Un militant anarchiste a été condamné à 6 mois de prison avec sursis pour avoir participé à un rassemblement d’une cinquantaine de personnes devant la prison de Gand au Nouvel An. Durant ce rassemblement, des policiers ont essuyé des jets de feux d’artifices. Selon le procureur, un policier aurait été blessé à l’oreille et qu’il s’agissait là d »une tentative de homicide ». L’arrestation avait eu lieu après la dispersion du rassemblement.

La nuit du 10 mars, nous avons attaqué les objectifs suivants à Barcelone, l’agence de la banque Caixa dans le quartier de Sagreda a été endommagée au moyen d’un engin incendiaire artisanal. Une agence de la banque Santander à Passeig Maragall a vu ses vitres brisées, et 15 autres agences bancaires à Gracia ont été sabotées (serrures et distributeurs de billets bloqués). Dans le communiqué, les auteurs se revendiquent de l’anarchisme et expriment leur soutien aux dix prisonniers politiques en grève de la faim au Chili.

Deux tubes, longs de 2 m et de 5 cm de diamètre, ont été retrouvés en février 2010 au fond de la Marne par les plongeurs de la Brigade fluviale. Ils gisaient à l’aplomb du pont où Julien Coupat et son amie Yildune Lévy, suivis par la police, avaient fait une pause en voiture, la nuit du 7 au 8 novembre 2008, non loin de la ligne TGV de Dhuisy, où sera retrouvé un crochet saboteur.

Les tubes avaient été reliés entre eux, par un manchon recouvert de scotch, avant d’être séparés. Les enquêteurs affirment que ces tubes en plastiques ont servi de perche de fortune aux saboteurs pour placer un crochet en fer à béton sur les caténaires de la ligne TGV. De telles gaules artisanales permettant d’atteindre les caténaires sans risque de s’électrocuter auraient été utilisées en Allemagne pour paralyser les convois de déchets nucléaires.

Les deux tubes ne comportent pas de trace ADN exploitable mais les enquêteurs, sur base des codes barres, prétendent qu’il pourrait s’agit de deux de tubes vendus, le jour-même du sabotage par le Bricorama de Châtillon. Or une filature à la balise GPS de la voiture de Coupat ce moment là avait été interrompue, par perte de signal, à hauteur de la porte de Chatillon.

Le procès contre 14 militants chiliens détenus depuis le 14 août (aussi bien de jeunes anarchistes que d’ancien militants de la guérilla anti-pinochetiste) commencera le 14 février à Santiago. Ils sont accusés d’environ 120 actions à la bombe contre l’Etat, les forces répressives, les multinationales.

Le blog de la solidarité (en espagnol)

Pour la deuxième fois en six mois, le prisonnier vert anarchiste Marco Camenisch a été transféré. En octobre dernier, il était passé de la prison de Zurich à la prison de sécurité optimale à Orb. Cette fois, il a été transféré à la prison de Lenzburg. Les raisons de ce nouveau transfert ne sont pas connues. Mais il est clair que pour les prisonniers, chacun de ces déménagements signifie une grande dose de stress: nouvelle situation, nouveau régime, nouveaux harcèlements. Pou lui manifester sa solidarité, les courriers peuvent lui être adressé à l’adresse suivante:
– Marco Camenisch
– Justizvollzugsanstalt Lenzburg
– Postfach 75
– 5600 Lenzburg
– Suisse

Lundi dernier, les accusés, membres présumés du groupe ‘Conspiration des Cellules de Feu’ et actuellement jugé pour ‘appartenance à une organisation terroriste’, avaient quitté la salle d’audience de leur procès au tribunal antiterroriste d’Athènes, situé dans la prison de haute sécurité de Kirydallos. Leurs demandes, entre autres, que les pièces d’identité des personnes assistant aux débats ne soient pas conservées par la police, ainsi que les débats ne soient pas enregistrés, n’avaient pas été entendues. La séance avait été ajournée à hier suite à leur départ. Ce lundi matin, la juge leur a opposé une fin de non-recevoir, justifiant la retenue des pièces d’identité par le fait que l’accès à la salle d’audience est régi par les règles de la prison. Les accusés ont dès lors immédiatement quitté la salle. Leur départ a été suivi par des affrontements entre quelques dizaines de sympathisants et des policiers en cilvil. Profitant de la confusion, les six accusés qui comparaissent détenus ont réussi à échapper à la vigilance de leur garde policière et ont pris la fuite. Ils ont été rattrapés à la course dans la cour du bâtiment. La séance a été ajournée à ce mardi. Les accusés, qui ont annoncé leur refus d’être représentés par leurs avocats dans ces conditions se sont vus attribués des avocats commis d’office. En outre, ils ont annoncé qu’ils entamaient une ‘grève de réfectoire’, n’acceptant plus les repas de l’administration pénitentiaire.

La nuit du 9 au 10 mai dernier, plusieurs actions anti-répression se sont déroulées dans la région de Gand: les vitres du commissariat de Gentbrugge ont été brisées, des tags ont été peints sur les murs de ce bâtiment, ainsi que sur celui du syndicat socialiste et de plusieurs banques. Une attaque incendiaire a également été menée contre le commissariat de Meulestede. Une demi-heure après les faits, la police a arrêté une personne qui se trouvait à proximité. Cette dernière a passé 17 heures en garde à vue, pendant que la police perquisitionnait chez ses parents et dans sa chambre d’étudiant. Elle y a saisi des tracts et des livres anarchistes, des notes personnelles et un ordinateur. Dans ce dernier, elle s’est particulièrement intéressée aux mails concernant diverses réunions, ainsi qu’aux sites visitées et aux recherches faites sur internet. Ce mercredi 26 janvier à 9 heures va débuté le procès de cette militante anarchiste qui est accusé d’avoir attaqué le commissariat de Gentbrugge, bien que les autorités n’aient encore avancé aucune preuves.

Ce matin, le procès de treize personnes, âgées de 19 à 20 ans, a débuté à l’intérieur de la prison haute sécurité de Kirydallos à Athènes. Ce tribunal dans le pénitencier avait été mis en place à l’époque pour les procès ‘antiterroristes’ impliquant les membres des groupes ’17 Novembre’ et ‘Lutte Révolutionnaire Populaire’ (ELA). Les treize suspects, dont quatre seront jugés par défaut car toujours libres, sont accusés ‘d’appartenance à une organisation terroriste’. Les arrestations avaient fait suite à l’envoi de plusieurs colis piégés à des ambassades à Athènes, et dans d’autres capitales européennes. Ceux-ci avaient été revendiqué par le groupe ‘Conspiration des Cellules de Feu’. Le tribunal, qui siègera durant quelques mois, examinera aussi l’implication des accusés dans trois actions ayant visé un ministère et les domiciles de deux responsables politiques en 2009. Un important dispositif policier a été déployé autour du bâtiment et plusieurs manifestations de solidarité ont d’ores et déjà été annoncées.

Ce midi, les prévenus ont quitté l’audience. Ils avaient demandé qu’aucun document ne soit requis auprès des personnes assistant à l’audience, et qu’elles ne subissent aucun contrôle de police ni fichage. Or, le juge a tout juste consenti à ce que les cartes d’identité ne soient pas photocopiées, mais simplement laissées à l’entrée. Les accusés ont donc quitté la salle, sous les applaudissements de nombreuses personnes du public et aux cris de ‘la passion de la liberté est plus forte que toutes les prisons’.

Dans la nuit du 12 au 13 à Paris, Dan, Olivier et Camille se sont fait arrêter à Belleville pour des tags « Algérie – Tunisie / Insurrection », « Vive l’anarchie »... Après un début de garde à vue dans le commissariat du XXe arrondissement, les policiers de la criminelle se sont emparés de l’affaire et les ont transférés dans leurs locaux. Ils ont ensuite été déférés au parquet et après un passage devant le juge d’instruction et le juge des libertés et de la détention, ils ont été envoyés en prison ce vendredi.

Plusieurs éléments ont certainement dû jouer dans cette décision de les mettre en détention préventive : tous les trois ont été associés à différents niveaux (simple garde à vue ou mise en examen) à des actes de solidarité avec les inculpés de Vincennes (ballades, occupations, sabotages de distributeurs de billets…).

Pour leur écrire :

Maison d’arrêt de la Santé
Daniel SAYAG
N° d’écrou : 293 350
42 rue de la Santé
75 674 Paris cedex 14

Maison d’arrêt de la Santé
Olivier TOUSSAINT
N° d’écrou : 293 348
42 rue de la Santé
75 674 Paris cedex 14

Fleury-Mérogis – Maison d’arrêt des femmes
Camille PAYELLE
N° d’écrou : 375 374 W
7 avenue des peupliers
91 705 Sainte-Geneviève-des-bois cedex