Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

❤️💛🖤 26 mai : Toute l’Europe à Bruxelles 🔥📣🧨
L’Alliance du 1er Mai Révolutionnaire appelle tou·te·s les révolutionnaires, anarchistes, communistes, antifascistes, autonomes, féministes, militant·e·s pour le climat à rejoindre la mobilisation des Gilets Jaunes qui aura lieu ce dimanche 26 mai à Bruxelles. Cette journée mobilisera les Gilets Jaunes de Belgique et d’Europe contre la mascarade électorale des élections européennes. Nous ne donnons aucun crédit de démocratie à ces élections, ni à aucune autre organisée dans le cadre du régime capitaliste. Les classes populaires et exploitées n’obtiendront rien si ce n’est en s’organisant ensemble, dans la rue, contre ceux qui les oppriment depuis des décennies. Depuis 6 mois à présent, les Gilets Jaunes symbolisent une même volonté massive de la part des exploité·e·s de ne plus se laisser faire et de perturber le pouvoir. Chaque samedi, les médias de la bourgeoisie donne ce mouvement pour “mort”, “essoufflé” ou “sans débouché possible”. Chaque samedi donne l’occasion à celles et ceux qui savent regarder que les Gilets Jaunes sont l’un des plus beaux mouvements de résistance que l’Europe ait vu ces dernières décennies.

Descendons massivement dans les rues du Quartier Européen et de toute la ville pour transformer cette journée de pacification en journée de résistance. Comme l’affirme l’appel du 26 mai : c’est dans la lutte que se construira l’Europe des peuples, ce 26 mai : Toute l’Europe à Bruxelles , ce 26 mai: Tou·te·s les révolutionnaires dans la rue !

Organisons le camp révolutionnaire !
Alliance du 1er Mai Révolutionnaire

Appel du 26 mai

Appel du 26 mai

La présence du dirigeant fasciste Roberto Fiore, hier soir sur la Piazza Galvani pour un meeting électoral de Forza Nuova à Bologne, a été précédé de manifestations et d’affrontements. Ils étaient un millier de manifestants antifascistes, essentiellement membres des centres sociaux et des collectifs étudiants à marcher sur la Piazza Galvani. Un barrage de policiers les en a violemment empêché. Au moins deux manifestants ont été blessés et un autre fait l’objet d’une plainte pour résistance à la police. Parmi les pancartes les plus répandues dans la manifestation, celles avec l’image de l’horloge de la gare et les mots « à Bologne sera toujours 10h25 », allusion à l’attentat massacre commis par les fascistes le 2 août 1980 à la gare de Bologne.

Les affrontements à Bologne

Les affrontements à Bologne

Mercredi 22 mai, six soldats ont été blessés à Catatumbo suite à une attaque à l’explosifs de l’ELN. L’opération a eu lieu lorsque les combattant·e·s de l’ELN ont activé une charge explosive au moment où les soldats du 30e bataillon d’artillerie lançait une opération dans une zone rurale de la région de Catatumbo. Trois des blessés ont reçus des éclats d’obus et les trois autres ont été assommés par la vague explosive. Après l’attaque, l’armée a inspecté la zone et a trouvé trois autres charges d’explosifs, qui ont été détruites de manière contrôlée par le Groupe des explosifs et des démolitions.

Combattante de l’ELN

Combattante de l'ELN

22/05/2019

Inde: Arrestations

Deux guérilleros dont la tête était mise à prix ont été arrêté ce mardi dans la région de Katekalyan dans le district de Dantewada (Chhattisgarh). Tous deux sont accusés d’avoir pris part à deux attaques contre les forces de sécurité. Selon les autorités, leur rôle principal au sein de leurs structures locales était d’organiser des réunions et de rassembler les gens afin qu’ils puissent rencontre des dirigeants maoïstes, poser des IED ou encore saboter des voies routières. Une équipe conjointe du bataillon 195 de la CRPF et de la police locale avait été envoyée en opération après avoir été informée de la présence d’un groupe de guérilleros dans la zone. Leur arrivée a provoqué un retrait du groupe, et les soldats sont parvenus à interpeller les deux hommes (Kawasi Masa, 26 ans et Kudami Hadma, 25 ans) qui avaient sur eux des détonateurs, des arcs et des flèches.

Guérilleros maoïstes en Inde

Guérilleros maoïstes en Inde

Mardi 21 mai trois anarchistes Natascia, Beppe et Robert ont été arrêtés à Milan par le Raggruppamento Operativo Speciale (ROS, l’unité anti-terroriste des Carabinieri) dans le cadre d’une opération répressive appelée «Prométhée». Certaines perquisitions ont également été effectuées. Les personnes arrêtées sont accusées principalement « d’attaque terroriste ou de subversion », car ils sont considérés comme responsables de l’envoi de colis piégés reçus en juin 2017 par deux procureurs Rinaudo et Sparagna (ce dernier est le procureur général chargé du procès pour l’opération «Scripta manent») et par Santi Consolo, alors directeur du Département de l’administration pénitentiaire à Rome.

Les enquêteurs affirment être parvenus à tracer les appels téléphoniques ainsi que les historiques web d’un cyber-café voisin de l’adresse d’expédition des colis. Ils affirment également avoir identifié les trois anarchistes sur des images vidéo-surveillance au moment où ces derniers achetaient les composants nécessaires à l’emballage des munitions. La triple attaque à l’explosif ferait partie de la campagne d’action lancée par un appel intitulé « Per un giugno pericoloso », élaboré à Rome en avril 2017 dans le but de développer une nouvelle perspective de lutte anarchiste contre la répression.

Emblème du ROS

Emblème du ROS

Un an, jour pour jour, après la mort de la petite Mawda, 2 ans, Kurde, migrante, assassinée d’une balle dans la tête, sur l’autoroute à deux pas de Mons, par des policiers qui venaient notamment de Namur, le commissariat de la police fédérale de la rue de l’Arsenal a été orné d’un tag « Mawda », et un liquide semblable à du sang a été répandu sur les lieux. Une manifestation avait lieu le même jour à Mons et là aussi, un liquide évoquant le sang a été répandu sur les marches du palais de justice.

Le commissariat tagué à Namur

Le commissariat tagué à Namur

Gorka Lupiañez, membre de l’ETA, a été arrêté par la Garde civile à Berriz, province de Vizcaya, au Pays basque, en décembre 2007. Il sera détenu 5 jours au secret dans un commissariat de Madrid. Lupiañez dénoncera les actes torture, de sévices et de viol subit lors de sa détention au secret. En 2007, il porte plainte, mais l’affaire sera classée en 2009. Il fera appel et une enquête sera lancée, mais finalement suspendue en 2011. Après la Cour constitutionnelle espagnole, Gorka Lupiañez, fera appel à la Cour européenne des droits de l’homme qui n’examinera pas l’affaire. Finalement, ce lundi 20 mai, le Comité des droits de l’homme des Nations Unies a déclaré que Gorka Lupiáñez avait bien été torturé lors de sa détention au secret en 2007.

Le Comité demande que les autorités compétentes procèdent à une enquête sur les allégations de torture et attend que l’exécutif espagnol l’informe dans les 180 jours des mesures qu’il prendra en réponse à son avis, conformément au Pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par l’Espagne en 1985. Depuis 2010, la Cour européenne des droits de l’homme a condamné l’Espagne pour les actes de torture commis sur dix prisonniers basques: Mikel San Argimiro (2010), Aritz Beristain (2011), Martxelo Otamendi (2012), Oihan Ataun (2014), Beatriz Etxeberria (2014), Patxi Arratibel (2015). , Xabier Beortegi (2016), Igor Portu (2018) et Mattin Sarasola (2018).

Gorka Lupiañez

Gorka Lupiañez

Hier, le collectif universitaire contre les violences policières a lancé une caisse de soutien aux gilets jaunes. Ce collectif a été lancé en mars dernier par plus de 450 universitaires au moyen d’un appel intitulé « Universitaires, nous nous déclarons « complices » des gilets jaunes face aux dérives autoritaires du pouvoir ».

Le collectif dénonce la répression du mouvement Gilets Jaunes, les nouvelles mesures liberticides récemment adoptées (unité « anti-casseurs », « visage masqué » considéré comme délit, marquage chimique des manifestant.es, etc.) ainsi que l’augmentation de la répression judiciaire (nombre des procès en augmentation constante et condamnations à de la prison ferme plus fréquentes).

Afin d’aider les manifestant·e·s à faire face aux coûts financier des procès, le collectif universitaire a donc lancé une cagnotte qui financera des collectifs d’autodéfense juridiques. Les fonds seront répartis entre les collectifs locaux avec le soutien du réseau national des collectifs d’autodéfense juridique.

Le lien vers [la cagnotte
->https://www.helloasso.com/associations/les-amis-de-la-liberte/collectes/caisse-de-soutien-aux-gilets-jaunes]

Le même jour, deux personnes condamnées à Reims à 18 mois de prison ferme et pour l’un d’entres eux à verser 1000 euros à un policier. Ils étaient accusés d’avoir jeté des projectiles sur les forces de l’ordre (des pierres pour l’un, des grenades lacrymogènes pour l’autre), samedi, pendant la manifestation des gilets jaunes. Dans les deux cas, le tribunal a été plus sévère que le procureur de la République. Alors que le parquet avait réclamé 12 et 13 mois de prison ferme contre les deux hommes, jugés en comparution immédiate, le tribunal les a condamnés tous les deux à 18 mois ferme, avec mandat de dépôt, et donc, incarcération immédiate à la sortie de l’audience.

Deux autres hommes étaient jugés le même jour. Le premier été accusé de jet de pavés sur la police. Il écope de quatre mois de prison ferme. Le second aurait traité les policiers de « moutons ». Il écope de quatre mois ferme, plus quatre mois supplémentaires, en révocation d’une peine de sursis précédente.

Gilets Jaunes Acte XXIV Paris

Gilets Jaunes Acte XXIV Paris

Le 17 et 18 mai la police bruxelloise a nassé des manifestations (action de blocage dans le cadre de la marche Climat et cortège antifa dans la Pride). Le nassage ou kettling est une tactique policière consistant soit à immobiliser (ou à orienter) des manifestants par des policiers en nombre inférieur mais adoptant un dispositif en cordon. Cette tactique est utilisée de manière très récurrente par la police bruxelloises face aux mouvements sociaux combatifs.

Une discussion aura lieu sur le thème « Face aux nasses, cessons d’être impuissant.e.s » demain mardi 21 mai de 18:30 à 21:30 à L’accroche; 72 rue du pont de luttres, Forest.

Kettle à Montréal

Kettle à Montréal

Malgré la décision favorable du Conseil du contentieux des étrangers (voir notre article), l’Office des étrangers refuse toujours la régularisation de Cahit Zorel. Cahit a comparu devant le Conseil du Contentieux des Etrangers ce lundi. Ce militant kurde de Turquie âgé de 47 ans vit en Belgique depuis 18 ans. Depuis son arrivée, il a toujours travaillé et notamment géré un petit restaurant à Liège pendant près de 10 ans. Son casier judiciaire est vierge, il est marié à une Belge depuis cinq ans et va être père dans trois mois.

L’Office des Etrangers tente pourtant par tous les moyens d’empêcher sa régularisation sur base d’une note de la Sûreté d’Etat qui l’accuse de liens avec le DHKP-C. Le 22 juin 2018, le Conseil du contentieux des étrangers lui avait donné gain de cause et a annulé la décision de refus de régularisation émise par l’Office des Etrangers. Mais l’Office des étrangers a fait appel de cette décision.

Cahit Zorel

Cahit Zorel