Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un membre de la Nouvelle Armée Populaire (NPA) a été tué et un autre blessé dans le village d’Osmeña à Las Navas, dans le nord de Samar par les militaires du  19e bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale. Les maoïstes seraient des membres de l’unité de guérilla du comité sous-régional Emporium du comité régional de la NPA pour les Visayas orientales. Le maoïste tué a été identifié comme état Adel Cabides, alias Hipolito, et le combattant de la NPA blessé comme Jessie Robinacio, alias Tadok. Le 29 mars marquait le 55e anniversaire de la New Popular Army (NPA) au Philippines. Cette guérilla maoïste est ainsi la plus ancienne guérilla au monde. À cette occasion, le Comité Central du Parti Communiste, qui dirige la NPA, a ordonné à ses unités le lancement d’opérations offensives de divers types. Celles-ci ont été décidées dans le cadre d’une campagne de rectification visant notamment à renforcer la résistance et à corriger les problèmes de passivité ainsi que de conservatisme militaire (plus d’infos).

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Les 5 et 20 juin derniers, des centaines de policiers et gendarmes investissent appartements, maisons et villages aux quatre coins de la France. 35 personnes sont perquisitionnées et placées en garde à vue : les unes dans le cadre d’une instruction judiciaire pour l’occupation de l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air le 10 décembre 2022 (photo), les autres dans celui d’une procédure lancée suite à la manifestation du 25 mars à Sainte-Soline contre les méga-bassines. De nouvelles arrestations ont eu lieu le 28 novembre dans l’affaire Bouc-Bel-Air, menées de nouveau par la Sous-Direction-Anti-Terroriste. Ces deux nouvelles mises en examen s’ajoutent aux deux autres de juillet dernier. Ce 5 avril à partir de 9H30 aura lieu au tribunal d’Aix-en-Provence l’audience en vue de la mise en examen de deux personnes arrêtées au début de l’été dernier dans le cadre de l’affaire Lafarge. Un appel à un rassemblement au tribunal a été lancé pour ce jour là.

Alors que la répression syndicale et militante prend une ampleur inédite en France depuis le mouvement contre la réforme des retraites, un ensemble de syndicats concernés par la répression ont décidé d’appeler à une première réunion de coordination pour s’organiser face à la répression patronale. En décembre, Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, alertait sur une répression d’ampleur avec plus de 1 000 syndicalistes poursuivis en justice, dont 400 énergéticiens et 17 secrétaires généraux (voir notre article). Et cette répression se poursuit. Jeudi dernier, un an de prison avec sursis était requis à l’encontre du secrétaire de l’UD CGT 59, jugé pour « apologie du terrorisme » à la suite d’un tract en soutien à la Palestine. Quelques jours auparavant, suite à la convocation de Nicolas, travailleur chez Safran au Havre, accusé de « harcèlement » envers sa direction, près de 300 personnes se sont rassemblées sur le site de Safran pour dénoncer la répression patronale.

Pour riposter à cette offensive, plus d’une dizaine de syndicats dont la CGT Roissy, Sud Rail Alsace, la CGT Total Energies Normandie, FO Fnac Paris, ou encore Sud Aérien, tous concernés par la répression, appellent à une première réunion de coordination pour ne pas se contenter d’une défense individuelle et isolée. Cette première réunion de coordination aura le 7 avril. Pour s’y inscrire et connaître les modalités de participation, envoyer un mail à stoprepressionsyndicale@gmail.com

Le gouvernement français a demandé aux autorités belges une contribution militaire à la sécurisation des Jeux olympiques de Paris. La Défense belge a étudié la participation et conclu qu’une contribution est envisageable dans le cadre du Plan opérations 2024. Les militaires belges seraient surtout appelés à mener des missions dans le domaine de la recherche et de la neutralisation d’engins explosifs (la Défense belge dispose d’une expertise particulière dans le domaine du déminage terrestre et naval).  Les Jeux olympiques de Paris se dérouleront du 26 juillet au 11 août, suivis des Jeux paralympiques, organisés du 28 août au 8 septembre. Cette annonce arrive après l’annonce d’une contribution de militaires polonais à la sécurisation de ces JO (voir notre article).

 

Le 27 mars 2024, la Cour d’appel a examiné la condamnation de l’anarchiste Francisco Solar et a rejeté la demande de défense. Le pouvoir judiciaire a confirmé sa condamnation à 86 ans de prison (voir notre article), pour deux envois d’engins explosifs à un commissariat de police (12 ans plus 12 ans) ; une tentative d’homicide sur des carabiniers (15 ans) ; un délit de lésions graves sur un carabinier (6 ans) ; un délit de lésions moins graves (600 jours) ; cinq délits de lésions légères (100 jours pour chacun des cinq donc 500 jours au total), un délit de dégradations caractérisées (au commissariat, 818 jours) ;  une tentative d’homicide sur Hinzpeter (12 ans) ; deux délits de mise en place d’engins explosifs (immeuble Tánica, 12 ans plus 12 ans). Dans la pratique, cette condamnation reste une réclusion à perpétuité déguisée.

 

En 24 heures, 63 morts supplémentaires ont été recensés à Gaza, selon un communiqué du ministère de la Santé de Gaza qui fait état d’un total provisoire de 32 845 personnes tuées  et 75 392 blessés en près de six mois de guerre. La résistance se poursuit à Gaza, avec selon les médias israéliens une augmentation notable du nombre de soldats israéliens tombés au combat, atteignant désormais les 600, dont 264 depuis le lancement de l’offensive terrestre sur la bande de Gaza. Cette montée en flèche des pertes reflète l’intensification des combats dans le territoire assiégé mais aussi en Cisjordanie et à la frontière libanaise. Plus de 6 800 membres de l’armée israélienne ont en outre été blessés depuis le début du conflit le 7 octobre dernier. Parmi ces blessés, 4 716 sont des soldats réservistes. L’armée israélienne s’est retirée lundi de l’hôpital Al-Chifa, le plus grand du territoire palestinien assiégé, où elle avait lancé une opération militaire il y a deux semaines, une opération, qui a fait 300 morts. Bâtiments détruits, calcinés ou aplatis, rues jonchées de décombres et gros monticules de sable: le complexe hospitalier d’Al-Chifa à Gaza n’est plus que ruines (photo).

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Au cours de la semaine dernière, une opération de l’armée colombienne aurait fait huit morts et 17 blessés dans les rangs de la dissidence des FARC dans la région du Cauca. Les combats ont eu lieu dans le canyon del Micay, territoire de montagnes enclavées dans le département du Cauca et l’un des bastions de l’État-major central, la principale dissidence des FARC rejettant l’accord de paix de 2016. Le 17 mars, le gouvernement avait annoncé la suspension dans trois départements du pays de la trêve conclue avec ce groupe, après plusieurs incidents impliquant l’EMC. Cette fin de semaine, l’armée a annoncé le lancement d’une vaste offensive, baptisée « opération Mantus », comportant le déploiement de 32 000 militaires dans les trois départements voisins concernés par la fin de la trêve, tous trois le long de la côte du Pacifique.

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Un maoïste présumé a été tué lors par les forces de sécurité aujourd’hui lundi dans le district de Sukma (état de Bastar). C’est une équipe conjointe de membres de la District Reserve Guard et du Commando Battalion for Resolute Action (CoBRA), une unité d’élite de la Central Reserve Police Force (CRPF),qui a tué le jeune homme dans la jungle de Dohramangu, à la frontière du Telangana. Les militaires affirment avoir trouvé une arme.

Commandos COBRA de la CRPF à l'entraînement

 

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Outre les crimes contre l’humanité, les génocides, les crimes de guerre et les crimes sexuels sur mineurs, le gouvernement fédéral souhaitait également introduire cette exception pour les cas très graves de meurtre ou de vol qualifié. Fin 2022, le conseil des ministres a validé un projet de loi présenté par le ministre de la Justice de l’époque. La suppression de la prescription concernera les crimes qui sont considérés comme “extrêmement graves en raison de leur portée, en particulier du nombre de victimes ou de la peur intense ou terreur suscitée chez les citoyens.” Elle s’appliquera aussi aux crimes visant “à déstabiliser ou détruire les structures fondamentales” du pays. Le projet de loi supprime également l’interruption du délai de prescription et rend impossible l’expiration des dossiers une fois qu’ils ont été renvoyés au tribunal. Les délais de prescription, actuellement d’un minimum de 6 mois et d’un maximum de 20 ans, passeront à un minimum d’un an à un maximum de 30 ans, en fonction de la peine minimale et maximale attachée à un délit.