Cela fait plus de 28 ans que le journaliste militant afro-américain Mumia Abu-Jamal se trouve dans le couloir de la mort aux Etats-Unis. Cet ancien membre du Black Panther Party a été condamné pour le meurtre d’un policier lors d’un procès niant tous ses droits civils. De nombreux témoignages ont révélé un grand nombre de preuves, cachées par les différentes cours américaines, ces dernières violant leurs propres lois au fil des différents appels introduits par le prisonnier, et ce afin qu’il soit maintenu en détention. Le 19 janvier dernier, la Cour Suprême des Etats-Unis a confirmé la peine capitale pour le militant. Aujourd’hui, Mumia, âgé de 56 ans, peut à tout moment être exécuté.

Le samedi 5 juin, une soirée de soutien est organisée à la Petite Rockette à Paris (6, rue Saint-Maur, Paris 11ème, métro Saint-Maur). Au programme, graff live painting, projections vidéo, concerts et intervention du Comité de Soutien de Mumia en France. Ouverture des portes à 19h.

Le parquet de Paris a ouvert lundi une information judiciaire, confiée à trois juges d’instruction, après l’arrestation jeudi en France de cadres présumés d’ETA. L’information judiciaire vise les chefs d’association de malfaiteurs, recel de vols, infraction à la législation sur les armes, recel d’extorsion et détention de faux documents administratifs, le tout en relation avec une entreprise terroriste.

Le chef présumé de l’appareil militaire d’ETA, son adjoint présumé et deux membres de l’organisation indépendantiste basque armée doivent être présentés lundi en fin de journée aux magistrats en vue de leur éventuelle mise en examen. Le parquet a requis leur placement en détention, selon cette source.

Mikel Karrera Sarobe, identifié par le ministère espagnol de l’Intérieur comme « le plus haut dirigeant » et chef militaire de l’ETA, son « adjoint » présumé, Arkaitz Aguirregabiria del Barrio, et Maite Aranalde Ijurco, une Espagnole également membre présumée de l’ETA, avaient été interpellés jeudi à Bayonne. Un quatrième membre présumé de l’organisation, le Français Benoît Aramendi, avait été interpellé à Urrugne (sud-ouest) avec sa compagne qui a été remise en liberté.

L’ADN de Mikel Karrera Sarobe correspondrait à un ADN retrouvé dans une voiture ayant permis à un commando de l’ETA de s’échapper en décembre 2007 après une fusillade à Capbreton ayant couté la vie de deux gardes civils espagnols. fusillade le 1er décembre 2007 à Capbreton, dans les Landes. Ces deux gardes civils espagnols à Capbreton? Ils effectuaient «une mission de renseignement» dans cette région française en collaboration avec le RG français. Ils effectuaient un repérage dans la zone d’un centre commercial, soupçonné d’être un lieu de rendez-vous d’ETA. Ils sont tombés nez à nez avec trois etarras, deux hommes et une femme, et ont été abattus alors qu’ils tentaient de quitter le centre.

La campagne internationale pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah incarcéré en France a saisi l’occasion de la visite du Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères, prévue dimanche au Liban, pour organiser un sit in devant le Palais des pins (Résidence de l’ambassadeur de France) à Beyrouth.

Dennis Blair, directeur du renseignement américain, a donné sa démission vendredi 21 mai, pour incompatibilité d’humeur avec la Maison Blanche et à cause aussi de plusieurs ratés dont la fusillade de Fort Hood, les deux tentatives d’attentats à bord d’un avion à Noël, et plus récemment, avec une voiture piégée à Time Square. Des incidents que les services qu’il supervisait n’avaient pas réussi à anticiper.

Mais un autre facteur a contribué a la disgrâce de Dennis Blair : son désir de coopérer plus étroitement avec la France. Dennis Blair souhaitait entretenir des rapports plus étroits entre le renseignement américain et français. Dennis Blair, toutefois, avait estimé que Nicolas Sarkozy était un allié fiable avec lequel il pouvait conclure un accord identique avec celui qui existe entre Washington et Londres, pacte par lequel les deux pays s’engageraient à ne plus s’espionner l’un l’autre. La Maison Blanche a décidé de couler le projet, sans en avertir l’Elysée qui ne l’a appris qu’après coup. Cela a créé des tensions entre les deux gouvernements à un moment où ils essayaient de montrer un front uni pour démanteler le programme nucléaire iranien. Blair a été blamé pour cette mauvaise communication.

Dans la nuit du dimanche 16 au lundi 17 mai, à Paris, un certain nombre d’institutions, d’entreprises et de centrales syndicales qui participent à l’exploitation et à la dénonciation des sans papiers ont été attaquées: huit agences d’interim ont vu leurs vitrines cassées et leurs devantures taggées (Multipro, 20e; Notarim, 14e ; Intermedis, 14e ; Adecco, 15e et 9e ; Synergie, 9e et 11e (; Adaptel, 10e), onze autres ont eu leurs serrures engluées (étain + glue). Deux « Pôle emploi » ont été pris pour cible : le premier dans le 11e a vu les vitres de la porte d’entrée défoncées et a été tagué, le second, à Montreuil a eu sa porte d’entrée dégradée par une poubelle enflammée. La CGT dans le 19e a eu ses vitres brisées et le local CGT dans le 2e a été recouvert de tags. La CAF du 10e a été taguée.

Un meeting en soutien aux prisonniers révolutionnaires arabes s’est tenu samedi 22 mai à Bruxelles. Parmi les interventions de la soirée, une information sur la situation des prisonniers politiques en Palestine, et particulièrement sur Ahmad Saadat, qui a été présentée par le représentant du FPLP (photo). Notre Secours Rouge était présent par un intervention sur la situation de Georges Abdallah et par un stand.

Meeting pour les prisonniers arabes, Bruxelles 22 mai 2010

Meeting pour les prisonniers arabes, Bruxelles 22 mai 2010 (stand du SR)

Meeting pour les prisonniers arabes, Bruxelles 22 mai 2010
Meeting pour les prisonniers arabes, Bruxelles 22 mai 2010 (stand du SR)

Un procès étrange à plus d’un titre a lieu depuis le 19 mai à Paris: Patrizia Gattaceca, Marc Simeoni, Claude Serreri, André Colonna d’Istria et Frédéric Paoli sont soupçonnés d’avoir, à des titres divers, porté secours à Yvan Colonna durant sa fuite consécutive à la mort du préfet Erignac (pour laquelle il a toujours clamé son innocence).

Ces cinq personnes, représentant une partie du microcosme de la société corse (une artiste, enseignante de son métier, un consultant en management, un cuisinier, un professionnel du tourisme et un berger), sans histoire avec la justice, largement appréciés de leur entourage, risquent jusqu’à 10 ans d’emprisonnement. Là où il y a eu une série de gestes de solidarité individuels, plongeant ses racines dans les traditions corses, la justice française veut voir un « réseau terroriste ». Cette lecture est d’autant plus absurde que certaines de ces personnes sont non seulement étrangères, mais même hostiles aux thèses nationalistes.

Les accusés se sont exprimés clairement quant à leurs motivation: «Je l’ai cru innocent, je le crois toujours innocent. Je l’ai vu fatigué, aux abois, j’ai accepté de l’héberger par humanité» expose l’un. «J’ai désobéi à une loi, mais j’ai aussi obéi à une autre loi : celle du devoir d’entraide, d’hospitalité et de solidarité. Ce n’est pas exclusivement une valeur corse. Ça s’inscrit dans le respect de principes forts, comme la présomption d’innocence. En fait, je pense avoir rétabli une sorte d’équilibre, puisque Yvan était déjà présenté comme coupable par Nicolas Sarkozy avant même d’être jugé. Ces principes-là, on me les a inculqués depuis ma plus tendre enfance. Chez mes parents, il y avait toujours ‘l’assiette en plus’, pour le vagabond ou le voyageur de passage.» explique une autre.

Il est étrange aussi de faire ce procès alors que le délibéré du pourvoi en cassation d’Yvan Colonna devrait tomber fin juin. Les accusés pourraient donc être condamnés pour avoir recelé un innocent. Dernière audience: 27 mai.

Yvan Colonna

Yvan Colonna

Philippe Santini, directeur général de la régie publique, à l’origine d’une « prise d’otage fictive » sur les cadres de son groupe, a finalement été condamné pénalement et de manière définitive par la chambre criminelle de la Cour de cassation le 7 avril dernier pour « complicité de violences aggravées, avec préméditation et usage ou menace d’une arme… »

Les 25 et 26 octobre 2005, Philippe Santini organise un séminaire au château de Romainville. Son comité de direction (13 personnes) pense assister à une classique réunion où l’on va débattre de la manière de mieux commercialiser les écrans de pub de France Télévisions. Vers 18 heures, la réunion est brutalement interrompue par l’irruption de neuf personnes cagoulées, armées de fusil, d’armes automatiques et de poing. Les preneurs d’otage sont en treillis et agressent verbalement les employés et se mettent à hurler : « Tout le monde à terre, les mains dans le dos, face contre terre ! » Ils se revendiquent des « Marins du syndicat des travailleurs corses » et exigent une rançon et la diffusion d’une cassette vidéo au journal de France 2 le soir même. Les employés sont menottés et on leur passe des cagoules. La directrice commerciale adjointe, prise de panique à l’idée d’être encagoulée car elle est claustrophobe, est évacuée en état de choc, elle est évacuée de la salle.

Il ne s’agissait que d’une « mise à l’épreuve face au stress », commanditée par Philippe Santini auprès d’une société (A.R.M.) composée d’anciens membres du GIGN. Mais les dégâts psychologiques sont considérables. La mise en scène devait durer deux heures. Elle a été écourtée à 1 h 15 car deux cadres, qui avaient tenté de prendre la fuite, ont été manu militari remis à leur place.

La suite managériale de cette mise en scène est intéressante. Un cadre, (le numéro 2 de la régie) a fait partie de ceux qui se sont rebellés contre les preneurs d’otage et qui ont tenté de s’enfuir. Lors du « debriefing », son comportement a été stigmatisé comme « susceptible de mettre en danger la vie d’autrui », et il a fait l’objet d’une évaluation et d’un score de performance jugé incompatible « par rapport aux compétences exigées aux besoins de l’entreprise afin de valider son évolution professionnelle en tant que responsable managérial »… Il a été licencié le 18 mai 2006 pour « profondes divergences de vue dans la stratégie et l’organisation de l’entreprise. » six mois après le séminaire. C’est lui qui a porté l’affaire devant les tribunaux.

Un meeting pour la libération des prisonniers révolutionnaires arabes aura lieu samedi 22 mai de 15 à 22 heures au Pianofabriek (salle Arenberg). Une information sur la situation des prisonniers politique et en Palestine sera présentée par le représentant du FPLP et on espère une intervention téléphonique du camarade Georges Ibrahim Abdallah (FARL) toujours détenu en France. Un concert de Bashir Al Maghrebi est également prévu.

Mikel Karrera Sarobe, présenté comme le ixième chef présumé de l’appareil militaire de l’ETA a été arrêté ce matin vers 6h15 dans un appartement de Bayonne. Il s’y trouvait en compagnie d’Arkaitz Aguirregabaria del Barrio qui a également été interpellé, ainsi que d’une femme de nationalité espagnole. Selon le ministre espagnol de l’intérieur, l’implication de Karrera Sarobe dans le convoi d’une camionnette bourrée d’explosifs saisie le 9 janvier à proximité de la frontière portugaise est avérée. Il affirme également qu’il est soupçonné d’avoir dirigé les attaques de l’ETA l’été dernier aux Baléares. Quant à Aguirregabaria del Barrio, il était le militant le plus recherché par la France, qui le soupçonne d’avoir participé à la fusillade avec une patrouille de police près de Paris le 16 mars. L’opération a été menée conjointement par la police judiciaire, le RAID et la Direction nationale antiterroriste, qui ont également saisi des armes et des documents dans l’appartement.

Mikel Karrera Sarobe

Dans le cadre du même dossier mais selon une autre source, un homme et une femme de nationalité française auraient aussi été arrêtés à Urrugna, en Pyrénées-Atlantiques.