Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Trois militants de YDG (Nouvelle Jeunesse Démocratique) de la ville de Mersin en Turquie viennent d’être condamnés à des peines de prison pour leur participation à la campagne de YDG en soutien à l’autodéfense armée des villes kurdes lors des massacres de l’armée turque en 2015. Ces peines vont de 1 an à 4 ans de prison.

Affiches de la campagne YDG

Affiches de la campagne YDG

Une série de combats entre l’armée gouvernementale et la guérilla communistes dans le sud des Philippines s’est soldée par la mort d’un soldat et de deux alliés du gouvernement. Le soldat tué appartenait à une détachement de la 402 Brigade d’infanterie qui a tenté d’accrocher un groupe de guérilleros signalés dans un village reculé près de Butuan City, dans le sud du pays. La fusillade a éclaté midi lundi, alors que les militaires s’approchaient du village. La deuxième fusillade a eu lieu également lundi près de la ville de Kitcharao dans la province voisine d’Agusan del Norte, sans bilan connu. Enfin, des guérilleros présumés de la NPA ont abattu deux personnes connues pour soutenir la campagne lancée par le président Duterte contre la guérilla maoïste.

Combattantes de la NPA

Combattantes de la NPA

Marcio Matos (Marcinho), leader du MST – Mouvement des Sans-Terres – dans l’État de Bahia, au Brésil, a été assassiné le 24 janvier devant chez lui au camp de Boa Sorte, à Iramaia, dans la région de Chapada Diamantina. Ce leader de premier plan du MST engagé dans la lutte paysanne à Bahia, a été assassiné devant son fils, abattu par trois tirs en pleine tête. Il avait 33 ans.

Sa mort s’ajoute à une longue liste de leaders paysans et d’activistes sociaux, dont de nombreux membres du MST, tués pour avoir lutté inlassablement afin de récupérer et de saisir des terres pour les familles expropriées et les sans-terres. Leurs luttes paysannes et sociales ont d’abord été criminalisées. Ensuite sont venues les attaques, les arrestations et les emprisonnements, y compris le meurtre des leaders paysans et des activistes sociaux qui luttent à leurs côtés.

Marcio Matos (Marcinho)

Marcio Matos (Marcinho)

Les forces israéliennes mènent de vastes et brutales opérations policières pour capturer un palestiniens qui a poignardé un israélien, provoquant des affrontements avec des centaines de jeunes palestiniens. Mardi soir à Naplouse, un manifestant palestinien a été tué et une quarantaine d’autres ont été blessés lors des affrontements. Khaled Walid Tayeh, 22 ans, originaire d’Irak al-Tayeh près de Naplouse, a été gravement blessé après avoir reçu une balle dans la poitrine. Il est mort de ses blessures à l’hôpital Al-Najah de Naplouse. Parmi les blessés, une demi-douzaine sont dans un état critique. Un homme a été gravement blessé après avoir reçu une balle dans la cuisse et la balle a pénétré dans son artère fémorale, un autre homme était dans un état critique après avoir été écrasé par une jeep de l’armée. Sept Palestiniens ont en outre été arrêtés.

Les blindés israéliens entrent à Naplouse

Les blindés israéliens entrent à Naplouse

Serge Bourgin, militant et secrétaire de la Fédération des activités postales et des télécommunications de Solidaires en Ille-et-Vilaine, passera en jugement le 13 février 2018 à 14h à Rennes. Il est poursuivi suite à une plainte pour diffamation par le chef opérationnel de la section d’intervention de la police départementale.

Le 16 novembre 2017, SUD-Solidaires, la CGT et FO organisaient une manifestation à Rennes contre les ordonnances Macron. Alors que le cortège suivait le parcours déposé et était arrêté à l’entrée du boulevard de la Liberté, la section d’intervention (SIR) armée de boucliers, casques et matraques, a remonté la manifestation pour charger la tête du cortège. Serge Bourgin a alors pris un mégaphone et a fait une intervention spontanée déclarant que « la SIR et son chef opérationnel avaient tiré au LDB 40 sur la manifestation étudiante le 28 avril 2016 éborgnant un étudiant ». Dans la même intervention, au mégaphone, le responsable de syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine indiquait que la section d’intervention était coutumière de provocations lors des manifestations contre la loi travail. Ce sont ces propos, plusieurs fois confirmés par les faits, qui valent à Serge Bourgin de passer au tribunal.

Une manifestation contre les hausses de prix dans la ville jordanienne d’As-Salt, à l’ouest d’Amman, est tourné à l’émeute lorsque les manifestants ont brûlé des pneus et affronté les forces de sécurité. La manifestation dénonçait les augmentations de taxes et les réductions de subventions de produits de base. Les forces de sécurité ont tenté de disperser les manifestants tandis que les dirigeants civils et tribaux tentaient de calmer la situation. Les manifestations se poursuivent depuis maintenant quatre jours. Le gouvernement a augmenté les taxes sur plus de 150 produits et levé les subventions gouvernementales sur le pain, dont le prix a augmenté jusqu’à 60 pour cent, suivant en cela les consignes du FMI.

Barricade à As-Salt

Barricade à As-Salt

L’armée israélienne a mené un raid samedi à Burquin près de Jénine en Cisjordanie. Elle a bouclé le village, instauré un couvre-feu et entamé une série de perquisitions; Des affrontements s’en sont suivis et les militaires ont grièvement blessé un jeune manifestants à la tête par un tir à balle réelle. Ce manifestant vient de succomber à ses blessures.

Le raid israélien à Burquin

Le raid israélien à Burquin

Aux abords du château Saint-Ange, à quelques centaines de mètres du Vatican, des manifestants kurdes sont venus dénoncer l’invasion turque du canton d’Afrin par l’armée turque et ses alliés jihadistes. Au même moment Erdogan était reçu par le pape François à Rome. Il y a eu des incidents: au moins deux manifestants ont été arrêtés par la police.

Face à face à Rome

Face à face à Rome

Le samedi 3 février, 5000 personnes ont participé de manière non-violente à la manifestation autorisée « lutte contre la dictature en Turquie ». La police n’a autorisé que peut de temps avant la manifestation avec comme point de ralliement le Claramatte (lieu proche de Claraplatz, point de ralliement officiel) à 13h, et non à 14h. Ce qui a permis de considérer tout rassemblement sur le Claraplatz comme illégal. Toutes les personnes qui s’y rendaient étaient soumises à des contrôles et devaient se laisser prendre en photo. Deux personnes ont été arrêtées sur place. Cet harcèlement policier visait surtout les soutiens solidaires non-kurdes. Tou-te-s celles et ceux qui, aux yeux de la police, n’avaient pas « l’air d’être kurdes » encouraient le risque d’être poursuivi-e-s et arrêté-e-s. Plusieurs manifestant-e-s ont rapporté que des policer-e-s leur ont dit que cette manif n’était « pas pour les « suisses » et que seul-e-s les « kurdes » avaient l’autorisation d’y participer.

Avant même que la manifestation n’ait lieu, des unités de police cagoulées sont entrées dans un appartement du Revolutionärer Aufbau Basel, sans mandat de perquisition. Trois personnes en train de préparer la manifestation ont été provisoirement arrêtées et un calicot a été confisqué. Selon un témoin, la police aurait menacé les personnes présentes que ceux qui participeraient à la manifestation seraient arrêtés. Dès le début de a manifestation, des policier-es- cagoulé-e-s armé-e-s de fusils à balles en caoutchouc se sont dirigé-e-s vers la partie de la manifestation regroupant le plus de « non-kurdes » et ont tenté d’arracher un calicot aux manifestant-e-s. La police s’est heurtée à une résistance unie et s’est finalement retirée. Au final au moins 15 participant-e-s ont été arrêté-e-s. Tou-te-s ont été relâché-e-s depuis.

Manifestation pour Afrin à Bâle

Manifestation pour Afrin à Bâle