Déjà depuis le 21 avril, Deniz K., un militant antifasciste de 19 ans, est emprisonné à Nuremberg sous l’accusation de « tentative d’homicide » pour avoir frappé deux policiers avec une hampe de drapeau lors d’une manifestation le 31 mars, dans la même ville. C’est un mois après cette manifestation, lors d’une autre manifestation à Ludwigshafen, que deux policiers ont prétendu avoir reconnu Deniz et ont fait procéder à son arrestation.

Les Antifagruppen en Allemagne, ainsi que les organisations de solidarité avec les prisonniers politiques rejettent les accusations portées contre Deniz. Ils font remarquer que les vidéos de la manifestation montrent les policiers attaquer à la matraque et au gaz à poivre les 500 manifestants antifascistes, et que les deux policiers victimes ne se sont même pas inscrits sur la liste des blessés. Dans plusieurs villes allemandes, mais aussi à Bâle et à Paris, des mobilisations de solidarité ont eu lieu.

Un rassemblement de solidarité aura lieu demain 25 mai à 15 heures devant l’ambassade d’Allemagne à Bruxelles, 8 rue J. de Lalaing à 1040 Bruxelles

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Allemagne/Bruxelles: Solidarité avec un antifa emprisonné

25000 personnes ont participé à la manifestation du premier mai révolutionnaire, 6000 le 30 avril (‘Reclaim Da Streets’ une vingtaine d’arrestations). 123 personnes ont été arrétées la nuit du premier mai (contre 161 en 2011) et 124 policiers ont été blessés, la plupart par des coups de pavés ou de bouteilles.

Les médias ont qualifié ce premier mai de ‘Plus calme que jamais’ malgré le 25ème anniversaire des émeutes de Kreuzberg. Des affrontements ont cependants éclatés devant le Musée Juif et à Kotbusser Tor : 9 personnes se sont vues délivrer des mandats d’arrêts: deux sont actuellement détenues, l’un des suspects est accusé de rébellion, l’autre de dommages corporels graves. 7 autres personnes sont accusées de rébellion, voie de fait, perturbation de l’ordre public,… La plupart des autres personnes arrêtées devront comparaitre. L’année dernière, 74 émeutiers avaient été poursuivis.

Allemagne : Bilan du 1 mai révolutionnaire à Berlin

L’Antifa Bruxelles organise ce vendredi soir un concert de soutien aux antifascistes russes emprisonnés à Nijni-Novgorod, les fonds récoltés seront envoyés en Russie où ce groupe de militants autour duquel les autorités russes ont créé un dossier de toute pièce a cruellement besoin de fonds pour assumer ses frais juridiques. Dés 19h : repas végétalien et projection du film ‘Antifascist Attitude’, qui détaille la situation de ces militants assassinés par dizaines chaque année dans un pays où néo-nazis et fascistes n’ont plus peur de s’afficher. En soirée : Concerts punk et hip-hop. Au Bokal Royal, 153 rue royale, 1000 Bruxelles.

Bruxelles: Ce soir concert de soutien aux antifas russes emprisonnés

Alexei Soutouga, un anarchiste, antifasciste membre de l’ « Action autonome » a été arrêté mardi 17 avril à Moscou lors d’une collecte en soutien aux prisonniers antifascistes. La police dresse contre lui les mêmes accusations que contre l’antifasciste Alexei Olessinov (en détention depuis plus d’un mois) : être complice dans l’incident survenu au club « Vozdukh », à Moscou. Lors de l’incident du 17 décembre 2011, les gardiens-nationalistes de ce club ont attaqué les visiteurs du club antifascistes, puis les ont accusés pour ces agressions.

Russie: Arrestation d’un anarchiste antifasciste

L’Antifa Bruxelles organise ce vendredi 27 avril un concert de soutien aux antifascistes russes emprisonnés à Nijni-Novgorod, les fonds récoltés seront envoyés en Russie où ce groupe de militants autour duquel les autorités russes ont créé un dossier de toute pièce a cruellement besoin de fonds pour assumer ses frais juridiques. Dés 19h : repas végétalien et projection du film ‘Antifascist Attitude’, réalisé par le collectif russe ‘Les Enfants de Bakounine’. Le film détaille la situation de ces militants assassinés par dizaines chaque année dans un pays où néo-nazis et fascistes n’ont plus peur de se cacher. Dés 21h : Concerts punk et hip-hop.

Dans la soirée du 8 mars 2012, onze militant-es antifascistes ont été interpellé-es à Paris et placé-es en garde-à-vue pour « dégradation de bien public », parce qu’ils participaient à un affichage contre la tenue des « Assises Nationales de la Nationalité, de la Citoyenneté et de l’Identité », qui doivent avoir lieu le 10 mars à Paris. Ce colloque raciste est organisé par le Bloc identitaire, pour la deuxième année consécutive.

Jeudi soir, plusieurs dizaines d’antifascistes du mouvement IPEH Antifaxista se sont regroupé devant l’hôtel où dix fascistes du Bloc Identitaire organisaient une réunion pour créer une section Pays basque. Des pierres et de la peinture ont été jeté sur l’établissement, des container à poubelle ont été incendiés. Le commissariat a alors déployé la Section d’intervention départementale (SID) et des affrontements qui ont opposé forces de l’ordre et militants antifascistes.

Un manifestant a été interpellé pour « dégradation, violence contre personne dépositaire de l’autorité publique » (il a été placé en garde à vue, puis laissé libre pour la poursuite de l’enquête). Une deuxième personne a été interpellée le soir même par la Brigade anticriminalité qui l’accuse d’avoir tenté de mettre le feu à des poubelles. Il a été présenté samedi devant le magistrat et placé sous contrôle judiciaire. Il sera jugé ce mois à l’audience correctionnelle. La police a interpellé le lendemain une autre personne qu’elle accuse d’avoir jeté des pierres.

Nikita, un anarchiste antifasciste russe né en 1991 a été assassiné le 9 février. Poignardé a 61 reprises, son corps a été retrouvé à Samarra. Ses côtes étaient fracturées à de multiples reprises et sa tête était blessée. La police a déclaré de façon officieuse à la mère du jeune militant que le suspect arrêté -avec le sang de Nikita sur ses vêtements- était un militant nazi. Il semble pourtant évident, vu la gravité des blessures, que Nikita n’a pas été agressé par un seul individu mais bien par une de ces milices nazies qui sévissent en Russie. Une association des Droits de l’Homme a fournit un avocat à la mère de Nikita, mais le soutien financier est nécessaire puisque la police russe cherche vraisemblablement à enterrer l’affaire, et que les frais funéraires sont à la charge de la famille de Nikita. C’est l’Anarchist Black Cross de Moscou qui prend en charge la solidarité dans cette affaire, elle cherche à récolter des fonds.

Artem Bystrov, Albert Gaïnoutdinov, Pavel Krivonosov, Dmitri Kolesov et Oleg Gembarouk risquent jusqu’à 7 ans de prison pour plusieurs chefs d’inculpation. L’accusation principale de la police politique (le « Centre Anti-Extrémiste » ou Centre-E) est d’avoir créer à Nijni-Novgorod l’organisation extrémiste « Antifa RASH », qui aurait comme but, selon la police, d’agir violemment envers « des skinheads, fans de foot » et « les citoyens riches de Russie ». Leurs amis et camarades, anarchistes et antifascistes de Nijni Novgorod, déclarent que cette organisation n’a jamais existé et que l’affaire est fabriquée par le Centre-E. Parmi les faux, des statuts et des « cartes de membre » avec les noms complets des membres et avec pour nom d’organisation « Red anarhia skinheads » (« anarhia » au lieu de « anarchy », RASH qui signifierait « l’anarchie rouge des skinheads »). Ce seraient les nombreux tags «  »RASH » et « Antifa » qui auraient inspiré ce faux grossier aux policiers du Centre-E.

Les faits évoqués sont trois banales bagarres entre antifascistes et néonazis, n’ayant provoqué que des blessures légères. Pavel et Artem n’ont même pas participé à ces bagarres, ils ont des alibis inattaquables, et les fascistes ne les ont pas reconnus. Mais ils restent tout de même accusés pour ces bagarres en raison de motivations « idéologique de haine contre des groupes sociaux ». Début mars auront lieu les premières réunions au tribunal. Les antifascistes russes appellent à des journées internationales de solidarité les 16-18 mars.

« Smily » est un membre actif du RASH et a été arrêté le 8 février par l’unité spéciale de la police du land. Plusieurs initiatives solidaires ont eu lieu, notament dans les tribunes du match opposant St Pauli et le VFL Bo­chum le 12 février.

Une mobilisation aura lieu le 17 février à 9H00 au palais de justice de Stutt­gart, 5 Hauffstrasse.

Lien vers le site du RASH Stuttgart

FC ST Pauli vs Bochum antifa
RASH Stuttgart