Philippe, militant bordelais de toutes les luttes sociales, est accusé de « violences aggravées » en manifestation suite à sa participation à une mobilisation des Gilets Jaunes le 25 janvier 2020. Ses soutiens appellent à un rassemblement vendredi 8 janvier à 13H30 devant le Tribunal de Grande Instance de Bordeaux.

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Laurent Indrusiak, secrétaire général de l’UD CGT 03, est convoqué au tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand le 11 janvier 2021 pour répondre à des accusations « d’injures » à destination de La Poste et de cadres de La Poste dans le cadre d’une mobilisation d’agents postaux du département. Ces six dernières années, il a été convoqué à 15 reprises au commissariat et c’est son troisième procès. L’Union Départementale CGT de l’Allier appelle à un rassemblement de soutien le 11 janvier à partir de 12h30 devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand.

A Portland, un grand nombre de personnes étaient rassemblées vendredi dans la zone de Southwest 3rd Avenue, autour de Southwest Main Street, La police leur a intimé l’ordre de partir immédiatement: «Si vous ne partez pas, vous risquez d’être arrêté, cité et/ou sujet au recours à la force», ont menacé les policiers de Portland avec des mégaphones. Les affrontements ont aussitôt commencé. Des groupes de manifestants ont attaqué les forces de police, un centre commercial, le palais de justice fédéral au moyen de feux d’artifices et de cocktails Molotov. D’autres ont tenté pour pénétrer par effraction dans le centre de justice situé au 1120 Southwest 3rd Avenue. Outre les cocktails Molotov et les engins pyrotechniques, les  policiers ont canardés de pierres, des briques, de bouteilles d’eau congelée et de ballons de peinture. Les policiers ont chargé et utilisé des engins fumigènes, lacrymogènes, et des munitions non-létales. Des arrestations ont eu lieu mais les détails ne sont pas encore disponibles. Les forces de répression ne comprenait pas uniquement les policiers locaux, mais des agents des services fédéraux (en fait une division en uniforme du Département de la sécurité intérieure).

Un cortège de jeunes agriculteurs, certains au volant de tracteurs, a forcé les barrages de police à Shahjahanpur, à la frontière Rajasthan-Haryana, jeudi après-midi, pour poursuivre la marche vers Delhi. La police de l’état du Haryana a tenté de les arrêter, en utilisant des canons à eau et des gaz lacrymogènes. Des milliers d’agriculteurs du Rajasthan, de l’Haryana et du Madhya Pradesh manifestent sur l’autoroute Jaipur-Delhi depuis le 13 décembre, depuis que la police les a empêchés de se rapprocher davantage de la capitale pour se joindre à la grande mobilisation contre les lois de dérégulation des marchés agricoles. La police a pu par la suite refermer ses barrages, et la grande masse des manifestants est toujours bloquée à Shahjahanpur.

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Des milliers de manifestants, comprenant des membres de diverses organisations paysannes et de groupes anticapitalistes, ont défilé dans Patna (capitale de l’état du Bihar). Il y avait déjà eu quelques heurts en raison de la volonté de la police d’étroitement bloquer le flot des manifestants au Gandhi Maidan, point de départ du rassemblement, un vaste terrain public. L’administration du district y avait placé des barricades pour bloquer ceux qui y campaient déjà depuis quelques jours. Mais de nombreux de nouveaux fermiers ont atteint Patna mardi et se sont rassemblés eux aussi près du Gandhi Maidan avant de lancer une grande marche vers le siège du gouvernement de l’état.

Lorsqu’ils ont atteint le point de passage de Dak Bungalow, à environ un kilomètre et demi de leur point de départ, les autorités ont dit aux manifestants qu’ils ne pouvaient pas aller plus loin. Les paysans, très nombreux, ont franchi les barrages et la police les a brutalement chargé. Un nombre indéterminé de manifestants blessés ont été emmenés dans des hôpitaux pour y être soignés, tandis que quelques-uns ont été arrêtés. Les paysans manifestent depuis plusieurs semaines dans toute l’Inde pour protester contre la dérégulation des marchés agricoles (voir notre article).

Les affrontements de mardi à Patna

 

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Des dizaines de Palestiniens ont souffert de suffocation samedi 26 décembre lors de la répression, par l’armée israélienne, de la manifestation pacifique hebdomadaire anti-colonies dans le village de Kufr Qaddoum, au nord de la Cisjordanie (voir quelques uns de nos articles sur les répressions de cette manifestation qui se tient chaque semaine depuis des années ici, ici, ici et d’autres encore). Les manifestants dénoncent également la fermeture par Israël, depuis 2003, de la route principale qui relie Kufr Qaddoum à la ville de Naplouse. Les forces ont tiré des cartouches de gaz lacrymogène et des grenades assourdissantes en direction des manifestants, provoquant donc la suffocation de dizaines de personnes en raison de l’inhalation de fortes concentrations de gaz lacrymogènes.

Répression à Kufr Qaddoum (archives)

Les forces israéliennes ont tiré des balles en caoutchouc ainsi que des bombes lacrymogènes pour disperser des dizaines de Palestiniens qui manifestaient contre les colonies israéliennes à Deir Jarir, à Ramallah. Cette intervention a provoqué des affrontements entre les forces d’occupation et les manifestants. De nombreux Palestiniens ont dû être soignés après avoir inhalé des doses massives de gaz lacrymogènes. Des manifestations anti-implantations ont également eu lieu dans les zones rurales des provinces de Ramallah, Naplouse et Qalqilya. En tout, 10 manifestants ont été blessés.

manifestants près du village de Beit Dajan

Les travailleurs agricoles travaillant dans le secteur produisant des denrées pour l’exportation dans les région d’Ica et de La Libertad ont réoccupé, pour la deuxième journée consécutive, deux segments de la route Panamericana. 700 policiers anti-émeutes ont été déplacés vers Ica et La Libertad mardi 22 décembre. Lorsqu’ils ont manoeuvré pour chercher à débloquer les routes, ils se sont heurté à la résistance des manifestants, en particulier dans le sud du pays. Les ouvriers agricoles exigent l’adoption d’une loi agraire qui revaloriserait leurs revenus.

Les enseignants pakistanais manifestent samedi à Islamabad pour que leurs emplois contractuels soient déclarés permanents. Dans la capitale fédérale Islamabad, la police, qui avait bloqué la route menant à Bani Gala a chargé les manifestants à la matraque, procédant à 44 arrestations et utilisant des gaz lacrymogènes. Les manifestants ont résisté en lançant des pierres sur la police. Après les négociations, l’administration a décidé de libérer tous les manifestants arrêtés.

Dimanche 20 décembre, se tenait la cinquième manifestation hebdomadaire lancée par des proches de détenues pour revendiquer leurs droits. La Clac, Genepi Belgique, la Ligue des droits humains et Bruxelles Laïque était également présentes. Alors que la manifestation s’était déroulée tranquillement, la police a procédé à des contrôles abusifs sur des gens qui rentraient chez elleux. Ces manifestant·es risquent donc de recevoir des amendes. Plus d’infos ici.

Des militant·es anti-carcéraux risquent des amendes

Des militant·es anti-carcéraux risquent des amendes