15 jours seulement après la rentrée des classes, un groupe d’étudiants cagoulés de l’Université de Cordoba a tenté de bloquer la route qui mène à cerete Monteria. La police est intervenue et a empêché l’action. Les manifestants ont répondu avec des pierres de l’intérieur de l’institution, tandis que la police sont stationnés à l’extérieur de la porte, tirant des gaz lacrymogènes.

Colombie: Affrontements à l’université de Cordoba

Rassemblement ce vendredi 19 avril 2013 à 16h en face du consulat de France à hauteur du 42, Boulevard du Régent à 1000 Bruxelles pour soutenir les revendications du détenu Nezif Eski, prisonnier accusé d’être membre du mouvement marxiste anatolien, le DHKP-C. Il est actuellement en grève de la faim, et ce depuis le 13 mars dernier, pour dénoncer ses conditions de détention.

Pour davantage d’informations concernant sa situation, consultez notre récent article le concernant.

Dans le petit village de Buzhe, dans la province de Guizhou, environ 600 villageois ont été battus et dispersés à coup de tirs de gaz lacrymogène par plus de 300 policiers anti-émeutes le 11 avril dernier. Il y a neuf ans, les autorités locales et une compagnie minière privée ont conclu un accord de réinstallation des villageois déplacés par l’exploitation d’une mine, mais n’ont fourni aucune compensation pour les dommages environnementaux qui touchent directement la population. Depuis, celle-ci lutte pour dénoncer la situation. Le 11 avril, un homme a bloqué l’entrée de la mine. La police est rapidement intervenue pour le déloger, et un jeune couple s’est interposé. Il a été emmené, menotté et battu par les forces de l’ordre. Plus de 600 villageois se sont alors rendus sur place, et c’est alors que les policiers anti-émeutes se sont déchaînés. Sept personnes ont été grièvement blessées, parmi lesquelles une femme de 80 ans. De nombreuses autres ont du être emmenées à l’hôpital pour y subir un traitement aux yeux suite aux effets des gaz lacrymogène.

L’Audience nationale, la plus haute instance pénale espagnole, a décidé d’incarcérer les huit militants, accusés d’appartenir au mouvement de jeunes Segi, un mouvement interdit en Espagne à cause de ses liens présumés avec l’ETA, mais qui a annoncé sa dissolution en juin 2012. Ce mardi 16 avril, l’Audience nationale a ordonné leur arrestation. Les huit accusés ont été condamnés à six ans de prison.

Depuis mardi, des centaines de personnes forment une barrière humaine au Boulevard, une des principales voies qui longe le vieux quartier de San Sebastian, pour accompagner les huit jeunes « jour et nuit » et empêcher leur arrestation. Le mouvement pour les droits civiques en Pays Basque Eleak y a installé depuis plusieurs jours un chapiteau, nommé AskeGunea (lieu libre). Des centaines de personnes y étaient toujours rassemblées ce mercredi matin.

A Dapaong (600 km au nord de Lomé), lors d’une manifestation de soutien aux enseignants en grèves, un jeune élève de 12 ans du nom de Sinandare Anselme, fils d’un enseignant, et une fillette de 14 ans ont été tués par les tirs des gendarmes togolais. Suite à ce décès, les manifestations des élèves et écoliers de Dapaong et ses environs ont tourné à l’émeute conduisant à l’incendie de plusieurs véhicules et bâtiments publics dans cette ville frontalière du Burkina Faso.

Les militaires de la garnison de Nioukpourma seront plus tard appelés à la rescousse, les manifestants ayant un moment pris le dessus sur les forces de l’ordre, mettant le feu commissariat de police de la ville. La mairie de Dapaong a été pillée et tous les documents sont allés à l’eau. Les militaires venus en renfort se sont heurtés à la colère des manifestants. Un de leurs véhicules a été calciné. Un ministre a été agressé dans la région (Barkouassi) par des élèves alors qu’il revenait d’une tournée dans la localité. Il a été blessé par une pierre lancée contre le pare-brise de sa voiture de commandement. Les syndicats de l’enseignement, des médecins et d’autres secteurs de la fonction publique sont en grève depuis plusieurs semaines et exigent de meilleures conditions de travail et de vie. Le gouvernement a décidé de la fermeture des établissements scolaires de Lomé et ses environs à partir de ce lundi.

Togo: Deux enfants tués dans une manifestation

Alors qu’elles s’en étaient retirées vendredi, les forces de l’ordre ont réinvesti ce matin le carrefour des Fosses Noires, à l’entrée de la Zone d’aménagement différé (ZAD). Celui-ci avait été ‘libéré’ avant le week-end pour laisser passer les manifestants qui participaient à ‘Sème Ta ZAD’, manifestation de ‘remise en culture des terres’ qui a rassemblé plus de mille personnes samedi. Les autorités avaient annoncé qu’il resterait libre. Mais ce matin, les gendarmes sont revenus prendre position et filtrer les passages au carrefour, entraînant la colère des occupants qui avaient déjà annoncé hier soir leur intention de s’opposer à tout retour des forces de l’ordre. Depuis la fin de la matinée, les tirs de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes visent les opposants qui tentent de reprendre le contrôle de la voie et répliquent par des tirs de pierres et de cocktails Molotov. Plus personnes ont été blessées, et deux opposants ont été arrêtés. Cet après-midi, quelques 150 gendarmes sont toujours sur place.

Un appel au rassemblement de soutien à été lancé pour ce lundi à 16h, devant la préfecture de Nantes pour dénoncer la réoccupation militaire du carrefour.

Affrontement à la ZAD

Affrontement à la ZAD

Du 14 au 21 avril 2013 se déroulera en France la semaine internationale de solidarité avec les prisonniers politiques. En 2004, réunies à l’occasion de la première conférence internationale sur les prisonniers politiques à Donostia (Pays basque), plusieurs organisations ont adopté une déclaration faisant du 17 avril la Journée internationale des prisonniers politiques. Cette date, choisie en référence à la Journée du prisonnier palestinien instituée en 1975.

cliquer ici pour voir le programme

France: Semaine pour les prisonniers politiques

Il y a une quinzaine de jours et pour la première fois en 2013 alors que le mouvement de protestation dure depuis plus de deux ans, quelques 25.000 personnes avaient défilé à Santiago pour exiger une réforme de l’éducation. Hier, ce sont entre 80.000 et 150.000 personnes selon les sources qui sont descendues dans les rues de la capitale. Au total, à travers le pays, plus de 250.000 personnes se sont mobilisées pour dénoncer un système injuste, peu équitable et surtout beaucoup trop cher pour la majorité de la population. En début de soirée, à Santiago, la police anti-émeute a tiré des gaz lacrymogène et fait usage de canons à eau pour disperser la foule. Les manifestants ont répliqué par des jets de projectiles. Les affrontements, violents, ont fait huit blessés dans les rangs de la police, et 150 personnes ont été interpellées.

Manifestation estudiantine à Santiago

Manifestation estudiantine à Santiago

Au moins quarante personnes dont 22 policiers ont été grièvement blessées dans des heurts qui se sont déroulés mercredi à Ouargla, dans le sud de l’Algérie, alors que la foule était descendue dans la rue pour dénoncer le dernier plan de logement des autorités. La distribution d’appartements gratuits garantie par le gouvernement à certaines catégories de la population a soulevé une vague de colère suite à la parution de la liste des personnes éligibles à ce droit. Les manifestants dénoncent entre autre le manque de transparence dans l’établissement de cette liste. Il y a deux jours, des émeutes similaires ont éclaté dans la province de Constantine pour les mêmes raisons. Dans les deux cas, la population dénonce les mensonges du gouvernement qui avait promis de loger les pauvres, de donner du travail aux chômeurs et de résoudre les problèmes de développement dans le sud du pays. Aujourd’hui à Ouargla, la police a tiré des balles en caoutchouc, les manifestants ont lancé des projectiles et ont également mis le feu à des pneus et bloqué certaines voies de circulation.

Ce jeudi, la police anti-émeute a bloqué la rue menant à l’ambassade de France à Beirut afin d’empêcher les sympathisants de Georges Ibrahim Abdallah d’approcher du bâtiment. Des membres des Internal Security Forces ont fermé la rue Damascus dans les deux sens dès ce matin en tant que mesure préventive alors qu’un vaste appel au rassemblement avait été lancé. Jeudi dernier, à l’annonce de la justice française de refuser de libérer Georges Abdallah, des centaines de personnes s’étaient massées devant l’ambassade. Aujourd’hui, elles n’ont pas pu s’y rendre, mais ont affirmé que leurs actions s’intensifieraient si les autorités libanaises n’intervenaient pas. Le cordon de policiers anti-émeute a été la cible de jets d’oeufs.

Manifestation empêchée à Beirut