L’avis de marché portant sur le remplacement des blindés de gendarmerie a été publié le 22 décembre. Ces blindés succèderont aux VBRG vus par exemple à Notre-Dame-des-Landes. La gendarmerie française dispose encore d’un parc de 70 VBRG dont les premiers exemplaires ont été mis en service en 1974. Sur les 70 VBRG encore en ligne (au total, 155 exemplaires avaient été produits), la moitié est déployée en Corse et outre-mer. Pour l’instant, il ne s’agit que de la phase de candidature dans le cadre d’un appel d’offres restreint pour environs 90 véhicules, avant une phase de sélection des candidats (voir notre article).

Le futur blindé doit être en mesure de transporter un groupe de maintien de l’ordre, d’intervention ou de combat de 8 à 10 gendarmes. Adapté au rétablissement de l’ordre et compatible avec le combat, rustique et facile à entretenir, il pourrait être armé d’un dispositif de lance-grenades et de contre-tir téléopéré ou sous tourelle (lance-grenades, arme collective et/ou de précision) ; il devrait aussi être équipé d’une lame ou à défaut d’un treuil très puissant. Ce futur blindé devra plus particulièrement être doté d’un blindage sérieux, c’est-à-dire protégeant des armes légères d’infanterie et des engins explosifs improvisés (IED) simples. Parmi les véhicules pressentis, le Sherpa APC d’Arquus et la variante « Gendarmerie » du VBMR léger Serval de Nexter.

Le Serval proposé par Nexter dans sa version « gendarmerie »

Ce mardi 22 décembre, le Conseil d’État a interdit l’usage des drones pour surveiller les manifestations sur la voie publique à Paris. La plus haute juridiction administrative a enjoint le préfet de police de Paris, Didier Lallement, à « cesser sans délai » les « mesures de surveillance par drone des rassemblements ».

Un rassemblement devant le ministère de l’Intérieur à Paris, appelé par la Campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah a regroupé, jeudi 17 décembre, plus de 60 militants venus rappeler au ministre de l’Intérieur l’impérieuse nécessité de signer l’arrêté d’expulsion conditionnant la libération de Georges AbdallahEn lien avec l’appel à ce rassemblement, d’autres initiatives en France ont eu lieu devant les préfectures des villes de Clermont-Ferrand, Lyon, Saint-Etienne, Bordeaux et Mérignac.

Une Gilet jaune a été arrêtée, samedi 12 décembre à Paris, lors d’une manifestation contre la loi « sécurité globale ». Les policiers l’accusent de commander le black bloc avec son parapluie arc-en-ciel. La militante a été présentée mardi 15 décembre à un juge d’instruction parisien après quarante-huit heures de garde à vue. Elle a été mise en examen pour « participation à un groupement formé en vue de préparer des violences ou des destructions ou dégradations et détention non autorisé d’armes de catégorie A ». Cette militante, surnommée Moun, brandit son parapluie arc-en-ciel depuis un an, en hommage aux manifestant·es de Hong Kong.

Une autre militante Gilet Jaune, Mélanie Goye, a, elle, passé 70 heures en garde-à-vue pour avoir brièvement tenu le parapluie arc-en-ciel Moun alors que cette dernière remettait son sac à dos durant une manifestation. Les policiers l’ont empêchée de voir son avocat, de dormir et d’accéder librement aux toilettes. Ils également menti sur le procès verbal de la première audition, affirmant qu’elle était accompagnée d’un avocat. Des rassemblements en solidarité avec Moun était prévus aujourd’hui dans plusieurs ville de France. L’appel a été bien suivi.

Une marée de parapluie arc en ciel en soutien à Moun

Une marée de parapluie arc en ciel en soutien à Moun

Ce jeudi 17 décembre, un militant d’une trentaine d’année a été placé en garde à vue. Interpellé dans un squat de la région parisienne, il est soupçonné d’avoir commis des violences sur un policier lors d’une manifestation à Paris le 28 novembre contre la loi sécurité globale. Cette interpellation s’est faite après un travail de recherche sur des vidéos amateures diffusées sur les réseaux sociaux et de la préfecture de police de Paris.

 

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Samedi 12 décembre, dans de nombreuses villes en France, des mobilisations ont eu lieu contre la loi de sécurité globale et contre le projet de loi contre les séparatismes. Malgré la défection d’une grande partie des organisations de gauche, la manifestation a réuni à Paris des milliers de personnes. Un énorme dispositif policier a été mis en place et la répression s’est abattue dès le début. Au moins 142 personnes ont été interpellées. Dans de nombreuses autres villes de France, des rassemblements ou des manifestations ont eu lieu pour dénoncer les deux lois.

Mercredi 9 décembre, le robot-chien SPOT était présent dans les rues de Nantes dans le cadre d’un partenariat entre « Boston Dynamics » (la société créatrice du robot) et « Intuitive Dynamics », société chargé commercialiser le robot sur le marché européen et de l’adapter aux différents besoins des clients. Spot avait notamment déjà utilisée par la police l’État du Massachusetts (voir notre article) et par la ville de Singapour pour faire respecter les mesures de confinement (voir notre article). Le groupe sud-coréen Hyundai vient de prendre une participation de 80 % dans « Boston Dynamics » dans le cadre d’un accord conclu entre 735 et 830 millions de dollars. C’est surtout le savoir-faire de l’entreprise dans les bras robotisés et l’automatisation qui intéresse en premier lieu Hyundai, qui devrait s’en servir pour continuer à faire évoluer ses lignes de production industrielles.

Le robot SPOT dans les rues de Nantes

Le robot SPOT dans les rues de Nantes

Mardi 8 décembre, neuf personnes avaient été arrêtées dans plusieurs lieux en France : à Toulouse, en Dordogne, dans le Val-de-Marne ou encore à Rennes. Une opération de police a ciblé un squat toulousain. La police affirme que ses perquisitions ont permis de saisir des éléments pouvant être utilisés pour la fabrication d’explosif type TATP, une petite quantité d’explosif déjà fabriqué, ainsi que des des armes. Sur ces neuf, sept ont été inculpées vendredi 11 d' »association de malfaiteurs terroriste ». Cinq ont été placés samedi en détention provisoire et les deux autres sous contrôle judiciaire. Ces sept personnes avaient été présentées vendredi à un juge d’instruction antiterroriste. Ces militants, six hommes et une femme, âgés de 30 à 36 ans, sont accusés d’avoir envisagé des actions violentes, ciblant notamment des policiers. Parmi elles, Florian, un militant anarchiste, ancien internationaliste ayant combattu au Rojava.