La militante basque Aurore Martin, qui fait l’objet d’un MAE émis par l’Espagne et dont la tentative d’arrestation par la police française, mardi, avait avorté, est présente dans la manifestation organisée samedi à Bayonne contre le MAE. L’ensemble des partis et syndicats de gauche, ainsi que tous les partis nationalistes basques, étaient visibles à cette manifestation qui regroupait près de 3.000 personnes autour des cris en langue basque tels que « liberté pour Aurore » ou « Aurore à la maison ». Aurore Martin défilait en tête de cortège aux côtés de nombreux élus.

Aurore Martin à la manifestation

Aurore Martin à la manifestation

Une manifestation anti-répression a eu lieu le 18 juin à L’Aquila. C’est à la prison de L’Aquila qu’est détenue, à l’isolement total, la militante des Brigades Rouges Nadia Lioce. Une manifestation devant la même prison avait débouché sur des incidents et le procès de vingt manifestants – parmi lesquels une militante du Secours Rouge. Les manifestants ont scandés des slogans pour la solidarité de classe avec les prisonniers révolutionnaires et contre la répression contre les comités de Secours Rouge en Belgique, Suisse, Italie et Espagne.

Italie: Manifestation à L’Aquila

Une vingtaines de personnes sont allé cet après midi devant le centre fermé de Bruges pour y faire du bruit et protester contre la détention des migrants. Quelques unes ont été arrêtés et sont au commissariat de Bruges actuellement, probablement Hauwerstraat, 3. Un appel à un rassemblement sur place a été lancé.

Les forces de l’ordre ont ouvert le feu vendredi pour disperser plusieurs manifestations à travers la Syrie. A Kessoua, près de Damas, la manifestation est partie après la prière hebdomadaire: les manifestants ont défilé quelques minutes, avant que les forces de sécurité ouvrent le feu pour les disperser, tuant cinq personnes et en blessant six. Les forces de police ont également ouvert le feu sur des rassemblements dans différents quartiers de Homs (centre), faisant trois morts et une vingtaine de blessés. A Damas, cinq personnes ont par ailleurs été tuées et 25 blessées dans le quartier de Barzeh. Les forces de sécurité ont dispersé une manifestation appelant à la chute du régime, faisant d?abord usage de gaz lacrymogène, avant de tirer. Les forces de sécurité menaient dans la soirée des perquisitions maison par maison, procédant à des dizaines d’arrestations Un couvre-feu a été décrété.

Trois personnes sont mortes et 15 autres ont été blessées par balles lorsque la police a ouvert le feu sur des manifestants alors qu’ils tentaient d’investir un aéroport Manco Capac près de la ville de Juliaca dans la province de Puno, au moins 4000 personnes ont participé à la manifestation. Ils appartiennent pour la plupart au peuple indien Aymara, et protestent depuis le 9 mai contre l’ouverture d’une mine d’argent par une entreprise canadienne et un projet hydroélectrique qui bénéficierait au Brésil.

Pérou: Trois manifestants indiens tués

Cet après-midi, un groupe ‘d’indignés’ avait décidé de se rendre devant le bâtiment de la rédaction du Soir. Ils souhaitaient se montrer solidaire avec les journalistes qui se seraient vus empêcher, par leur direction, de couvrir les différentes mobilisations de ces derniers jours. Mais arrivés au Parc Royal, ils ont été cueillis par les forces de l’ordre. La zone du parc a été déclarée fermée au public et quiconque tente d’y pénétrer se voyait menacer d’arrestation. La police était assistée par des vigiles privés qui lui signalaient les personnes et comportements ‘suspects’. A 16h30, vingt ‘indignés’ avaient déjà été arrêtés et emmenés au commissariat de l’Amigo, dans le centre-ville.

EDIT 17h40: Il y a quarante manifestants arrêtés à l’Amigo, dont deux femmes. Un appel a été lancé pour un rassemblement de solidarité devant l’Amigo.

EDIT 21h: Quelques proches des manifestants se sont rassemblés devant l’Amigo. Ils sont encadrés par plusieurs policiers. Jusqu’à présent, la police refuse de communiquer toute information.

EDIT 22h: Les quarante personnes sont toujours retenues au commissariat. Selon une rumeur en provenance du milieu juridique, il semblerait que les autorités souhaitent maintenir tous les manifestants en détention le plus longtemps possible afin de préserver la bonne tenue du sommet européen.

EDIT 24h05: Les premiers manifestants sont libérés. Ils sont chaleureusement acceillis par une vingtaine de personnes. Le dispositifs policiers est assez lourd. Il y avait douze femmes et non deux parmis les personnes arrêtées.

EDIT 01h: Fin des libérations. Il semblerait que tout le monde soit sorti (les proches rassemblés devant l’Amigo avaient tous retrouvé les leurs). Un manifestant a été ré-arrêté sitôt sorti sans raison apparente (probablement pour pouvoir enchaîner « légalement » deux arrestations administratives).

Bruxelles: Arrestations ‘d’indignés’

Une centaine d’ « indignés », de syndicalistes et de membres du Comité Action Europe s’étaient rassemblés hier sur l’Esplanade de l’Europe, pour protester contre les politiques d’austérité menées en Europe. Après avoir organisé une assemblée populaire face à la Commission et au Conseil de l’Union européenne, au rond-point Schuman, à 18h00, les militants sont arrivés vers 21h au niveau du Parlement européen, entre les bâtiments Altiero Spinelli et Paul-Henri Spaak, d’où ils ont été délogés par la police à l’aide de gaz lacrymogènes. Les manifestants ont ensuite reflué vers la place du Luxembourg (où il y a eu des interpellations) et la place de Londres.

La police a tenté d’encercler un dernier groupe de manifestants qui défilait en fin de soirée dans les rues d’Ixelles. Une charge de police a eu lieu rue de la Paix vers 23h. Quelques personnes ont été interpellées.

Par ailleurs, la police locale de la zone Bruxelles-Capitale-Ixelles a interpellé mercredi soir une personne qui avait effectué des graffitis sur les locaux du Parlement européen

Bruxelles: La police chasse les « indignés » du quartier européen
Bruxelles: La police chasse les « indignés » du quartier européen

Le front de soutien à Aurore Martin dépasse aujourd’hui très largement la gauche indépendantiste du Pays Basque nord, depuis que la jeune femme ait fait l’objet d’une tentative avortée d’arrestation dans un appartement de Bayonne hier après-midi. A celles de formations politiques locaux de tous bords (à l’exception du front national) ou syndicales, de nouvelles voix ont fait entendre fortement leur refus de voir cette militante basque livrée aux autorités espagnoles qui ont lancé un MAE contre elle pour « participation à une organisation terroriste », quand lui sont reprochés deux prises de positions publiques et un article concernant son engagement politique pour l’indépendance du Pays Basque. De nombreux élus et citoyens refusent que le gouvernement français s’acquitte « techniquement » d’un ordre d’extradition vers l’Espagne d’une citoyenne française (où elle risque une peine de prison de 12 ans).

Ce mercredi après-midi à Bayonne, de nombreuses figures locales auront relayé leur refus d’une « intervention policière brutale », « un retour aux heures sombres de notre histoire » ou « une attitude non républicaine » quand, pour le droit national, cette citoyenne française n’a commis aucun délit mais exercé son droit d’expression politique, nullement jugé illégal en France. Samedi 25 juin à 17h, place des Basques à Bayonne, une manifestation est convoquée qui demandera « la liberté pour Aurore Martin », « le respect des droits civils et politiques au Pays Basque » et l’abrogation du mandat d’arrêt européen. Toujours libre, Aurore Martin exclut de reprendre le chemin de la clandestinité. Après les propos hier du Ministre de l’Intérieur Claude Guéant, qui a confirmé la volonté de procéder à l’exécution de son extradition vers l’Espagne, son arrestation reste de fait imminente et permanente. Actuellement un cordon de militants basques et de citoyens se tient aux abords de la rue des Basques de Bayonne où eut lieu la première tentative de quelques policiers de la section anti-terroriste de Paris.

Des centaines d’émeutiers ont attaqué la police hier soir dans l’est de Belfast, en Irlande du Nord, pour la deuxième nuit de suite. Environ 700 personnes se sont réunies dans les rues du district de Short Strand, lançant des feux d’artifice, des cocktails Molotov et d’autres projectiles sur des fourgonnettes de police. Deux hommes ont subi des brûlures, selon les autorités. Les journalistes ont été invités à quitter la zone après qu’un photographe de presse eut été atteint d’une balle à la jambe durant les événements. Des rues du district ont été fermées et la police tentait de rétablir l’ordre. Les incidents ont commencé après qu’une centaine de jeunes protestants, sur ordre du groupe fasciste pro-britannique UVF, aient attaqués des maisons habitées par des catholiques.

Voir une première vidéo de la BBC

Voir une seconde vidéo de la BBC

Simon Harwood, policier des forces anti-émeutes londoniennes, a comparu hier devant les juges, qui ont décidé qu’il comparaitrait devant la cour criminelle de la capitale britannique le 17 octobre prochain pour homicide.

Lors du G20 de Londres il y a deux ans, Ian Tomlinson, un vendeur de journaux est décédé alors qu’il passait à proximité de la manifestation des opposants aux sommets (dont il n’était pas…). Su les images vidéos, on peut voir Harwood frapper l’homme avec sa matraque et le pousser violemment dans le dos, entraînant sa chute et son décès quelques minutes plus tard. Dans un premier temps, le parquet avait classé l’affaire, mais une commission d’enquête a établi que le policier avait fait un usage excessif et déraisonnable de la force, ouvrant la voie à une réouverture du dossier. Alors que le premier médecin légiste avait conclu à une mort naturelle, la nouvelle expertise médicale commandée par la commission d’enquête révèle que Ian Tomlinson est décédé d’une hémorragie interne. Hier, les juges ont donc suivi cet avis et ont inculpé Harwood pour homicide et fixé la date du procès au 17 octobre. Il a été laissé en liberté sous caution jusque-là.