Les forces de l’ordre ont lancé jeudi dernier une deuxième opération d’expulsion d’occupants de terrains situés sur l’ancien projet d’aéroport abandonné en janvier. Dix lieux de vie ont été détruits ou évacués jeudi et vendredi dernier, après la destruction de 29 habitats début avril sur les 97 qui étaient recensés au total sur la ZAD. Un jeune homme a été grièvement blessé mardi lors de heurts avec des gendarmes. Les manifestants tentaient d’empêcher les gendarmes mobiles qui sécurisaient des travaux de déblaiement de squats détruits. Les forces de l’ordre ont tiré des grenades. C’est à ce moment-là qu’un homme d’une vingtaine d’années a eu la main arrachée par une grenade de classe F4 (GLI-F4), qui combine à la fois un effet sonore, un effet de souffle et un effet lacrymogène.

Le récit détaillé de l’événement

Le lieu de l’événement

Le lieu de l'événement

Quatre combattants de la NPA ont été tués par les troupes gouvernementales à Lupon, Davao Oriental, mardi. C’est un détachement du 28e bataillon d’infanterie basé à Mati City qui a ouvert le feu pendant dix minutes sur un groupe de guérilleros maoïstes dans une zone boisée de Sitio Palo Palo à Barangay Marayag. Un fusil automatique M16, quatre pistolets et un IED ont été récupérés sur les lieux par les militaires.

Combattant de la NPA

Combattant de la NPA

Depuis samedi en fin de journée, une centaine de militants avait investi l’ancienne école des Beaux-Arts de Nantes pour dénoncer les conditions d’accueil des mineurs étrangers isolés. Avec l’aide des réseaux sociaux une chaîne de solidarité s’est mise en place, afin de fournir matelas, couvertures, nourriture. A 14h, ce dimanche, à la demande de la Mairie propriétaire des lieux, une évacuation en urgence a été demandée. Une vingtaine de cars de militaires, 150 CRS, ont bouclé le quartier. Ils ont alors rassemblé les militants, majoritairement des étudiants, à l’intérieur du bâtiment. Puis un par un, encadrés par deux CRS, les ont fait sortir. Bilan de l’opération une interpellation et trois blessés.

Face à face ce dimanche à Nantes

Face à face ce dimanche à Nantes

Hier soir, des centaines de personnes s’étaient rassemblées à la Bourse pour fêter la victoire du Maroc contre la Côte d’Ivoire dans les qualifications pour la coupe du monde en Russie. De nombreuses familles avec enfants se trouvaient sur place, célébrant un moment historique dans l’histoire sportive du Maroc. Vers 20h, un important cordon policier a commencé à encercler la foule pour la disperser, avant d’intervenir avec une auto-pompe. S’en sont suivies des échauffourées au cours desquelles au moins une vingtaine de policiers ont été blessés. Aucune information concernant d’éventuelles victimes dans le public n’ont été communiquées. Le service d’intervention de la police, soutenu par la police fédéral, a rapidement fait appel à des renforts. Un peloton supplémentaire du service d’intervention ainsi que les membres de deux autres zones de police bruxelloise sont rapidement arrivés sur les lieux. La police d’Anvers a également envoyé deux sections en renfort. Plusieurs personnes présentes qui ont été agressées par la police ont affirmé qu’elles allaient porter plainte.

Intervention à l’auto-pompe à la Bourse à Bruxelles

Intervention à l'auto-pompe à la Bourse à Bruxelles

Une fusillade a opposé un détachement du 39e Bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale à un groupe d’une vingtaine de combattants appartenant à la Compagnie « Pulang Bagani »de la NPA hier vendredi à Magpet, dans le North Cotabato. Les militaires ont bénéficié de l’appui aérien d’hélicoptères légers Hugues MG250. Les guérilleros ont pu s’échapper mais ont laissé » sur le terrain des équipements (dont 15kg d’IED, des sacs de munitions) mais en emportant leurs armes et leur(s) blessé(s) – des traces de sang ont été trouvées sur les lieux de la fusillade.

Combattants et combattantes de la NPA

Le 20 septembre, la gendarmerie a perquisitionné plusieurs lieux à Bure (Meuse) et dans ses environs, habités par des opposants à Cigeo, le projet d’enfouissement de déchets nucléaires. La Maison de résistance, une ancienne ferme transformée en lieu d’accueil des militants anti-nucléaires, a ainsi été perquisitionnée vers 6h20. Au même moment, quatre domiciles privés étaient investis par les forces de l’ordre. Du matériel divers – ordinateur, disque dur, clé USB, téléphones portables, livres… – a été saisi. Les forces de l’ordre ont justifié ces perquisitions par la commission rogatoire d’un juge d’instruction, dans le cadre de l’enquête relative à une action menée en juin dernier contre l’hôtel-restaurant du laboratoire de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, en charge du projet Cigéo.

Une centaine de gendarmes sont en permanence à Bure

Une centaine de gendarmes sont en permanence à Bure

Au moins douze personnes ont été blessées aujourd’hui dans un affrontement entre des agents de sécurité privés et les étudiants de l’Université nationale autonome du Honduras (UNAH) à Tegucigalpa qui refusent de quitter les lieux de l’institution et exigeant la démission du recteur. Les vigiles avaient été appelés par les autorités pour déloger les étudiants et mettre fin à l’occupation des bâtiments du campus. Les étudiants masqués ont caillassé les vigiles qui ont usés de matraques et de chaînes.

Les affrontements à l’UNAH

Les affrontements à l'UNAH

Tasos Theofilou avait été condamné le 7 février 2014 à 25 ans de prison pour des inculpations de complicité d’homicide et de braquage en lien avec le braquage d’une banque sur l’île Paros en 2012 lors duquel un civil qui tentait d’empêcher les braqueurs de prendre la fuite a été abattu. Le tribunal avait tenté de faire passer Tasos pour un membre de la Conspiration des Cellules de Feu, la seule preuve de toutes ces inculpations était un échantillon d’ADN controversé qui aurait été abandonné sur les lieux. L’inculpation d’avoir « formé et participé à une organisation terroriste (la Conspiration des Cellules de Feu) » a été abandonnée. Aucun témoin n’a reconnu Tasos et celui-ci a été condamné sur base d’une décision à la majorité de trois jurés alors qu’elle requiert l’unanimité. Tasos avait fait appel, et le 21 novembre 2016, le procès d’appel avait commencé. A l’issue de ce procès, Tasos a été acquitté de toutes les inculpations qui pesait sur lui et libéré, après avoir passé plusieurs années en prison

Tasos Theofilou

Tasos Theofilou

Afin de « sortir » de l’état d’urgence, le gouvernement d’Edouard Philippe concocté un avant-projet de loi « renforçant la lutte contre le terrorisme et la sécurité intérieure » qu’il a transmis au Conseil d’Etat, mercredi 7 juin. Avec ce texte, ce sont quasiment toutes les mesures de l’état d’urgence qui vont se retrouver dans le droit commun. L’exécutif entend ainsi confier de manière permanente aux préfets et au ministre de l’Intérieur le pouvoir d’assigner des individus dans un « périmètre géographique déterminé », et de perquisitionner de jour comme de nuit, deux mesures jusqu’ici indissociables de l’état d’urgence. Les représentants de l’Etat pourraient aussi interdire des lieux de culte, exploiter des téléphones ou ordinateurs, ordonner fouilles et palpations, et placer sous bracelet électronique, « aux seules fins de prévenir un acte de terrorisme ». Le contrôle reposerait sur la justice administrative.

Jusqu’ici, de telles contraintes ne peuvent être exercées, hors procédure judiciaire, que dans le cadre de l’état d’urgence. Ce projet de loi devrait être présenté au conseil des ministres du 21 juin en même temps que le sixième projet de loi de prorogation de l’état d’urgence, jusqu’au 1er novembre, lui aussi transmis mercredi au Conseil d’Etat.

Etat d’urgence en France

Etat d'urgence en France