Les « indignés » parisiens occupaient depuis 15 jours le parvis de la Défense. Mardi 15, une centaine de policiers et de gendarmes mobiles ont saccagé avec violence leur campement installé depuis la fin du sommet du G20 de Cannes, le 4 novembre, confisquant les cartons, pancartes, bâches qui constituaient leur campement avant d’encercler la centaine de manifestants présents. Plus tard dans la nuit, le campement s’est vu à nouveau saccagé par les forces de l’ordre qui sont allées jusqu’à piétiner la nourriture et les médicaments.
Les policiers chargés d’assurer la protection du Parlement grec ont tiré des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes ce jeudi pour disperser de jeunes émeutiers qui leur lançaient des cocktails Molotov, au moment où plus de 30.000 personnes défilaient dans les rues d’Athènes (15.000 à Salonique) dans le cadre de la manifestation annuelle commémorant la répression sanglante du soulèvement étudiant de 1973 par la dictature militaire. La manifestation dénonçait aussi les réformes d’austérité (hausses des taxes, baisses de salaires etc.) introduites par le nouveau gouvernement de coalition, qui va les concrétiser dans le projet de budget 2012 présenté vendredi au Parlement. On ne fait pour l’instant pas état d’arrestations ni de blessés.
Vendredi 11 novembre 2011, soixante membres du Mouvement des jeunes communistes de France ont profité du match France/États-Unis pour brandir un grand calicot « PALESTINE, YES WE CAN ! ». Ils ont laissé les stadiers la leur prendre, mais ont refusé de se dessaisir de leurs drapeaux palestiniens alors même que ceux d’autres pays flottaient dans le stade. Les stadiers et les policiers sont alors intervenus violemment : coups reçus par des jeunes femmes, des mineurs, un militant jeté dans les gradins puis dans les escaliers en béton, un autre tiré par les testicules… Ils ont été regroupés en tas, évacués du stade, entassés dans un bus jusqu’à 2h du matin.
Un appel au rassemblement a été lancé en solidarité avec le peuple grec qui subi actuellement les mesures d’austérité adoptées par son gouvernement ce jeudi 17 novembre à 17 devant l’ambassade grecque à Bruxelles. La date de cette manifestation correspond également à celle de la révolte estudiantine de 1973. Notre Secours Rouge sera présent pour rappeler sa solidarité avec les inculpés de ‘Lutte Révolutionnaire’ dont le procès est en cours et qui sont accusés de ‘formation et participation à une organisation terroriste, fabrication et possession d’engins explosifs, dynamitages et tentatives d’homicides’. Rendez-vous demain à 17h à l’ambassade de Grèce, 6, rue des Petits Carmes à 1000 Bruxelles.
Hier matin, des centaines de policiers anti-émeutes ont été déployés pour faire évacuer le campement anti-Wall Street de Oakland. Vendredi, les manifestants avaient reçu l’ordre de quitter les lieux, mais avaient refusé de s’y conformer. Lundi, à l’aube, les forces de sécurité ont mis en place des barrières autour du campement faisant face à l’hôtel de ville. Un grand nombre ‘d’indignés’ ont refusé de s’en aller et les policiers ont procédé à 32 arrestations. Aujourd’hui, c’est à New York que les forces de l’ordre sont intervenues. Peu avant 4 heures du matin, des centaines de policiers sont intervenus dans le Zuccotti Park, où campent depuis deux mois les activistes du mouvement anti-Wall Street. Ils ont arraché les tentes, interdit l’accès au parc et bouclé le quartier. Un peu plus tard, il ne restait qu’un petit groupe de manifestants encerclé par d’importantes forces de police. Plus de septante d’entre eux se sont fait embarqués. Cette opération policière faisait suite à l’annonce faite un peu plus tôt par les manifestants de leur intention d’obliger la Bourse de New-York a fermé ses portes ce jeudi 17, jour anniversaire de la naissance du mouvement il y a deux mois.
Le 19 septembre dernier, plus de 80 personnes avaient été interpellées place de la Bourse à Paris où les ‘indignés’ s’étaient rassemblés pour tenir une assemblée populaire. La plupart ont subi un contrôle d’identité avant d’être relâché, mais onze d’entre eux avaient été placé en garde à vue et poursuivis pour ‘dégradation de biens publics’, en l’espèce ‘le décollement d’une des vitres du fourgon’ dans lequel ils se trouvaient. Le 31 octobre, devant le tribunal correctionnel, la procureur avait requis de lourdes peines, dont trois mois de prison ferme pour une des manifestantes, affirmant que la situation avait dégénéré et que les prévenus avaient poussé cette vitre de leurs mains dans une action collective et concertée. Ce lundi matin, la présidente du tribunal a annoncé la relaxe des onze inculpés.
Ce week-end, la police est intervenue à plusieurs reprises à Denver pour disperser des rassemblements et finalement démonter les tentes du campement ‘Occupy Denver’. Cela faisait six samedis d’affilée que les activistes du mouvement descendaient dans les rues de la ville. Cette fois encore, la police est intervenue pour empêcher le rassemblement. 17 personnes ont été interpellées pour avoir tenté d’empêcher les policiers anti-émeutes de démonter leurs tentes. Dimanche, ceux-ci sont à nouveau intervenus et sont parvenus à démanteler l’entièreté du camp, saisissant au passage une grande quantité de matériel. Trois personnes supplémentaires ont été interpellées, et des heurts ont opposés les ‘indignés’ et les forces anti-émeutes, celles-ci faisant usage de gaz lacrymogène et de matraques pour disperser la foule.
A Portland, les autorités avaient également décidé de se débarrasser du campement dressé depuis plusieurs semaines dans le centre de la ville. Dimanche, plus de mille personnes s’étaient rassemblées pour empêcher l’action policière, alors que le bourgmestre leur avait donné dimanche matin comme date butoir pour avoir quitter les lieux. Les policiers anti-émeutes sont intervenus, menaçant les manifestants d’utiliser leurs gaz chimiques et leurs armes à impact s’ils ne se pliaient pas aux ordre de quitter le parc et les zones environnantes. Au moins quinze personnes ont été interpellées.
Les forces de l’ordre de Salt Lake City ont également démonté le campement de la ville ce week-end. Cela fait maintenant plus d’un mois que le mouvement ‘Occupy Wall Street’, né à New York pour protester contre les inégalités économiques s’est répandu à travers tout le pays.
Ce week-end, les habitants d’un village de la province du Guangdonc ont pris d’assaut un parc industriel et ont saccagé un commissariat de police pour protester contre la saisie de leurs terres par les autorités locales et les brutalités policières. Ce genre d’actions contre les violences policières et les exactions des autorités municipales sont fréquentes dans la région, et invariablement réprimée par les forces de l’ordre. Encore une fois, des milliers de policiers anti-émeutes avaient été déployés. Selon des témoins sur place, au moins trois manifestants ont été battus à mort par les forces de l’ordre.
Quelques 150 personnes s’étaient rassemblées ce samedi après-midi sur la Place Liedts pour témoigner leur soutien aux récents condamnés du Comité d’Aide aux Sans-papiers. Après une heure, un cortège s’est formé en direction de la Place Madou. Les manifestants ont traversé Saint-Josse pour prendre le métro vers la Porte de Namur. La manifestation s’est poursuivie vers l’Eglise Saint-Boniface où les sans-papiers de la Place Fernand Cocq se sont réfugiés jusque lundi, avant d’être relogés. Les manifestants ont prolongé leur marche jusqu’à la Place Flagey où elle s’est dissoute, sans qu’aucun incident ne soit à signaler.
Le 28 octobre dernier, les inculpés du CAS ont été condamnés, et ce alors que le procureur avait renoncé à demander des condamnations. Le tribunal a notamment statué que le fait de se tenir debout par les coudes était un délit de rébellion. Pour dénoncer cette décision judiciaire, les condamnés du Comité d’Action et de Soutien ont lancé un appel au rassemblement ce samedi 12 novembre à 13h sur la Place Liedts à Schaerbeek.