Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le ministre CD&V se fondant sur une circulaire du Collège des procureurs généraux prise dans le cadre des mesures de lutte contre la propagation du covid-19, a expliqué que la police peut procéder à une visite administrative dans un domicile privé lorsque se présente un danger grave et imminent contre l’intégrité physique des personnes, constater l’infraction et y mettre fin, par exemple en interrompant une fête qui s’y donnerait au mépris des règles de confinement et de distanciation. Les policiers devront toutefois recevoir l’autorisation de leur chef de zone en concertation avec le procureur du roi. On sait que les amendes communales (SAC) infligées pour non-respect du confinement étaient illégales (voir notre article). Avec les pouvoirs spéciaux à disposition, les ministres de la justice  et de l’Intérieur ont annoncé la mise en application prochaine d’un arrêté royal « donnant la possibilité d’appliquer les mesures visant à limiter la propagation du COVID-19 par le biais d’une sanction administrative communale ». Le Conseil des ministres a validé ce samedi cet arrêté royal.

Perquisition (archives)

L’unité de vengeance Tekoşer Gever du HDBH a revendiqué l’attaque à l’explosif contre l’usine ROKETSAN, qui produit des roquettes et des missiles dans l’arrondissement d’Elmadağ, à Ankara à mardi vers 14h30. L’explosion a complètement détruit une partie de l’installation de production et de l’entrepôt de matières premières utilisé pour fabriquer des roquettes. Les autorité turque ont reconnu que des explosions avaient détruits des réservoirs de carburant de Roketsan, faisant trois blessés. Le HBDH uni militairement les guérillas du PKK et de la gauche révolutionnaire turque.

Le siège de Roketsan

L'explosion à Roketsan

En Colombie, une mutinerie a éclaté, mardi 7 avril, à la prison de Pasto située dans la ville de San Juan de Pasto. Les prisonniers ont manifesté pendant deux heures allumant des incendies dans l’enceinte de la prison. Des unités de la police nationale et l’escouade anti-émeute de l’armée sont intervenues pour réprimer la révolte. Les prisonniers exigeaient le respect de leurs droits et la possibilité de recevoir des visites de leurs proches. Les prisonniers exigeaient également la libération des détenus non-dangereux. À la périphérie de la prison, plusieurs membres de la famille exigent une vérification de la prison par des agences humanitaires. Le même jour, une révolte a éclaté à la prison de Bouwer (une ville de la province de Córdoba en Argentine). Les prisonniers exigeaient de pouvoir effectuer leur peine dans le cadre d’une assignation à résidence. Ils dénonçaient le fait que la prison n’avaient pris aucune mesure sanitaire pour les protéger du Coronavirus. La révolte a été réprimée dans la nuit.

Une révolte a également éclaté le même jour dans la prison Qoubbeh dans la ville de Tripoli au Liban. L’émeute a éclaté lorsque les gardiens sont intervenus pour stopper une tentative d’évasion d’un prisonnier craignant pour sa santé. Les gardiens ont réprimé l’émeute en tirant sur les prisonniers avec des balles de caoutchouc faisant au moins quatre blessés. Les prisonniers exigeaient la mise en place de la loi d’amnistie générale promise par les différents gouvernements ces dernières années. Les prisons au Liban fonctionnent, en effet, au double de leurs capacités. La veille, les forces de sécurité avaient découvert un tunnel de plusieurs mètres de long lors d’une opération à la prison de Zahle dans l’est de la vallée de la Bekaa. Des prisonniers qui craignant pour leur santé, tentaient également de s’échapper.

Le tunnel creusé par les prisonniers de la prison de Zahle

Le tunnel creusé par les prisonniers de la prison de Zahle

Une équipe du « corps d’intervention » de la police fédérale fait voler au dessus de rassemblement un drone énoncer les mesures de confinement, et notamment celles de « distance sociale ». Il a volé ce midi au dessus des files de personnes attendant la distribution d’un repas gratuit parvis Saint-Gilles. L’équipe est formé de deux policiers dont un opérateur.

Le drone survolant le Parvis StGilles

Le poilicier de gauche tient le drone, celui de droite est le pilote

Lundi 30 mars, l’ELN a décrété un cessez-le-feu unilatéral suite à l’épidémie de Coronavirus. Ce cessez-le-feu a débuté le 1er avril et devrait se prolonger jusqu’à la fin du mois. La guérilla a annoncé vouloir rencontrer des représentants du gouvernement afin de négocier une extension de la trêve et être ouvert à la reprise des négociations de paix.

Combattants de l'ELN

Aujourd’hui Emmanuel André, virologue et porte-parole interfédéral de la lutte contre le covid-19, a annoncé que le centre de crise envisageait d’utiliser une stratégie de tracking (soit un suivi des déplacements des personnes via leurs téléphones portables) lorsque la pandémie de Coronavirus sera mieux contrôlée. L’idée est de retracer le parcours de chaque cas confirmé afin de voir avec qui cette personne a été en contact. Plusieurs applications sont déjà en cours de développement pour permettre ce suivi. Cependant la mise en place d’une telle stratégie nécessite des moyens humains importants.

Emmanuel André porte-parole interfédéral de la lutte contre le covid-19

Emmanuel André porte-parole interfédéral de la lutte contre le covid-19

Dimanche 5 avril, les combattant·es maoïstes opérant dans les districts de Malkangiri et Koraput d’Odisha ont annoncé un cessez-le-feu unilatéral en solidarité avec la lutte contre le Coronavirus. Le Parti communiste indien (maoïste), a ainsi déclaré que la guérilla suspendait ses actions offensives pour le moment mais se défendrait en cas d’attaque. Par ailleurs les combattant·es avaient déjà pris des mesures de distanciation sociale afin d’éviter d’infecter la population présente sur son territoire. Le cessez-le-feu vise a permettre l’accès sans entrave aux services médicaux d’urgences qui doivent intervenir dans ces districts.

Rassemblement de la guérilla

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Le régime marocain a décidé ce dimanche de libérer 5.654 détenus mais en excluant les prisonniers politiques (à l’exception d’islamistes). Les détenus graciés ont officiellement été sélectionnés selon «leur âge, leur état de santé, la durée de leur détention et leur bonne conduite». Il s’est avéré qu’aucun prisonnier politique n’est parmi les 5.654 libérés, notamment les détenus du mouvement du Rif. Même ceux qui ne leur reste qu’un mois à purger. Parmi les 5.654 détenus libérés figurent 50 détenus salafistes, théoriciens et prêcheurs de la Salafiya Jihadiya.

Prison au Maroc