Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Empruntée par des centaines de milliers de personnes fuyant guerre et misère au proche-Orient, en Asie et en Afrique, la route des Balkans a été fermée en mars. Mais des centaines tentent chaque jour de rejoindre clandestinement l’Europe de l’Ouest. La Délégation de l’UE à Belgrade et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont signé un contrat d’un million d’euros qui prévoit notamment un système fixe de surveillance thermique, des caméras thermiques portables. L’accord prévoit également la formation de personnels et une aide administrative. Est également prévu le déploiement de jusqu’à 50 officiers de police de pays membres de l’UE pour assister la police des frontières serbe.

Migrants à la frontière serbe

Migrants à la frontière serbe

Une manifestation a eu lieu ce midi devant l’Office des Etrangers en solidarité avec les douze personnes enfermées lundi matin suite à l’évacuation de la « Voix des sans-papiers », un collectif qui occupait depuis deux ans une ancienne maison de repos à Molenbeek. Plus de 150 personnes séjournaient dans le bâtiment, mais seules 14 d’entre elles était encore présente au moment de l’expulsion. Deux autres sans-papiers interpellés avaient une procédure de demande d’asile en cours et ont été libérées. Les douze sans-papiers interpellés ont été transférés vers les centres fermés de Bruges, Vottem et Merksplas. Il s’agit de personnes originaires de Mauritanie, Sénégal, Guinée, Mali, Burkina Faso et Côte d’Ivoire. Elles n’avaient plus de demandes d’asile en cours et pourraient être expulsées vers leurs pays d’origine assez rapidement. A la suite des interpellations des quatorze sans-papiers, une centaine de personnes se sont rassemblées vers midi devant la maison communale de Molenbeek-Saint-Jean pour demander leur libération.

L’évacuation hier de la

L'évacuation hier de la

Deux guérilleros présumés du Front « Efrain Pabon Pabon » de l’ELN ont été capturés dans une opération conjointe entre l’armée, la police et le ministère public. Ils ont été transféré à la Prison Palogordo à Giron. Ils sont accusés d’avoir incendié un bus de la compagnie Cotrans, le 13 septembre, sur la route entre Concepción et Cerrito (Santander). Un petit groupe d’une dizaine de guérilleros opérant en civil est actuellement actif dans la région de Garcia Rovira. Ce groupe fait partie du réseau de soutien de la « Commission Martha Cecilia Pabon », qui dépend du Front « Efrain Pabon Pabon ». Ces six derniers mois, ils ont brûlé un bus, harcelé le poste de police de la municipalité de Concepción et monté des points de contrôle sur certaines routes dans le Garcia Rovira.

Les deux guérilleros présumés à leur arrestation

Les deux guérilleros présumés à leur arrestation

Voici le bilan de la répression de la manif du 15 septembre selon le groupe de défense collective (Defcol):
« A Paris, le ministère et la préfecture annoncent 4 manifestants blessés pour 8 flics blessés (15 sur toute la France). C’est simplement délirant, quiconque était présent le 15 septembre sait que les flics se sont montrés particulièrement agressifs, que les blessés graves étaient nombreux et qu’un manifestant a perdu un oeil.
Leurs fouilles, leurs intimidations, leurs coups de matraques, leurs tirs de grenades et de flash ball se sont conclus par des arrestations. D’après eux 17 personnes ont été interpellées à Paris, 62 sur toute la France.
À notre connaissance, huit manifestants sont passés en comparution immédiate, un mineur a été présenté devant un juge des enfants et une personne à qui une CRPC a été proposée (Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité) l’a refusée. Cette dernière est donc convoquée à une date ultérieure.
Concernant les huit comparutions immédiates :
– Le renvoi du procès a été demandé dans cinq cas. Tout le monde comparaîtra libre à la barre, avec un contrôle judiciaire pour 2 d’entre eux plus une interdiction de Paris pour l’un deux.
– Deux manifestants ont été condamnés pour des jets de projectiles et rébellion. L’un à 6 mois ferme sans mandat de dépôt alors qu’il nie les faits, l’autre à 1 500 euros d’amende dont 1 000 avec sursis.
– Enfin, un dernier a été relaxé. De l’aveu même de la proc, l’infraction n’était pas caractérisée, en gros les flics se contredisaient eux-même dans leur procès-verbal.
S’agissant du mineur, la juge a décidé son placement sous le statut de témoin assisté. »

Le syndicaliste éborgné par la police

Le syndicaliste éborgné par la police

Dans la nuit du 19 au 20 septembre, des personnes se sont introduites dans le siège du « leader mondial des matériaux de construction » Lafarge-Holcim. Elles y ont placé un petit engin explosif en représailles aux impôts que cette société a payé à Daesh entre le printemps 2013 et l’automne 2014 pour que ses cimenteries situées à Jalabiya, près de Manbij, puissent continuer leurs activités. Lafarge-Holcim n’est que l’une des sociétés de la famille Schmidheiny dont la collaboration avec les djihadistes n’est qu’un exemple de barbarie parmi d’autres. Lafarge-Holcim a prétendu que les fonds dégagés devaient servir à « sécuriser le personnel », mais il est apparu clairement que les fonds ont été payés pendant plus d’un an et que le personnel n’a pas été évacué. Ce n’est que récemment que Daesh a été chassé de la région par les QSD. L’action a été revendiquée sur Indymedia Linksunten, le communiqué a été traduit en anglais ici.

Lafarge continue à faire du profit en Syrie, à l’aide de sa cimenterie

Lafarge continue à faire du profit en Syrie, à l'aide de sa cimenterie

Bernard, Jean-Pierre, Loïc et Yamann sont convoqués au tribunal le 9 décembre, « accusés » d’avoir participé à la distribution d’un tract de la campagne BDS le 7 février 2015. En outre, la convocation de Bernard et Yamann porte aussi sur la distribution d’un tract le 19 décembre 2014. Ils sont poursuivis pour « avoir entravé l’exercice normal – de 3 magasins – lors de leur activité économique » à la suite d’un dossier monté par deux organisations proisraéliennes (dont la LICRA) et adressé au Procureur de la république. Alors que les deux distributions de tracts ont été sans incidents et que les diffeurs ne sont pas entré dans les magasins. Plus d’infos ici.

Rassemblement ce jeudi 22 septembre à partir de 13h au Tribunal de Grande Instance de Toulouse.

Rassemblement de soutien aux 4 BDS

Rassemblement de soutien aux 4 BDS

Des militants du Mouvement du peuple (un parti anti-impérialiste et altermondialiste) ont organisé une manifestation surprise devant l’ambassade de France à Beyrouth, ils ont rapidement débordé les agents de sécurité et formés une chaîne humaine devant l’entrée en appelant à la libération de Georges Abdallah.

Devant l’ambassade de France à Beyrouth hier

Voir une vidéo sur FB

Devant l'ambassade de France à Beyrouth hier

– 19 sept : à 13h30, TGI de Paris (12e chambre), procès d’un camarade Anonymous pour l’attaque informatique du site de la préfecture de police de Paris suite à la mort de Rémi Fraisse
– 20 sept: Procès des « 4 du 28 avril » (SNCF) Marseille, tribunal, 14h
– 20 sept: Procès de manifestants contre la loi Travail, Lille, TGI
– 21 sept à 9h Alexis (étudiant et salarié) pour outrage à la parole, geste et menace portant atteinte à l’ordre publique, TGI Paris, suite au kessel du 5 juillet à Assemblée nationale
– 21 sept : 19h00 Réunion pour l’Observatoire national des violences policières, CICP, Paris
– 22 sept : Ouverture du procès de 3 manifestants arrêtés pendant le 5 juillet devant l’Assemblée Nationale. TGI de Paris, 24e et 29e chambres. Les audiences commencent à 9h, nécessaire de venir à 8h. Les manifestants demandent de venir les soutenir.
– 27 sept : Procès de 5 militants contre la loi Travail, au tribunal d’Amiens,
– 27 et 28 sept Air France Chemise arrachée Bobigny, 9h, Rassemblement.
– 29 septembre : Fred interpellé le 5 juillet devant l’Assemblée Nationale, 9h, TGI de Paris
– 1er octobre : manif nationale de soutien aux migrants à Calais
– 1er octobre : concert de soutien aux camarades licenciés par l’ESA, à partir de 19h aux 33 rue des Vignoles Paris 20e
– 3 octobre 13h au TGI de Paris (chambre 1 pôle 8), appel du procès intenté par Emmaüs contre des personnes qui s’étaient rendues à un appel de migrants en lutte dans leur centre d’hébergement.
– 8 octobre : Notre Dame des Landes : Manif – Construction – Fête. Des bus sont organisés au départ de Paris – Départ la veille à 23h30.
– 16 octobre Cabaret d’Urgence organisée par Jolie Môme. Épée de Bois, Cartoucherie. Route du Champ de Manoeuvre 75012 Paris. Dédié aux réprimés de l’occupation du Medef et à tous les réprimés des mouvements sociaux.
– 18 octobre à partir de 8h30 au TGI de Boulogne sur mer procès d’une militante pour avoir soit disant opposé une résistance violente aux fonctionnaires de la BAC .
– 19 et 20 octobre Goodyear Amiens. Un village militant est prévu.
– 22 octobre : manif devant la prison de Lannemezan en soutien à Georges Ibrahim Abdallah qui entamera sa 33è année de réclusion
– 24 octobre : procès du squat de l’Attiéké à Saint Denis
– 9 novembre : Comparution en correctionnelle de 2 personnes dépositaires du Rassemblement de République en solidarité avec les migrants. 24e chambre correctionnelle du TGI de Paris.
– 8 décembre à Paris procès de Loïc de Jolie Môme.
– 13 décembre : procès d’Adil (postier du 92) TGI Paris
– 31 janvier 2017 : 2 opposants au projet « Bure » pour fichage ADN – 8h45 – TGI de Bar le Duc.

Coordination contre la répression et les violences policières
contact : stoprepression@riseup.net
Réunion tous les mardis à 18h à la Bourse du Travail de Paris

Nantes


3 rue du Château d’eau
M° République.

Nantes

Notre article d’hier indiquait par erreur que l’anarchiste extradée des Pays-Bas vers l’Allemagne était inculpée pour l’attaque de la Pax Bank à Aix-la-Chapelle en 2013. Elle est en fait soupçonnée de participation à un hold-up d’une filiale de la Aachener Bank, toujours à Aix-la-Chapelle et toujours en 2013. Elle n’est pas inculpée pour l’affaire du hold-up de la Pax Bank. Pour celle-là, deux autres anarchistes (tous les deux arrêtés à Barcelone et extradés en Allemagne) sont soupçonnés.

Banderole solidaire

Banderole solidaire

La police des Pays-Bas va ficher les habitants soupçonnées de « sympathie » avec le PKK. Elle fera probablement de même avec le DHKP-C turc. La question de savoir si des policiers hollandais sympathisants du régime turc auront l’occasion de donner ces informations à Ankara a &été balayée d’un revers de main par un porte-parole déclarant qu’il avait « toute confiance dans les règles garantissant l’intégrité des agents de police ».

Dans un tout autre registre: le Ministre des Affaires Etrangères hollandais a rencontré le chef du KNC à La Hague ce jeudi. Le KNC (Kurdish National Council) est le parti kurde syrien lié au PDK irakien de Barzani, c’est donc le parti de la droite kurde très minoritaire au Rojava, régulièrement accusé de connivences avec le régime turc et affectionné par les forces de la coalition internationale (« contre Daesh ») qui verrait en lui un groupe « rebelle modéré » s’il n’était pas si minoritaire.

Réunion Pays-Bas et KNC à propos de

Réunion Pays-Bas et KNC à propos de