Ce 12 février, afin d’empêcher les manifestants anti-austérité d’accéder au Congrès, le gouvernement de Milei a déclenché une répression policière brutale. Des supporters de football organisés ont rejoint les retraités pour leur manifestation hebdomadaire contre les coupes dans les retraites (voir article ici ) c’est l’une des plus grandes mobilisations contre l’austérité jamais organisées dans le pays. Au moins 150 manifestants ont été arrêtés, on dénombre 20 blessés dont un grave. La ministre de l’Intérieur d’extrême droite, Patricia Bullrich, a annoncé que les détenus encouraient jusqu’à 20 ans de prison. Les lois anti-mafia sont utilisées par le gouvernement pour inculper les manifestants de l’opposition, il considère les groupes de supporters de football de gauche comme des organisations criminelles.

Grandes manifestations féministes ce samedi 8 mars dans les principales villes d’Amérique latine, pour protester contre la violence sexiste et la vague réactionnaire menée dans la région par le président argentin, Javier Milei. L’une des plus grandes manifestations a eu lieu sur la Place de Mai à Buenos Aires « contre le fascisme, le racisme, le patriarcat et le capitalisme ». Les marches du 8 mars dénonçaient les récent discours de Milei contre les politiques d’égalité en parlant de « l’idéologie désastreuse du genre » et de « féminisme radical », en liant homosexualité et pédophilie, et en annonçant qu’il demanderait au Congrès de mettre fin au concept de féminicide et aux lois sur la parité des sexes. Des heurts ont eu lieu avec la police là où les manifestantes ont tenté de franchir les barrages (photo). Les manifestations ont été particulièrement massives à Mexico, Santiago du Chili et à Bogota (où quelques incidents ont été signalés).

Buenos Aires, chaque mercredi depuis plusieurs semaines, les retraités descendent dans la rue pour revendiquer leurs droits, cette fois, la réponse du gouvernement a été une dispersion violente. Des centaines de personnes protestaient sans incident, la police, dans le cadre du protocole anti-piquets, a avancé sur les manifestants, les poussant, distribuant coups de poings et coups de matraques et bloquant leur passage. Le cortège a résisté à ces assauts, les forces de sécurité ont alors lancé des gaz lacrymogènes, forçant les manifestants à se replier. Malgré la répression, les retraités ont résisté et réussi à encercler le Congrès, rendant visible leur revendication. Le bilan est d’au moins deux personnes arrêtées, deux manifestants blessés ainsi que deux agents des forces de sécurité.

Dans la matinée du jeudi 9 janvier, une expulsion d’une communauté mapuche a commencé à Chubut. Le juge fédéral d’Esquel, Guido Otranto, a autorisé les forces de police à mener cette opération. La communauté mapuche Paillako, occupe les terres depuis 2020, le gouvernement national a décidé de ne pas prolonger la loi N.º 26.160 sur l’urgence territoriale indigène qui suspendait l’exécution des expulsions dans les territoires réclamés par certains groupes. Cette décision, leur donne le pouvoir d’agir en défense de la propriété privée et de l’ordre juridique sur tout le territoire national.

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Mercredi 4 septembre, des affrontements ont eu lieu en Argentine entre les forces de sécurité et les retraités soutenus par des organisations sociales de gauche lors d’une manifestation pour rejeter le veto total du président Javier Milei, veto qui affecte directement l’augmentation des retraites pourtant récemment votée par le Congrès de la nation. À 15h00, le gouvernement a mis en place une grande opération de police pour faire respecter le protocole anti-manifestation. La situation à proximité du Congrès est devenue tendue, les forces de sécurité ont essayé de contenir les manifestants alors qu’ils poursuivaient leur marche vers la Plaza de Mayo. Les premiers affrontements ont commencé vers 16h00, des bousculades, des poursuites et des matraquages ont eu lieu lorsque les manifestants ont essayé de franchir le cordon de police. Les forces de l’ordre ont alors tenté d’évacuer les rues, donnant des coups de boucliers et de bâtons, des manifestants se sont défendus à coups de pancartes, d’autres ont mis le feu à un conteneur au milieu des affrontements, la police a répondu par des lancés de gaz lacrymogènes.

La répression de la manifestation a fait 27 blessés dont 8 journalistes, 2 personnes ont été hospitalisées.

Leonardo Bertulazzi, un ancien responsable des Brigades rouges, a été arrêté jeudi 29 août en Argentine, où il vivait.
Cette arrestation fait suite à la révocation de son statut de réfugié par le gouvernement argentin de Javier Milei et aux demandes répétées d’extradition de l’Italie.
Le septuagénaire, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international pour homicide, attentat et séquestration, aurait appartenu à la section génoise « 28 Mars » des Brigades rouges. En fuite depuis 1980, Bertulazzi a été reconnu coupable d’avoir participé à l’enlèvement de l’ingénieur naval Piero Costa à Gênes en janvier 1977. Costa, membre d’une des plus riches familles d’armateurs génois, avait été libéré après le payement d’une rançon de 1,5 milliards de lire qui a servi à financer la guérilla. Une partie de cette rançon aurait été utilisée, selon les enquêteurs italiens, pour acheter l’appartement à Rome où Aldo Moro avait été retenu prisonnier avant son exécution.
En 1987, Bertulazzi est condamné par contumace à une peine cumulée de vingt-sept ans de réclusion pour association subversive et appartenance à une bande armée. En 2022, il avait déjà été arrêté à Buenos Aires, avant d’être libéré quelques mois plus tard. La première ministre Meloni s’est félicitée de cette arrestation.
Leonardo Bertulazzi, ex-membre des Brigades rouges

Betta Lazagna, militante communiste et membre fondatrice du Secours Rouge International (SRI) est décédée la semaine passée à Rome. Un hommage du SRI a été lu lors d’une cérémonie le dimanche 28 juillet. Le texte est accessible sur le site du Secours Rouge International (lire le texte ici).

De violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants à Buenos Aires ont émaillé mercredi le débat au Sénat d’un paquet de réformes voulues par le président ultra-libéral Javier Milei. Les violences ont débuté lorsque les manifestants ont tenté de déborder le cordon de sécurité mis en place autour de la Chambre des députés, où doit retourner la loi dite « omnibus » si les sénateurs l’approuvent. Sept personnes, dont cinq députés d’opposition, ont été soignées à l’hôpital. Des voitures ont été incendiées et la police a riposté à des jets de projectiles par des tirs tendus de balles en caoutchouc et des lances à eau. Au moins dix personnes ont été arrêtées et neuf policiers ont été blessés. À la tombée de la nuit, les forces de l’ordre finissaient de reprendre le contrôle des rues. La présidence argentine a dénoncé « les groupes terroristes qui, à l’aide de bâtons, de pierres et même de grenades, ont tenté de perpétrer un coup d’État ».

Les sénateurs débattaient depuis mercredi matin de la nouvelle version de la loi phare du gouvernement Milei rejetée dans sa forme originale de 600 articles, et adoptée avec des changements majeurs en 238 articles par la Chambre des députés en avril. La réforme a finalement été adoptée mercredi soir par le Sénat, qui a approuvé son projet révisé. Parmi les concessions d’un exécutif devenu plus pragmatique au fil des mois : le nombre des privatisations, passées d’une quarantaine dans la version initiale à moins de 10 dont celle toujours sur la table de la compagnie aérienne Aerolineas Argentinas. Le projet de flexibilisation du marché du travail était aussi débattu par les sénateurs. Et une réforme fiscale, initialement partie de la loi omnibus, a été dissociée pour être discutée à part, dans la même session.

L’Unión Trabajadores de la Economía Popular (UTEP) et les organisations de gauche se mobilisaient ce lundi dans différentes régions d’Argentine, pour protester contre le manque de nourriture dans les cantines et les soupes populaires. Dans la capitale, Buenos Aires, plus de 500 piquets et manifestations bloquaient les accès et rues. La ministre de la sécurité publique avait cependant mis en place un protocole spécial visant à limiter l’impact de ces actions à l’aide d’importants moyens de la police fédérale. Ce protocole a parfois donné lieu à des affrontements entre les manifestants et la police.

Les heurts ont eu lieu principalement à Puente Saavedra et Puente Pueyrredón (CABA), deux des principaux points de concentration de la journée. À Avellaneda, sur l’Avenida Mitre, un cordon policier a été mis en place pour stopper l’avancée des manifestants qui marchaient en direction du pont avec l’intention d’obstruer la circulation. Alors qu’ils tentaient de franchir le cordon policier, un groupe de manifestants a commencé à jeter des pierres sur la police, qui a répondu par des gaz lacrymogènes. La confrontation s’est terminée par des bousculades. À Puente Saavedra, la police a avancé sur les manifestants qui bloquaient l’avenue Maipú du côté de Vicente López et les a expulsés à l’aide d’autopompes et en utilisant du pepper spray. Les manifestants ont répondu en lançant des pierres sur les forces de l’ordre.