La Cour de cassation pénale a annulé la décision de la juge argentine María Servini qui avait révoqué la détention à domicile de Leonardo Bertulazzi, ordonnant sa détention en prison pour risque de fuite. Le recours de la défense de Bertulazzi a été accepté, et l’on attend maintenant une nouvelle décision qui prendra en compte son âge avancé et son statut de réfugié toujours en vigueur. Leonardo Bertulazzi, 73 ans, ancien membre de la colonne génoise Brigades rouges, avait été arrêté par la police fédérale argentine à Buenos Aires, le 29 août 2024 (photo — voir notre article). Son statut de réfugié avait été révoqué par le gouvernement argentin de Javier Milei et l’Italie avait demandé son extradition. Il attend désormais l’issue du recours contre l’annulation de son statut de réfugié, étape essentielle qui permettrait l’extradition.

La Cour suprême de justice argentine a autorisé mardi l’extradition vers l’Italie de Leonardo Bertulazzi, ancien membre des Brigades rouges. Suite à cette décision, il a été arrêté le 1er juillet lors d’une descente de police à Buenos Aires et transféré dans un centre de détention en attendant d’être emmené en Italie. Âgé de 73 ans, Bertulazzi avait été arrêté en août dernier (voir notre article) puis libéré en novembre et assigné à résidence. En Italie, Bertulazzi doit purger une peine de 27 ans de prison suite à une condamnation prononcée en 1997.

C’est en donnant comme exemple les polices américaines et israéliennes, que le président de la République Javier Milei, a présenté son projet d’une nouvelle force d’investigation, véritable « FBI argentin », aux prérogatives élargies. Ses agents pourront mener des activités d’espionnage, ou procéder à des arrestations sans mandat judiciaire. Le décret n’est pas clair et pourrait ouvrir la voie à la criminalisation d’organisations, à la répression des manifestations, et à la surveillance numérique des réseaux sociaux. Coupes budgétaires, limitation du droit de grève, remise en cause de l’accès à l’avortement… La politique de Javier Milei est contestée en Argentine où les manifestations sont réprimées violemment et c’est dans ce contexte qu’est présentée cette réforme de la police.

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Ce 12 février, afin d’empêcher les manifestants anti-austérité d’accéder au Congrès, le gouvernement de Milei a déclenché une répression policière brutale. Des supporters de football organisés ont rejoint les retraités pour leur manifestation hebdomadaire contre les coupes dans les retraites (voir article ici ) c’est l’une des plus grandes mobilisations contre l’austérité jamais organisées dans le pays. Au moins 150 manifestants ont été arrêtés, on dénombre 20 blessés dont un grave. La ministre de l’Intérieur d’extrême droite, Patricia Bullrich, a annoncé que les détenus encouraient jusqu’à 20 ans de prison. Les lois anti-mafia sont utilisées par le gouvernement pour inculper les manifestants de l’opposition, il considère les groupes de supporters de football de gauche comme des organisations criminelles.

Grandes manifestations féministes ce samedi 8 mars dans les principales villes d’Amérique latine, pour protester contre la violence sexiste et la vague réactionnaire menée dans la région par le président argentin, Javier Milei. L’une des plus grandes manifestations a eu lieu sur la Place de Mai à Buenos Aires « contre le fascisme, le racisme, le patriarcat et le capitalisme ». Les marches du 8 mars dénonçaient les récent discours de Milei contre les politiques d’égalité en parlant de « l’idéologie désastreuse du genre » et de « féminisme radical », en liant homosexualité et pédophilie, et en annonçant qu’il demanderait au Congrès de mettre fin au concept de féminicide et aux lois sur la parité des sexes. Des heurts ont eu lieu avec la police là où les manifestantes ont tenté de franchir les barrages (photo). Les manifestations ont été particulièrement massives à Mexico, Santiago du Chili et à Bogota (où quelques incidents ont été signalés).

Buenos Aires, chaque mercredi depuis plusieurs semaines, les retraités descendent dans la rue pour revendiquer leurs droits, cette fois, la réponse du gouvernement a été une dispersion violente. Des centaines de personnes protestaient sans incident, la police, dans le cadre du protocole anti-piquets, a avancé sur les manifestants, les poussant, distribuant coups de poings et coups de matraques et bloquant leur passage. Le cortège a résisté à ces assauts, les forces de sécurité ont alors lancé des gaz lacrymogènes, forçant les manifestants à se replier. Malgré la répression, les retraités ont résisté et réussi à encercler le Congrès, rendant visible leur revendication. Le bilan est d’au moins deux personnes arrêtées, deux manifestants blessés ainsi que deux agents des forces de sécurité.

Dans la matinée du jeudi 9 janvier, une expulsion d’une communauté mapuche a commencé à Chubut. Le juge fédéral d’Esquel, Guido Otranto, a autorisé les forces de police à mener cette opération. La communauté mapuche Paillako, occupe les terres depuis 2020, le gouvernement national a décidé de ne pas prolonger la loi N.º 26.160 sur l’urgence territoriale indigène qui suspendait l’exécution des expulsions dans les territoires réclamés par certains groupes. Cette décision, leur donne le pouvoir d’agir en défense de la propriété privée et de l’ordre juridique sur tout le territoire national.

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Mercredi 4 septembre, des affrontements ont eu lieu en Argentine entre les forces de sécurité et les retraités soutenus par des organisations sociales de gauche lors d’une manifestation pour rejeter le veto total du président Javier Milei, veto qui affecte directement l’augmentation des retraites pourtant récemment votée par le Congrès de la nation. À 15h00, le gouvernement a mis en place une grande opération de police pour faire respecter le protocole anti-manifestation. La situation à proximité du Congrès est devenue tendue, les forces de sécurité ont essayé de contenir les manifestants alors qu’ils poursuivaient leur marche vers la Plaza de Mayo. Les premiers affrontements ont commencé vers 16h00, des bousculades, des poursuites et des matraquages ont eu lieu lorsque les manifestants ont essayé de franchir le cordon de police. Les forces de l’ordre ont alors tenté d’évacuer les rues, donnant des coups de boucliers et de bâtons, des manifestants se sont défendus à coups de pancartes, d’autres ont mis le feu à un conteneur au milieu des affrontements, la police a répondu par des lancés de gaz lacrymogènes.

La répression de la manifestation a fait 27 blessés dont 8 journalistes, 2 personnes ont été hospitalisées.

Leonardo Bertulazzi, un ancien responsable des Brigades rouges, a été arrêté jeudi 29 août en Argentine, où il vivait. Cette arrestation fait suite à la révocation de son statut de réfugié par le gouvernement argentin de Javier Milei et aux demandes répétées d’extradition de l’Italie. Le septuagénaire, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international pour homicide, attentat et séquestration, aurait appartenu à la section génoise « 28 Mars » des Brigades rouges. En fuite depuis 1980, Bertulazzi a été reconnu coupable d’avoir participé à l’enlèvement de l’ingénieur naval Piero Costa à Gênes en janvier 1977. Costa, membre d’une des plus riches familles d’armateurs génois, avait été libéré après le payement d’une rançon de 1,5 milliards de lires qui a servi à financer la guérilla. Une partie de cette rançon aurait été utilisée, selon les enquêteurs italiens, pour acheter l’appartement à Rome où Aldo Moro avait été retenu prisonnier avant son exécution. En 1987, Bertulazzi est condamné par contumace à une peine cumulée de vingt-sept ans de réclusion pour association subversive et appartenance à une bande armée. En 2022, il avait déjà été arrêté à Buenos Aires, avant d’être libéré quelques mois plus tard. La première ministre Meloni s’est félicitée pour cette arrestation.

Leonardo Bertulazzi, ex-membre des Brigades rouges

Betta Lazagna, militante communiste et membre fondatrice du Secours Rouge International (SRI) est décédée la semaine passée à Rome. Un hommage du SRI a été lu lors d’une cérémonie le dimanche 28 juillet. Le texte est accessible sur le site du Secours Rouge International (lire le texte ici).