Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le procès d’accusation de Riccardo aura lieu le 5 octobre à 9h au tribunal d’Altona à Hambourg (Max Bauer Allee 91). Le procès sera ouvert mais on ne sait pas encore si le jugement aura lieu le même jour ou sera reporté à une date ultérieure. Il risque deux ans de prison pour perturbation de la paix, attaque par assaut et résistance. Concernant la censure de son courrier, il n’y a pas eu de blocage systématique mais certains courriers ont été censurés (au moins 3 jusqu’ici, une carte postale, une lettre et une enveloppe contenant des journaux de contre-information hambourgeois).

Riccardo est un militant anarchiste, c’est l’un des six militants italiens toujours détenus à Hambourg suite au G20.

Son adresse:
Riccardo Lupano
Jva Billwerder
Dweerlandweg 100
22113 Hamburg
Germany

Complicité et solidarité avec les prisonniers d’Hambourg

Complicité et solidarité avec les prisonniers d'Hambourg

La société Taser (récemment renommée Axon) bien connue pour être le leader mondiale en pistolets électriques et en body-cams policières travaille actuellement sur un nouveau projet, toujours au service des forces de l’ordre. Le projet est appelé « Evidence.com » et vise à fournir une application visant à permettre à tout le monde de filmer et d’uploader des photos et vidéos dans le cadre d’enquêtes, principalement via l’usage d’une application pour smartphone. Les matériaux ainsi récoltés seront mis à disposition des forces de l’ordre (selon Axon, la plateforme ne concernera que des enquêtes précises, mais il y a fort à parier que cela ne restera pas le cas indéfiniment), mais nourrira également des bots qui affineront leur intelligence artificielle sur base de cette base de données, cela afin de renforcer le département AI d’Axon. Ce département vise selon ses propres mots à « automatiser le travail administratif et à anticiper l’activité criminelle ». Axon a déjà des contrats très juteux avec de nombreuses agences de maintien de l’ordre aux USA et ailleurs, il offrira le matériel informatique aux agences, mais celles-ci devront payer un abonnement mensuel pour utiliser ce que le PDG d’Axon appelle déjà « Dropbox for Cops ».

A l’annonce du projet Evidence.com, de nombreuses critiques ont visé Axon et le fait que des données légales seront aux mains d’une grosse boite privée. Axon s’en est défendu, précisant que les données ne seront pas hébergées sur les serveurs de la société même mais sur le service de cloud de Microsoft (Azure). L’ACLU (Union pour les Droits Civils Américaine) a également rappelé qu’elle maintenait depuis plusieurs années une application « Mobile Justice App » destinée à filmer les violences policières et à les uploader aussi vite que possible sur les serveurs de l’ACLU puisque les copwatchers sont en général rapidement mis hors d’état de filmer par la police.

Evidence.com

Evidence.com

Après la revendication d’une action incendiaire contre la gendarmerie à Grenoble (Voir notre article) publiée sur Indymedia Grenoble et reprise sur Indymedia Nantes, les équipes des deux sites ont reçu un courrier de l’Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l’Information et de la Communication (OCLCTIC) les sommant de retirer le contenu de la revendication au motif de « provocation à des actes de terrorisme ou apologie de tels actes ». Cette requête fait écho à la fermeture récente de l’Indymedia germanophone Linksunten le 25 août dernier pour des motifs similaires (voir notre article). Les deux sites ont plié à cette demande de la police et Indymedia Grenoble a communiqué en précisant « il nous […] semble toujours important que soit visibilisée la nature politique d’actions directes, fussent-elles pénalement répressives. Nos états sont actuellement en train de mener une véritable guerre médiatique. Celle-ci semble viser à faire taire les oppositions politiques radicales, et à criminaliser les collectifs et individus qui communiqueraient sur leurs objectifs politiques, et ce sans le prisme déformant des médias traditionnels. »

Indymedia Grenoble censuré.

Indymedia Grenoble censuré.

Héctor Llaitul (leader de l’organisation mapuche CAM, Coordinadora Arauco-Malleco) et sept autres Mapuches ont été arrêtés hier dans une série de perquisitions, l’opération « Huracán » (« Ouragan ») visant la communauté mapuche orchestrée par la GOPE (Groupe d’Opérations de Police Spéciales) dans les régions VIII (Biobío) et XIV (Fleuves). Ils sont accusés de différentes actions de « violence rurale à caractère terroriste », des incendies qui ont visé des camions et une églises. Les arrestations ont été très violentes, les personnes arrêtées ainsi que leurs parents présents au moment des perquisitions ont été tabassées par les policiers.

Chili: Huit dirigeants mapuches arrêtés et suspectés pour des attaques indendiaires

Les autorités ont annoncé que dix membres du PCI(maoïste) travaillant dans la division Darbha du Bastar (Chhattisgarh) s’étaient rendus ce vendredi. La police du Bastar a déclaré que cette reddition était le résultat de la campagne menée par les autorités depuis plusieurs semaines et intitulée « Amcho Bastar, Amcho Police » (Notre Bastar, notre police). « Ils ont également été attirés par la politique de réhabilitation de gouvernement de l’état. Ils travaillaient pour le parti depuis 2014 » peut-on lire dans le communiqué publié pour l’occasion. Sur les dix guérilleros, quatre étaient des membres de la Jan Militia, deux étaient des membres du Janata Sarkar et un était membre du Chetna Natya Mandali.

Reddition dans la Bastar

Reddition dans la Bastar

Une fusillade a opposé un détachement du 39e Bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale à un groupe d’une vingtaine de combattants appartenant à la Compagnie « Pulang Bagani »de la NPA hier vendredi à Magpet, dans le North Cotabato. Les militaires ont bénéficié de l’appui aérien d’hélicoptères légers Hugues MG250. Les guérilleros ont pu s’échapper mais ont laissé » sur le terrain des équipements (dont 15kg d’IED, des sacs de munitions) mais en emportant leurs armes et leur(s) blessé(s) – des traces de sang ont été trouvées sur les lieux de la fusillade.

Combattants et combattantes de la NPA

Le 20 septembre, la gendarmerie a perquisitionné plusieurs lieux à Bure (Meuse) et dans ses environs, habités par des opposants à Cigeo, le projet d’enfouissement de déchets nucléaires. La Maison de résistance, une ancienne ferme transformée en lieu d’accueil des militants anti-nucléaires, a ainsi été perquisitionnée vers 6h20. Au même moment, quatre domiciles privés étaient investis par les forces de l’ordre. Du matériel divers – ordinateur, disque dur, clé USB, téléphones portables, livres… – a été saisi. Les forces de l’ordre ont justifié ces perquisitions par la commission rogatoire d’un juge d’instruction, dans le cadre de l’enquête relative à une action menée en juin dernier contre l’hôtel-restaurant du laboratoire de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, en charge du projet Cigéo.

Une centaine de gendarmes sont en permanence à Bure

Une centaine de gendarmes sont en permanence à Bure

Des manifestants kurdes ont perturbé le discours du président Erdogan en brandissant des pancartes et scandant des slogans. Erdogan prononçait un discours à un meeting organisé à New-York par le Comité d’orientation turco-américain. Les forces de sécurité étaient immédiatement intervenues et quatre manifestants ont été placés en garde à vue pour « troubles à l’ordre public, incursion illégale dans une propriété privée et crimes contre un chef d’Etat ».

Le meeting d’Erdogan à New-York

Le meeting d'Erdogan à New-York

Les militaires philippins ont tué mercredi neuf combattants de la NPA. Une unité du 84e Bataillon d’infanterie qui menait une opération anti-guérilla a mitraillé un groupe d’une quinzaine de maoïstes dans une zone rurale de la région de Carranglan (province de Nueva Ecija), à quelque 220 kilomètres au nord de la capitale Manille. Un caporal de l’armée a également été légèrement blessé. Deux des guérilleros tués ont été identifié, dont le commandant du groupe: Joey Manangan, alias “Ka Razul ». Les militaires ont récupérés des armes et des équipements.

Les dépouilles des combattants maoïstes tués

Les dépouilles des combattants maoïstes tués

Kalidas, alias Sekhar Raja, dirigeant haut placé du PCI(maoïste) a été arrêté à la frontière entre le Kerala et le Tamil Nadu à Pudur ce jeudi midi. Agé de 44 ans, cela fait plusieurs années qu’il travaille dans la clandestinité pour le parti à travers le sud de l’Inde. Il est poursuivi dans le cadre de plusieurs affaires dans le Kerala, le Tamil Nadu et le Karnataka. La police l’accuse d’être membre de la brigade Bhavani du parti, travaillant dans les régions vallonnées du Kerala, du Tamil Nadu et du Karnataka. Alors qu’il est poursuivi dans dix affaires dans le Kerala, il est également poursuivi en vertu du Arms Act dans le district de Dharmapuri, dans le Tamil Nadu. Les autorités n’ont révélé aucun détail concernant l’arrestation. Néanmoins, les villageois ont déclaré aux médias que quatre maoïstes présumés étaient arrivés mercredi soir et qu’ils avaient laissé Kalidas derrière eux. En effet, blessé à la jambe, il ne pouvait plus marcher. Les villageois ont déclaré avoir eux-même appelé la police.

Combattants maoïstes

Combattants maoïstes