Le rassemblement des Gilets jaunes à Bruxelles devait commencer à 13H gare du Nord. Après avoir procédé à des fouilles et des contrôles aux alentours, la police a déployer un important dispositif pour nasser les manifestants avant même le départ. Policiers anti-émeute, autopompes, chiens, cavalerie, hélicoptères. 300 personnes ont été pris au piège, les tentatives de rompre la nasse ont été repoussée à coups de matraques et de lacrymogènes.

Une centaines de personnes qui avaient échappé à la nasse sont partie en manifestation sauvage dans le centre. Coursée par la police, elle est passé par le piétonnier et à atteint la place saint-Jean où la cavalerie l’a chargé. Elle a fini par se disperser à Anneessens. D’autres petits groupes de manifestants ont été arrêtés dans le centre, jusque sur la Grand Place. Quelques initiatives ont eu lieu (tir de feux d’artifices à la Bourse, jets de projectiles sur le siège du PS, etc.).

La masse des personnes arrêtées (environ 300) sont détenues à la caserne d’Etterbeek. Plusieurs dizaines d’autres sont à l’Amigo (où quelques libération ont déjà eu lieu). D’autres enfin seraient détenues au siège de la police fédérale, rue Royale.

Voir le fil direct sur le site de l’Alliance du 1er Mai Révolutionnaire

Une arrestation Grand Place

Une arrestation Grand Place

Très tôt vendredi matin, le quartier du centre-ville d’Athènes, Exarchia, a été témoin d’une nouvelle série d’affrontements entre anarchistes et policiers. Un groupe d’environ vingt-cinq hommes a lancé vers deux heures du matin des cocktails Molotov sur une unité de la police anti-émeute qui était stationnée au croisement des rues Patission et Tositsa dans la capitale grecque. Les affrontements ont duré environ quinze minutes, mais les policiers n’ont réussi à arrêter aucun des assaillants.

À Thessalonique, vers 3 heures du matin, un groupe de personnes a quitté l’Université Aristote pour attaquer au cocktails Molotov l’unité de police anti-émeute en faction devant le consulat de Turquie. La police a riposté en larguant des gaz lacrymogènes et des grenades. D’autre part, toujours à Thessalonique, deux agences bancaires ont été attaquées: le feu a été bouté sur les appareils distributeurs de billets et les vitres ont été brisées.

Affrontements à Exarchia

Affrontements à Exarchia

Du 17 au 31 mai se tiendront les Semaines internationales contre les disparitions politiques. Les disparitions par enlèvements et détentions secrètes par les forces de sécurité et par les paramilitaires sont une attaque qui vise à détruire, à éliminer toute opposition et à terroriser la société entière. L’objectif de cette méthode est de répandre l’anxiété sociale, la peur et l’incertitude dans la société. Les travailleur.euse.s organisé.e.s, syndicalistes, journalistes, intellectuel.le.s, écrivain.ne.s, avocat.e.s, en bref : une multitude de personnes de toutes les couches de la société peuvent être la cible de ces attaques.

Cette méthode systématisée à très grande échelle une première fois par le IIIe Reich a été appliquées par de nombreux autres États. Au Mexique, depuis 2006 : le nombre de disparitions politiques est d’au moins 30.000 personnes. Le 26 septembre 2014, la Police a enlevé 43 étudiant.e.s de l’École Normale Rurale d’Ayotzinapa qui allaient à une manifestation contre les réformes éducatives. Depuis ce jour, leur corps n’ont pas été retrouvé. En Colombie, le nombre de disparitions politiques est de plus de 250.000 personnes. En Turquie : depuis au moins 1915, c’est le sort de centaines de milliers de disparue politiques. C’est pour cela que les « Mères du Samedi » se rassemblement depuis 1995 chaque samedi sur la place du Galatansaray en Turquie.

Rassemblement demain 25 mai 12h00 à la gare Centrale

Lers

Lers

La plate-forme « Solidarité avec la grève de la faim » et le « Conseil des femmes Beritan » organisaient aujourd’hui à Zurich une manifestation en soutien à la grève de la faim contre l’isolement d’Öcalan. Les militant·e·s portaient des photos d’Öcalan et des grévistes de la faim. Pour rappel ce mouvement de grève de la faim a été lancé en novembre 2018 par Leyla Güven et a été massivement suivit. Il a permis plusieurs avancées dont l’annonce par le régime turc de la fin des procédures d’isolements appliquées contre Öcalan, une annonce qui reste à concrétiser (voir notre article).

La police est apparue vers la fin de l’action et a déclaré que celle-ci n’était pas autorisée. Deux personnes ont été arrêtées et emmenées au commissariat. Le reste est resté sur le lieux de la manifestation pour protester contre ces arrestations.

Plus d’infos ici

Une affiche de solidairté avec Leyla Güven (archive)

La présence du dirigeant fasciste Roberto Fiore, hier soir sur la Piazza Galvani pour un meeting électoral de Forza Nuova à Bologne, a été précédé de manifestations et d’affrontements. Ils étaient un millier de manifestants antifascistes, essentiellement membres des centres sociaux et des collectifs étudiants à marcher sur la Piazza Galvani. Un barrage de policiers les en a violemment empêché. Au moins deux manifestants ont été blessés et un autre fait l’objet d’une plainte pour résistance à la police. Parmi les pancartes les plus répandues dans la manifestation, celles avec l’image de l’horloge de la gare et les mots « à Bologne sera toujours 10h25 », allusion à l’attentat massacre commis par les fascistes le 2 août 1980 à la gare de Bologne.

Les affrontements à Bologne

Les affrontements à Bologne

Un an, jour pour jour, après la mort de la petite Mawda, 2 ans, Kurde, migrante, assassinée d’une balle dans la tête, sur l’autoroute à deux pas de Mons, par des policiers qui venaient notamment de Namur, le commissariat de la police fédérale de la rue de l’Arsenal a été orné d’un tag « Mawda », et un liquide semblable à du sang a été répandu sur les lieux. Une manifestation avait lieu le même jour à Mons et là aussi, un liquide évoquant le sang a été répandu sur les marches du palais de justice.

Le commissariat tagué à Namur

Le commissariat tagué à Namur

Hier, le collectif universitaire contre les violences policières a lancé une caisse de soutien aux gilets jaunes. Ce collectif a été lancé en mars dernier par plus de 450 universitaires au moyen d’un appel intitulé « Universitaires, nous nous déclarons « complices » des gilets jaunes face aux dérives autoritaires du pouvoir ».

Le collectif dénonce la répression du mouvement Gilets Jaunes, les nouvelles mesures liberticides récemment adoptées (unité « anti-casseurs », « visage masqué » considéré comme délit, marquage chimique des manifestant.es, etc.) ainsi que l’augmentation de la répression judiciaire (nombre des procès en augmentation constante et condamnations à de la prison ferme plus fréquentes).

Afin d’aider les manifestant·e·s à faire face aux coûts financier des procès, le collectif universitaire a donc lancé une cagnotte qui financera des collectifs d’autodéfense juridiques. Les fonds seront répartis entre les collectifs locaux avec le soutien du réseau national des collectifs d’autodéfense juridique.

Le lien vers [la cagnotte
->https://www.helloasso.com/associations/les-amis-de-la-liberte/collectes/caisse-de-soutien-aux-gilets-jaunes]

Le même jour, deux personnes condamnées à Reims à 18 mois de prison ferme et pour l’un d’entres eux à verser 1000 euros à un policier. Ils étaient accusés d’avoir jeté des projectiles sur les forces de l’ordre (des pierres pour l’un, des grenades lacrymogènes pour l’autre), samedi, pendant la manifestation des gilets jaunes. Dans les deux cas, le tribunal a été plus sévère que le procureur de la République. Alors que le parquet avait réclamé 12 et 13 mois de prison ferme contre les deux hommes, jugés en comparution immédiate, le tribunal les a condamnés tous les deux à 18 mois ferme, avec mandat de dépôt, et donc, incarcération immédiate à la sortie de l’audience.

Deux autres hommes étaient jugés le même jour. Le premier été accusé de jet de pavés sur la police. Il écope de quatre mois de prison ferme. Le second aurait traité les policiers de « moutons ». Il écope de quatre mois ferme, plus quatre mois supplémentaires, en révocation d’une peine de sursis précédente.

Gilets Jaunes Acte XXIV Paris

Gilets Jaunes Acte XXIV Paris

L’Acte 27 du mouvement des Gilets jaunes a vu ses principales manifestations se tenir à Reims, Nancy, Toulouse et Paris. D’autres manifestations ont eu lieu, par exemple à Lyon, Marseille, Besançon, Saint-Nazaire, où la préfecture a pris un arrêté interdisant la manifestation non déclarée des « gilets jaunes » dans le centre et Lens – où la préfecture a également interdit le centre. A Reims, une manifestante a été blessée suite à une charge de CRS. A Toulouse, où la place du Capitole était interdite de manifestation, des affrontements ont eu lieu et la police a fait usage de gaz lacrymogènes.

Si le nombre des manifestants a baissé dans les grandes villes, on a observé un regain dans les occupations de rond-points en province, pratique qui a caractérisé les débuts du mouvement.

L’Acte 27 à Toulouse

L'Acte 27 à Toulouse

Vendredi 17 mai, une manifestation nocturne de Gilets Jaunes était organisée au Mans, 6 mois après l’Acte I (17 novembre 2018). Malgré l’interdiction, 200 personnes défileront. Un groupe de 8 Street Medic seront verbalisés ce soir-là par la police pour «manifestation dans un périmètre interdit par arrêté préfectoral». Chacun des membres s’est vu infliger une amende de 135€.

Street Medic du Mans verbalisé par la police

Street Medic du Mans verbalisé par la police

Vendredi après-midi, une mobilisation a été organisée à Montevideo contre les accords annoncés par le président uruguayen visant à autoriser l’installation à proximité d’une usine de pâte de cellulose d’une. Les manifestants ont tagué le siège de la Banque de développement de l’Amérique latine, l’une des entités qui, avec la Banque interaméricaine de développement (BID), a accordé un prêt à l’État uruguayen pour financer les travaux du train qui reliera l’usine au port de Montevideo. Les manifestants ont commencé à assaillir avec des pierres les véhicules officiels qui avaient quitté le bâtiment présidentiel, puis se sont déplacés à l’arrière du siège de la banque, y ont peint des slogans et ont jeté plusieurs cocktails Molotov.

Le tagage de la banque

Le tagage de la banque