Les maoïstes ont attaqué lundi un camp anti-guérilla  à Pusuguppa, un village en bordure de forêt dans le Charla mandal (état du Telangana), mercredi soir. Les forces de sécurité occupant le camp ont riposté et la fusillade a été intense. Les maoïstes ont employé des grenades à fusil artisanales dont certaines n’ont pas explosé (photo). Après cette attaque, la police a intensifié les opérations de ratissage conjointes avec les paramilitaires antiguérilla de la CRPF dans les forêts chevauchant la frontière entre Telangana et Chhattisgarh. En outre, un indicateur de police nommé Soyam Pandu, du village de Bhandarpadar, district de Sukmas (état du Bastar) a été exécuté mercredi par les maoïstes.

Lundi encore, trois guérilleros ont été tués dans les forêts d’Abujhmarh du district de Narayanpur, à la frontière entre le Chhattisgarh et le Maharashtra. Abujhmarh est connue sous le nom de « colline inconnue », car cette jungle dense de 6 000 km² n’a pas été étudiée depuis l’époque britannique. La jungle est l’épicentre des activités maoïstes dans la région. Un des maoïstes tués lors de la rencontre a été identifié comme étant Rupesh, un membre du comité spécial de zone de Dandakaranya (DKSZC). Il était le commandant de la sous-zone ouest du DKZSC, qui opérait principalement dans le district de Gadchiroli, dans l’État du Maharashtra. Sa tête était mise à prix pour un montant de 25 millions d’euros. Le second maoïste a été identifié comme étant Jagdish, dont l’arrestation valait une récompense de 16 millions d’euros.

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Les forces armées philippines annoncent la mort de deux guérilleros et la capture de seize autres suite à une série de combats qui ont eu lieu ces dernières semaines dans les régions de Caraga et du nord de Mindanao. C’est le 9 septembre, qu’un accrochage dans la région de San Miguel (Surigao del Sur), entre le 75e bataillon d’infanterie et la guérilla, a conduit à la mort de Felipe Tejero Sr, commandant de la section 7 du 9e Front de guérilla NEMRC. Le lendemain, des troupes de la 401e brigade d’infanterie de l’armée ont rencontré le même groupe de rebelles de la NPA à Barangay Bolhoon, entraînant la mort de Florencio Montella, un instructeur politique du NEMRC.

 

Mardi 17 septembre 2024, une base militaire située dans le département d’Arauca (nord-est du pays), a été attaquée dans une opération attribuée à l’ELN. Un camion chargé d’explosifs artisanaux a explosé à proximité des militaires en tuant trois et en blessant 25 (quatre officiers, sept sous-officiers et quatorze soldats). Suite à cette attaque, le gouvernement a décidé de cesser les négociations de paix avec la guérilla communiste. Cet arrêt marque l’aboutissement d’une détérioration des discussions entre les deux parties (voir notre article). Par ailleurs, le niveau d’alerte a été augmenté dans toutes les bases militaires.

Combattantes de l'ELN

Aujourd’hui, 8 septembre 2024, la Central Reserve Police Force (CRPF – agence chargée de la lutte contre l’insurrection Naxaliste) a annoncé qu’elle déployait 4 bataillons (159, 218, 214 et 22ème) dans l’État de Chhattisgarh pour lancer une vaste opération contre la guérilla maoiste. Ces bataillons (comportant chacun environ 1000 agents) proviennent d’autres théâtres où la situation est jugée plus sûre par les autorités. Trois d’entre-eux ont ainsi été retiré du Jharkhand et un du Bihar. Les opérations se dérouleront dans la région de Bastar, à environ 450-500 kilomètres au sud de Raipur.

Combattants maoïstes

Neuf maoïstes ont été tués mardi 3 septembre dans un état du centre de l’Inde lors d’échanges de tirs avec la police. Les forces de sécurité continuent de fouiller la forêt à la recherche d’armes et de combattants communistes. Les maoïstes mènent la guérilla ayant fait des dizaines de milliers de morts depuis 1967 et affirment se battre pour les pauvres des zones rurales. Mi-juillet, douze combattants avaient été tués dans la région de Gadchiroli, l’un des dizaines foyers maoïstes des districts de l’est et de l’ouest de l’Inde. Des dizaines de milliers de membres des forces de sécurité sont déployés pour combattre la guérilla dans le « Corridor rouge », où les maoïstes sont en position dominante.

Les agents de la National Investigation Agency (NIA) ont arrêté samedi une personne accusée d’être activement impliqué dans le recrutement et la collecte de fonds pour le CPI (maoïste). Il s’agit d’Ajay Singhal alias Aman, originaire du district de Sonipat en Haryana, qui résidait à SAS Nagar, au Pendjab. La NIA l’accuse d’être responsable du comité d’organisation d’État du CPI (maoïste) à Haryana et activement dans les activités clandestines maoïstes dans les États du Northern Regional Bureau du Punjab, de l’Uttar Pradesh, de l’Uttarakhand, de l’Haryana, de Delhi et de l’Himachal Pradesh. Ajay Singhal s’était rendu au Jharkhand et au Bihar pour collecter des fonds auprès de Pramod Mishra alias Vanbihari, membre du comité central du CPI (maoïste), et de Sandeep Yadav, commandant/secrétaire du Bihar-Jharkhand Special Area Committee, selon la NIA qui a mené vendredi des perquisitions dans plusieurs endroits à Delhi, Haryana, Punjab et Uttar Pradesh.

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Leonardo Bertulazzi, un ancien responsable des Brigades rouges, a été arrêté jeudi 29 août en Argentine, où il vivait.
Cette arrestation fait suite à la révocation de son statut de réfugié par le gouvernement argentin de Javier Milei et aux demandes répétées d’extradition de l’Italie.
Le septuagénaire, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international pour homicide, attentat et séquestration, aurait appartenu à la section génoise « 28 Mars » des Brigades rouges. En fuite depuis 1980, Bertulazzi a été reconnu coupable d’avoir participé à l’enlèvement de l’ingénieur naval Piero Costa à Gênes en janvier 1977. Costa, membre d’une des plus riches familles d’armateurs génois, avait été libéré après le payement d’une rançon de 1,5 milliards de lire qui a servi à financer la guérilla. Une partie de cette rançon aurait été utilisée, selon les enquêteurs italiens, pour acheter l’appartement à Rome où Aldo Moro avait été retenu prisonnier avant son exécution.
En 1987, Bertulazzi est condamné par contumace à une peine cumulée de vingt-sept ans de réclusion pour association subversive et appartenance à une bande armée. En 2022, il avait déjà été arrêté à Buenos Aires, avant d’être libéré quelques mois plus tard. La première ministre Meloni s’est félicitée de cette arrestation.
Leonardo Bertulazzi, ex-membre des Brigades rouges

L’impasse des négociations de paix et la crise de dialogue entre l’Armée de libération nationale (Eln) et le gouvernement ont débouchés sur la proclamation, par l’ELN, d’une « grève armée » dans la région bordant l’océan Pacifique, plus précisément dans le département du Chocó. Une grève armée signifie un couvre-feu permanent avec un gel de toutes les activités. Les guérilleros ont précisé qu’il s’agissait d’une action indéfinie.

Combattants de l'ELN

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Trois cadres maoïstes recherchés, pour la capture desquelles des primes avaient été promises par les autorités, ont été tués le 15 août près du village montagneux de Cabatangan (Iloilo) par les militaires de la 301e brigade d’infanterie. Vincente Hinojales était le secrétaire du Comité régional de Panay (KR-P), Maria Concepcion Araneta-Bocala était premier secrétaire adjoint du groupe et Rewilmar « Vivian » Torato Teodosio secrétaire du front central du KR-P. Jeudi 22 août, ce sont Joan Lacio « Mark » Encarnacion, 31 ans, et Jolina « Chloe » Martinez Sergio, 30 ans, (photo) respectivement vice-commandant et instructeur politique d’une unité de guérilla du Central Negros, qui ont été tué par les militaires du 94e btaillon d’infanterie à Barangay Buenavista, dans le Negros Occidental. Les deux cadres s’étaient mariés dans les maquis en 2017 et ils étaient recherchés par les forces de sécurité.

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Vendredi 23 aout au matin, un véhicule de presse a été pris pour cible par un drone turc dans la province kurde de Sulaymaniyah (Irak). L’attaque a tué deux journalistes, Hêro Bahadîn et Gulistan Tara, elle a aussi blessé six autres travailleurs des médias. Le véhicule appartenait à Chatr Production, une société de médias opérant dans le sud du Kurdistan. Les journalistes travaillaient pour une émission de télévision.

La Turquie utilise des drones pour tuer des « ennemis » dans le sud du Kurdistan et dans la région du Kurdistan irakien (KRI). Les cibles des attaques sont des personnes que l’État turc associe au PKK. Plus de 110 attaques de drones ont déjà été enregistrées cette année, beaucoup ont eu des conséquences mortelles. Ces dernières semaines, il ne s’est pas passé un jour dans la région du KRI sans qu’une attaque ou un survol de drones turcs ne se produise.