plein jour, à un carrefour bondé de monde, deux individus sont descendus d’un véhicule et ont ouvert le feu, tirant à 42 reprises. Oscar Molina est mort sur les lieux.

Peu avant cette attaque meurtrière, la secrétaire des finances du Collège des professeurs de l’enseignement secondaire (Colegio de Profesores de Educación Media de Honduras -COPEMH), la professeure Carolina Pineda, a été victime d’un attentat perpétré par des individus masqués qui ont barré la route à son véhicule et ouvert le feu avec des armes de gros calibre. Elle a fort heureusement réussi à échapper aux tueurs et à trouver refuge dans une maison proche. Carolina Pineda est directrice d’une des organisations d’enseignants les plus engagées dans la lutte contre le coup d’État et a dénoncé les menaces constantes dont elle a fait l’objet via téléphone et SMS.

Le 12 juin, alors qu’il se déplaçait dans sa camionnette en compagnie de sa fille et de trois de ses petits-enfants, José Luis Baquedano, secrétaire général adjoint de la Confédération unitaire des travailleurs du Honduras (CUTH), fut intercepté par un minibus de couleur grise aux vitres fumées. Les personnes qui se trouvaient dans le minibus ont ouvert le feu avec un pistolet. Heureusement, personne n’a été touché. Le dirigeant syndical, membre de la direction du Front national de résistance (FNRP) a réussi à s’échapper. Peu de temps après, son véhicule fut immobilisé par une patrouille de la police. Au lieu de lui prêter assistance, les policiers l’ont accusé d’être l’auteur des coups de feu, ce qui a permis aux véritables assaillants de prendre la fuite.

A 1h30 du matin ce vendredi, un train faisant la liaison entre Calcutta et Mumbai a déraillé. Selon les autorités, des plaques métalliques utilisées pour assembler des sections de voie ferrée avaient été enlevées. Sur les lieux de l’accident, la police a retrouvé deux affiches signées par le People’s Committe Against Police Atrocities (PCPA – Comité du Peuple Contre les Atrocités de la Police). La première disait ‘Nous avons exigé plut tôt le retrait des forces de sécurité du Jangalmahal (Midnapore occidental, Bankura et Purulia) et la fin des atrocités du CPI(M), mais ces demandes n’ont pas été entendues’. Sur la seconde, le comité soutenu par les guérilleros maoïstes exigeait le retrait immédiat des forces de sécurité de la région.

Pour sa part, le ministre en chef du Bengale occidental a affirmé qu’il était fermement résolu à contrer les maoïstes, auxquels il s’oppose politiquement et administrativement. Il a rappelé que les naxals ont pu être battus dans les décennies passées et qu’il en serait de même en 2010 car les opérations contre la guérilla vont encore être intensifiées.

Déraillement d’un train au Bengale occidental

Carte du trajet du train Calcutta-Mumbai

Déraillement d'un train au Bengale occidental
Carte du trajet du train Calcutta-Mumbai

Après avoir reçu un tuyau concernant des activités maoïstes à proximité du village de Gumiyapal (district du Dantewada, Chhattisgarh), les forces de sécurité y ont organisé une descente dimanche. A l’arrivée de la police, une fusillade s’est déclenchée et deux guérilleros ont été tués durant l’échange de coups de feu. Sur les lieux, les forces de l’ordre ont trouvé, outre les deux corps, des armes et des munitions. Le même jour, dans le district du Rajnandgaon (Chhattisgarh), les maoïstes ont tué six personnes accusées d’espionner à la solde du gouvernement. 17 mai, dans le district de Dantewada (Etat du Chhattisgarh, centre). Le bilan final de l’embuscade de lundi contre un bus transportant des policiers des forces spéciales est de 11 policiers et 24 civils tués. Avant que la mousson ne vienne perturber leurs activités, les guérilleros maoïstes redoublent leurs attaques contre les forces de l’ordre.