La police chilienne a utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation de plusieurs milliers d’élèves jeudi à Santiago. Les policiers sont intervenus quand quelques centaines d’élèves ont franchi une barrière érigée par la police et ont tenté de marcher vers le ministère de l’Éducation. La police a arrêté 50 personnes.

Le mouvement étudiant, qui demande une réforme complète du système d’éducation, a organisé plusieurs manifestations l’an dernier qui ont paralysé la capitale. La manifestation de jeudi avait été organisée par un regroupement d’écoles secondaires pour demander l’accès gratuit à un enseignement de qualité et pour dénoncer l’expulsion d’une centaine d’élèves et d’étudiants qui ont participé aux manifestations de l’an dernier.

Chili: Affrontements lors de manifestations étudiantes

L’organisation ‘Anonymous’ est considérée comme une menace par l’OTAN pour les risques de piratage ou de blocage qu’elle fait peser sur ses systèmes. A la mi-février, Interpol a déclenché une vaste opération internationale après une série de cyberattaques coordonnées depuis l’Argentine, le Chili, la Colombie et l’Espagne. Celle-ci a mené à l’arrestation de quatre personnes en Espagne, ainsi qu’à la mise en cause de dix personnes en Argentine, de six au Chili et de cinq autres en Colombie. Les quatre interpellés en Espagnes sont entre autre accusés d’avoir publié en ligne des données personnelles des gardes du corps travaillant pour le chef du gouvernement espagnol et d’agents de la police nationale. L’u d’entre eux est soupçonné d’avoir été chargé d’administrer et de gérer l’infrastructure informatique d »Anonymous’ en Espagne et en Amérique Latine. Un autre est soupçonné d’être responsable des attaques les plus notoires et des fuites revendiquées par ‘Anonymous’ en Espagne. Deux des quatre ont été incarcérés, le troisième a été libéré sous caution tandis que le quatrième, mineur, est sous la garde de ses parents. Tous quatre sont accusés de ‘délits d’associations de malfaiteurs, de dommages informatiques et de découverte et de révélation de secrets’.

Un groupe se revendiquant de la FAI-IRF, ‘Cellule de Feu’ a bouté le feu à des véhicules de luxe en Angeterre. Ils ont revendiqués l’attaque en solidarité avec Billy & Eat (Indonésie, cellule ‘Long Live Tortuga’), avec 3 prisonniers chiliens, et avec une personne arrétée injustement au nom d’un autre incendie de la même cellule.

Le procureur d’état chilien a demandé 15 ans de prison ferme contre Luciano Tortuga. 12 ans pour attaques terroristes et usage d’engins explosifs et 3 ans pour l’usage d’un faux permis de moto utilisé lors de l’action. Le procès est attendu à la début d’avril. Tortuga reste incarcéré à la prison de Santiago-1 en section hospitalière au vu de ses graves blessures qui lui ont fait perdre l’usage de la vue et de ses deux bras lors de son dernier attentat, raté.

La deuxième chambre de la Cour d’appel de Santiago a révoqué l’assignation à domicile de « Tortuga ». Elle le considère comme un « danger pour la société » ayant une possibilité d’évasion à cause de sa double-nationalité (italienne et chilienne) et de la détention d’un passeport valable. La cour juge enfin que l’état physique de « Tortuga » ne justifie pas une assignation à domicile. « Tortuga » doit donc retourner en prison.

La nuit du 1 juin 2011 s’est produite l’explosion d’une bombe devant une filiale de la banque Santander, en plein centre de Santiago du Chili. L’explosion anticipée de l’engin a gravement blessé un des deux anarchistes qui étaient en train de la poser. Luciano « Tortuga » Pitronello Schuffeneger a perdu les deux mains, il a des blessures très graves au visage avec perte de la vue, ainsi que des brûlures sur diverses parties du corps. Luciano ‘Tortuga’, a quitté la prison cette semaine. Il est assigné à résidence dans la maison de sa mère.

Chili: Luciano « Tortuga » sort de prison

Ce samedi à l’aube, l’important contingent de carabiniers (police militarisée) en poste permanent dans les territoires mapuche de la zone d’ Ercilla, a pris d’assault une nouvelle fois la communauté Cacique José Guiñón dans le secteur de Pidima, avec un blindé lourd suivi d’au moins 6 camionnettes. En arrivant à la maison du peñi Luis Marileo, jeune accusé par la justice chilienne, les effectifs policiers ont procédé à quelques tirs en direction de la maison. L’électricité fut coupée quelques intants avant l’attaque, coupure provoquée par les « travaux » qu’était en train de réaliser le témoin protégé qui vit au milieu de la communauté, dans une maison qui sert de base à la police militarisée.

Chili: Attaque d’une communauté Mapuche

Mardi, des membres d’une cellule anarchiste a attaqué un dépôt de la LLoyds bank à Bristol en solidarité avec les prisonniers de « Lutte Révolutionnaire » en Grèce et avec ceux du « bomb case » au Chili. L’intervention rapide des services de secours a empêché les matériaux inflammables placés devant la porte en bois d’incendier tout le bâtiment au dos duquel était peint « Jusqu’à ce que tous soient libres ».

Grande-Bretagne: Action de solidarité avec les prisonniers grecs et chiliens

Miguel Angel Peña Moreno est ce résistant antifasciste chilien habitant en Belgique et recherché par la justice chilienne. Celle-ci l’accuse d’être mêlé à l’exécution du principal mentor idéologique du régime Pinochet : le sénateur fasciste Jaime Guzmán. Cette action avait été menée et revendiquée, en avril 1991, par le FPMR. Jaime Guzmán avait, entre autre, conçu la Constitution de 1980 qui avait permis à Pinochet de légitimer son régime.

L’engagement de Miguel contre le régime dictatorial lui a valu d’être emprisonné et torturé en 1984 et en 1986. Durant une manifestation à l’occasion d’anniversaire du coup d’État, il fut blessé par balles par des agents de sécurité en civil. Miguel Peña s’est réfugié en Belgique en 1998, où il a introduit une demande de reconnaissance au titre de réfugié politique. Trois ans plus tard, Miguel a été inculpé au Chili, au motif qu’il était la personne ayant procuré la voiture utilisée lors de l’action contre Guzmán, ce qu’il conteste (la justice chilienne a déjà inculpé trois personnes différentes, lors de procès successifs, pour ce même fait). La demande d’extradition a été avalisée définitivement le 26 octobre.

Manifestation de soutien pour Miguel Angel Peña Moreno, candidat à l’asile politique en Belgique, menacé d’extradition vers le Chili ce mercredi 21 décembre 17h, face à l’ambassade du Chili, 106, rue des Aduatiques – 1040 Bruxelles (métro Montgomery).

Pour en savoir plus

Bruxelles: Rassemblement mercredi contre l’extradition de Miguel

La Haute-Cour de Justice chilienne a validé la demande d’extradition de Miguel Angels Peña Moreno à la Belgique. Moreno est soupçonné d’avoir en 1991 participé à l’exécution du sénateur Jaime Guzman par le mouvement Front Patriotique Manuel Rodríguez -branche militaire du Parti Communiste chilien. Guzman était membre de l’extrême-droite, consultant et sénateur de Pinochet et ennemi déclaré d’Allende.

Branche militaire du parti communiste chilien

Branche militaire du parti communiste chilien