Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Six membres des Galikonda et Korukonda Area Committees du PCI(maoïste) se sont rendus aux autorités de l’Andhra Pradesh ce dimanche. La tête de quatre d’entre eux était mise à prix. Selon le commissaire Rahul Dev Sharma, tous seraient impliqués dans différentes affaires dont des fusillades avec les forces de sécurité, l’exécution de Sagina Venkata Ramana, la destruction de bâtiments et diverses occupations.

Selon la logique habituelle de propagande anti-insurrectionnelle des autorités, le commissaire a déclaré que les six hommes s’étaient rendus parce qu’ils en avaient marre de l’idéologie du parti maoïste et ont donc décidé de revenir à la vraie vie. Toutes les poursuites à leur encontre seront abandonnées conformément à la directive gouvernementale et ils recevront une compensation.

Reddition de six membres du PCI(maoïste)

Reddition de six membres du PCI(maoïste)

Une nouvelle fois, le campus de l’Ucad a été le théâtre d’affrontements entre les étudiants de la licence des facultés de Lettres, mécontents des critères d’admission en année de master, et les forces de sécurité. Les étudiants de l’Ucad ont été rejoints par ceux des établissements privés le long de l’avenue Cheikh Anta Diop. Et les étudiants des établissements privés demandent le paiement sans délai du montant dû aux établissement privés.

Affrontements entre étudiants et forces de sécurité à Dakar

Affrontements entre étudiants et forces de sécurité à Dakar

600 personnes se sont rassemblées à la Place Poelaert ce samedi 3 mars de 14h à 17h. Des militants du Secours Rouge, d’Alternative Libertaire, de plusieurs organisations révolutionnaires de Belgique et de Turquie se sont réunis dans un bloc révolutionnaire dans la manifestation.

Bloc révolutionnaire dans la manif Afrin du 3 mars

Bloc révolutionnaire dans la manif Afrin du 3 mars

Au moins 15 Palestiniens ont été blessés lors d’affrontements qui ont éclaté à plusieurs endroits le long des frontières de Gaza pour le 13e « vendredi de la colère » contre la reconnaissance par les USA de Jérusalem comme capitale d’Israël. Les forces israéliennes stationnées dans des tours de guet militaires à l’est de la ville de Gaza ont tiré à balles réelles et lancé des grenades lacrymogènes sur les manifestants qui se sont approchés de la barrière frontalière, tirant et blessant un jeune homme. Des affrontements similaires ont eu lieu le long des frontières à l’est de la ville de Jabalia, au nord de la bande de Gaza, au cours desquels les forces ont ouvert le feu sur les manifestants, blessant au moins quatre personnes.

Sept autres Palestiniens ont été blessés par balles lors d’affrontements qui ont eu lieu à l’est de la ville de Khan Younis, au sud de la bande de Gaza. Un jeune homme aurait été blessé par balles réelles lors d’une manifestation à l’est du camp de réfugiés d’al-Bureij, dans le centre de Gaza. Un Palestinien a également été touché d’une balle dans le pied lors d’affrontements qui ont éclaté près du passage de Beit Hanoun au nord de la bande. Tous les cas ont été transférés à l’hôpital pour un traitement médical. Plusieurs cas de suffocations avec des gaz lacrymogènes ont également été rapportés.

Un manifestant blessé vendredi à Gaza

Un manifestant blessé vendredi à Gaza

Au lendemain du meurtre de dix de ses cadres sous les tirs des autorités à la frontière du Chhattisgarh et du Telengana, le PCI(maoïste) a déclaré qu’il ne s’agissait pas d’une fusillade, mais bien « de tirs unilatéraux de la police ». Jagan, le porte-parole du parti a déclaré par voie de communiqué qu’aucun cadre supérieur n’avait été tué « Un traitre a renseigné notre présence à la police, conduisant à la mort de dix naxals » a déclaré Jagan. Il a également affirmé que Dadaboina Swamy, alias Prabhakar, membre du comité de district et Ratna, membre d’une brigade villageoise, avaient été abattus. Tous les autres appartenaient aux districts de Sukma et de Dantewada, dans le Chhattisgarh. Affirmant que le combat était « une attaque armée unilatérale de la police », Jagan a déclaré que les hommes se reposaient et parlaient avec la population lorsque les soldats ont débarqué. Il a accusé les chefs des gouvernements du Chhattisgarh et du Telengana d’agir tel des autocrates « vendant les précieuses ressources naturelles des tribaux » à des multinationales étrangères. « Les gouvernements tuent tous ceux qui les remettent en questions. La parti maoïste s’aligne cependant avec les Dalits et les tribaux et répliquera aux attaques ».

Matériel saisi par les autorités

Matériel saisi par les autorités

Les autorités ont annoncé la mort de dix membres du PCI(Maoïste), dont six femmes, ce vendredi à la frontière entre le Chhattisgarh et le Telengana. Dans une opération conjointe qui durait depuis mercredi, une brigade des polices des deux états ratissaient une zone forestière du district de Bijapur (Chhattisgarh) lorsqu’elle s’est retrouvée face à un groupe de guérilleros vers 6h ce matin. « Il s’agissait en fait d’une compagnie armée de 70-80 maoïstes. Ils souhaitaient apparemment nous prendre en embuscade et ont ouvert le feu » a déclaré un officiel des renseignements du Telengana. « Nos unités armées ont répliqué ». La fusillade a duré une trentaine de minutes. Un soldat a été abattu, tandis que les corps de dix maoïstes ont été retrouvés sur les lieux dans les recherches qui ont suivi. Un AK-47, cinq INSAS, un fusil automatique, deux pistolets, trois mines et six bombes ont été saisis, ainsi qu’une radio et une somme d’argent en liquide.

Varavara Rao, membre de la Revolutionary Writers Association, militant et sympathisant maoïste a immédiatement réagit à l’annonce des autorités, affirmant qu’il n’y avait pas eu lieu de combat « Le combat est factice. La police les a capturé, torturé et tué. Une enquête judiciaire doit être ouverte ».

Annonce du succès de la contre-insurrection

Annonce du succès de la contre-insurrection

Le Franco-Palestinien Salah Hamouri, qui devait sortir de sa prison du Néguev le 28 février, demeurera derrière les barreaux. Une demande de prolongement de sa détention administrative de quatre mois, signée du ministre de la défense israélien, devait être examinée par un juge de Jérusalem jeudi 1er mars. Salah Hamouri a avisé le juge qu’il entendait boycotter le tribunal, pour dénoncer sa détention illégale. L’audience, une simple formalité, a été reportée au lundi 5 mars, mais son issue ne fait guère de doute : la détention devrait être effectivement prolongée.

Salah Hamouri avait déjà passé trois ans en détention administrative, entre 2005 et 2008, avant d’être condamné par un tribunal militaire israélien pour « complot » et appartenance aux jeunesses du FPLP. Il avait été libéré en décembre 2011, avec d’autres prisonniers palestiniens, en échange d’un soldat franco-israélien capturé en 2006 par un commando palestinien au sud de la bande de Gaza. A sa sortie de prison, après avoir repris ses études de droit, il était devenu enquêteur pour l’association Addameer, qui défend les prisonniers palestiniens. il avait été arrêté le 23 août 2017 à son domicile de Jérusalem-Est et incarcéré sans inculpation ni procès sous le régime de la détention administrative.

Salah Hamouri

Salah Hamouri

La Turquie a essuyé jeudi 1er mars de nouvelles pertes dans le cadre de son offensive contre Afrin, l’état-major reconnaissant que huit soldats avaient été tués et 13 blessés. Cela fait de la journée de jeudi l’une des plus meurtrières pour Ankara depuis le déclenchement de son opération militaire le 20 janvier. Durant la semaine, les forces spéciales de la gendarmerie et de la police turque ont été engagées à Afrin. En 2015 et 2016, ces mêmes forces ont servi de fer de lance aux opérations contre-insurectionnelles menées par Ankara dans les villes kurdes du sud-est de la Turquie, qui s’étaient alors traduites par des destructions d’une ampleur sans précédent. D’intenses combats avaient éclaté dans l’après-midi entre ces forces spéciales et les membres des FDS, qui ont notamment tendu une embuscade en utilisant des tunnels. Un hélicoptère turc dépêché pour évacuer les blessés a dû rebrousser chemin après avoir été touché par un tir.

Les pertes essuyées par Ankara jeudi portent à au moins 40 le nombre des soldats turcs tués depuis le début de cette offensive. Les pertes des supplétifs islamistes sont entre 4 et 5 fois plus nombreuses. Ankara a refusé d’appliquer cette semaine la trêve humanitaire que réclame le Conseil de sécurité des Nations unies en Syrie, Ankara estimant que la résolution ne concernait pas son opération. Les bombardements sur l’enclave kurde se sont poursuivis.

L’offensive turque contre Afrin (archive)

L'offensive turque contre Afrin (archive)

Le 20 janvier, l’armée turque et ses alliés djihadistes ont lancé une offensive brutale contre le canton d’Afrin, une enclave du Rojava (le Kurdistan syrien). Afrin était jusqu’à présent la région la plus épargnée par la guerre civile, mais en un mois, l’attaque a déjà fait près de 200 morts, rien que parmi les civils. Par cette attaque, l’État turc et ses alliés s’en prennent au modèle de société d’Afrin et du reste du Rojava: un modèle de société basé sur la démocratie participative, l’égalité des droits de tous les peuples et toutes les confessions, la libération des femmes et l’écologie.

Tous et toutes au rassemblement ce 3 mars en solidarité avec les peuples et la résistance d’Afrin, contre l’agression turque, à l’appel de la Plate-forme de solidarité avec Afrin (à laquelle appartient le Secours rouge).

Rendez-vous place Poelaert ce samedi 3 mars à 14H00.

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Actuellement, les infiltrations pratiquées dans le cadre de la loi MPR (méthodes particulières de recherches) ne peuvent qu’être le fait de policiers qui prennent de fausses identités. Un projet de loi relatif à « l’infiltration civile » va préciser les normes légales du recrutement d’infiltrés dans les milieux ciblés ou dans leur entourage. Ce projet de loi permettra de couvrir officiellement les indicateurs qui, dans le cadre de leur besogne de renseignement, commettront des actes illégaux jugés nécessaires à celle-ci. C’est en cela que « l’infiltré civil » se distinguera de « l’indicateur ».

Mise à jour: Le projet de loi peut être consulté ici.

Le siège de la police fédérale

Le siège de la police fédérale