Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Pendant toute la journée de vendredi, les zones de police du pays ont dû faire face à de nombreuses difficultés en raison d’une panne d’électricité et de travaux au siège de la police fédérale à Bruxelles. De nombreuses zones de police et unités de la police intégrée ont été touchées. Les policiers ont rencontré des difficultés quand ils vérifiaient les données de personnes qu’ils contrôlaient. D’autres opérations ne pouvaient pas non plus avoir lieu, dans les aéroports de Zaventem et de Charleroi.

Les forces d’occupation ont arrêté environ 60 citoyens palestiniens de Cisjordanie entre samedi soir et dimanche matin, dont 5 jeunes femmes (étudiantes universitaires) et d’anciens prisonniers. Les arrestations ont été concentrées dans les gouvernorats d’El Khalil et de Ramallah, tandis que les autres arrestations ont été réparties entre les gouvernorats de Ariha, Jénine, Salfit et Beitlehem. Le nombre total des arrestations est ainsi passé à environ 3 480 depuis le 7 octobre.

Le gouvernement philippin et la Nouvelle armée du peuple (NPA), la branche militaire du Parti communiste des Philippines (CPP), vont reprendre les pourparlers de paix pour la première fois depuis six ans, ont annoncé mardi les deux parties et le facilitateur, la Norvège. « Les parties conviennent d’une résolution pacifique et fondée sur des principes du conflit armé », ont déclaré les deux parties dans un communiqué commun, ajoutant que les pourparlers de paix porteraient sur des « griefs socio-économiques et politiques profondément enracinés ». Si les négociations aboutissent, les maoïstes mettront fin à leur lutte armée et se transformeront en mouvement politique, selon la Norvège, qui assure la médiation du processus de paix de la nation insulaire depuis une vingtaine d’années. Malgré ces progrès, le gouvernement n’a pas annoncé de cessez-le-feu immédiat et a déclaré que les opérations de contre-guérilla se poursuivraient.

 

Le dirigeant communistes Jaime Padilla marchant dans la Sierra Madre

Après deux vagues d’arrestations en juin (35 arrestations des 5 et 20 juin dernier: voir notre article), ce sont 3 personnes qui ont été arrêtées mardi 28, tôt le matin, en lien avec l’action contre l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air, le 10 décembre 2022 (photo). Elles ont été arrêtées par la SDAT, puis emmenées en garde à vue à Lyon, où elles ont été interrogées pendant trois jours, avant de sortir jeudi en début de soirée.

 

 

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L’agression israélienne a repris à Gaza après une série d’échanges de prisonniers qui ont permis la libération de 70 Israélien.ne.s contre 210 Palestinienn.e.s. La grande majorité de ces derniers sont des mineurs, de jeunes adultes ou des femmes. Parmi les prisonnières libérées, Ahed Tamimi (photo). Deux jours avant le début de la trêve, Israël a rendu public les noms de 300 détenus palestiniens susceptibles d’être libérés. Parmi eux, la grande majorité est mineure – 123 détenus ont moins de dix-huit ans – ou vient d’atteindre la majorité (144). Les 33 autres noms sont des femmes. Selon la liste, 49 sont des membres du Hamas, 60 du Fatah, le parti du président de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, et 17 appartiennent au Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP). Le plus jeune prisonnier palestinien à avoir été libéré depuis le début de la trêve a seulement 14 ans. Ahmed Salaima a retrouvé sa famille à Jérusalem-Est le 28 novembre.

Dans la liste des 300 noms, il y a aussi les détenus qui sont encore en attente d’un procès. Certains sont détenus sans inculpation ni procès dans le cadre d’une détention administrative. Depuis le début de la guerre, le nombre de Palestiniens maintenus en détention administrative sans inculpation est passé de 1319 à 2070. Il y aurait aujourd’hui plus de 7000 détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.

 

Des manifestants masqués ont causé des dégâts cet après-midi à l’entrée de la tour du presbytère de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM), dans la Cité universitaire, et ont mis le feu à la porte principale. Les manifestants exigent le renvoi des directeurs du campus et la prise en compte des cas de harcèlement et de violence sexiste. En septembre dernier, les étudiants de la Prepa 5 se sont mis en grève pour exiger que leurs revendications soient satisfaites.

Les Mossos d’Esquadra ont expulsé jeudi matin « el Kubo » et « la Ruïna », les bâtiments squattés de la place Bonanova à Barcelone. Les policiers ont déployé un important dispositif, par le biais de la Brigade Mobile (BRIMO), pour y accéder. Un nombre considérable de squatters refusaient de partir, mais ils ont finalement été expulsés.  Lors de l’expulsion du « Kubo », une personne est restée suspendue à la façade avec une corde (photo) et a été décrochée par des membres de l’unité de montagne de la police catalane, qui ont utilisé une grue, le même élément que celui utilisé lors de l’expulsion de « la Ruïna » pour faire descendre les squatters du toit. Au cours de l’opération, les agents ont même utilisé une « cage artisanale » pour se protéger des jets de projectiles divers, y compris des cocktails Molotov. L’opération a été menée à la demande du tribunal de première instance de Barcelone 3, a débouché sur l’arrestation de sept squatters, six hommes et une femme.

Dans l’après-midi, une manifestation massive a eu lieu à Santa Coloma de Gramanet, une municipalité de la province de Barcelone où un immeuble squatté, « Estudi 9 », a également été expulsé. Les manifestants ont tagués les murs, brisés des vitrines, levé des barricades et brûlé des conteneurs. Les Mossos d’Esquadra ont réagi en chargeant et en procédant à plusieurs arrestations.

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Des manifestants masqués se heurte à la police lors d’une manifestation d’étudiants devant l’Universidad Nacional Autonoma de Honduras (UNAH) à Tegucigalpa le 27 novembre. Les manifestants demandent qu’ils soient inclus dans les politiques d’emploi de la fonction publique. Dans le cadre de cette action, les manifestants ont brûlé des véhicules. Les forces de sécurité se sont déployées dans la zone et ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.

Les juges du Tribunal fédéral d’Argentine ont prononcé des peines de 4 à 5 ans de prison contre les membres des forces de l’ordre qui ont assassiné le jeune militant Mapuche Rafael Nahuel. Les membres de la famille, ainsi que des membres d’organisations sociales et politiques, scandalisés par la légèreté des peines, ont pris d’assaut les barrières anti-émeutes Ils ont forcé le périmètre gardée par des agents de la police fédérale et les ont affrontés. 200 policiers fédéraux sont intervenus en renfort pour reprendre le contrôle. Rafael Nahuel, a été tué  par balles en novembre 2017 dans une opération lancée par les forces de sécurité argentines contre les indigènes résidant dans le sud du pays (voir notre article).

 

Le 16 novembre dernier, des militants anarchistes ont attaqué à Athènes un peloton de l’OPKE (le Groupe de prévention et répression du crime de la police hellénique) au croisement des rues Navarino et Charilaou Trikoupis. Le résultat de cette attaque a été l’incendie du véhicule et des blessures pour certains d’entre eux. Cette attaque est présentée comme à la fois une petite brèche dans le siège imposé à Exárcheia et un rappel que rien ne restera sans réponse. L’attaque a été revendiquée par la Cellule Michalis Kaltezas (lors des manifestations pour l’anniversaire de la révolte de Polytechnique, en 1985, un policier a tué d’une balle vdans la nuque le lycéen Michalis Kaltezas, âgé de  15 ans, à Exárcheia). Lire ici le communiqué

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