Plusieurs centaines de personnes ont participé à une manifestation non autorisée aujourd’hui samedi en fin de journée, dans les rues de Bayonne, à quelques kilomètres de Biarritz qui accueille le sommet du G7. Les manifestants scandaient des slogans anticapitalistes ou hostiles à la police, parcourant les rues de Bayonne, jusqu’à se retrouver face à un barrage de police qui bloquait l’accès à un pont sur le fleuve Adour. Vers 19h, la police a brièvement utilisé des canons à eau et procédé à quelques tirs de gaz lacrymogène, forçant les manifestants à se replier vers des rues piétonnes du centre. Le préfet des Pyrénées-Atlantiques avait renforcé vendredi soir le périmètre de protection, par rapport à ce qui avait été envisagé mi-août, l’étendant à une grande partie du centre de Bayonne (50.000 habitants), avec pouvoir de contrôle accru et fouilles de la police dans cette zone. En milieu de journée, en revanche, une manifestation anti-G7, autorisée par les autorités celle-là, s’était déroulée dans le calme, depuis Hendaye jusqu’à la ville frontalière d’Irun, rassemblant 15.000 personnes.

A Bayonne aujourd'hui

Le 22 août 2016 était assassinée Macarena Valdés. Provenant de la communauté mapuche Newen de Tranguil, à Panguipulli, elle était connue pour son opposition active à l’entreprise transnationale RP Global, qui tente d’implanter un projet hydroélectrique sur le territoire. A sa mort, les autorités ont affirmé qu’il s’agissait d’un suicide, mais suite à une vaste campagne, son corps a été exhumé, soumis à une deuxième autopsie, par un légiste indépendant cette-fois, qui a établi qu’elle avait bien été assassinée. Elle avait d’ailleurs fait l’objet de  menaces et d’intimidations avant sa mort. Chaque année une manifestation commémore la mémoire de Macarena Valdès. La commémoration a commencé par un rassemblement au Museo de la Memoria, à Santiago. Mais des affrontements ont eu ensuite lieu dans le quartier de Barrio Yungay à Santiago. Des dizaines de manifestants cagoulés ont érigés des barricades, incendié trois autobus et affrontés les Carabiniers qui sont intervenus en force. 15 personnes, dont un mineur, ont été arrêtées suite à ces affrontements.

Un des bus incendiés à Barrio Yungay

 

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Près de 9000 manifestants palestiniens se sont rassemblés vendredi après-midi près de la frontière entre l’est de la bande de Gaza, brandissant le drapeau palestinien, pour participer au 71ème vendredi de rassemblement de protestation contre Israël, mouvement connu sous le nom de Grande marche du retour. Des projectiles ont été lancés par dessus la barrière, derrière laquelle les forces israéliennes ont tiré des grenades lacrymogènes mais aussi des balles réelles. Au moins 122 Palestiniens ont été blessés lors d’affrontements avec des soldats israéliens dans l’est de Gaza, près de la frontière. 50 ont été victimes de tirs à balle réelle. Trois infirmiers palestiniens ont également été blessés par les Israéliens.

Les affrontements de vendredi

 

Mercredi 21 août au soir, la section pénitentiaire du Front Populaire pour la Libération de la Palestine a annoncé qu’un certain nombre de prisonniers palestiniens se mettraient en grève de la faim pour 3 jours dès le lendemain pour soutenir Huzaifa Halabiya et ses camarades grévistes de la faim (voir notre article). Huzaifa Halabiya est en grève de la faim depuis 53 jours contre son emprisonnement sans inculpation ni jugement sous le régime de la détention administrative israélienne. Huit prisonniers sont actuellement en grève de la faim et près de 50 autres ont déjà participé à des grèves de solidarité dans les prisons israéliennes.

Lors du lancement de la grève, des manifestations étaient prévues dans toute la Palestine occupée, notamment une manifestation à Gaza dans les bureaux du Haut-Commissaire aux droits de l’homme et une manifestation devant la prison d’Ofer. À Eizariya et à Abu Dis à Jérusalem, les deux villes ont assisté à une grève générale des commerçants visant à soutenir Halabiya et un autre prisonnier Ismail Ali, tous deux originaires de la région. La grève générale a fait suite à une manifestation de mercredi soir qui a rassemblé des centaines de personnes. Cette manifestation a été durement réprimée par les forces d’occupation qui ont fait usage de gaz lacrymogènes, de grenades assourdissantes et de balles en métal recouvert de caoutchouc.

Plus d’infos ici.

Demain deux événements auront lieu à Bruxelles :

  • Rassemblement contre les politiques du gouvernement APK-MHP :

Appel : « Les gangs fascistes du AKP-MHP ont porté la politique d’occupation à un niveau supérieur et ont usurpé le peuple kurde en nommant des administrateurs. Face à ça, ils ont attaqué notre peuple qui a résisté et a déclaré la guerre contre tous nos gains. Il est temps d’être ensemble dans les rues. Le moment est venu d’embrasser notre volonté, notre peuple, nos mères résistantes, l’avenir de nos enfants. Soyons côte à côte. Unissons nous ». Lieux : Gare centrale. Heure : 11h

  • Soirée de soutien à l’EZLN et au CNI du Mexique :

Cet événement s’inscrit dans le cadre de l’appel international des Journées pour la Vie et contre la Guerre afin d’exposer la situation actuelle de violence à laquelle sont soumises les différentes communautés autonomes membres de l’EZLN (Armée Zapatiste de Libération Nationale) et du CNI (Congrès National Indigène) de Chiapas et de Guerrero, Mexique. Lieux: L’Adesif (Rue de Liedekerke 71. Heures : de 16h à 23h30

Pour plus d’information sur la soirée de soutien à l’EZLN et au CNI, voir l’évènement sur Facebook.

Manifestations du mouvement du mouvement kurde contre l'AKP

Manifestations du mouvement kurde contre l’AKP

Mercredi 21 août, un homme a été condamné à huit mois de prison ferme après avoir été reconnu coupable d’avoir lancé un projectile métallique sur un commissaire, lors d’une manifestation pour Steve Maia Caniço. Il écope par ailleurs d’une interdiction de manifester à Nantes pendant trois ans et a dix jours pour faire appel.

Cette manifestation, qui a eu lieu le 3 août, avait pour objectif de dénoncer les violences policières et de rendre hommage à Steve Maia Caniço, noyé dans La Loire suite à une charge policière dans la nuit du 21 au 22 juin. Elle avait rassemblé 1700 personnes et avait donné lieu à des affrontements entre manifestant·e·s et policiers (voir notre article). Quarante-deux personnes avaient été arrêtées, dont 28 relevant « d’interpellations préventives », avant le début de la manifestation.

Charge policière à Nantes lors de la manifestation pour Steve

Des militants écologistes opposés au projet de mine d’or Amuslar se sont dirigés vers le bâtiment du Parlement. Ils avaient l’intention d’organiser des assemblées publiques sur la question des Amulsar dans le parc de l’Assemblée nationale. Le cordon de police a bloqué les manifestants, leur refusant l’accès au parc. La tension a augmenté, certains manifestants ont tenté de bloquer l’avenue Baghramyan, y parvenant à moitié. Les heurts ont alors commencé entre la police et les participants à la manifestation environnementale. La police a expulsé les manifestants de la chaussée et procédé à six arrestations.

Manifestation contre le projet de mine à Amulsar

 

Après l’échec des négociations entre les autorités locales d’El Alto (Piura) et les responsables de la société pétrolière chinoise CNPC, des manifestants ont incendié les bureaux de Confipetrol. Cela fait déjà plusieurs jours que la population d’El Alto proteste contre la société chinoise CNPC, en raison de la violation de plusieurs accords par la société pétrolière, surtout ceux concernant l’embauche de main-d’œuvre locale. L’entreprise a tenté de contourner ses obligations et de tromper les travailleurs en n’engageant que des travailleurs locaux pendant 20 jours et en les sous-payant. Mais pour le Front de défense d’El Alto, le personnel doit être embauché pour une période plus longue et ne doit pas être exempté de tous les avantages de la loi. Selon les procès-verbaux signés par la compagnie pétrolière chinoise, ils ont promis que 70% de leurs travailleurs, qu’ils soient qualifiés ou non, seraient des habitants d’El Alto. Les manifestants ont commencé à bloquer les routes principales d’El Alto et de Panamericana Norte depuis mercredi matin sous forme de manifestations.

L'incendie des locaux de Confipetrol.

Suite au limogeage des 3 co-maires de Mardin, Diyarbakir et Van (voir notre article), des manifestations se sont organisées dans plusieurs villes du Kurdistan Turque, ainsi qu’à Istanbul. Depuis lundi, déjà plus de 400 personnes ont été arrêtées lors de ces manifestations. À Van, le nouveau gouverneur (administrateur placé par l’état) a commencé son nouveau mandant par le licenciement des chefs de département mis en fonction après les élections du 31 mai. Le même jour, la police a effectué des raids dans les maisons d’employés municipaux ainsi que dans celle du co-président du syndicat des employés municipaux de Van. Au cours des deux derniers jours, au moins six journalistes pro-kurdes ont également été arrêtés par la police dans les provinces de Mardin et de Diyarbakır : les journalistes Ahmet Kanbal et Mehmetah Oruç de Mesopotamia Agency (MA), la journaliste de Jinnews, Rojda Aydın et les journalistes Nurcan Yalçın, Halime Parlak et Yelda Özbek.

Six journalistes arrêtés à Madrin et à Diyarbakir

Lundi 19 août, des émeutes ont éclaté en Papouasie occidentale, alors que des milliers de personnes protestaient contre les arrestations et les détentions d’étudiants indépendantistes durant le week-end. Plusieurs milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Manokwari, la capitale de la province de Papouasie occidentale. Les manifestations se sont transformés en soulèvement causant des dégâts matériels (magasins et véhicules incendiés, panneaux de signalisation arrachés, jets de pierre), jusqu’à l’incendie du Parlement régional. Le samedi 17 août, jour de l’indépendance de l’Indonésie, 43 étudiants papous vivant à Surabaya (sur l’île de Java), ont été arrêtés, accusés d’avoir détruit un drapeau indonésien. La police est intervenue dans les dortoirs utilisant des gaz lacrymogènes pour forcer les étudiants à sortir. Ils seront arrêtés et relâchés après interrogatoire. Depuis des années, les forces de sécurité du pays sont accusées d’exactions à l’encontre de la population de Papouasie, notamment d’assassinats de militants politiques et sociaux.

Parlement Régional de Manokwari, capitale de la province de Papouasie occidentale