Vendredi 11 décembre, marquait le troisième soir de révolte en Albanie après la mort d’un jeune de 25 ans, Klodjan Rasha, tué devant chez lui par un policier, pour avoir « enfreint les mesures de confinement ». Dans la capitale, Tirana, des batailles rangées ont eu lieu entre la police et des centaines de manifestant·es tandis que des protestations rassemblaient des milliers de personnes. D’abord cantonnée à Tirana, le mouvement a gagné d’autres villes. Le mouvement populaire a déjà poussé à la démission du Ministre de l’Intérieur, Sander Lleshaj. Autre conséquence de ces protestations, le policier auteur du tir mortel a rapidement été arrêté et devait être jugé immédiatement. Plus d’infos ici.

Émeutes suite à un meurtre policier

Émeutes suite à un meurtre policier

Des soldats israéliens ont fait un raid, tôt mercredi matin, dans la ville de Jaba ‘, au sud de la ville de Jénine, au nord de la Cisjordanie. Plusieurs jeeps de l’armée ont envahi la ville, avant que les soldats ne fassent irruption dans de nombreuses maisons et les fouillent violemment, tout en interrogeant les familles. De nombreux riverains ont protesté contre l’invasion, lancé des pierres et quelques cocktails Molotov sur les jeeps de l’armée, tandis que les soldats ont tiré des balles en acier recouvertes de caoutchouc et un barrage de bombes à gaz. Six jeunes manifestants ont été blessés par des balles en acier recouvertes de caoutchouc et de nombreux habitants ont dû recevoir des soins pour avoir inhalé trop de gaz lacrymogène. Les soldats ont enlevé dix-neuf Palestiniens à leur domicile à Jaba’ et dans plusieurs autres points de la Cisjordanie.

Six manifestants ont été tués en moins de 48 heures lors de rassemblements contre les autorités du Kurdistan irakien, au moment où la colère gronde à propos de coupes de salaires dans la fonction publique (voir notre article d’hier). Lundi, un premier manifestant âgé de 26 ans a été tué par balle dans la localité de Chamchamal, où les forces de sécurité, qui protégeaient des bureaux de plusieurs partis politiques, avaient tiré à balles réelles pour tenter de disperser les manifestants qui s’en approchaient. Tard lundi soir, deux manifestants sont morts dans les localités de Kifre et Dabardikhan.

En dépit de la répression, de nouvelles manifestations ont eu lieu mardi dans une demi douzaine de localités de la province de Souleimaniyeh. A Takiya, une soixantaine de km au sud-est de la ville de Soleimaniyeh, des manifestants ont tenté d’incendier les sièges de partis politiques kurdes et de la police locale. Une jeune manifestant de 16 ans a été tué par balle à Takiya. Plus à l’Est, deux manifestants ont été tués lors de rassemblements mardi à Sayed-Sadeq. Les autorités gouvernementales du Kurdistan ont annoncé une interdiction de mouvement entre Souleimaniyeh et les localités voisines pendant 24 heures à compter de mardi minuit.

 

Alors que l’hiver arrive, et que la neige recouvre la forêt, les forces de police sont intervenues samedi contre les occupants de la forêt de Dannenröder. Sur 1.000 hectares occupés par la forêt de Dannenröder, vieille de trois siècle, 27 étaient réservés à l’extension de l’autoroute A49 devrait relier les villes de Kassel et Giessen. Et la plupart d’entre eux ont déjà été défrichés malgré la résistance des manifestants, qui occupent le bois depuis plus d’un an. Une autopompe a propulsé du liquide glacé sur les opposants. Face aux blindés, les résistances sont multiples : pyrotechnie, occupation, jets de projectiles, résistance passive etc. Plusieurs personnes ont été blessées et d’autres arrêtées. Des sabotages contre des machines de l’entreprise Deges ont eu lieu récemment à Francfort entre autres initiatives solidaires.

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Les étudiants de l’université Cheikh Anta Diop ont à nouveau manifesté hier mercredi 9 décembre, en envahissant l’avenue Cheikh Anta Diop pour protester contre le retard accusé par la direction des bourses. Ils dénoncent que depuis la reprise des cours, aucun étudiant n’a reçu sa bourse. C’est la raison pour laquelle ils ont donc décidé de descendre sur l’avenue et de bloquer la circulation. La police est intervenue pour remettre l’ordre et repousser les étudiants jusque dans le campus au moyen d’une autopompe. Les étudiants ont abondammant caillassé les policier: l’avenue Cheikh Anta Diop était parsemée de projectiles et de pierres. Les échauffourées ont conduit à l’arrestation de cinq étudiants et celle d’un de leur professeur.

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Sur la place Saint-Lambert, à l’appel de la FGTB, entre 500 et 700 militants s’étaient rassemblés masqués devant le Palais de Justice de Liège pour manifester leur solidarité avec les 17 syndicalistes condamnés le 23 novembre dernier par le tribunal correctionnel de Liège (voir notre article). Sous les fumigènes rouges, les manifestants ont réalisé une haie d’honneur pour laisser passer l’avocat des 17 syndicalistes venus déposer leur appel du jugement. Avertie de la manifestation, la police est restée discrète. Le rassemblement était autorisé pour moins de 100 personnes avec les précautions sanitaires. La police annonce donc une verbalisation pour non-respect des prescrits de l’arrêté ministériel. Organisées symboliquement à l’occasion de la journée internationale des droits humains, d’autres manifestations de la FGTB en faveur du droit de grève étaient prévues un peu partout dans le pays.

 

Les adjoints du shérif du comté de Multnomah et la police de Portland ont tenté d’exécuter une expulsion tôt mardi matin. Les agents ont été accueillis par une foule de de manifestants hostiles. Les manifestants ont lancé des projectiles sur les policiers anti-émeute qui tentaient de « sécuriser » une zone. Tout au long de la journée, des barricades de fortune ont été érigées autour de la « Maison Rouge », visée par l’expulsion. Cette maison a été un point focal pour les militants du logement depuis qu’un juge du comté a autorisé l’expulsion de ses occupants, la famille Kinney, en septembre. Dans le but d’éviter la reprise de possession de la maison, les manifestants ont établi un « Blocus des expulsions 24h / 24 et 7j / 7 ». Une bataille juridique au sujet de la maison fait rage, la famille Kinney déposant une requête auprès de la Cour suprême des États-Unis en novembre. Le propriétaire légal de la maison, Urban Housing Development, a jusqu’au 23 décembre pour répondre. La police a dû renoncer à l’expulsion, mais plusieurs arrestations ont eu lieu.

Les manifestations entamées la semaine dernière dans la province de Sulaymaniyah, au Kurdistan irakien vont en s’intensifiant. Organisées initialement par des enseignants contre la réduction de 21% de leur salaire, elles ont été rejointes par des milliers de personnes qui sont descendues dans la rue pour dénoncer la corruption et la crise économique. « Quarante-trois enseignants et civils ont été arrêtés mercredi, le deuxième jour des protestations. Vingt et un d’entre eux ont été libérés », a déclaré Najmadin Muhammed, membre du syndicat des enseignants. Masrour Barzani, Premier ministre du Gouvernement régional du Kurdistan, a annoncé mercredi matin que les autorités commenceraient à payer jeudi les salaires… d’octobre. Cela n’a cependant pas empêché les manifestants de Sulaymaniyah de descendre dans la rue. La police est intervenue brutalement, usant massivement de gaz lacrymogènes.

Mercredi, des manifestations ont eu lieu à Kalar, Darbandikhan et dans d’autres districts de Sulaymaniyah. Les manifestants ont appelé à des mobilisations dans toutes les provinces de la région du Kurdistan. Les autorités, de leur côté, se sont préparées activement à affronter les manifestants. À Hewlêr (Erbil), les forces de police ont installé dès mercredi des points de contrôle temporaires sur la place du marché et dans les rues afin d’empêcher les rassemblements. Jeudi, un grand nombre de policiers étaient déployés à tous les coins de rue de Sulaymaniyah, empêchant tout rassemblement de plus de trois personnes.

Forces de l’ordre et manifestants se sont opposés, aujourd’hui lundi 7 décembre au petit matin. Les membres du collectif « usine du sud : usine pays », s’opposent à la possible vente, dans les tout prochains jours, de l’usine de nickel de Vale, adossée au riche gisement de Goro, à un consortium calédonien et international. Les heurts ont eu lieu aux abords du bateau qui transporte les salariés de Vale, vers le site de l’usine dans le sud de l’archipel. Les amarres ont été rompues par les manifestants, et le bateau a par la suite été récupéré par les secours en mer. Des affrontements ont ensuite opposés forces de l’ordre et manifestants, les tirs de grenades lacrymogènes contre jets de pierre. Des voitures, des pneus et des palettes de bois ont été incendiées.

Des heurts se sont produits en plusieurs points de Nouméa, dont des nombreux axes ont été barrés à la circulation entraînant d’importants embouteillages. Un gendarme et un vigile ont été blessés. Sur le site de l’usine, dont les routes d’accès sont bloquées, la tension est aussi très vive. Six gendarmes, dont deux ont été soignés à l’hôpital, ont été blessés dimanche lors de précédentes échauffourées. Des barrages ont aussi été dressés sur la commune du Mont-Dore ainsi qu’à Bourail.

Les manifestants ont mis feu à des pneus pour empêcher l’accès au port Automne, à Nouméa, ce 7 décembre

La police hellénique avait annoncé l’interdiction de tous les rassemblements et manifestations marquant l’anniversaire du meurtre par la police, lors d’une manifestation en 2008, d’Alexis Grigoropoulos, qui avait 15 ans à l’époque. L’interdiction prenait prétexte de la lutte contre la propagation du COVID-19. Et de fait, plus de 100 personnes ont été arrêtées lorsque certains manifestants ont tenté de déployer des banderoles sur le lieu convenu du rassemblement. Pendant ce temps, cinq policiers ont été blessés à la suite de l’attaque surprise du poste de police de Kolonos, une banlieue nord-ouest d’Athènes. Entre 50 et 80 personnes masquées ont attaqué le poste avec des pierres, des extincteurs, des grenades à gaz artisanales. Après l’attaque, les assaillants se sont dispersés, se dirigeant vers la station de métro voisine de Sepolia.

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