Un Néerlandais de 21 ans était lundi le premier manifestant à être jugé à Hambourg après les affrontements de juillet contre le sommet du G20. Il a été condamné à deux ans et sept mois d’emprisonnement. Le jeune Amstelodamois a été reconnu coupable de «violences graves contre des représentants de la force publique» et de «rébellion» lors de son interpellation le 6 juillet (la veille de l’inauguration officielle du G20). Plus spécifiquement, il est condamné pour avoir jeté deux bouteilles de bière sur des policiers et résisté lors de son interpellation, en se mettant en position fœtale. La représentante du parquet avait réclamé une peine d’un an et neuf mois de prison. L’avocat de la défense, lui, avait plaidé la relaxe.

Les affrontements à Hambourg

Les affrontements à Hambourg

Le site linksunten.indymedia.org est interdit. Le gouvernement de Merkel reproche à ce site d’avoir soutenu les activistes lors du dernier sommet au G20 de Hambourg où de nombreux affrontements avec la police ont eu lieu. En fouillant les locaux du site linksunten.indymedia.org à Fribourg (sud-ouest), les enquêteurs ont découvert des couteaux, matraques, tuyaux et lance-pierres. Le ministère allemand de l’Intérieur dit avoir saisi des armes blanches lors de la perquisition. « La poursuite de l’exploitation du site est, à partir de maintenant, une infraction pénale », a déclaré le ministre, qui souhaite « sévir avec force contre les extrémistes de gauche susceptibles d’être violents en Allemagne ».

Allemagne: L’Allemagne interdit Indymedia Linksunten, principal site d’extrême gauche

Voici une liste non-exhaustive d’adresses postales de prisonniers politiques utilisée lors de notre dernier atelier « Ecrivons aux prisonniers politiques ». Il contient notamment la plupart des prisonniers de la loi 129b allemande (majoritairement des prisonniers turcs et kurdes), plusieurs prisonniers enfermés aux USA, etc. Il est malheureusement difficile de garantir l’exactitude de chaque adresse, mais cette liste peut servir à organiser des événements similaires à nos ateliers d’écriture.

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Atelier

Atelier

Dans la matinée du 15 août, environ 200 policiers anti-émeutes et les forces spéciales du SEK (Spezialeinsatzkommando) ont expulsé le squat Teppich Fabrik, qui avait été ouvert il y a plusieurs mois dans le quartier de Friedrichshain, à Berlin. Vendredi dernier, il y a eu un rassemblement de solidarité devant le bâtiment qui faisait obstacle à un projet de gentrification de Friedrichshain. Comme les policiers avaient depuis plusieurs jours établi un contrôle filtrant à l’entrée (laissant sortir des occupants et n’en laissant pas entrer), il n’y avait qu’un petit groupe de personnes dans le bâtiment.

Véhicule d’assaut de la police lors de l’expulsion du squat

Véhicule d'assaut de la police lors de l'expulsion du squat

Quelque 500 néo-nazis ont manifesté ce samedi à Berlin pour commémorer la mémoire de Rudolf Hess, le dauphin d’Adolphe Hitler mort il y a 30 ans. Plusieurs contre-manifestations antifas ont été organisées qui, malgré le dispositif policier, ont réussi à bloquer la manifestation fasciste. Celle-ci devait se rendre dans la Wilhelmstrasse, où se trouvait à l’époque la prison de Spandau, là où Hess s’est suicidé. La police a procédé à des interpellations.

Arrestation d’un contre-manifestant

Arrestation d'un contre-manifestant

Vers 6h du matin, 10 policiers armés de la Unterstützungskommandos (Commando de Soutien, une brigade spéciale) ont perquisitionné un appartement en colocation à Munich au motif que l’un des habitants possédait un drapeau des YPG et en avait posté une photo sur Facebook en mars dernier. Le drapeau fait partie des nombreux symboles interdits par l’état allemand, aux côtés du drapeau du PKK et du drapeau où figure le visage d’Abdullah Öçalan (le leader du PKK), entre autres. Le propriétaire du drapeau était en vacances, la police a saisit du matériel informatique et pris l’identité des personnes qui se trouvaient sur place. La position des autorités allemandes à l’égard du PKK et plus particulièrement des YPG est particulière. L’Allemagne est très répressive à l’égard du mouvement de libération kurde et possède des lois spéciales lui permettant de poursuivre les personnes qui sont recherchées en Turquie même si elles n’ont rien commis d’illégal aux yeux de la loi allemande (la loi 129b) Plusieurs internationalistes allemands ont combattus dans les rangs des YPG, et des opérations tactiques auraient déjà eu lieu entre des militaires allemands et les YPG (notamment pour exfiltrer une famille de nationalité allemande dont plusieurs membres étaient prisonniers de Daech).

Drapeau des YPG

Drapeau des YPG

La semaine de la solidarité avec les manifestants arrêtés à Hambourg au début de juin lors des initiatives anti-G20 a reçu des échos dans plusieurs pays. À Moscou, une manifestation sauvage a eu lieu devant le Centre allemand des visas. Des rassemblements ont également eu lieu à Moscou devant l’ambassade l’ambassade allemande et à Kaliningrad devant le consulat allemand. Des tags ont été peints à Moscou, Saint-Pétersbourg, Naberezhny Chelny, Chelyabinsk et Irkoutsk. D’autres initiatives solidaires ont eu lieu à Moscou, Penza et Nijni Novgorod.

Voir les initiatives dans les autres pays

Devant le Centre allemand des visas à Moscou

Devant le Centre allemand des visas à Moscou

Dans la nuit du 16 au 17 juillet, des anarchistes ont mené une action contre l’ambassade d’Allemagne à Paris, en soutien aux inculpés de Hambourg, dénonçant ainsi la répression subie lors des manifestations anti-G20. La façade de l’ambassade a été taguée, notament d’un « Welcome 2 hell », ses vitres attaquées à coups de marteau et la porte d’accès au public embrasée au cocktail molotov.

Lire le communiqué

Un des tags

Un des tags

Sur les 56 arrestations judiciaires effectuées durant le G20, 35 personnes sont toujours détenues dont 22 militants internationaux. Parmi ces derniers: 6 Italiens, 3 Français, 2 Néerlandais, un Espagnol, un Suisse, un Hongrois, un Serbe, un Sénégalais, un Roumain, un Autrichien, un Polonais et un Tchèque. Les internationaux sont gardés en détention parce que l’état allemand prétend un « risque de fuite ».

Les adresses des 6 Italiens

RICCARDO LUPANO
Jva billwerder
Dweerlandweg n° 100
22113 hamburg
Germany

EMILIANO PULEO
Jva billwerder
Dweerlandweg n° 100
22113 hamburg
Germany

ORAZIO SCIUTO
Jva billwerder
Dweerlandweg n° 100
22113 hamburg
Germany

ALESSANDRO RAPISARDA
Jva billwerder
Dweerlandweg n° 100
22113 hamburg
Germany

MARIA ROCCO
Jva billwerder
Dweerlandweg n° 100
22113 hamburg
Germany

FABIO VETTOREL
Hahnofersand
21635 Jork
Germany

G20 à Hambourg

G20 à Hambourg

Comme nous l’avions annoncé dans un précédent article, une manifestation a eu lieu aujourd’hui pour la libération des prisonniers révolutionnaires de l’ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe) à l’occasion d’une nouvelle audience dans le cadre de leurs procès.

Affiche pour exiger la libération des prisonniers de l’ATIK

Affiche pour exiger la libération des prisonniers de l'ATIK